Niveau de vie des familles suivant le nombre d enfants - article ; n°3 ; vol.11, pg 407-428
23 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Niveau de vie des familles suivant le nombre d'enfants - article ; n°3 ; vol.11, pg 407-428

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
23 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Population - Année 1956 - Volume 11 - Numéro 3 - Pages 407-428
A plusieurs reprises, l''I.N.E.D. a comparé les besoins et les ressources des familles, afin de mesurer les répercussions de l'augmentation du nombre des enfants (i) sur le niveau de vie de la famille. Les études antérieures montraient que, malgré l'appoint des prestations familiales, la venue d'un enfant supplémentaire entraîne une réduction du niveau de vie.
Depuis la plus récente mise à jour, publiée en 1951, les nombreuses modifications intervenues sur les prix et les prestations familiales commandaient de procéder à un nouvel examen. L'étude globale des prestations payées (2) souligne des discordances entre l'augmentation des salaires et celle des prestations familiales. Il s'agit cette fois de voir si la situation d'une famille type accuse des écarts analogues.
M. Yvee Martin, professeur à l'Université Laval à Québec, a procédé, au cours d'un stage à r'I.N.E.D.» à des recherches en ce sens.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Yves Martin
Niveau de vie des familles suivant le nombre d'enfants
In: Population, 11e année, n°3, 1956 pp. 407-428.
Résumé
A plusieurs reprises, l''I.N.E.D. a comparé les besoins et les ressources des familles, afin de mesurer les répercussions de
l'augmentation du nombre des enfants (i) sur le niveau de vie de la famille. Les études antérieures montraient que, malgré
l'appoint des prestations familiales, la venue d'un enfant supplémentaire entraîne une réduction du niveau de vie.
Depuis la plus récente mise à jour, publiée en 1951, les nombreuses modifications intervenues sur les prix et les prestations
familiales commandaient de procéder à un nouvel examen. L'étude globale des prestations payées (2) souligne des
discordances entre l'augmentation des salaires et celle des prestations familiales. Il s'agit cette fois de voir si la situation d'une
famille type accuse des écarts analogues.
M. Yvee Martin, professeur à l'Université Laval à Québec, a procédé, au cours d'un stage à r'I.N.E.D.» à des recherches en ce
sens.
Citer ce document / Cite this document :
Martin Yves. Niveau de vie des familles suivant le nombre d'enfants. In: Population, 11e année, n°3, 1956 pp. 407-428.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1956_num_11_3_4679DE VIE DES FAMILLES NIVEAU
SUIVANT LE NOMBRE D'ENFANTS
les de de A l'augmentation ressources vie plusieurs de la des reprises, famille. familles, du nombre Z'I.N.E.D. Les afin études des de mesurer enfants a antérieures comparé (i) les les sur répercussions montraient besoins le niveau et
que, malgré l'appoint des prestations familiales, la venue
d'un enfant supplémentaire entraîne une réduction du niveau
de vie.
Depuis la plus récente mise à jour, publiée en 1Q51, les
nombreuses modifications intervenues sur les prix et les
prestations familiales commandaient de procéder à un nouvel
examen. L'étude globale des prestations payées (2) souligne
des discordances entre l'augmentation des salaires et celle
des prestations familiales. Il s'agit cette fois de voir si la
situation d'une famille type accuse des écarts analogues.
M. Yvee Martin, professeur à l'Université Laval à Québec,
a procédé, au cours d'un stage à r'I.N.E.D.» à des recherches
en ce sens.
OBJECTIF ET METHODE GENERALE
Rappelons tout d'abord, afin d'éviter toute confusion, l'objet des
recherches : il ne s'agit pas ici de comparer les revenus aux besoins
pour en tirer des indications sur la couverture de ces besoins. De
tels calculs sont délicats, parce que le caractère subjectif du besoin
s'accroît à mesure que le bien-être s'élève.
Ce qui importe ici, c'est l'influence du nombre des enfants sur
le niveau de vie. La difficulté essentielle consiste à comparer le de vie de diverses catégories de familles. Si elles étaient
homogènes, si, par exemple, il ne s'agissait que de personnes iso-
(1) Quillon В., Les conditions d'existence des familles. Population, Paris, 1946, 1,
681-698.
MicHOT A., Les conditions d'existence des familles. Population, Paris, 1947, 2, 691-703.
Malignac G., Minimum vital et niveau d'existence des familles suivant le nombre
d'enfants. Population, Paris, 1949, 4, 249-268.
Tabah F., Niveau de vie des familles suivant le nombre d'enfants. Population, Paris,
1951. 287-303.
