Psychologie clinique et pathologique - compte-rendu ; n°1 ; vol.78, pg 294-304
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L'année psychologique - Année 1978 - Volume 78 - Numéro 1 - Pages 294-304
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 19
Langue Français

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Psychologie clinique et pathologique
In: L'année psychologique. 1978 vol. 78, n°1. pp. 294-304.
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Psychologie clinique et pathologique. In: L'année psychologique. 1978 vol. 78, n°1. pp. 294-304.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1978_num_78_1_28245CLINIQUE ET PATHOLOGIQUE PSYCHOLOGIE
Angelergues (R.), Anzieu (D.), Borsch (E.), Bres (Y.), Pon-
talis (J.-B.), Zazzo (It.). — Psychologie de la Connaissance du Soi,
Paris, Presses Universitaires de France, 1975, 362 p.
Nous tenons ici rassemblés les rapports et les discussions du XVe Sym
posium de l'Association de Psychologie scientifique de Langue française,
tenu à Paris en 1973. Ceux qui n'ont pas eu la chance de participer à ce
symposium prendront ainsi connaissance de textes et de débats dont
les échos demeurent vivants.
L'énumération des thèmes des rapports (la connaissance de Soi
chez Platon (Bres), la détermination culturelle du Soi (Borsch), la
genèse de la conscience de Soi (Zazzo), réflexions sur la notion de schéma
corporel (Angelergues), naissance et reconnaissance du Self (Pontalis))
montre déjà que, dans un sujet aussi vaste, on sait dégager des perspec
tives fort différentes. Chaque auteur se montre modeste et critique.
Bres nous prouve qu'il faut être prudent pour interpréter des théories
ou des préceptes psychologiques dans des cultures du passé et il nous
fait découvrir la nécessité d'une solide compétence philosophique et
philologique. Borsch tente une défense et une illustration de la notion
d'introspection. Zazzo nous montre que la formation de la reconnais
sance de Soi est une entreprise complexe, étalée dans le temps et non
l'effet d'une illumination soudaine. Angelergues met en doute l'intérêt
actuel de la notion de schéma corporel et souligne que la représentation
du corps propre est une opération complexe dont ne peuvent rendre
compte les seules données neurophysiologiques et neuropsychologiques.
Pontalis s'interroge sur la légitimité de la notion psychanalystique de
Self, il y voit un paradoxe ; ce serait un concept rendu nécessaire par la
clinique et cependant non recevable d'un point de vue théorique.
Mais les discussions donnent à ces rapports un nouvel éclairage.
On y voit se dessiner quelques grandes questions d'ordre sémantique et
des contradictions qui deviennent vite matière à débat. Peut-on donner
un nouveau statut épistémologique à l'introspection ? La connaissance
de Soi légitime-t-elle que l'on individualise un Soi ? Les concepts de
Moi et de Soi méritent-ils d'être distingués ? Et ceux de Conscience et
de Conscience de Soi ?
On lira avec intérêt les affrontements à propos de la notion de
schéma corporel ; ceux à propos du rôle du corps et du langage dans la
constitution de la Conscience de Soi.
On a reproché à ce colloque d'être resté au niveau des idées et
d'avoir été gêné par les obscurités et confusions sémantiques. Il est
néanmoins très intéressant de voir qu'un ensemble de questions ne
peuvent pas être éludées par la psychologie de notre époque, après avoir Psychologie clinique et pathologique 295
été longtemps tenues à l'écart. Si nous n'obtenons pas de réponse ou si
nous ne voyons pas toujours bien les lignes de recherche à venir, les
rapporteurs ont excellemment montré leurs interrogations et leurs doutes.
D. Widlocher.
Schwartz (G. E.), Shapiro (D.) (Eds). — Consciousness and self-
regulation, vol. 1. — New York, Londres, J. Wiley, 1976, 400 p.
La vogue prise par les techniques d'autorégulation (bio-feedback,
contrôle volontaire des fonctions végétatives), elles-mêmes appuyées
sur le terrain de l'électro-physiologie, a préparé un retour au but initial
ement assigné par Wundt à la psychologie physiologique : l'étude de la
conscience, qui avait été évacuée par le behaviorisme hors du champ de
la science « respectable ».
