— Psychologie animale - compte-rendu ; n°1 ; vol.54, pg 201-214
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Description

L'année psychologique - Année 1954 - Volume 54 - Numéro 1 - Pages 201-214
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. Viaud
III. — Psychologie animale
In: L'année psychologique. 1954 vol. 54, n°1. pp. 201-214.
Citer ce document / Cite this document :
Viaud G. III. — Psychologie animale. In: L'année psychologique. 1954 vol. 54, n°1. pp. 201-214.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1954_num_54_1_30177— Psychologie animale III.
Généralités sur la psychologie animale :
HINDE (R. A.). — Appetitive behaviour, consummatory act, and the
hierarchical organisation of behaviour — with special reference to the
great Tit (« Parus major ») (Comportement d'appétence, acte consom
mateur, et hiérarchique du comportement — avec référence
spéciale à la grande Mésange (P. m.). — Behaviour, 1953, 5, 189-224.
— HEBB (D. O.). — Heredity and environment in Mammalian
behaviour (Hérédité et environnement dans le comportement des Mamm
ifères. — British J. anirn. Behaviour, 1953, 1, 43-47.
Hinde fait une analyse expérimentale du alimentaire
de la grande Mésange. A partir de cette analyse, il développe des considé
rations théoriques sur l'activité instinctive. Selon lui, il n'y aurait pas,
comme le veut Lorenz, de distinction radicale à faire entre les deux
phases de l'activité instinctive : comportement d'appétence et acte
consommateur. L'une et l'autre présenteraient la même « spontanéité »
ainsi qu'une variabilité restreinte. L'une et l'autre seraient caractérisées
par un scheme moteur, une composante taxique et des stimuli-clefs de
déclenchement (alors que Lorenz et Tinbergen réservent ces caractères à
l'acte consommateur). Par ailleurs, l'A. rejoint les vues de Tinbergen pour
ce qui est de la hiérarchie des conduites instinctives. C'est ainsi qu'à
l'instinct alimentaire — ■ instinct majeur — • sont subordonnées des
activités secondaires, telles que prédation, préparation et ingurgitation
des aliments, combat pour la nourriture. Le combat, dans certains cas,
pourrait néanmoins se produire indépendamment de tout mécanisme
surordonné. Il serait alors à considérer comme un instinct majeur. Mais ce
fait montre précisément qu'un même scheme moteur peut être utilisé
dans différentes activités instinctives (combat pour la nourriture, pour le
partenaire sexuel, etc.). Par conséquent, il serait faux de décrire
l'ensemble du comportement de l'animal comme un système cloisonné de
conduites se rapportant aux divers types de motivation. L'organisation
du comportement se présente au contraire comme un ensemble de
systèmes hiérarchiques étroitement intégrés.
Hebb reprend, à propos des Mammifères, la controverse, déjà fort
ancienne et toujours actuelle, du rôle de l'inné et de l'acquis dans le
comportement. A l'aide de plusieurs exemples particulièrement typiques,
il montre que tout le comportement des Mammifères (à l'exception
peut-être du réflexe spinal, dit-il) dépend à la fois du patrimoine hérédi
taire spécifique et d'acquisitions individuelles variables avec l'environ- ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 202
nement. Quelle est la part de ces deux influences dans les comporte
ments ? L'A. répond qu'il ne s'agit pas là de grandeurs additives et que les
deux facteurs sont également nécessaires à toute conduite. Bref, cette
question n'a pas de sens. Ce qu'on peut se demander, c'est dans quelle
mesure l'un et l'autre des facteurs envisagés expliquent la variabilité
interindividuelle de telle ou telle conduite, à condition de ne pas oublier
que, si l'un des facteurs varie peu, il n'est pas pour autant moins impor
tant que celui qui varie davantage. Envisageant ensuite la notion
d'instinct, l'A. note que le comportement instinctif, qui est généralement
considéré comme spécifique et indépendant de toute expérience spéciale,
dépend néanmoins de l'expérience ordinairement inévitable pour tous les
membres de l'espèce. Si l'influence du milieu sur les actes instinctifs reste
généralement ignorée, c'est précisément parce que certains aspects
essentiels du milieu restent tout aussi constants pour une espèce que le
patrimoine héréditaire spécifique. La notion de comportement instinctif
ne vaut rien comme conception analytique, puisqu'elle implique le jeu
simultané des influences indissociables de l'hérédité et du milieu, mais,
conclut l'A., il est commode de la conserver comme terme descriptif.
