Psychologie du développement, psychopédagogie et vieillissement - compte-rendu ; n°3 ; vol.95, pg 519-532
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Description

L'année psychologique - Année 1995 - Volume 95 - Numéro 3 - Pages 519-532
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Psychologie du développement, psychopédagogie et
vieillissement
In: L'année psychologique. 1995 vol. 95, n°3. pp. 519-532.
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Psychologie du développement, psychopédagogie et vieillissement. In: L'année psychologique. 1995 vol. 95, n°3. pp. 519-532.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1995_num_95_3_28849Psychologie du développement, psychopédagogie 519
PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT,
PSYCHOPÉDAGOGIE ET VIEILLISSEMENT
Johnson M. H. (Edit.) — (1993) Brain development and cognition : A
reader, Oxford, Blackwell, 734 p.
Voici un volume de synthèse, visant à faire le point sur les relations
entre la maturation du système nerveux et le développement cognitif. Il
regroupe, précédés par de claires introductions rédigées par l'éditeur (Mark
H. Johnson), des articles « clés » déjà publiés ailleurs, certains d'entre eux
ayant fait l'objet d'une mise à jour. Leur réunion clairement structurée en
huit chapitres en fait un outil de travail pour l'étudiant (avancé) et l'ensei
gnant. L'éditeur souhaite les convaincre que les progrès des neurosciences
cognitives tout autant que ceux de la recherche sur le développement
dépendent grandement de leurs interactions mutuelles.
Dans le premier chapitre l'inusable débat « inné/acquis » dans le déve
loppement reprend du service. On rencontre d'abord un article de Lorenz
écrit sur la fin de sa carrière pour répondre aux critiques concernant ses
affirmations d'exclusion mutuelle des composantes innées et acquises du
comportement. Pour S. Omaya, l'utilisation même de la dichotomie inné-
acquis est de nature à égarer la recherche sur le développement. Il importe
plutôt de savoir si les gènes déterminent ou non le La
compréhension des processus de passage d'un état stable à un autre est
plus nécessaire que celle des moyens par lesquels cet état est atteint. Dans
cette conception très actuelle du développement vu comme un processus
dynamique, les déséquilibres sont porteurs de changement. On mesure, à la
lecture de l'article de Piaget, qui vient ensuite, à quel point cette concep
tion « dynamiste » du développement était déjà présente dans sa définides stades.
Le chapitre 2 (maturation cérébrale) est centré sur l'étude des détermi
nants intrinsèques du changement survenant pendant le développement.
Les articles sélectionnés montrent que le développement n'est pas un pro
cessus uniforme. Il y a des variations dans le rythme de ce développement
entre les différentes régions cérébrales d'une part et à l'intérieur de celles-ci
d'autre part. L'article de Nowakovski présente une revue des études sur le
développement cérébral des premiers stades embryonnaires à la naissance.
Il aborde séparément les questions du « quand », du « où » et du « com
ment » se mettent en place les structures cérébrales. Il est question, en
particulier, du mécanisme de progression de cellules corticales le long des
cellules gliales décrit en détail dans l'article de Rakic qui vient ensuite. Ce
dernier discute de façon comparative interspécifique le rôle des régulations
génétiques dans ce processus. Les études sur le développement fonctionnel
du cerveau humain menées par Chugani et coll. à l'aide de la désormais 520 Analyses bibliographiques
fameuse technique de TEP (tomographie à émissions de positons) sont pré
sentées dans le dernier article. Elles décrivent entre autres le décalage tem
porel entre l'activation précoce des zones corticales sensori-motrices et
celle plus tardive des zones frontales.
