Phonation. Langage. Ecriture. Dessin. Musique - compte-rendu ; n°1 ; vol.31, pg 873-887
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Description

L'année psychologique - Année 1930 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 873-887
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1930
Nombre de lectures 25
Langue Français
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Extrait

X. Phonation. Langage. Ecriture. Dessin. Musique
In: L'année psychologique. 1930 vol. 31. pp. 873-887.
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X. Phonation. Langage. Ecriture. Dessin. Musique. In: L'année psychologique. 1930 vol. 31. pp. 873-887.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1930_num_31_1_30081LANGAGE. DESSIN. MUSIQUE ' 873 PHONATION.
monde tel que le voit l'enfant dès sa première vision est une conglo
meration syncrétique ;
2° Le développement, à partir de cet état originel, se fait parall
èlement et concurremment par l'opposition de l'analyse et de la syn
thèse ;
3° La loi d£ la régression est la même pour les états fonctionnels
que pour les états organiques ;
4° L'organique et le fonctionnel ne sont que les deux faces des
mêmes phénomènes. .1. A.
X. — Phonation. Langage. Ecriture. Dessin. Musique1
1206. - HENRI DELACROIX. - Le langage et la Pensée. -
2e édition, 'revue et complétée. In-8 de 624 pages. Paris, Alcan,
1930. Prix : 60 francs. \
Cette nouvelle édition de l'important ouvrage de D. n'est pas une
simple reproduction de la première, du succès de laquelle elle se
contenterait de témoigner.
D'importantes modifications, que l'auteur indique lui-même dans
sa Préface, ont été apportées, non certes à l'attitude prise ou aux
thèses générales soutenues, mais aux faits invoqués et parfois au
mode de présentation et à la forme de l'exposé. L'auteur a tenu à ce
que son livre soit réellement au courant des travaux les plus récents,
et il a donné plus de place aux importantes études de Head sur
l'aphasie dont le grand ouvrage est postérieur à la première édition.
La présentation matérielle du livre a, elle-même, heureusement,
beaucoup gagné.
Signalons particulièrement une Introduction nouvelle, dans la
quelle se trouve reproduite en partie une Conférence de D., faite à
Oxford en 1926, sur l'analyse psychologique de la fonction linguis
tique ; complétant une distinction faite par Ferdinand de Saussure,
D. propose d'envisager dans le langage quatre aspects différents ; le
langage proprement dit, fonction humaine d'édification ou d'emploi
d'un système de signes correspondant à des notions ordonnées ; la
langue, ensemble de conventions linguistiques imposé par le groupe
social à l'individu, mais comportant un exercice de la pensée hu
maine ; le parler ou formulation verbale, impliquant une soumission
de l'individu à la langue, mais en même temps une action propre de
déformation ou de maintien ; enfin la parole, ou mécanisme psycho
physique, auditivo-moteur, extériorisant le système linguistique.
Pour qu'il y ait langage, il faut qu'il y ait fonction symbolique, et
l'on remonte ainsi à la psychologie générale de l'esprit humain ; la
langue seule est proprement sociale, elle est « le bien commun de la
communauté linguistique », mais à ce titre n'a qu'une existence vir
tuelle, et « ne prend vie que par la formulation verbale », s'actualisant
dans le parler après avoir pénétré dans l'esprit, s'être conservée dans
1. Voir aussi les n°s 227 à 239, 256, 419, 448, 487, 791, 820, <J44, 946, 1296,
1615 à 1617, 1640. 874 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
les consciences individuelles, où elle doit se créer à nouveau et où elle
se modifie. « L'existence d'une langue est une création continuée. En
l'apprenant, les enfants la refont et l'altèrent ». L'individuel et le
social se mêlent étroitement, car, si l'individu subit la contrainte
d'une norme, il est constamment obligé d'improviser, a II se trouve
continuellement dans des situations nouvelles et il a à dire beaucoup
de choses qu'il n'a jamais dites ou entendues exactement sous la
même forme ».
Ainsi l'analyse psychologique intervient-elle dans tous les aspects
