Les tests d autocomparaison. Applications à l anthropologie - article ; n°4 ; vol.2, pg 259-275
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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1985 - Volume 2 - Numéro 4 - Pages 259-275
SELF-COMPARISON TESTS. APPLICATIONS TO ANTHROPOLOGY Summary. — Statistical tests for homogeneity between groups of individuals are submitted to conditions of use which are often difficult to satisfy (for instance : normality of variables, large sample sizes). These conditions of use are in fact imposed by the choice of reference set. We show how a different choice of reference set eliminates this sort of constraints. Thus we introduce the concept of self-comparison tests, and we give some examples of use of these tests in Anthropology. We discuss the justification of the new choice of reference set, the conditions for practical use of the self-comparison tests, and a contrast between these tests and some classical tests.
Résumé. — Les tests statistiques d'homogénéité entre groupes sont soumis à des conditions d'utilisation qu'il est très souvent difficile ou impossible de satisfaire (par exemple : normalité des caractères, effectifs importants d'observations). Ces conditions d'utilisation sont en fait imposées par une certaine façon de choisir l'ensemble de référence. Nous montrons ici comment un autre choix possible de l'ensemble de référence élimine ce type de contraintes. Nous introduisons ainsi le concept de tests d'autocomparaison, dont nous donnons quelques exemples d'applications en Anthropologie. Sont mises en discussion la justification de cet autre choix de l'ensemble de référence, les conditions de mise en pratique des tests d'autocomparaison, et leur comparaison avec des tests classiques.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jacques Pontier
Marie-Odile Pernin
Les tests d'autocomparaison. Applications à l'anthropologie
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIV° Série, tome 2 fascicule 4, 1985. pp. 259-275.
Abstract
SELF-COMPARISON TESTS. APPLICATIONS TO ANTHROPOLOGY Summary. — Statistical tests for homogeneity between
groups of individuals are submitted to conditions of use which are often difficult to satisfy (for instance : normality of variables,
large sample sizes). These conditions of use are in fact imposed by the choice of reference set. We show how a different choice
of reference set eliminates this sort of constraints. Thus we introduce the concept of self-comparison tests, and we give some
examples of use of these tests in Anthropology. We discuss the justification of the new choice of reference set, the conditions for
practical use of the self-comparison tests, and a contrast between these tests and some classical tests.
Résumé
Résumé. — Les tests statistiques d'homogénéité entre groupes sont soumis à des conditions d'utilisation qu'il est très souvent
difficile ou impossible de satisfaire (par exemple : normalité des caractères, effectifs importants d'observations). Ces conditions
d'utilisation sont en fait imposées par une certaine façon de choisir l'ensemble de référence. Nous montrons ici comment un autre
choix possible de l'ensemble de référence élimine ce type de contraintes. Nous introduisons ainsi le concept de tests
d'autocomparaison, dont nous donnons quelques exemples d'applications en Anthropologie. Sont mises en discussion la
justification de cet autre choix de l'ensemble de référence, les conditions de mise en pratique des tests d'autocomparaison, et
leur comparaison avec des tests classiques.
Citer ce document / Cite this document :
Pontier Jacques, Pernin Marie-Odile. Les tests d'autocomparaison. Applications à l'anthropologie. In: Bulletins et Mémoires de
la Société d'anthropologie de Paris, XIV° Série, tome 2 fascicule 4, 1985. pp. 259-275.
doi : 10.3406/bmsap.1985.1587
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1985_num_2_4_1587Bull, et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 2, série XIV, n° 4, 1985, p. 259-276
LES TESTS D' AUTOCOMPARAISON
APPLICATIONS À L'ANTHROPOLOGIE
par Jacques Pontier et Marie-Odile Pernin (*)
Résumé. — Les tests statistiques d'homogénéité entre groupes sont soumis à des
conditions d'utilisation qu'il est très souvent difficile ou impossible de satisfaire (par
exemple : normalité des caractères, effectifs importants d'observations). Ces conditions
d'utilisation sont en fait imposées par une certaine façon de choisir l'ensemble de réfé
rence. Nous montrons ici comment un autre choix possible de l'ensemble de référence él
imine ce type de contraintes. Nous introduisons ainsi le concept de tests d'autocomparai-
son, dont nous donnons quelques exemples d'applications en Anthropologie. Sont mises
en discussion la justification de cet autre choix de l'ensemble de référence, les conditions
de mise en pratique des tests d'autocomparaison, et leur comparaison avec des tests clas
siques.
Mots-clés : tests de comparaison, tests d'homogénéité, Turquie.
