Neurophysiologie générale - compte-rendu ; n°2 ; vol.61, pg 399-407
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Description

L'année psychologique - Année 1961 - Volume 61 - Numéro 2 - Pages 399-407
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 17
Langue Français

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II. Neurophysiologie générale
In: L'année psychologique. 1961 vol. 61, n°2. pp. 399-407.
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II. Neurophysiologie générale. In: L'année psychologique. 1961 vol. 61, n°2. pp. 399-407.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1961_num_61_2_26824II. — Neurophysiologie générale
Jerison (H. J.). — Quantitative analysis of evolution of the Brain
in Mammals (Analyse quantitative de l'évolution du cerveau chez
les Mammifères). — Science, 1961, 133, 1012-1014.
Dans la revue que P. Ghauchard a consacrée à la relation poids du
cerveau-poids du corps [An. Psych., 56, 101-105), il a été signalé un
travail de Jerison, qui, distinguant avec raison les différentes régions
de l'encéphale, ignorait entièrement l'important ensemble des recherches
de Lapicque. Adoptant, d'après Lashley, le coefficient de céphalisa-
tion K de Dubois comme indice valable de la « capacité de comporte
ment » dans la célèbre formule E = KPß reliant le poids de l'encéphale E
au poids du corps P — sans différenciation cette fois — et se fondant
sur les droites de l'échelle logarithmique utilisée par Lapicque — toujours
ignoré — il a, cette fois en s'adressant, à défaut de poids, aux capac
ités crâniennes de mammifères fossiles, cherché à déterminer le
progrès entre l'éocène et l'oligocène. Mais la pente de ces droites est
établie avec un exposant 0,66 (ce qui correspond à la surface du corps)
au lieu de celui de Dubois (0,56). Initialement, il a déterminé la relation
sur un mammifère actuel considéré comme un témoin des espèces primit
ives, l'opossum.
Il a trouvé des chiffres conduisant, avec son exposant adopté, à un
coefficient de céphalisation de 0,028. C'est ce même coefficient qui a paru
valable pour 4 espèces de l'éocène, alors que, pour les autres espèces
plus évoluées et pour 7 espèces étudiées de l'oligocène le coefficient
atteindrait 0,055, et que, d'après 16 espèces actuelles relevées par
Lashley (1949), la valeur moyenne a été de 0,112, valeur atteinte par
une seule espèce de l'oligocène.
Le progrès évolutif général couvrirait en tout cas de grandes diff
érences spécifiques, et l'on peut rappeler à cet égard que, d'après Lapicque,
pour des droites logarithmiques à pente 0,56, les coefficients pour des
mammifères actuels s'étagent de 0,07 pour les rats et souris à 0,31 pour
les Félins et 0,70 pour les Anthropoïdes.
H. P.
Bremer (F.). — De la sensation à l'action. — Bull. Cl. Se. Acad. r.
Belg., 1959, 45, 1148-1158. — L'interprétation des potentiels élec
triques de l'écorce cérébrale, in Structure and function of the cerebral
cortex (de Tower et Schade), 1960, 174-191. — Analyse des processus 400 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
corticaux de l'éveil. — Eeg. clin. Neurophysiol., 1960, suppl. 13,
125-136. — Les régulations nerveuses de l'activité corticale. —
Arch, suisses Neurol. Psychiat., 1960, 86, 34-48.
S'appuyant sur un ensemble considérable de recherches neurophys
iologiques, et une connaissance précise de l'état actuel des connaissances
relatives aux fonctions cérébrales, le Pr Bremer n'a pas craint de tenter
des mises au point synthétiques sur les problèmes généraux des méca
nismes en jeu dans les fonctionnements psychophysiologiques à la base
de ce que la philosophie classique appelait rapports de l'âme et du cer
veau. Rappelant les données très sûres acquises aujourd'hui sur les
processus initiaux et terminaux qui vont de la sensation à l'action, de
l'excitation sensorielle à l'excitation motrice, il montre le contraste
entre cette connaissance et les incertitudes qui régnent encore au sujet
des processus centraux interposés dans cet organe extraordinairement
