Observations sur les Fastes de la province de la Narbonnaise - article ; n°2 ; vol.103, pg 274-284
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Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1959 - Volume 103 - Numéro 2 - Pages 274-284
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1959
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Albert Grenier
Observations sur les Fastes de la province de la Narbonnaise
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 103e année, N. 2, 1959. pp. 274-
284.
Citer ce document / Cite this document :
Grenier Albert. Observations sur les Fastes de la province de la Narbonnaise. In: Comptes-rendus des séances de l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, 103e année, N. 2, 1959. pp. 274-284.
doi : 10.3406/crai.1959.11062
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1959_num_103_2_11062274 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
font vivement désirer que se poursuive et s'amplifie une recherche aussi passion
nante d'évolution linguistique et religieuse d'un texte sans cesse respecté et
sans cesse vécu ».
SÉANCE DU 11 SEPTEMBRE
PRESIDENCE DE M. PAUL DEMIEVILLE
Le Ministre de l'Éducation nationale a transmis à l'Académie,
en vue des nominations des membres de l'École française de Rome,
les propositions formulées par l'École Normale Supérieure, l'École
nationale des Chartes, l'École pratique des Hautes-Études,
Normale Supérieure de Jeunes Filles et le Directeur de l'École
française de Rome ainsi que, en vue du renouvellement des memb
res de l'École française d'Athènes, la lettre du Directeur de cet
établissement.
Ces propositions sont renvoyées à la Commission des Écoles
françaises d'Athènes et de Rome.
M. Jean Bayet rend compte à l'Académie de la mission qu'elle
lui avait confiée, dans la séance du 19 juin 1959, de la représenter
à Londres, du 31 août au 5 septembre, au me Congrès international
des Études classiques.
M. Albert Grenier fait part à l'Académie de ses observations sur
les Fastes de la Narbonnaise.
COMMUNICATION
OBSERVATIONS SUR LES FASTES
DE LA PROVINCE DE LA NARBONNAISE,
PAR M. ALBERT GRENIER, MEMBRE DE L* ACADÉMIE.
Au moment où j'ai rédigé la Carte archéologique du département de
l'Aude, il m'avait semblé qu'au chapitre qui traitait de l'administra
tion municipale de Narbonne devait faire suite un autre où j'étudie
rais celle de la Province. Le chapitre rédigé m'avait entraîné loin
de la Narbonnaise à travers tout le monde romain si bien que je me
suis aperçu qu'il n'avait pas sa place dans le fascicule de la Carte où
je l'ai réduit à quelques pages, me contentant d'indiquer que la
Narbonnaise était l'une des huit provinces qui, n'ayant pas besoin
d'une occupation militaire avait été, en 22 av. J.-C, cédée par
Auguste à l'administration du Sénat. Elle était devenue une pro
vince proconsulaire, confiée à un proconsul propréteur {assisté d'un
légat et d'un questeur tandis qu'un procurateur y veillait aux
intérêts particuliers de l'empereur.
Les Fastes de la Narbonnaise n'étaient pas chose nouvelle. Ils LES FASTES DE LA PROVINCE DE LA NARBONNAISE 275
avaient été esquissés dès 1864 par Herzog dans son volume Galliae
Narbonensis Historia qui n'est pas périmé. Ils avaient été repris
en 1895 par Lebègue qui, dans le tome xv de la troisième édition
de YHistoire générale de Languedoc, leur avait consacré son premier
chapitre (p. 3-55). Mais ni Lebègue ni, à plus forte raison Herzog,
ne disposaient des nombreux volumes du Corpus des Inscriptions
Latines parus depuis lors ni, pour s'y guider, du précieux répertoire
que constitue la Prosopographia Imperii Romani. Mon étude n'a
sans doute pas ajouté beaucoup de noms à ceux que donne Lebègue.
Je crois que j'en ai supprimé presque autant que j'en ai apporté de
nouveaux. Mon travail a consisté surtout à mettre au point ce qui
avait été publié autrefois.
Je n'ai pas l'intention d'énumérer ici les fonctionnaires connus qui
ont administré la Narbonnaise. Je voudrais simplement vous sou
mettre quelques-unes des observations que m'a suggérées l'étude des
Fastes de la Province.
La première a été mon étonnement devant le nombre infime de
textes épigraphiques ayant conservé en Narbonnaise le souvenir de
ses administrateurs. Je n'y trouve que trois noms de proconsuls.
