Pathologie. Binet et Simon, Dromard, Janet, Jones, Kent, Koeppen, Regnault - compte-rendu ; n°1 ; vol.17, pg 475-490
17 pages
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Pathologie. Binet et Simon, Dromard, Janet, Jones, Kent, Koeppen, Regnault - compte-rendu ; n°1 ; vol.17, pg 475-490

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Description

L'année psychologique - Année 1910 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 475-490
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

XV. Pathologie. Binet et Simon, Dromard, Janet, Jones, Kent,
Koeppen, Regnault
In: L'année psychologique. 1910 vol. 17. pp. 475-490.
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XV. Pathologie. Binet et Simon, Dromard, Janet, Jones, Kent, Koeppen, Regnault. In: L'année psychologique. 1910 vol. 17. pp.
475-490.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1910_num_17_1_7298ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 475
comme objet de témoignage. Il a employé celles-là mêmes dont
Stern (Beiträge zur Psychol. der Aussage, I), puis Rosa Oppenheim
(Idem, II) s'étaient servis dans leurs recherches sur les enfants. Il
les montrait à son auditoire à l'aide d'un appareil à projections.
Les sujets, après avoir examiné l'image pendant une minute,
décrivaient ce qu'ils avaient vu et répondaient ensuite par écrit à
une liste de questions préparées d'avance. L'épreuve achevée, ils
regardaient à nouveau l'image et pouvaient ainsi se rendre compte
des erreurs qu'ils avaient commises. Les expériences ont été répétées
à trois reprises, à une semaine d'intervalle, avec trois images diffé
rentes. Une centaine de personnes (ouvriers, infirmiers, étudiants des
deux sexes) y ont pris part chaque fois. — La méthode est exacte
ment celle que Stern a établie. Il est inutile de la rappeler et il suf
fira de signaler ici les résultats principaux que l'auteur a obtenus.
I. Dans les conditions de l'expérience, c'est-à-dire lorsque l'atten
tion est tendue au maximum et que le sujet n'ignore point qu'il
devra décrire ce qu'il a vu, — les personnes cultivées mentionnent
de deux à trois fois plus de détails que les personnes incultes.
L'étendue du témoignage est plus considérable, la fidélité est supér
ieure, la résistance à la suggestion plus développée chez les pre
mières que chez les secondes. IL Les différences entre les sexes sont
peu marquées. L'homme toutefois cède moins aisément que la
femme aux suggestions. III. La fidélité augmente au cours des
épreuves successives. Il en est de même de la résistance à la sug
gestion. Celle-ci mesure les valeurs suivantes : 75,6 p. 100 dans la
première épreuve, 78,5 p. 100 dans la seconde, 84 p. 100 dans la
dernière. IV. A la différence de Stern, d'Oppenheim, et de quelques
autres, Breukink a recueilli, dans ses interrogatoires, plus de
réponses indéterminées (« je ne sais pas ») que de réponses
inexactes. L'auteur attribue cette particularité au fait que ses
sujets répondaient aux questions par écrit et non pas oralement, et
qu'ils se trouvaient par conséquent soustraits, dans une certaine
mesure, à l'influence directe de l'expérimentateur. Ce résultat est
intéressant et il mériterait d'être contrôlé. V. Les durées de
1 minute sont fortement surestimées; les durées voisines de
12 minutes estimées correctement; les durées comprises entre
12 et 35 minutes sont légèrement sousestimées. Les longueurs
mesurant 2 à 3 mètres sont sousestimées; les
comprises entre 3 et 20 mètres sont légèrement surestimées; les
longueurs considérables (137 mètres) sont sousestimées.
J. L. des B.
XIV. -
ALFRED BINET et TH. SIMON. — Sur la nécessité d'une méthode
applicable au diagnostic des arriérés militaires. — Annales
médico-psychologiques, janvier- février 1910.
Le Dr Simonin, professeur de médecine légale au Val-de-Grâce, V "TC
476 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
a fait au dernier Congrès des médecins aliénistes et neurologistes
de langue française une communication intitulée : Essai des tests
psychiques scolaires pour apprécier l'aptitude intellectuelle au service
militaire. Cette communication a été reproduite dans le n° 16 de la