Le chapitre 3 présente un état des connaissances actuelles sur les rela
tions entre l'apparition (ou la disparition) de certaines habiletés eognitives
et la maturation des structures nerveuses qui les sous-tendraient. Sont
ainsi mis en relation les progrès rapides de la vision binoculaire humaine
vers le quatrième mois avec le développement des colonnes de dominance
oculaire du cortex visuel primaire (Held), ceux de l'attention visuelle et de
l'orientation avec les changements survenant dans les patrons de connecti
vité entre le cortex primaire et d'autres structures nerveuses (M. H. Johns
on), ceux de la mémoire « cognitive » avec le développement du système
limbique (Bachevalier et Mishkin), de la permanence de l'objet avec la
maturation du cortex préfrontal dorsolatéral (Diamond), et enfin des capac
ités d'apprentissage d'une deuxième langue avec l'état de maturation
neurologique qui caractériserait la puberté (Johnson et Newport).
Dans le chapitre 4, Johnson regroupe un ensemble d'articles sur la
plasticité cérébrale. Ils proposent des modèles (celui de Grenough que
Johnson confronte en introduction à celui qu'il a lui-même proposé avec
Morton) et les résultats d'expérimentations qui aident à comprendre de
quelle façon les influences du milieu peuvent agir sur la mise en place des
structures nerveuses, spécialement au niveau du cortex (O'Leary).
L'article de Changeux et Dehaene qui ouvre le chapitre suivant (5)
consacré aux rapports entre la plasticité cérébrale et la cognition présente
le désormais fameux modèle « sélectionniste » selon lequel les régressions
structurales nerveuses sont la base de la plasticité. Selon Johnson ce
modèle qui peut rendre compte des événements survenant au niveau ner
veux est moins clairement validé au niveau des changements cognitifs. Les
deux articles suivants (Bellugi et al. et Neville) posent la question, impor
tante en termes de plasticité, de la spécialisation de certaines zones corti
cales. Cela est envisagé à partir des travaux relatifs à la spécialisation de
l'hémisphère gauche humain dans le traitement des signaux langagiers. Les
données électrophysiologiques présentées par Neville viennent conforter le
modèle sélectionniste proposé par Changeux et Dehaene.
Les articles retenus dans le chapitre 6 sur les contraintes s'exerçant sur
la plasticité montrent comment la prise en compte desdites contraintes
peut permettre de résoudre le paradoxe repéré entre l'apparente équipo-
tentialité fonctionnelle des différentes régions du cerveau et la spécialisa
tion de telle ou telle région corticale qui constitue le fonde
ment de la neuropsychologie classique. Dans l'article de Marier sur
l'acquisition par les oiseaux du chant de leur espèce, des formes de réacti
vité innée aux stimuli peuvent faciliter et guider cet apprentissage. Turke-
witz et Kenny montrent ensuite comment les limitations sensorielles et
motrices du jeune enfant ne sont pas un handicap à son développement Psychologie du développement, psychopédagogie 521
mais apportent des avantages adaptatifs immédiats et différés en « proté
geant » l'enfant contre la confusion qu'apporterait la perception du foiso
nnement de l'univers environnant et en facilitant l'intégration perceptive et
cognitive ultérieure. Enfin, dans un article consacré à la synthèse de nom
breux travaux sur les bases de l'empreinte chez le poussin, Horn apporte
des données qui indiquent qu'il existe chez le jeune poussin un système
neuronal indépendant qui lui fait « attendre » plutôt un stimulus proche
de la poule qu'un objet coloré mouvant auquel il s'imprègne rapidement
quand elle n'est pas présente dans l'environnement.
On retrouve dans le chapitre 7 : « Auto-organisation et développe
ment », la conception dynamique du développement basée sur l'interac
tion de processus « de bas niveau », déjà présentée dans le chapitre 1. Les
trois articles présentés donnent des exemples de l'application de cette
approche à différents niveaux d'analyse : niveau neuronal, comportement
al et cognitif. Le premier niveau est illustré par l'article de Miller et coll.,
qui propose une modélisation de l'organisation « en colonnes » du cortex
visuel. Un article d'E. Thelen, illustré par divers travaux dont ceux qu'elle
a conduits sur les activités rythmiques du bébé, aborde le niveau comport
emental. Enfin A. Karmiloff-Smith montre en s

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