complexe qu'est le cerveau constitué chez l'homme par plus de dix
milliards de neurones. La tâche d'une « neurologie causale » est de
fonder des hypothèses sur des résultats expérimentaux, comme l'a
tenté Penfield, en une conception à laquelle bien des objections sont
faites.
Parmi les données expérimentales pour lesquelles on est encore à la
recherche d'interprétations valables, il y a, bien entendu, les « ondes »
électriques de Berger, à laquelle il consacre une revue générale appuyée
sur 151 des plus importants travaux, dans laquelle il est obligé de conclure
que l'on est encore loin d'arriver à connaître leur mécanisme et leur
signification fonctionnelle.
Sur un problème plus limité, celui du mécanisme d'éveil exercé sur
l'écorce cérébrale par les influx ascendants de la formation réticulaire,
on peut déjà se rendre compte de sa notable complexité, avec des
processus de dynamogénèse diffuse et des interventions possibles d'inhi
bitions actives, celles-ci jouant à coup sûr un rôle important dans l'action
canalisatrice de l'attention sensorielle. Il y a là un aspect de la régulation
de l'excitabilité et de l'activité corticale qu'il envisage dans son ensemble
au point où l'on est actuellement parvenu, sans possibilité encore d'une
théorie générale de synthèse alors que sont mises en jeu « les excitations
et inhibitions de myriades de neurones, s'associant en des configurations
opérationnelles d'une mobilité kaléidoscopique ».
H. P.
Sprague (J. M.), Chambers (W. W.), Stellar (E.). — Attentive,
affective and adaptive behavior in the Cat (Comportement attentif,
affectif et adaptatif chez le Chat). — Science, 1961, 133, 165-173.
Les auteurs se sont préoccupés du rôle, dans les comportements, des
régions latérales du tronc cérébral, négligées vis-à-vis de la formation
réticulaire centrale ; ils ont réalisé des lésions électroly tiques déter
minées et étudié les modifications consécutives pendant plusieurs mois, NEUROPHYSIOLOGIE GÉNÉRALE 401
chez 35 animaux, soumis à des tests variés, puis ils ont examiné les
réponses à des stimulations localisées avec électrodes à demeure.
Les résultats obtenus sont fort intéressants. Par interruption bila
térale des voies du lemniscus, spinal et trigéminal, on engendre un
syndrome systématique de déficit sensoriel, caractérisé par une inatten
tion avec défauts de localisation, s'étendant aux domaines de la vision
et de l'olfaction, dont les afférences ne sont cependant pas touchées,
et, en cas de lésions unilatérales, une atteinte plus marquée du côté
opposé à celles-ci : la viande, de ce côté laisse l'animal indifférent, à la
vue et à l'odeur : la localisation et l'information font défaut. Cependant
on arrive à conditionner l'animal à ces stimuli, qui reprennent ainsi une
signification. D'autre part, il se produit bien un éveil de vigilance,
mais diffus, du fait de l'intervention de la formation réticulaire.
Cette sorte d'agnosie latérale vaut aussi bien pour la présence d'une
souris que pour l'aboiement d'un chien. Dans les lésions bilatérales
toute réaction de poursuite ou de défense fait défaut.
L'inémotivité est complète et il n'y a plus de manifestations affectives
du fait de stimulations douloureuses. Pas de sens du danger, pas de
réactions sexuelles, mais une activité, continue, stéréotypée, de caractère
« hyperexplorateur » en opposition avec l'inactivité de l'interruption
des fonctions réticulaires. Des hallucinations sont possibles.
H. P.
Massion (J.), Meulders (M). — Les potentiels évoqués visuels et
auditifs du centre médian et leurs modifications après décortication. —
Arch. int. PhysioL, 1961, 69, 26-29.
Les auteurs avaient déjà mis en évidence une amplification des
potentiels somesthésiques provoqués dans le centre médian après abla
tion du cortex chez le chat, par comparaison avec l'animal normal
simplement curarisé (l'amplitude étant réduite aussi par l'anesthésie au
chloralose). Ils ont vérifié à nouveau cette action inhibitrice du cortex
en enregistrant l'amplitude des potentiels du

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