Mémoires originaux. Les restes humains de Grenelle et de Clichy. - article ; n°1 ; vol.6, pg 3-67
66 pages
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1955 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 3-67
65 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

G. Billy
Mémoires originaux. Les restes humains de Grenelle et de
Clichy.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, X° Série, tome 6 fascicule 1-3, 1955. pp. 3-67.
Citer ce document / Cite this document :
Billy G. Mémoires originaux. Les restes humains de Grenelle et de Clichy. In: Bulletins et Mémoires de la Société
d'anthropologie de Paris, X° Série, tome 6 fascicule 1-3, 1955. pp. 3-67.
doi : 10.3406/bmsap.1955.2648
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1955_num_6_1_2648ORIGINAUX MÉMOIRES
LES RESTES HUMAINS DE GRENELLE
ET DE CL1CHY
par M*e G. BILLY
Attachée de Recherches an C.N. R. S.
(Travail du Laboratoire ď Anthropologie de l'Institut
de Paléontologie humaine, Prof. H. V. Vallois.)
Chapitre Premier
HISTORIQUE
Les découvertes.
Les ossements humains de Grenelle et de Cliéhy ont été trou
vés sensiblement à la même époque par des chercheurs diffé
rents : l'ingénieur E. Martin, à Grenelle, et, à Clichy, un jeune
élève du collège Chaptal, Eugène Bertrand, et son camarade
René Mongin.
C'est Emile Martin qui fit les premières découvertes (18 jan-
vier-8 juin 1867) dans une sablière du quartier de Javel ouverte
depuis 1866 seulement. L'entrée était située rue Saint-Charles,
longue rue parallèle à la Seine et s'en trouvant éloignée d'envi
ron 500 mètres. Dans une communication au Congrès interna
tional d'Anthropologie et d'Archéologie préhistoriques de Paris
(Séance du 29 août 1867), l'auteur annonce la découverte de
plusieurs têtes humaines puis de différents débris de crânes et
d'os longs, trouvés à une profondeur d'environ 2,50 m. Ces
ossements humains étaient accompagnés de silex taillés et d'un
mélange de faune chaude et de faune glaciaire que Gaudry pré
senta plus tard à la Société Géologique. Le sol de la carrière,
considéré comme quaternaire ou « diluvien » par les géologues
du moment, était constitué de couches alternatives de graviers 4 SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
et de sables à gros grains entre lesquelles s'intercalaient des
bancs de blocs erratiques (Cf. coupe, fîg. 2).
L'année suivante, Eugène Bertrand annonça, dans une com
munication à la Société d'Anthropologie de Paris, la récente
découverte (18 avril 1868) d'un squelette humain dans une sa
blière de l'avenue de Clichy, aux Batignolles. L'auteur donna
une coupe de la carrière (Cf. fig- 2) et la position exacte des
débris, situés à 5,45 m de profondeur dans une petite bande de
sable argileux rougeâtre, formant le fond de la sablière. Au
même endroit, furent recueillis des ossements d'Eléphant, de
Bœuf, de Cheval, de Cerf et de Rhinocéros, ainsi que plusieurs
silex taillés.
Enfin plus tard, à Grenelle, E. Martin trouva une calotte
crânienne dont le Dr Hamy parle très brièvement pour la pre
mière fois au Congrès International de Stockholm en 1874, puis
d'une façon plus détaillée à celui de Paris de 1889. Cette calotte
gisait, brisée en 'plusieurs fragments décomposés, blanchâtres,
dans les graviers de fond, à 7 m de profondeur, donc à un niveau
inférieur d'environ 5 m à celui des premières trouvailles.
Telles ont été les premières découvertes que l'on retrouve à la
base de tout examen géologique ou anthropologique, et qui vont
faire ici l'objet de notre étude.
D'autres découvertes devaient suivre qui ont progressiv
ement accru le nombre de crânes, puisque nous avons pu en
compter finalement 15 pour le gisement de Grenelle et 6 pour
celui de Clichy. Mais les conditions de ces nouvelles trouvailles
ont été mal précisées et il est difficile d'en dégager beaucoup de
données utilisables.
