Niveau mental et apprentissage verbal.  - article ; n°2 ; vol.69, pg 543-559
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Description

L'année psychologique - Année 1969 - Volume 69 - Numéro 2 - Pages 543-559
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Guy Denhière
Niveau mental et apprentissage verbal.
In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 543-559.
Citer ce document / Cite this document :
Denhière Guy. Niveau mental et apprentissage verbal. In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 543-559.
doi : 10.3406/psy.1969.27680
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1969_num_69_2_27680NIVEAU MENTAL ET APPRENTISSAGE VERBAL
I. — Apprentissage de série
par Guy Denhière
Laboratoire de Psychologie
Centre universitaire expérimental de Vincennes
Les dix dernières années ont vu le développement de tout un courant
de recherches s'attacher à un problème négligé jusqu'alors : la descrip
tion de la débilité mentale en termes de variables d'apprentissage.
Cette nouvelle optique répond à deux préoccupations essentielles :
d'une part, essayer de spécifier la notion encore vague de débilité ment
ale1 et, d'autre part, tenter d'éclairer certains problèmes relatifs au
phénomène d'apprentissage lui-même par l'étude des différences interin
dividuelles. L'on conçoit aisément la somme d'informations, tant sur
le plan théorique que sur le plan des applications pédagogiques, qui
peuvent être recueillies à partir de telles recherches.
Les recherches de ce type sont encore peu nombreuses. Ainsi
McPherson (1948, 1958), passant en revue la question « apprentissage
et débilité mentale » rapporte seulement quatre études relatives à
l'apprentissage verbal de série de 1948 à 1958. Elles concernent toutes
l'examen des rapports entre « l'intelligence » (ou plus exactement le
niveau intellectuel tel qu'il est évalué par les tests) et l'efficience à de série. Dans ce but, elles procèdent à des compar
aisons entre groupes de débiles mentaux différant soit par l'étiologie
soit par le niveau mental. La voie tracée par ces études n'a pas été
suivie dans les recherches ultérieures qui consistent toutes à comparer
les performances de sujets débiles mentaux à celles de sujets normaux2
de même âge réel ou de même âge mental.
Nous nous proposons ici de rendre compte des études portant sur
l'examen des rapports entre niveau mental et apprentissage verbal de
série. Dans une première partie nous mentionnerons les recherches
comparant les performances des débiles mentaux seuls. Après avoir
1. Par débile mental nous entendons tout sujet qui, à un test de niveau
mental type Binet-Simon, obtient une note inférieure ou égale à 75.
2. Par sujet normal nous tout sujet dont le Q.I. est compris
entre 90 et 110. 544 REVUES CRITIQUES
relevé les problèmes méthodologiques auxquels elles se heurtent nous
aborderons, en deux parties distinctes, les études comparant les perfo
rmances des sujets débiles mentaux et des sujets normaux égalisés soit
par l'âge réel soit par l'âge mental. Nous serons alors amenés à confronter
les résultats expérimentaux à la théorie la plus généralement admise
pour expliquer l'infériorité des possibilités d'apprentissage des débiles
mentaux.
ÉTUDE DES RAPPORTS ENTRE LES NOTES OBTENUES AUX TESTS
ET LES POSSIBILITÉS D'APPRENTISSAGE
McCulloch, Reswick et Roy (1955), McCulloch, Reswick et Weissman
(1955), Mitchell (1952), Sloan et Berg (1957) abordent le problème des
possibilités de progrès des débiles mentaux dans les apprentissages
répétitifs en relation avec le niveau mental tel qu'il est défini par les tests.
Le cadre théorique dans lequel s'inscrivent ces études peut se définir
de la façon suivante : les tests permettent d'appréhender et par là de
prédire une partie des capacités des sujets pour l'apprentissage en un
essai, et non celles qui sont mises en œuvre dans un apprentissage par
répétitions. Tester cette hypothèse revient à calculer les corrélations
qui se manifestent entre l'âge mental et la performance au premier essai
d'apprentissage d'une part, l'âge et l'importance du gain constaté
au cours des essais successifs d'autre part ; la première devant être
supérieure à la seconde.
