Les systèmes de référence spatiaux et leur interaction chez les enfants d âge préscolaire.  - article ; n°1 ; vol.73, pg 23-36
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Les systèmes de référence spatiaux et leur interaction chez les enfants d'âge préscolaire. - article ; n°1 ; vol.73, pg 23-36

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Description

L'année psychologique - Année 1973 - Volume 73 - Numéro 1 - Pages 23-36
Résumé
108 enfants de 3;3 ans à 5;9 ans ont effectué une tâche qui consiste à localiser des éléments dans un cadre rectangulaire au moyen de comparaisons terme à terme. Le but de l'expérience était d'étudier quels sont les systèmes de références qui guident les enfants dans cette tâche. En créant des situations de conflit entre divers indices de localisation, on a constaté que si la structure qui regroupe les éléments est forte et s'organise en alignements réguliers et horizontaux, elle draine les mises en relation terme à terme, à tous les âges, même si cela conduit à des erreurs. Si, par contre, le dispositif expérimental brise ces alignements, on voit apparaître, dès 3;6 ans, une analyse plus poussée des relations entre les éléments.
Les différents systèmes de référence sont interprétés en fonction de l'organisation perceptive sous-jacente.
Summary
108 children from 3;3 to 5;9 years old were presented two regular patterns, each consisting of eight identical stimuli. They were asked to make term to term comparisons between homologous stimuli in both patterns. The aim of the experiment was to study the sort of spatial references children could use in this task. We introduced a conflict between various locating eues and observed that when the stimuli were scattered along regular and horizontal alignments these structures drew many term to term comparisons at every age. If the alignments were broken in the experimental display, 3;6 years old children were already able to analyze spatial relations between the stimuli. The various types of spatial references are interpreted in relation to the underlying perceptual organization.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