A Clichy, parallèlement aux recherches de Bertrand, Reboux
a fouillé les carrières de l'avenue de Clichy et de la route de la
Révolte. Dans l'une de celles-ci, dite carrière Hénain, il re
cueillit, en 1864, une calotte crânienne d'une grande épaisseur,
que Gaudry datait de l'époque lacustre. En 1865, il trouva rue
de la Chaumière, dans une carrière faisant partie du terrain
Pereire, un squelette presque entier gisant à 5 m de profondeur.
Mais l'ouvrier qui creusait à bet endroit, en brisa une partie
et il a été impossible de constater la position exacte du corps.
Les divers fragments osseux recueillis furent identifiés comme
ceux d'un enfant de 9 ans environ. Sans vouloir mésestimer le
travail de Reboux, ses découvertes sont loin d'avoir eu l'i
mportance de celles de Bertrand et ne correspondent qu'à des dé
bris humains épars et mal conservés dont nous avons aujour
d'hui perdu la trace. C'est pourquoi nous ne ferons que les s
ignaler. BILLY. — RESTES HUMAINS DE GRENELLE ET DE CLICHY 5 G.
w* àncizr.nej fortifications
alluvions
Fig. 1. — Situation des gisements parisiens (points noirs) de Grenelle et de Clichy.
A Grenelle, il semble très probable que Martin poursuivit lui-
même ses recherches après le Congrès International de 1867 et
qu'il mit au jour des pièces non moins intéressantes, dont lesv
conditions de découvertes furent relevées avec soin mais jamais
publiées. Aussi, la répartition exacte des sujets découverts par société d'anthropologie de paris 6
E. Martin est-elle difficile à connaître. L'existence à Grenelle
de deux carrières voisines, celle d'Elie (1) du nom de son propriét
aire, et celle de Goulon, vient encore compliquer les choses.
Ainsi Martin, en 1867, ne mentionne que les trouvailles de la
carrière Elie, et nous n'avons jamais rencontré, pour notre part,
de publication de cet auteur, relative aux découvertes de la
carrière Coulon. N'existait-il alors qu'une seule sablière, fra
gmentée en deux par la suite, ou bien E. Martin n'aurait-il abordé
qu'une seule des deux carrières, celle d'Elie, la plus accessible ?
Il semble que cette dernière hypothèse soit la meilleure. C'est
ainsi que les restes humains de la carrière Coulon ne furent dé
couverts qu'après la publication, en 1867, de l'article de Martin
sur la carrière Elie. Mentionnés pour la première fois par de
Quatrefages et Hamy, ces restes comprennent :
— 2 calottes crâniennes en assez mauvais état, trouvées à
2,50 m de profondeur environ, soit au même niveau que ceux
de la carrière Elie ;
— 3 têtes osseuses dont une calvaria, trouvées entre 3 et 4 m
à un niveau inférieur au précédent, et correspondant aux
« moyens niveaux inférieurs » de de Quatrefages et Hamy, ou au
niveau inférieur de l'alluvion de Belgrand.
Il faut enfin mentionner le crâne recueilli à Grenelle dans les
alluvions profondes par le Dr Bouland qui en fit don au Musée
anthropologique de Madrid. Le Dr Velasco en offrit par la suite
un moulage à la Société d'Anthropologie de Paris, comme l'i
ndique Topinard, alors Secrétaire général de la Société, dans le
compte rendu de la séance du 20 avril 1882. M. le Prof. Vallois,
lors d'un séjour à Madrid, rechercha l'original. Mais le Musée,
partiellement réorganisé, avait perdu trace de ce crâne qui n'a
jamais été étudié. Le moulage, heureusement, fait toujours
partie des collections de la Société.
La situation des pièces de la carrière Coulon est représentée
dans la figure 2 par les numéros respectifs 4-5 et 1-2-3. Dans le
même tableau, nous avons rassemblé, à la lumière de nos con
naissances actuelles, la coupe des carrières, leur interprétation
par les différents auteurs et les conditions de gisement. Nous
avons reproduit ici la numérotation des Crania Ethnica, seul
ouvrage d'ensemble à la base dé toutes les autres études, et qui
tient compte des découvertes postérieures au mémoire de Mar
tin de 1867. La numérotation forcément incomplète de cet
auteur a donc été abandonnée.
(1) Martin écrit Elie. Plus tard, de Quatrefages et Hamy ont employé l'orth
ographe Hélie. Nous conserverons l'appellation Elie utilisée primitivement par Mart
in. BILLY. — RESTES HUMAINS DE GRENELLE ET DE CLICHY , 7 G. sociét&#

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