G. V.
Vision chez les Animaux :
BUDDENBROGK (W. von), MOLLER-RAGKE (I.). — Ueber
den Lichtsinn von « Pecten » (Sur le sens photique du Pecten). —
Publ. Staz. Zool. Napoli, 1953, 24, 217-245. — AUTRUM (IL). —
Ueber zeitliches Auflösungsvermögen und Primärvorgänge im Insek
tenauge (Le pouvoir résolutif temporel et les processus primaires de
l'œil de V Insecte). — Naturwiss., 1952, 39, 290-297. — MOLLER-
RACKE (L). — Farbensinn und Farbenblindheit bei Insekten
(Sens chromatique et cécité chromatique chez les Insectes). — - Zool.
Jahrb., Abt. allg. Zool. Physiol. der Tiere, 1952, 63, 237-274. —
BUCHHOLTZ (Chr.). — Untersuchungen über das Farbensehen
der Hauskatze (« Felis domestica » L.) ( Recherches sur le sens chromat
ique du Chat domestique). — Z. Tierpsychol., 1952, 9, 462-470. —
HOFFMANN (G.). — über das Farbsehvermögen
des Zebu (Recherches sur le sens chromatique du Zébu). — Z.
Tierpsychol., 1952, 9, 470-479.
Von Buddenbrock et Ingrid Moller-Racke ont étudié la physiologie de
la vision chez différentes espèces du genre Pecten. Ce Lamellibranche
possède un grand nombre d'yeux ou ocelles répartis sur les deux bords du
manteau jusqu'à la charnière des valves. Ces ocelles sont relativement
perfectionnés : ils présentent un cristallin, une double rétine et un
tapetum lucidum. Très rapprochés l'un de l'autre, ils sont innervés par le
nerf du bord du manteau. Les réactions d'orientation varient avec les
espèces, certaines étant photo-positives, d'autres négatives. Ces réactions
se manifestent par des mouvements des tentacules vers la lumière ou vers PSYCHOLOGIE ANIMALE 203
l'ombre et peuvent s'accompagner d'une locomotion dans l'une ou l'autre
direction. En présence de deux stimuli photiques, Pecten s'oriente tclo-
tactiquement. Après section du nerf du bord du manteau en son milieu,
les tentacules des deux côtés réagissent séparément et différemment. Il
semble donc que, chez l'animal normal, l'ensemble des yeux forme un
système unifié. L'extirpation de tous les yeux, sauf un, prouve que
chaque œil commande les 6 tentacules les plus proches de lui, 3 de part et
d'autre. On observe, chez Pecten varius (espèce photonégative) une
sensibilité différentielle aux éclairements extrêmement fine (29 degrés de
gris sont distingués entre le blanc et le noir). Par contre, le Pecten ne
présente pas de sensibilité chromatique. Les auteurs ont aussi étudié
certaines réactions perceptives du Pecten. La réaction à l'obscuration,
très comparable à celle de la Limnée, est une de défense com
portant la rétraction des tentacules et le rapprochement des valves ou
leur fermeture. Pecten varius réagit déjà de la sorte pour une diminution
d'éclairement égale à 0,3 %. Même les individus auxquels on a enlevé
tous les yeux réagissent encore à une obscuration (sens dermatop tique)
alors qu'ils se montrent insensibles à toute autre forme de stimulation
photique. Les réactions à la vue d'objets en mouvement dépendent de la
vitesse du mobile : elles sont généralement positives entre 2 et 4 cm. /sec.
et toujours négatives pour des vitesses plus grandes (jusqu'à 30 cm. /sec).
Des expériences d'extirpation d'yeux montrent qu'un seul œil est
capable de percevoir un mouvement et de déclencher une réponse
positive ou négative de l'animal entier.
L'article d'Autrum, qui groupe un nombre considérable de faits
expérimentaux déjà publiés, est un essai de mise au point des conceptions
de l'A. touchant l'existence de deux types d'yeux chez les Insectes.
L'un, à fréquence de fusion faible (30 à 40 éclats/sec), répond à l'éclai-
rement par un potentiel d'action monophasique négatif à évolution
relativement lente ; l'autr

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