McCulloch, Reswick et Roy (1955) élaborent 8 listes de mots familiers
d'une syllabe, le nombre de mots composant la liste allant de 2 à 9,
et les présentent oralement, à l'aide d'un magnétophone. Deux groupes
de 36 sujets, des débiles mentaux placés en institution, sont soumis à
cet apprentissage. Egalisés par l'âge mental moyen (30;4 ans et 30;9 ans)
ils diffèrent par l'âge mental moyen (6;1 ans et 9;1 ans). Ces mêmes
sujets sont divisés en deux autres groupes de 24 sujets égalisés par l'âge
mental moyen (7;5 ans et 7;6 ans) mais différents par l'âge réel moyen
(16;0 ans et 48;2 ans)1. Les 8 listes sont présentées cinq fois, toujours dans
le même ordre de la plus courte à la plus longue, chaque présentation
étant suivie d'un examen de la rétention.
Les auteurs considèrent trois indices d'apprentissage : le nombre
total de réponses correctes après chacune des cinq présentations (la note
totale) ; le nombre total de réponses correctes données au premier essai
et le gain réalisé entre la première et la cinquième présentation ;
cela pour chaque sujet et chaque série.
Le groupe d'âge mental moyen 9;1 ans se montre significativement
supérieur au groupe d'âge mental moyen 6;1 ans pour les trois indices
considérés. Le réel élevé (48;2 ans) et le groupe d'âge réel
1. Les résultats du groupe intermédiaire ne sont pas rapportés par les
auteurs. G. DENHIÈRE 545
« jeune » (16;0 ans) ont des performances semblables au premier essai
mais différentes pour le gain constaté (au seuil de p < 01), les seconds
se montrant supérieurs aux premiers.
Ces résultats semblent donc indiquer l'existence d'une relation
d'un type différent entre l'âge mental et la réussite au premier essai
d'une part, et entre l'âge mental et le gain constaté au cours des répé
titions successives d'autre part.
McCulloch, Reswick et Weissman (1955) reprennent la même tâche
et la même procédure en comparant cette fois les résultats à trois autres
épreuves : la répétition de nombres, le W.I.S.C. verbal et la forme M
du Binet-Stanford. L'hypothèse est la suivante : les mesures obtenues
à ces trois épreuves entretiendront une corrélation plus élevée avec la
note au premier essai d'apprentissage qu'avec la note de gain. Cent
sujets débiles mentaux en institution et dont l'âge mental moyen est
de 8;4 ans et l'âge réel moyen de 24;8 ans participent à l'expérience.
Les trois indices d'apprentissage mentionnés plus haut sont mis en
rapport avec les notes obtenues aux trois autres épreuves (r de Spearman) .
TABLEAU I
Corrélations entre les notes d'apprentissage
et les résultats aux épreuves de répétition de chiffres
du W.I.S.C. verbal et la forme M du Binet-Stanford
1er essai Note totale Note au Note de gain
.39 Répétition de chiffres . .36 .18
W.I.S.C. verbal .37 .30 .21
.54 .40 .34 Binet-Stanford
corrélations, corrélations entre la note de gain et la Seules deux
répétition de chiffres d'une part et entre la note de gain et la forme
verbale du W.I.S.C d'autre part, ne sont pas différentes de zéro. Les
auteurs concluent que les notes au Binet-Stanford montrent une corré
lation plus élevée avec les d'apprentissage que le W.I.S.C. verbal
et la répétition de chiffres. La note totale d'apprentissage entretient
avec les résultats des trois autres épreuves une corrélation plus élevée
que la note au premier essai et la note de gain. Les corrélations liant la
note au premier essai aux trois autres épreuves sont plus élevées que
celles liant la note de gain à ces mêmes épreuves.
Ces résultats reçoivent une confirmation par la recherche de Sloan
et Berg (1957) qui se résume à une duplication de la précédente étude.
Trente-deux sujets débiles mentaux en institution dont l'âge mental
moyen est de 8;2 ans et l'âge réel moyen 17;7 ans constituent un groupe
comparable au groupe « je

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