Psychologie clinique. Les tests - compte-rendu ; n°2 ; vol.52, pg 620-640
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 2 - Pages 620-640
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

E. Evart-Chmielniski
H. Hiriartborde
P. Jampolsky
J. Perse
R. Piret
M. Cahen
R. Delavelaye
VII. Psychologie clinique. Les tests
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 620-640.
Citer ce document / Cite this document :
Evart-Chmielniski E., Hiriartborde H., Jampolsky P., Perse J., Piret R., Cahen M., Delavelaye R. VII. Psychologie clinique. Les
tests. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 620-640.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_2_8674— Psychologie clinique. Les tests. VII.
Les statistiques en psychologie clinique :
ZUBIN (Z.), BALDWIN (A. L.), KUBIS (S.), KOGAN (L. S.),
Me V. HUNT (J.), STEPHENSON (W.), GARDNER (E. F.),
GUDZKOW, TUCKEY. — Symposium : Statistics for the Clini
cians (Symposium sur les statistiques destinées aux cliniciens). —
J. clin. Psychol., 1950, 6, 1-77. — SHAPIRO (D.). — A study
of the influence of the social field on individual behavior as revea
led in the expression of hostility and warmth by neurotics and
paranoid schizophrens in discussion group situation (Étude de
r influence exercée par le champ social sur les conduites indivi
duelles telles qu'elles se révèlent dans les expressions amicales ou
hostiles chez les névrosés, et les schizophrènes paranoides, dans des
situations de discussion de groupe). — Genet. Psychol. Monogr.,
1950, 42, 161-231. — FIEDLER (F. E.). — The concept of an
ideal therapeutic relationship (Le concept d'une relation thérapeu
tique idéale). — J. consult. Psychol., 1950, 14, 239-245.
Parmi les problèmes soulevés par l'extension des recherches en
psychologie, se pose celui des rapports entre les différentes méthodes
utilisées. On a, en particulier, posé depuis longtemps la nécessité
d'une coopération entre le psychologue et le statisticien. Certains
ont déjà montré ce qu'une investigation statistique systématique
pouvait apporter de rigueur aux hypothèses de la psychologie cl
inique. Si, comme l'écrit' Zubin au cours d'un symposium sur les
statistiques destinées aux cliniciens, l'étape actuelle de la science
se caractérise par l'étude d'une « complexité organisée » succédant
à la recherche abusive « simplicité (où l'on se restreint à
l'étude de deux variables) ou d'une désorganisée » (où la
multitude des variables renvoie à des lois générales et où on perd de
vue l'individu), on conçoit que le statisticien pourra étudier un
certain nombre de facteurs s'intégrant dans une totalité. La psy
chologie clinique lui offre une application exemplaire de cette
situation, étude des individus, et étude des petits groupes. Toutefois
un examen critique préalable est nécessaire.
I. — A quel moment de l'investigation clinique doit-on appli
quer les méthodes statistiques?
II. — Les statistiques applicables à des groupes d'in- ;
,
PSYCHOLOGIE CLINIQUE. LES TESTS G21j
dividus normaux le sont-elles à des individus ou à des groupes;
pathologiques?
III. — Les instruments statistiques sont-ils démunis de tout
risque d'erreur? Le passage à un domaine particulier nécessite-t-il
des instruments particuliers et lesquels?
Une fois ces trois points abordés, nous nous proposons d'examiner
dans un quatrième paragraphe, les applications pratiques qui nous
ont paru les plus intéressantes.
A propos du premier problème, Zubin rappelle que la méthode
statistique ne peut qu'éclairer en la confirmant expérimentalement
une hypothèse préalable, mais que la priorité revient au psycho
logue qui doit les formuler. Nous ajouterons qu'il s'agit là d'un
stade tardif. La « compréhension » doit précéder l'explication
et l'utilisation des modèles quantitatifs. L'auteur critique ici plus
spécialement le préjugé tenace chez certains de la tabula rasa, et
démasque cette fausse ingénuité dont parle Bachelard. Il s'insurge
également contre ces expériences mal préparées où « l'on exige
des statisticiens qu'ils extraient une signification coûte que coûte
sans passer par l'hypothèse ». « Toute mesure précise est une mesure!
bien préparée. » L'on voit déjà que ce passage du qualitatif au
quantitatif correspond à un travail souvent douloureux, et à une
réflexion lucide.