SELF-COMPARISON TESTS. APPLICATIONS TO ANTHROPOLOGY
Summary. — Statistical tests for homogeneity between groups of individuals are sub
mitted to conditions of use which are often difficult to satisfy ^for instance : normality of
variables, large sample sizes). These conditions of use are in fact imposed by the choice
of reference set. We show how a different choice of reference set eliminates this sort of
constraints. Thus we introduce the concept of self-comparison tests, and we give some
examples of use of these tests in Anthropology. We discuss the justification of the new
choice of reference set, the conditions for practical use of the self-comparison tests, and a
contrast between these tests and some classical tests.
Key- Words : comparison tests, homogeneity tests, Turkey.
I. — INTRODUCTION
L'utilisation d'un test d'homogénéité entre plusieurs groupes d'individus, est
justifiée chaque fois que l'on souhaite comparer la variabilité entre les groupes
(variabilité inter-groupes), à la variabilité entre individus au sein de chaque
groupe (variabilité intra-groupes). La recherche d'une éventuelle relation d'ordre
entre deux groupes, relativement à un certain critère, relève aussi de l'utilisation
d'un test d'homogénéité, considéré « unilatéralement », qui devient alors un test
de comparaison.
L'anthropologiste se trouve ainsi confronté à un problème de recherche
d'homogénéité, ou d'hétérogénéité, dès lors qu'il est, par exemple, en présence
de plusieurs groupes humains de provenances (géographiques et/ou chronolo
giques) différentes. Un test d'homogénéité, complété par des comparaisons deux
(*) Laboratoire de Biométrie, Université Claude-Bernard, 43, boulevard du ll-Novembre-1918.
F69622 VILLEURBANNE CEDEX FRANCE. SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS 260
à deux, est susceptible de lui fournir sinon la preuve, du moins un élément
d'appréciation de l'éventuelle « ressemblance » (interprétée peut-être comme une
« parenté ») ou au contraire de l'absence de ressemblance (alors interprétée
comme une absence de- lien).
Tout test statistique a des avantages et des inconvénients. Les tests d'homog
énéité ou de comparaison les plus utilisés (comparaison de moyennes, de
variances, de distributions,...) ont, aux yeux de l'utilisateur « courant », trois
inconvénients :
— ils supposent connue la distribution des valeurs numériques des caractères
mesurables étudiés ; le plus souvent, cette distribution est supposée gaussienne
( = « normale ») ;
— ils nécessitent l'observation d'un nombre relativement élevé de spécimens ;
— ils sont applicables à chaque caractère pris séparément (tests univariés), sans
tenir compte des liens entre caractères, liens qui justifieraient l'utilisation de
tests multivariés.
D'autres tests, dont la pratique est beaucoup moins répandue, évitent tel ou
tel de ces inconvénients. Ainsi en est-il des tests « distribution free », qui utili
sent des critères de comparaison ne nécessitant que des hypothèses très larges
concernant la distribution des caractères à comparer (par exemple : continuité de
ces distributions). D'autres tests sont applicables à des faibles effectifs ; ce sont
le plus souvent des tests univariés. Le lecteur pourra, pour se documenter sur
ces questions, se référer à des ouvrages consacrés à la statistique « non paramét
rique », par exemple Conover (1980), Gibbons (1971), Siegel (1956). Quant aux
tests multivariés, ils sont en général basés sur l'hypothèse de multinormalité des
caractères [cf. Anderson (1958), Morrison (1967)], et requièrent en général une
valeur élevée des effectifs d'observations pour la simple raison que, « asymptoti-
quement », le critère de comparaison est gaussien.
Notre propos n'est pas, ici, d'énumérer les diverses catégories de tests, leurs
avantages et leurs inconvénients, mais de présenter une certaine façon d'envisa
ger les tests statistiques, d'utiliser les critères d'homogénéité ou de comparaison.
Il s'agit essentiellement d'une nouveauté conceptuelle, alternative intéressante à
la façon d'agir pour tester l'homogénéité de plusieurs groupes, ou pour les
comparer deux à deux. Nous appellerons « autocomparaison » cette conception
des tests d'homogénéité.
Au paragraphe II, nous expliquons, par comparaison avec la statistique infé-
rentielle classique, comment fonctionne un test d'autocomparaison. Dans les
paragraphes suivants, nous donnons divers exemples de tests d'autocomparaison,
univariés ou multivariés, concernant deux ou plus de deux groupes.
Les données numériques que nous utilisons pour illustrer notre propos, pro
viennent de mesures effectuées sur des villageois, hommes adultes âgés de vingt
à quarante-neuf ans, habitants de diverses localités de Turquie. Sur le terrain,
l'acquisition des données a été réalisée sous la direction de Raymond Riquet, au
cours de campagnes de mesures en 1979

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