M. Berthoud
Les systèmes de référence spatiaux et leur interaction chez les
enfants d'âge préscolaire.
In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°1. pp. 23-36.
Résumé
108 enfants de 3;3 ans à 5;9 ans ont effectué une tâche qui consiste à localiser des éléments dans un cadre rectangulaire au
moyen de comparaisons terme à terme. Le but de l'expérience était d'étudier quels sont les systèmes de références qui guident
les enfants dans cette tâche. En créant des situations de conflit entre divers indices de localisation, on a constaté que si la
structure qui regroupe les éléments est forte et s'organise en alignements réguliers et horizontaux, elle draine les mises en
relation terme à terme, à tous les âges, même si cela conduit à des erreurs. Si, par contre, le dispositif expérimental brise ces
alignements, on voit apparaître, dès 3;6 ans, une analyse plus poussée des relations entre les éléments.
Les différents systèmes de référence sont interprétés en fonction de l'organisation perceptive sous-jacente.
Abstract
Summary
108 children from 3;3 to 5;9 years old were presented two regular patterns, each consisting of eight identical stimuli. They were
asked to make term to term comparisons between homologous stimuli in both patterns. The aim of the experiment was to study
the sort of spatial references children could use in this task. We introduced a conflict between various locating eues and observed
that when the stimuli were scattered along regular and horizontal alignments these structures drew many term to term
comparisons at every age. If the alignments were broken in the experimental display, 3;6 years old children were already able to
analyze spatial relations between the stimuli. The various types of spatial references are interpreted in relation to the underlying
perceptual organization.
Citer ce document / Cite this document :
Berthoud M. Les systèmes de référence spatiaux et leur interaction chez les enfants d'âge préscolaire. In: L'année
psychologique. 1973 vol. 73, n°1. pp. 23-36.
doi : 10.3406/psy.1973.27973
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1973_num_73_1_27973Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
Université René-Descartes el E.P.H.E., 3e Section
associé au C.N.R.S.
LES SYSTÈMES DE RÉFÉRENCE SPATIAUX
ET LEUR INTERACTION
CHEZ LES ENFANTS D'AGE PRÉSCOLAIRE
I. — Le degré de contrainte
des données perceptives
par Miriam Berthoud1
SUMMARY
108 children from 3;3 to 5;9 years old were presented two regular
patterns, each consisting of eight identical stimuli. They were asked to
make term to term comparisons between homologous stimuli in both patterns.
The aim of the experiment was to study the sort of spatial references children
could use in this task. We introduced a conflict between carious locating
cues and observed that when the stimuli were scattered along regular and
horizontal alignments these structures drew many term to term comparisons
at every age. If the alignments were broken in the experimental display,
3;6 years old children were already able to analyze spatial relations between
the stimuli. The various types of spatial references are interpreted in relation
to the underlying perceptual organization.
Les stimulations visuelles semblent s'organiser très tôt
selon des unités perceptives qui obéissent aux lois de la psychol
ogie de la forme (Bower, 1965 ; Salapatek, 1968), c'est-à-dire
qu'elles ont tendance à se structurer de la façon la plus simple
et la plus régulière possible ; on peut qualifier ces premières
unités de « primaires » dans la mesure où elles ont comme parti-
1. Attachée de recherche au C.N.R.S. 24 MÉMOIRES ORIGINAUX
cularité d'être essentiellement déterminées par les propriétés
structurales du stimulus, d'être rigides et de mal se prêter à
l'analyse. A partir de 5, 6 ans, selon les tâches, apparaîtrait la
possibilité de briser ces unités primaires et d'en construire de
nouvelles, ou « secondaires », à partir des éléments appartenant
aux premières (Vurpillot et Florès, 1964).
D'une manière générale les unités perceptives primaires
(bonne forme) sont plus prégnantes que les unités secondaires :
à la limite celles-ci n'ont pas d'existence perceptive immédiate
et peuvent résulter d'une reconstruction élément par élément
se déroulant dans le temps (Gottschaldt, 1926). Il est donc
probable qu'à un âge où les enfants commencent à être capables
d'analyses et de mises en relation perceptives, ces activités
seront entravées lorsque la structure apparente du matériel
présenté sera trop fortement organisée.
Le but de ce travail est d'observer, dans une tâche de loca
lisation spatiale, chez des enfants de 3 à 6 ans, dans quelle
mesure la structure apparente du matériel influence directement
les systèmes de référence adoptés et dans quelle mesure le
repérage peut se faire à partir d'une analyse relativement indé
pendante de cette structure.
Nous précisons qu'il ne s'agit pas ici d'envisager l'espace
sous ses formes les plus générales mais que nous étudions la
localisation à partir d'un matériel à deux dimensions et suf
fisamment petit pour qu'il puisse être analysé au moyen d'un
système d'exploration spécifique (mouvements des yeux et de
la tête), sans faire intervenir de déplacements du sujet ou de
l'objet.
Dans une première recherche (Vurpillot et Berthoud, 1969),
on présentait à des enfants de 3 à 6 ans deux maisons dont la
façade était percée de six fenêtres, rangées sur trois lignes et
deux colonnes perpendiculaires entre elles ; en leur donnant
pour consigne d'ouvrir sur une maison la même fenêtre que celle
que l'expérimentateur venait d'ouvrir sur l'autre, on leur demand
ait d'établir des correspondances terme à terme entre les fenêtres
qu'ils jugeaient homologues. On observait que, dès 3;6 ans,
une grande partie des enfants savaient repérer l'étage correct
lorsque les lignes de fenêtres de la maison réponse prolongeaient
horizontalement les lignes de la modèle, mais choisis
saient au hasard l'une des deux fenêtres qui s'y trouvaient.
Deux types de repérage pouvaient conduire les enfants à localiser M. BERTHOUD 25
une fenêtre sur la bonne ligne : soit ils se laissaient guider par
la structure d'ensemble regroupant les fenêtres des deux maisons
selon des alignements horizontaux (à une fenêtre modèle x
correspondait une fenêtre réponse x' située sur le même aligne
ment). Soit, et cela constitue une tout autre démarche, ils pro
cédaient à une analyse intrafîgurale très simple et discriminaient
les trois lignes d'une même maison au moyen de repères bien
différenciés à ces âges : le haut, le bas, le milieu (Vereecken,
1961), ce qui préfigure une relation d'ordre sur une dimension
de l'espace. Etant donné la disposition du matériel, rien ne
permettait de dire quelle était la stratégie utilisée par l'enfant.
Cette expérience pose d'emblée le problème qui nous inté
resse. En effet, on voit que ces deux types de repérage ont des
origines différentes : dans le premier cas un élément (une fenêtre)
ne serait pas envisagé pour lui-même mais serait étroitement
dépendant de la structure dont il fait partie ; dans ce matériel
la ressemblance entre les éléments et leur proximité favoriser
ait la perception de l'unité de ces alignements. Dans le
deuxième cas, au contraire, la mise en relation des lignes de
fenêtres les unes avec les autres traduirait une relative indé
pendance des éléments vis-à-vis de la structure d'ensemble
qui les regroupe ainsi que l'amorce d'une stratégie « operative »
(Piaget, 1961).
Ces alignements horizontaux semblent bien constituer une
structure « primaire » qui répond aux lois d'organisation décrites
par la psychologie de la forme. S'ils constituaient le seul facteur
qui permettait aux jeunes enfants de localiser correctement
une fenêtre dans ce type de tâche que se passerait-il si le dispos
itif expérimental brisait cette structure ? Les enfants seraient-ils
privés de toute possibili

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