Psychologie ethnique et sociale. Les instincts et l homme social. Psychologie religieuse. Esthétique, logique et linguistique comparées. - compte-rendu ; n°1 ; vol.25, pg 381-404
25 pages
Français

Psychologie ethnique et sociale. Les instincts et l'homme social. Psychologie religieuse. Esthétique, logique et linguistique comparées. - compte-rendu ; n°1 ; vol.25, pg 381-404

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Description

L'année psychologique - Année 1924 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 381-404
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1924
Nombre de lectures 62
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

I. M.
M. L.
Henri Piéron
D. W.
C. N. P.
G. P.
P. G.
H. L.
6° Psychologie ethnique et sociale. Les instincts et l'homme
social. Psychologie religieuse. Esthétique, logique et linguistique
comparées.
In: L'année psychologique. 1924 vol. 25. pp. 381-404.
Citer ce document / Cite this document :
M. I., L. M., Piéron Henri, W. D., N. P. C., P. G., G. P., L. H. 6° Psychologie ethnique et sociale. Les instincts et l'homme social.
Psychologie religieuse. Esthétique, logique et linguistique comparées. In: L'année psychologique. 1924 vol. 25. pp. 381-404.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1924_num_25_1_6191PSYCHOLOGIE COMPAREE 381
extraordinaires, qui, fils de buveurs en général, étaient atteints de
débilité mentale, souvent compliquée d'épilepsie ou de troubles
psychopathiques.
Le développement unilatéral, dans une personnalité dysharmo-
nique, de capacités telles que la mémoire ou l'appréhension percept
ive, l'observation, l'imagination dans tel ou tel domaine, etc., est à
coup sûr d'un grand intérêt psychologique. L'auteur songe au rôle
d'une absence d'inhibition sur certaines tendances particulièrement
fortes pour l'explication de ce développement excessif et limité
d'une aptitude particulière.
H. P.
BLANCHE M. MINOGUE. — A case oî secondary mental deficiency
with musical talent {Un cas de déficience mentale secondaire avec
talent musical). — J. of appl. Ps., VII, 4, 1923, p. 349-352.
L'auteur a observé un jeune homme de 23 ans, excellent pianiste,
qui, s'étant développé d'une façon normale jusqu'à l'âge de 3 ans, a
montré, à partir de ce moment, à la suite d'une méningite, une arrié
ration mentale progressive avec instabilité émotionnelle. Son quo
tient d'intelligence d'après les tests Stanford était égal à 0,62 à
14 ans ; 0,54 à 20 ans et 0,46 à 23 ans.
Dans ses aptitudes musicales il montre non seulement des qualités
techniques, mais aussi le don de jouer « avec sentiment ». Excellente
discrimination des hauteurs et mémoire tonale parfaite. La mémoire
est en général extraordinairement développée dans tous les domaines
(endroits, événements, dates).
D. W.
6° Psychologie ethnique et sociale. Les instincts et l'homme
social. Psychologie religieuse. Esthétique, Logique
et Linguistique comparées
MARCEL MAUS Ç . — Rapports réels et pratiques de la Psychologie
et de la Soci«ybgie. — Société de Psychologie, 10 janvier 1924.
Journal de Ps., XXI, 1924, p. 892-922.
Cette importante étude est une manière de récapitulation, de
bilan des acquisitions parallèles des deux sciences, en même temps
que l'exposé d'un programme de collaboration future.
Grâce à quarante ans d'efforts, la psychologie et la sociologie sont
devenues l'une et l'autre des phénoménologies. L'une étudie la cons
cience, l'autre la conscience collective. La première la théorie des
phénomènes de la individuelle, la seconde l'histoire
naturelle de l'homme vivant en société. Elles sont toutes deux des
branches de la biologie : elles n'étudient que les vivants.
Les différences essentielles sont les suivantes. La sociologie n'étudie
que l'homme, seul animal dont les groupements aient créé des institu
tions ; la psychologie comme la biologie opèrent dans toute l'échelle
animale. Il y a dans la société des formes et des aspects de structure : 3&2 ANALTSeS BIBLIOGRAPHIQUES
de la morphologie ; il y a des phénomènes qui frappent par leur aspect
numérique : de la statistique ; il y a des faits de tradition, de langage,
des habitudes : de l'histoire. L'histoire, la statistique, la morphologie
sont, selon l'auteur, extrapsychologiques ; c'est la chasse gardée