(2) Voir en particulier : Cbccaldi D. et Blondbau J., Evolution comparée des presta
tions familiales, des salaires et des prix depuis 1946. Population, Paris, 1955, 10, 705-711. 408 NIVEAU DE VIE DES FAMILLES
lées ou que de ménages sans enfant, la comparaison serait assez
facile; mais les besoins n'étant pas les mêmes pour un adulte et
un enfant, il faut trouver une base d'appui.
Pour l'alimentation, il existe des besoins physiologiques rel
ativement bien mesurés, mais pour d'autres chapitres, on ne dispose
pas de données du même ordre.
Une méthode ingénieuse a été imaginée par W. A. B. Hopkin et
J. Hajnal, dans leurs travaux à la Commission Royale de Populat
ion, en Grande-Bretagne : de tous les chapitres de dépense d'une
famille, il n'y en a qu'un seul qui concerne individuellement chaque
personne : l'habillement. Par suite, deux familles (ou, plus exacte
ment, deux groupes assez nombreux de familles) qui ont même
dépense de vêtement pour les adultes, peuvent être considérées
comme ayant même niveau de vie. Supposons que, dans deux
groupes de familles, des enquêtes sur les budgets de dépenses aient
donné les résultats suivants :
d'entente d parents
Groupe A 0 61.200 410.000 В 3 61.300 820.000
Ces deux groupes de familles peuvent être considérés comme
ayant même niveau de vie. On en déduit que les besoins de la
famille de 3 enfants sont doubles de ceux de la famille sans enfant,
ou plus exactement qu'un revenu deux fois plus élevé leur est
nécessaire pour assurer le même niveau de vie qu'à une famille
sans enfant.
Une méthode analogue pourrait être proposée en partant non
plus de l'habillement, mais de la dépense alimentaire par unité de
consommation. Il faut, en ce cas, recourir à une échelle des besoins
alimentaires suivant l'âge. Cette méthode pourrait servir dans le
cas de familles couvrant avec peine leurs besoins quantitatifs; en
fait, lorsque les budgets effectifs comportent des améliorations
qualitatives du budget type physiologique, la méthode est moins
sûre.
L'une ou l'autre méthode exige, en tous cas, une documentation
importante et une enquête sur un nombre de ménages suffisant,
pour pouvoir dégager, pour chaque dimension de famille, un
groupe représentatif de ménages ayant un niveau de vie aliment
aire ou vestimentaire déterminé et appartenant à une même
catégorie sociale. Ces conditions imposeraient une enquête d'une
grande étendue et dépouillée dans le sens nécessaire.
D'autre part, les consommations effectives ne peuvent servir à
mesurer des besoins, puisqu'elles se calquent précisément sur les
'evenus. Souvent, ces revenus ont créé des besoins
différenciés; mais s'attacher à ce critère reviendrait finalement à
contester toute inégalité sociale. SUIVANT LE NOMBRE D'ENFANTS 409
Un budget-type, comme celui de la Commission supérieure des
conventions collectives, constitue, en tout état de cause, un « com
promis arbitraire » entre les normes d'hygiène, les habitudes et
aspirations des collectivités et des individus, et les possibilités de
l'appareil productif national (3).
Il faut recourir ici à une évaluation directe des besoins pour
chaque chapitre et chaque type de famille, en s'efforçant de trouver
des critères aussi objectifs que possible.
Afin de permettre la comparaison avec les résultats obtenus il
y a cinq ans, nous reprenons ici la méthode alors utilisée par
M. F. Tabah.
Notre recherche porte sur deux catégories de familles : la famille
du manœuvre ordinaire de l'industrie métallurgique de la région
parisienne et la famille du fonctionnaire de revenu moyen (admi
nistrateur civil). L'analyse se rapporte à des familles comprenant
de un à quatre enfants :
Pour la commodité de la présentation, nous désignons par :
H le célibataire
HF le ménage sans enfant
HF1 le avec un enfant (de 4 à 6 ans)
HF2 le ménage deux enfants (de 4 à 6 ans et de 7 à 9 ans)
HF3 le avec trois (de 4 à 6 ans, de 7 à 9 ans
et de 10 à 13 ans)
HF4 le ménage avec quatre enfants (de 4 à 6 ans, 7 à 9 ans,
10 à 13 ans, 14 à 16 ans).
Cette disposition accroît légèrement l'éventail des besoins en
réduisant un peu ceux de la famille de un enfant. On peut estimer
globalement que la sous-estimation pour ces besoins est de l'ordre
de 3 à 5 %.
Pour réduire l'arbitraire et l'aléa, deux budgets ont été parallè
lement établis : un budget « inférieur » et un budget « supérieur ».
Ils limitent une zone à l'intérieur de laquelle se situent vraisem
blablement les besoins essentiels des familles étudiées.
I. FAMILLE DE MANŒUVRE
A. Besoins
I. Alimentation. Après avoir consulté les récents travaux sur la
question et pris l'avis de l'Institut national
d'hygiène, il nous a paru justifié de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents