Phénomènes intellectuels. - Pensée et attitudes mentales. - Logique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.19, pg 449-463
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Phénomènes intellectuels. - Pensée et attitudes mentales. - Logique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.19, pg 449-463

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Description

L'année psychologique - Année 1912 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 449-463
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Michotte
Henri Piéron
G. L. Duprat
E. F.
VIII. Phénomènes intellectuels. - Pensée et attitudes mentales. -
Logique.
In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 449-463.
Citer ce document / Cite this document :
Michotte A., Piéron Henri, Duprat G. L., F. E. VIII. Phénomènes intellectuels. - Pensée et attitudes mentales. - Logique. In:
L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 449-463.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1912_num_19_1_7996PHÉNOMÈNES INTELLECTUELS 449
F. C. PRESCOTT. — Poetry and dreams (Poésie et Rêves). —
i. of Abn. Ps., vn, 1 et 2, 1912, p. 17-47 et 104-144.
La ressemblance entre la poésie et le rêve est frappante; les
poètes sont par tradition des rêveurs : leurs témoignages abondent.
L'étude, faite par l'école de Freud, du rêve et de ses conditions
permet d'esquisser une explication psychologique de la conception
poétique. « Le rêve est un groupe de symboles significatifs » (p. 21)
qu'il faut interpréter; de même la poésie est la manifestation
symbolique d'une idée latente ou d'une impulsion cachée. « La
fonction de la poésie semble être de fournir la satisfaction imagi
native de nos désirs ou souhaits » plus ou moins réprimés ou
obligés de se manifester sous quelque déguisement (p. 30). Les
grands poètes sont ceux qui procurent les plus complètes satisfac
tions de ce genre au plus grand nombre d'hommes. L'imagination
est l'effet d'un travail subconscient qui convient bien à l'élabora -
tion des modes de manifestation requis, à la recherche de tout ce
qui peut exprimer l'émotion réprimée en partie (rythme,
rimes, etc.). Les poètes prennent l'habitude d'exprimer tous leurs
sentiments les plus profonds d'une façon symbolique ou avec les
entraves de la métrique; leur fonction sociale est de libérer les
âmes de certaines oppressions (p. 47). Une sorte de délicatesse
instinctive est nécessaire au poète pour éviter les modes ultra
fantaisistes ou fantastiques d'expression (p. 109); son imagination a
un point de départ et un « point de cristallisation » (p. 114). Elle
ressemble à la fois à celle du rêveur et à celle de l'enfant : la
poésie existe dans l'âme et son expression littéraire n'en est qu'une
pâle expression; elle n'est qu'une seconde élaboration; le génie
poétique est d'autant plus créateur qu'il est plus comprimé, qu'il
lui faut plus d'énergie pour se manifester : c'est pourquoi le
romantisme (qui met l'individu plus aux prises avec la société, avec
l?à contrainte sociale) paraît plus « inspiré ». D'ailleurs l'amour, le
désir sexuel réprimé est le génie inspirateur d'une notable partie
de la poésie, qui à son tour lui apporte comme une purification
(pouvoir cathartique). G. L. Duprat.
VIII. — Phénomènes intellectuels.
Pensées et attitudes mentales. — Logique.
AVELING. — On the consciousness of the universal and the indi
vidual. A contribution to the phenomenology of the thought
processes. — pp. x-255, Londres. Macmillan, 1912.
Toutes les recherches expérimentales sur les processus de la
pensée doivent être les bienvenues, car elles répondent aux ten
dances et aux besoins de la psychologie d'aujourd'hui. Quelle que
soit en effet l'opinion que l'on ait des méthodes actuellement adopt
ées dans les travaux de cette espèce, il faut tout au moins recon-
l'année psychologique, xix. 29 430 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
naître qu'elles permettent de s'orienter dans le monde si complexe
de la phénoménologie de la pensée, de défricher provisoirement le
terrain, et d'arriver ainsi à définir et à classer les problèmes qui se
posent.
Le principal mérite de M. Aveling est, à notre sens, d'avoir réa
Usé un progrès sensible au point de vue méthode, en créant un
procédé opératoire nouveau, et susceptible de nombreuses applica
tions. Son procédé répond au schéma classique de l'expérience
d'introspection ou plutôt de retrospection ; mais cette expérience est
perfectionnée, en ce que les processus a observer doivent leur exis
tence et leur apparition ultérieure dans le cours des recherches, à
des exercices préparatoires auxquels on soumet les sujets, et dont
on peut faire varier les conditions à volonté.
Le but du travail de M. A. était, comme l'indique le titre qu'il lui
a donné, de déterminer sous quelle forme se présentent à la cons
cience les objets de pensée, lorsqu'ils sont, au point de vue logique,
universels, individuels ou indéfinis (p. 75).
Il va de soi que l'étude expérimentale de pareil problème suppose
remplies deux conditions :
i° La possibilité de présenter aux sujets un objet (de pensée) sous
une forme psychique discernable par introspection.
2° La de donner à ces objets de pensée une valeur
logique universelle ou particulière.
Voici la façon dont l'auteur a opéré :
1° Pour ce qui concerne la présentation des objets de pensée, il a
renoncé avec raison à l'emploi des termes habituels du langage. Ces
termes sont si intimement fusionnés avec leur signification, que
l'analyse ne permet guère de discerner autre chose que la représen
tation verbale. Il n'en va pas de même lorsqu'on crée de nouveaux
vocables auxquels on peut donner arbitrairement une signification
quelconque; c'est ce procédé que l'auteur a adopté. Après avoir
choisi un certain nombre de termes verbaux dépourvus de sens,
analogues à ceux que l'on emploie dans les expériences sur la
mémoire, il les a associés à des objets divers, représentés par des
images coloriées (à des figures géométriques, oiseaux, fruits, etc.),
leur donnant ainsi un sens défini.
La formation de ces mots nouveaux constituait la « période d'ap
prentissage » préparatoire aux expériences principales.
2° La seconde partie des recherches, la plus originale, était des
tinée à produire les variations de valeur logique des nouveaux
termes. Ce but était atteint en leur faisant jouer le rôle de sujets
de propositions que les personnes soumises à l'expérience devaient
compléter, en leur adjoignant un prédicat. Ainsi, on présentait par
exemple aux sujets, des cartes sur lesquelles étaient imprimés les
mots suivants : « tous les Tuben sont... » (Tuben était devenu, sous
l'influence des expériences préparatoires, synonyme de « oiseaux »)
ou : « aucun Tuben n'est... » ou encore : « le premier des Tuben
est... », etc., et les sujets avaient pour tâche de trouver un adjectif PHÉNOMÈNES INTELLECTUELS 451
qui s'appliquât soit à tous les « Tuben », soit seulement au pre
mier « Tuben » qu'on leur avait montré au commencement de la
période d'apprentissage. L'objet de pensée présenté par le mot
« Tuben » devait donc, nécessairement, avoir une portée soit uni
verselle, soit individuelle, soit collective, etc.
Les résultats obtenus sont très intéressants.
Les processus qui aboutissent à donner leur signification aux
termes primitivement dépourvus de sens, peuvent se décomposer
d'après l'auteur, en quatre stades principaux :
A) Au début, lorsque l'association est faible, le mot dépourvu de
sens évoque l'image associée (ou les images, car dans la suite des
expériences, on associait au même mot plusieurs images représent
atives d'individus différents de la même catégorie, de façon à favo
riser la formation de significations générales). Cette évocation est
souvent suivie (cela ne se fait cependant pas toujours) d'un juge
ment, d'un assentiment, d'un état de conscience affirmatif, indi
quant que l'image est bien celle qui correspond au mot.
£) Plus tard, le mot — excitant, l'image associée et la signification
(donnée souvent par un mot de la langue habituelle du sujet) se
distinguent encore les uns des autres^ mais il s'établit entr'eux une
connexion de plus en plus intime. En général, l'image est assez
complète et exacte.
C) A un stade plus avancé, la signification du mot préc&#

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