de la sociologie.
La psychologie a rendu à la sociologie des services, Elle lui a
apporté quatre idées : notion de vigueur mentale, notion de psy
chose, notion de symbole et d'activité symbolique de l'esprit, notion
d'instinct.
La sociologie veut bien, en revanche, faire à la psychologie quelques-
cadeaux. D'abord les symboles mythiques et moraux : les cris et
les mots ; les gestes et les rites, par exemple de l'étiquette et de la
morale ; les faits de « réverbération mentale » où l'image se multiplie
sans fin (les bras de Vishnou, les coiffures de plumes du prêtre-dieu
des Aztecs). Ensuite les phénomènes de rythme : la danse, le chant
(à noter, en particulier, l'unisson, invention de l'homme et de l'homme
social). Enfin des faits moraux comme la thanatomanie, ou socio-
physiologiques comme la distinction du droit et du gauche.
Comme preuve de bonne amitié, la sociologie propose aux psycho
logues un programme de travail psychologique. Elle lui demande
d'étudier deux problèmes : l'homme total, l'attente. La sociologie a
travaillé avec l'hypothèse de moyen ; il lui serait agréable
qu'une psychologie de 1'« homme total », de la « totalité » des actions
instinctives, vînt régulariser la situation de cet homme moyen. Elle sait
par ailleurs qu'une grande partie des phénomènes sociaux est attente :
le droit de responsabilité civile, le droit criminel ; des faits écono
miques : spéculation, crédit, monnaie ; des faits politiques ; toute
une partie de l'art (Bergson l'a bien montré pour le comique, mais
partout, dans les arts phonétiques et dans la musique, il y a un exercice
de passions fictives qui nous purgent des réelles). La sociologie
demande que les psychologues lui donnent du phénomène de
l'attente une analyse précise.
Ce bel article soulève des problèmes nombreux. M. Mauss m'ex-
cusera-t-il d'indiquer ici les points où je me sépare de lui — et ceux
aussi où je vais plus loin que lui ?
D'abord la définition et le programme : psychologie étude des
états de conscience. Elle n'est pas que cela, M. Mauss le sait bien. Si
l'on veut absolument une définition propositionnelle : elle est étude
des coordinations. C'est de là du moins que dérive sa méthode. Elle
étudie des faits à partir du moment où la coordination leur a enlevé
le caractère de physiologique pur. L'échelle est large. Au bas, les
phénomènes sont simples et peuvent être vus directement. Nous
n'avons besoin, pour les examiner, d'aucune aide extérieure. Puis
ils deviennent complexes, mobiles, fuyants, en même temps qu'ils
commencent à devenir trop « nôtres », trop « homme total », ils
adhèrent trop à nous. Nous ne les voyons plus directement, nous
cherchons alors à les rendre objectifs dans le sens propre du mot, à en
faire des objets, par des moyens indirects. Nous en étudions les manif
estations, les comportements, les expressions, les symboles. C'est
la psychologie comparée. PSYCHOLOGIE COMPAREE 383
La sociologie en est un chapitre — - et rien de ce qu'elle fait ne nous
laisse indifférents. M. Mauss nous en a abandonné un petit coin ;
quelques petits faits qu'il a jugés à notre portée. Je ne veux plus lui
cacher nos intentions : nous lui prendrons tout. Ou plutôt : nous lui
avons déjà tout pris. Il n'est pas de phénomène social qui ne soit
psychologique, il n'est pas de loi sociologique qui ne soit psycholo
gique. La sociologie n'est qu'une branche de la psychologie et
M. Mauss n'est qu'un psychologue.
Venons-en maintenant à la méthode, aux procèdes de travail.
N'insistons pas sur la statistique que les sociologues veulent se ré
server. Il n'est point de science aujourd'hui qui ne soit fondée sur
elle. Je dirais volontiers : la méthode statistique est aujourd'hui la
méthode scientifique, le procédé de penser habituel du savant mod
erne, et, presque, de 1' « homme de la rue » moderne : il commence
à pénétrer dans le sens commun.
La sociologie est-elle plus heureuse avec la morphologie ? Il est
exact qu'elle a sa morphologie générale et même sa morphogénie
(dont M. Mauss n'a point parlé d'ailleurs), mais la psychologie en
a autant et plus à lui montrer : les structures générales, élémentaires,
perceptives, la « Gestalt » ; les affectives, l'humeur, la
« Stimmung » ; l

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