du langage, et tout le livre est bien fait pour montrer le rôle fécond
que peut jouer cette analyse. H. P.
1207. - RICHARD PAGET. - Human Speech (Le langage
humain). — London, Kegan Paul, Trench, Trubner et Go Ltd., 1930,
360 p..
Il est difficile, sinon impossible, d'exposer dans le cadre d'un bref
compte-rendu, toute la richesse de faits et d'idées que l'éminent
phonéticien anglais a enfermée dans ce volume. La difficulté de la
tâche est d'autant plus grande qu'on se trouve en présence, non pas
d'un manuel ou d'un traité universitaire, mais devant un ouvrage
qui est d'un bout à l'autre, un apport original aux problèmes fonda
mentaux de la phonétique, un résultat de recherches personnelles et
combien ingénieuses ! Pour ce qui est de son caractère général,
l'œuvre de Sir Richard Paget se place nettement dans les traditions
des recherches qui étaient poursuivies en Angleterre dès la première
moitié du xixe siècle sur le mécanisme du langage et que symbolisent
les noms illustres de Willis et de Wheatstone. Aussi, en un certain
sens, apporte-t-elle la confirmation aux hypothèses qui ont déjà été
impliquées dans ces recherches. Il convient de faire remarquer cepen
dant que l'auteur a repris l'hypothèse de la double résonance, dans
la production de voyelles d'une manière tout à fait indépendante et
sans même connaître les résultats obtenus par certains de ses de
vanciers.
La première partie de l'ouvrage contient l'exposé des recherches
sur le mécanisme de la production des voyelles et des consonnes.
Ayant l'oreille musicale au plus haut degré, Paget est par
venu en première étape de son étude à démêler dans toutes les
voyelles de la langue anglaise deux fréquences caractéristiques. Il
trouve, en faisant cet effort extraordinaire d'analyse, que chaque
voyelle est essentiellement caractérisée par deux fréquences vibra
toires qui, sans être tout fait fixes, sont composées dans une marge
définie de quelques demi-tons. Ces deux fréquences caractéristiques,
Paget les rapporte à l'effet de résonance déterminé par les parties
antérieure et postérieure de la cavité buccale. Il entreprend ensuite
de vérifier son hypothèse en recourant à la méthode de synthèse au
moyen de tuyaux confectionnés avec diverses matières, qui repro
duisent les deux portions de la cavité buccale avec leurs résonances
propres correspondant aux différentes voyelles. Ainsi il constate,
d'une manière générale, un accord satisfaisant entre les valeurs de
fréquence trouvées par analyse et les résonances des voyelles artifi
cielles. Cette méthode lui permet d'ailleurs d'étudier aussi bien les LANGAGE. DESSIN. MUSIQUE 875 PHONATION.
voyelles chuchotées que les voyelles chantées, ces dernières pouvant
être facilement réalisées par l'adjonction d'une anche vibrante qui
remplit la fonction des cordes vocales. Cependant deux composantes
correspondant aux deux résonances ne suffisent pas pour la product
ion de toutes les voyelles : en particulier les « nasales » en comport
ent quatre, ce qui est dû à la participation des cavités résonantielles
supplémentaires.
En ce qui concerne les consonances, les résultats auxquels a
abouti Paget, ne sont pas moins importants. Il montre que les con
sonnes relèvent des résonances tout comme les voyelles et que, par
conséquent, il ne convient pas de les ranger sans plus parmi les
bruits ! Cependant leurs résonances particulières sont caractérisées
non seulement par la hauteur, mais aussi par le changement ou par
la vitesse de changement de celle-ci. Elles sont produites par la fe
rmeture totale ou partielle de l'orifice antérieur ou postérieur du
résonateur antérieur. Aussi, dans chaque cas, il entre en jeu plus de
deux résonateurs. Les marges des fréquences résonantielles sont à
peu près aussi grandes que pour les voyelles, mais la hauteur « ac
tuelle » d'une consonne donnée dépend principalement de la fréquence
résonantielle antérieure de la voyelle avec laquelle elle est associée.
C'est ce changement de la hauteur (susceptible de varier de i à 11
demi-tons pour la consonne « 1 ») qui caractérise essentiellement
toutes les consonnes. Il faut noter que tous ces résultats s'app

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