Dans « A model of consciousness », E. R. John présente « l'esprit »
comme une propriété émergente d'une matière organisée suffisamment
complexe et appropriée.
Se proposant de réévaluer la théorie de W. James, K. H. Pribram
expose dans « Self-consciousness and intentionality » un modèle neuro
psychologique basé sur les notions de feedback et de feedforward.
Stimulé par l'intérêt clinique du problème de la tolérance à la
douleur, M. Buchsbaum (« Self-regulation of stimulus intensity »)
effectue une synthèse des travaux sur les facteurs de variation de
Vinput sensoriel, et introduit la notion d'homéostasie sensorielle.
E. R. Hilgard (« A neodissociation theory of multiple cognitive
control systems ») s'intéresse aux aspects dissociatifs des processus
cognitifs associés à une multiplicité d'actions simultanées.
Parmi les états dissociatifs, D. R. Engstrom choisit d'étudier le plus
énigmatique — l'hypnose (« Hypnotic susceptibility, eeg alpha and
self-regulation »), en explorant spécialement l'apport de I'eeg.
L'effet de modification du comportement, obtenu à partir d'une modif
ication de la connaissance que le sujet a de lui-même, est étudié par
D. Meichenbaum (« Toward a cognitive theory of self-control »).
Egalement dans une perspective clinique, T. D. Borkovec examine
l'anxiété comme convergence de facteurs multiples, externes et internes
(« Physiological and cognitive processes in the regulation of anxiety »).
D. B. Cohen, passant en revue les diverses méthodes utilisées pour
l'étude des processus mentaux durant le sommeil, considère le rêve en
tant que moyen de changement du comportement, et s'interroge sur les
possibilités de manipulation expérimentale de l'activité onirique en
vue d'obtenir les changements désirables. (« Dreaming : experimental
investigation of representational and adaptive properties ».)
Enfin, T. H. Budzynski, dans « Biofeedback and the twilight state
of consciousness », explore les états crépusculaires, intermédiaires entre
veille et sommeil et les possibilités qu'ils offrent à la manipulation
psychothérapique . 296 Analyses bibliographiques
L'impression de foisonnement touffu que dégage cet ensemble,
qui multiplie les thèmes et les problématiques abordés et qui tente de
jeter un pont entre les modèles neurophysiologiques et les intérêts
cliniques témoigne bien des avantages et des dangers de l'éclectisme
de ses auteurs.
S. Netchine.
Anzieu (D.). — L'auto- analyse de Freud et la découverte de la psychan
alyse. — Paris, Presses Universitaires de France, 1975, 853 p.,
2 vol.
On aurait tort de voir dans cet ouvrage une simple « seconde édition »
de la thèse principale de l'auteur publiée en 1959, sous un titre presque
semblable (L'auto- analyse. Son rôle dans la découverte de la psychanalyse
par Freud. Sa fonction en psychanalyse). Certes, les fondements du
travail, s'ils sont enrichis, restent de même nature, c'est-à-dire les rêves
et les textes de Freud, publiés ou inédits, entre 1895 et 1902. Mais au
lieu de consacrer 166 pages à la découverte de la psychanalyse pour
faire, ensuite, l'examen critique de l'auto-analyse, Didier Anzieu nous
donne 752 pages orientées différemment. Il s'agit maintenant, à la
lumière de quinze ans de recherches psychanalytiques personnelles, de
poser d'autres problèmes, concernant la psychanalyse dans son ensemble,
du double point de vue clinique et épistémologique. Nous ne pouvons
ici en donner que quelques exemples.
En 1959, l'auto-analyse de Freud, dans ses rapports avec son père
et avec Fliess, lui révèle le transfert et le contre- transfert ; pour en
élaborer la théorie, l'explication symbolique lui découvre le sens des
rêves, des symptômes et celui du mythe œdipien. En 1975, on veut aller
beaucoup plus loin : « Comment parvenir à entendre tout ce qui parle
dans ces rêves, dont la densité, la variété, la richesse ne cessent d'éton
ner » ? (p. 15). Au lieu de faire confiance à l'érudition historique, l'auteur
a « préféré travailler sur eux par associations libres collectives, méthode
qui stimule l'invention tout en g

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