Le plus ancien ...idius Bassus résulte de la découverte récente, parmi
les nombreux fragments recueillis à Orange par le chanoine Sautel,
du nom incomplet du proconsul chargé par Vespasien de réorganiser
les cadastres de la colonie. C'est un texte officiel important qui a été
publié par MM. Sautel et A. Piganiol et qui doit faire prochaine
ment l'objet d'une étude exhaustive de M. Piganiol. Le cognomen
de Bassus est fréquent dans l'onomastique romaine. Parmi les gen-
tilices terminés par ...idius, M. Piganiol ne trouve qu'un nom
comme Um(idius) qui ne s'est jamais rencontré jusqu'ici associé
au cognomen de Bassus. Ce Bassus était donc proconsul en Narbonn
aise en 77 et eut à y accomplir une œuvre considérable en faisant
appliquer aux terres, sans doute d'autres colonies qu'Orange, la
mesure générale d'un nouveau cadastrage décrétée par Vespasien.
Les deux autres noms sont de date plus tardive : fin du second ou
début du troisième siècle. Les deux inscriptions proviennent de
Nimes : C. Aemilius Berenicianus Maximus (C.I.L., xn, 3163 ;
cf. Espérandieu, Le Musée lapidaire de Nimes, p. 82, n° 289) :
Dédicace à C. Aemilius Bere[ni]cianus Maximus, Consul, Septemvir
Épulon, Proconsul de la splendidissime province de Narbonnaise et
auparavant Légat propréteur de la Province d'Asie, préteur des der
nières volontés de Caracalla qui l'avait élevé au rang d'ancien tribun,
questeur Urbain... puis viennent ses titres militaires. Il ne manque à
l'inscription que la dernière ligne qui devait mentionner les dédicants,
sans doute, les Nimois et le motif de la dédicace. Ce proconsulat doit
dater du début du règne de Caracalla.
1959 1» 276 COMPTES RENDUS DE i/ ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
La seconde dédicace s'adresse à L. Ranius Optatus (C, xii, 3170)
connu également par une inscription de Rome (C, vi, 1507 ; cf. Pro-
sop. Imp. Rom., ni, p. 125, n° 17 ; Espérandieu, Musée lapidaire,
p. 78, n° 283). Le cursus est, comme dans l'inscription précédente,
dans l'ordre inverse. La carrière a commencé par les fonctions de
decemvir stlitibus judicandis ; il n'est pas fait mention de services mili
taires, l'inscription passe immédiatement à une questure dans la
province de Sicile, au tribunal de la plèbe puis à la préture et à une
légation que l'inscription de Rome place en Asie, à deux curatèles,
l'une dans une cité d'Ombrie, l'autre, sur la Via Salaria. Après une
légation juridique en Asturie et Gallice, Ranius Optatus, c(larissimus)
v(ir), est nommé proconsul de Narbonnaise, fonction que suit
immédiatement le consultât. Les Nimois ont élevé aux frais du trésor
public (publice) le monument, piédestal et statue, praesidi integer-
rimo. Borghesi datait cette inscription d'Alexandre Sévère (222-235).
On ne trouve trace, à Narbonne même, ni d'un proconsul ni d'un
légat ni d'un questeur de la province.
Il en est de même pour les flamines provinciaux, ceux qui,
annuellement, étaient élus par l'assemblée des délégués de la province
pour célébrer le culte officiel de loyalisme à Rome et à Auguste dans
le sanctuaire de Narbonne imitation de celui de Lyon. Aucun ne se
trouve nommé sur une inscription de Narbonne. Les flamines dont
on trouve les noms sont des flamines municipaux et non provin
ciaux (voir la distinction établie FOR., Carte archéol. Aude, p. 21-25).
Le premier de ces flamines provinciaux est un Toulousain, Tre-
bellius Rufus. Une inscription de Rome (CIL., vi, 29688) indique
un Viennois, Sex. Attius Atticus. Quatre autres sont de Nimes
d'où proviennent leurs inscriptions : L. Samius Eutyc(us) ou
Eutyc(ianus), CIL., xn, 3183 ; D. Solonius Severinus, xii, 3184,
M. Cominius, xn, 3212 ; Q. Soillius, xii, 3275.
De cette absence d'inscriptions à Narbonne on a rapproché le fait
qu'à partir de la fin du ne siècle les distances étaient comptées sur
les milliaires à partir de Nimes et non plus, comme précédemment,

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