— Livres - compte-rendu ; n°2 ; vol.53, pg 673-704
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Description

L'année psychologique - Année 1953 - Volume 53 - Numéro 2 - Pages 673-704
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

D. Anzieu
F Bresson
P. Buser
S. Ehrlich
J.-M. Faverge
A. Fessard
Paul Fraisse
P. Jampolsky
Geneviève Oléron
Pierre Oléron
Maurice Reuchlin
M. Roche
II. — Livres
In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 673-704.
Citer ce document / Cite this document :
Anzieu D., Bresson F, Buser P., Ehrlich S., Faverge J.-M., Fessard A., Fraisse Paul, Jampolsky P., Oléron Geneviève, Oléron
Pierre, Reuchlin Maurice, Roche M. II. — Livres. In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 673-704.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1953_num_53_2_30148— LIVRES II.
A history of psychology in autobiography (Une histoire de la
psychologie par V autobiographie). — In-8° de 356 pages, Worc
ester, Clark University Press, 1952.
Ce quatrième volume d'une brillante série contient les auto
biographies de quinze psychologues parmi les plus grands : Bingham,
Boring, Burt, Elliott, Gemelli, Gesell, Hull, Hunter, Katz, Michotte,
Piaget, Piéron, Thomson, Thurstone, Tolman. On est heureusement
surpris de la place importante accordée aux psychologues européens
par contraste avec le manque d'audience qu'ont leurs œuvres tant
qu'elles ne sont pas traduites.
Il est difficile de situer ces autobiographies des hommes qui ont
occupé la première place dans la psychologie entre 1920 et 1950.
Leurs œuvres furent diverses comme furent diverses leurs moti
vations et c'est cependant par leurs efforts que la psychologie
s'est définitivement constituée comme science. Ces autobiographies
au-delà de ce qu'elles nous apprennent des hommes eux-mêmes sont
fort précieuses pour, comprendre le développement même de la
psychologie.
P. F.
MARX (M. H.). — Psychological theory. Contemporary readings
(Théorie psychologique, choix de textes contemporains) . — In-8°
de vii-585 pages, New- York, The MacMillan Company, s. d.
Ce choix de textes témoigne de l'intérêt porté de plus en plus aux
États-Unis sur les problèmes théoriques. L'ouvrage est divisé en
deux parties : Construction théorique et fondements théoriques.
La première groupe, à côté du nom de l'auteur, des articles de Ste
vens, Spence, Tolman, Meehl, E. Brunswick, Allport, Hull, Thurs
tone, Brown, Lewin, Kantor, Bergmann, etc. Les premiers chapitres
portent sur l'opérationalisme et sa discussion, les niveaux d'expli
cation, les rapports entre hypothèse et constructions théoriques.
L'auteur réunit ensuite des articles portant sur des domaines plus
particuliers : technique logico-mathématique, mesure en psycho
physique, analyse factorielle, analyse opérationnelle. Enfin les
problèmes liés aux notions de champ, d'interaction dans le compor
tement et à la psychanalyse. :
674 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
La deuxième partie passe en revue les formulations théoriques
essentielles des principaux champs de la psychologie : perception,
apprentissage, dynamique psychologique, personnalité, interactions
sociales, où l'on retrouve les noms des principaux psychologues
contemporains aux Etats-Unis. Enfin une bibliographie et un index
terminent l'ouvrage.
Ce livre est intéressant comme choix de textes; il met commodé
ment sous la main des articles essentiels qu'il serait fastidieux de
rechercher. On peut toutefois craindre qu'il ne donne une fâcheuse
impression d'éclectisme au lecteur non averti et qu'il l'empêche de
voir concrètement comment se posent les rapports de la théorie
et de l'expérience. Il manque d'une perspective critique affirmée
qui situe les différents problèmes. Enfin on ne peut que regretter, une
fois de plus, que les bibliographies des ouvrages américains ignorent
qu'il y a des laboratoires et des recherches au-delà des frontières
des U. S. A. ;
F. B.
SKINNER (B. F.). — Science and human behavior (Science et
comportement humain). — In-16 de 461 pages, New- York, The
MacMillan Company, 1953.
Le terme de behavior n'est pas un hasard dans le titre. L'ouvrage
de Skinner représente un nouvel effort pour établir un behaviorisme