Revue neurologique du 30 août 1909. Elle reproduit simplement,
sous une signature autre que la nôtre, des expériences que nous
avions faites au Val-de-Grâce il y a un peu plus d'un an.
L'origine de ces recherches avait été la suivante : l'un de nous
avait appris qu'en Allemagne des examens d'aptitude intellectuelle
avaient été entrepris sur des recrues, par le professeur Max Schultze
notamment. Comme nous venions d'aboutir, de manière tout à fait
indépendante, à des méthodes utilisables, et actuellement utilisées,
pour le recrutement des arriérés scolaires, nous avions eu l'idée de
voir ce qu'elles pourraient donner dans ce nouveau domaine, et
nous avions demandé au ministère de la Guerre l'autorisation de
faire dans un régiment quelques expériences d'essai. Consulté sur
l'opportunité de celles-ci, le Dr Simonin demandait que des expé
riences fussent faites d'abord au Val-de-Grâce, et il se prêta lui-
même avec beaucoup de bonne grâce et d'empressement au choix
de sujets parmi les convalescents de son service d'hôpital.
Ce sont ces tâtonnements préliminaires, auxquels il a simpl
ement assisté, que le Dr Simonin rapporte dans sa communication;
il y ajoute seulement quelques erreurs et témérités d'interprétation,
qui s'expliquent par l'ignorance où il est de nos vues, et qu'il
se serait épargnées s'il nous avait consultés. Puisque le Dr Simonin
en tire des conclusions sur la méthode en général, nous croyons
devoir exposer nous-mêmes nos idées à ce sujet et le faisons ici
pour la première fois. Avant de nous juger il faut au moins savoir
ce que nous avons à dire.
Voici, en effet, la méthode que nous voulions suivre et les indica
tions précises pour que ces recherches saient continuées dans le
cas où l'administration supérieure, dont nous attendons la solution,
donnerait un avis favorable. Rappelons brièvement les données du
problème : tous les ans un certain nombre de jeunes soldats sont
réformés pour insuffisance intellectuelle; ils le sont après incorpo
ration et un temps plus ou moins long passé au corps. Nous propo
sions de tenter de faire cette élimination dès l'entrée au régiment.
Le nombre des soldats arriérés n'est évidemment pas considérable :
il est probablement exagéré d'écrire qu'il y a un arriéré sur
100 conscrits. C'est dans cette masse qu'il fallait dépister l'arriéré
avant que rien le signale. On voit par là l'intérêt considérable du
problème. La difficulté s'augmente enfin de la nécessité d'un
examen rapide et de la possibilité de simulation.
Nous avons publié il y a deux ans * la série de tests qui nous
permettent d'apprécier avec précision le développement intellectuel
d'un sujet. Jusqu'à quel point cette série était-elle applicable ici?
1. Voir. Année psychologique, XIV, 1908, Paris, Masson. ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 477
N'importe quel procédé doit subir des adaptations selon le but
qu'on se propose. Un premier examen s'imposait : celui de sujets
qui, après expérience, n'ont pu s'adapter au service militaire. Il
faut, en effet, reconnaître d'abord si nos méthodes les atteignent,
et si leurs résultats sont conformes aux résultats de l'expérience
par la vie de la caserne. C'est donc pour nos tests eux-mêmes une
première mise à l'épreuve indispensable.
Nous devions en second lieu rechercher dans quel niveau nous
aurions à maintenir notre examen ; le niveau intellectuel suffisant
pour être soldat n'est peut-être pas très élevé. Nous ne vojons
guère par suite comment M. Simonin a pu apprécier le temps qui
serait nécessaire à l'examen de chaque sujet, car nous n'avons
nullement fait devant lui d'examens ainsi codifiés après revision du
procédé; nous n'avons pratiqué en sa présence que des essais
préliminaires destinés précisément à nous montrer quelles épreuves
étaient à conserver pour le but précis actuel, quelles au contraire
à laisser tomber.
Un troisième point était à examiner, c'était le procédé à suivre
pour éliminer rapidement tous les normaux qui forment l'immense
majorité du contingent, et découvrir parmi eux les quelques rares
arriérés sur lesquels rien n'ap

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