Quels sont maintenant les problèmes spécifiques posés par les
individus ou par les groupes pathologiques?
Peut-on d'abord adapter des méthodes centrées sur le groupe, à
l'individu, soit « en construisant dit Zubin, une série de modèles,
ou de types », soit « en étudiant la variabilité d'un individu pour
un comportement donné, et estimer si elle est significative », enfin
« étudier quand il s'agit de groupes, le « scatter » d'une performance
donnée ».
Mais déclare Zubin, dans le cas de la pathologie, chaque cas doit
être traité comme un univers. Tant que les lois de cet univers ne
seront pas élucidées, l'on ne pourra déclarer que tels individus sont
équivalents entre eux, et forment un groupe étudiable. La varia-:
tion individuelle rend impossible l'étude de la variation à l'intérieur
d'un groupe. Il faut donc isoler les processus avant d'en étudier les
variations. [Chaque individu, écrit Horn, pose déjà un problème
statistique.]
Ce n'est certes pas là revenir à une conception dualiste à la Blon-
del, mais retrouver certains problèmes particuliers au monde patho-;
logique déjà signalés par Canguilhem comme celui de l'autorégula-
tion personnelle du malade (homéostasie) dont on sait la précarité.
L'on retrouve également ici la notion du « degré de l'anomalie »
(Lagache); cette anomalie n'est pas constante. Le malade, écrit
Zubin^ ce tend à guérir ou à régresser», d'où l'importance de la
notion de temps dans l'expérience. Celle du champ expérimental, ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
parcouru de significations affectives bien plus bouleversantes
que chez le normal, ne saurait non plus nous échapper (« total-push-
efïëèt »).
1 A propos des instruments utilisés, Zubin examine plus particu
lièrement les apports de l'analyse des covariances, des fonctions
discriminantes, et des fonctions discriminantes partielles, et de la
technique Q dont nous verrons plus loin des applications. Ces der
nières méthodes ont l'avantage d'être à la fois dissociatives et inté-
gratives en explicitant à la fois en quoi l'individu diffère et en
quoi il est semblable. En tout cas, l'introduction d'un modèle
mathématique doit se faire avec souplesse.
William Stephenson, dans le même symposium, relève également
ce que la technique Q a de fécond. Elle se prête à l'étude de la per
sonnalité, au moins dans sa description, « ne serait-ce que parce
qu'elle se centre sur peu d'individus et sur un monde de traits par
ticuliers, plutôt que sur un monde de traits généraux ». L'auteur
Se; propose d'étudier ce que la statistique apporte à la typologie.
L^on construit à l'aide de traits pris au hasard dans un univers de
traits, deux types : le type idéal, exemple : extraversion, introver
sion de Jung, et le type d'estimation (caractéristiques selon lesquelles
tin individu se décrit ou décrit autrui). Ces types n'étant que des
sources pratiques de classification empiriques, on trouve que le
type idéal et le type d'estimation corrèlent entre eux. L'on ne doit
pas oublier qu'il s'agit là seulement de formes saillantes de la per
sonne, cet univers de traits renvoie à une unité de comportement,
et à un faisceau de « motivations ». Par là on peut, en parlant dé
niveaux de traits, rejoindre une psychologie en profondeur.
Le problème de l'utilisation des coefficients de corrélation est
également abordé dans l'article de Baldwin. L'auteur étudie égal
ement le problème de l'adaptation des degrés de liberté en rapport
avec l'étude de l'échantillonnage de la distribution, et l'étude de la
«' dépendance de mesure à mesure », en fonction du temps (le seul
fait d'avoir expérimenté une situation une seule fois modifie les
conditions de l

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