intégral et constituer la psychologie en une science indiscutable.
Avec beaucoup de force Skinner montre que nos descriptions du
comportement tournent court. Nous invoquons des entités qui sont,
ou des intermédiaires ou des concepts descriptifs, mais jamais expli
catifs. Nous parlons ainsi de nerf, de psychisme, ou de besoin, d'in
térêt, de motivation, de narcissisme, de traits, etc., mais ce sont
toujours des marques de notre ignorance, des personnalisations des
causes, non des explications. Seule une analyse fonctionnelle qui
cherche dans notre environnement les causes mêmes de notre conduite
peut permettre de constituer la science du comportement. Nous
retrouvons le schéma fondamental du behaviorisme : la recherche
des liens situation-réponse.
Deux principes fondamentaux peuvent expliquer toutes nos
conduites :
1° Le conditionnement au sens de Pavlov.
2° Le renforcement. Ce deuxième principe demande plus d'expli-
citation.
A côté de nos conduites conditionnées il faut distinguer des opé
rant behavior qui, d'occasionnelles, peuvent être déterminées (ren
forcées) par l'effet même qui accompagne ces conduites, qu'il soit
en relation ou non avec la conduite. Nous sommes devant une large
généralisation de la loi de l'effet de Thorndike. Les agents renforça
teurs dont la valeur peut être directe (nourriture en réponse à une LIVRES 675
action) ou conditionnée (la lumière qui signale la nourriture) peuvent
agir comme récompense ou comme punition ou plus exactement pour
affermir ou affaiblir une conduite. Dans les deux cas ce peut être
par la présentation ou le retrait de renforçateurs positifs ou négatifs.
Ces principes du conditionnement et du renforcement ne peuvent
cependant agir que sur des organismes sensibilisés. Ici l'auteur dans
la ligne même de sa théorie opte pour des fondements strictement
biologiques, qui ramènent à l'axe manque-satiété (deprivation-satia
tion) .
A partir de cette base, tout l'effort de notre auteur consiste à ne
faire appel pour expliquer les comportements qu'à l'environnement
en relation avec nos actions, et il cherche à montrer que l'on peut
atteindre ce résultat sans faire appel à des déterminants intérieurs,
personnels. Amené à rencontrer le problème de la volonté et de la.
liberté, il l'aborde par le biais du contrôle de soi-même. Il l'analyse
comme étant l'effet d'une réponse qui agit sur l'environne
ment de manière à modifier la probabilité d'une autre réponse dite
contrôlée. L'existence et la force de la réponse contrôle s'expliquent
simplement par les renforcements qui se produisent en sanction de
ce contrôle (ex. : éviter de manger un mets qui vous fait mal à l'e
stomac. La réponse contrôle « éviter de » est renforcée par l'évitement
du mal).
Il reconnaît que dans notre environnement une partie a un carac
tère spécial : c'est notre organisme. Cette partie est privée en ce
sens qu'elle agit sur nous sans que les autres puissent en avoir une
connaissance directe. Mais ceci ne lui confère aucun privilège spécial,
si ce n'est que l'identification de ses messages pose les problèmes
de langage bien connus. Les images ne font pas non plus difficulté :
elles s'expliquent par des phénomènes de conditionnement (la cloche
du dîner fait saliver et évoque les mets) ou par un opérant seeing
(l'évocation de ce qui nous manque donne naissance à des images
qui ont un pouvoir renforçateur lié à leur ressemblance avec l'objet
qui supprime le manque).
Au lieu de parler du moi, Skinner préfère parler des « moi » qui
sont des ensembles fonctionnels de réponses, l'unité étant due aux
conditions d'action, ou aux milieux, ou aux formes de privation.
Dans la mesure où il y a des relations entre ces moi, on peut parler
du moi, mais en n'en faisant jamais une entité.
Sur ces fondements psychologiques il est assez aisé de montrer
quels sont dans l'environnement le rôle des autres personnes et le
contrôle que le groupe exerce sur nos conduites par le jeu des ren
forcements. Pour mieux assurer ce contrôle, le groupe organise
d'ailleurs des agences qui sont le gouvernement, la religion, l'éduca
tion et même la psychothérapie.

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