Psychologie génétique et pédagogie - compte-rendu ; n°2 ; vol.77, pg 603-615
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Description

L'année psychologique - Année 1977 - Volume 77 - Numéro 2 - Pages 603-615
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Psychologie génétique et pédagogie
In: L'année psychologique. 1977 vol. 77, n°2. pp. 603-615.
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Psychologie génétique et pédagogie. In: L'année psychologique. 1977 vol. 77, n°2. pp. 603-615.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1977_num_77_2_28218Psychologie génétique et pédagogie
Lipsitt (L. P.). — Developmental psychobiology. — Hillsdale, New
Jersey, Lawrence Erlbaum Associates, 1976, 143 p.
L'union de la psychologie et de la biologie est essentielle pour une
meilleure compréhension des processus d'interaction entre facteurs
congénitaux et facteurs d'expérience qui assurent la croissance et le
développement. Cette perspective interactionniste, en ce qui concerne
l'origine des conduites de la petite enfance et le rôle de ces conduites
dans l'évolution ultérieure, a été celle du symposium de psychobiologie
du développement (San Francisco, 1974) d'où l'ouvrage de Lipsitt est
issu. Quatre communications sont ici réunies (Campos, Freedman,
Scarr-Salapatek, Zelazo), auxquelles s'ajoutent deux articles pos
tsymposium (Lipsitt, Kagan).
J. J. Campos rapporte une série de recherches où le rythme car
diaque (accélération et décélération) est utilisé comme mesure du déve
loppement émotionnel. Au cours de la première année, le changement de
ce rythme dans une situation nouvelle donnée, peut se révéler l'indica
teur physiologique sensible d'une réaction de crainte (accélération) ou
d'orientation (décélération). Mais il apparaît surtout comme l'indice
d'une différenciation effective précoce entre deux stimuli. Les études de
comportements d'enfants, âgés de 2 à 9 mois, devant le vide (perception
de la profondeur) et devant une personne étrangère, sont intéressantes
à cet égard.
D. G. Freedman et Scarr-Salapatek posent le problème des déter
minants biologiques du développement. La thèse de Freedman accentue
l'importance des facteurs biologiques. Son principal argument est tiré
d'une étude interculturelle de dessins d'enfants qui fait apparaître des
similarités d'imagination et de créativité, indépendantes du contexte
culturel, mais liées à l'âge et au sexe. Scarr-Salapatek tente de déter
miner, à travers un ensemble d'études expérimentales et théoriques de
la petite enfance, dans quelle mesure le développement est biologique-
ment « canalisé », c'est-à-dire limité à quelques phénotypes possibles.
Elle conclut à notre profonde ignorance concernant les facteurs du
développement et suggère que les tenants du déterminisme biologique
modèrent leur prétention, en particulier en ce qui concerne le dévelop
pement mental.
P. Zelazo s'interroge sur la continuité possible entre les conduites
réflexes du nouveau-né et les conduites instrumentales qui se develop- 604 Analyses bibliographiques
pent par la suite. L'exercice de la marche automatique à partir de l'âge
de 10 semaines entraîne, à 16 semaines, une facilitation très nette de la
réponse de marche. Ce résultat parmi d'autres suggère, selon Zelazo,
que les réflexes primitifs, loin de disparaître, gardent leur identité à
l'intérieur de systèmes de moins en moins stéréotypés où ils seraient
progressivement contrôlés.
L'essentiel de l'apport de Lipsitt réside dans l'étude des effets, sur
les réponses de succion et sur le rythme cardiaque de nouveau-nés, de
variations gustatives provoquées.
Dans l'épilogue, J. Kagan ajoute aux thèmes de recherche explic
itement ou implicitement abordés dans les contributions précédentes,
celui qui concerne le « pouvoir » du contexte situationnel dans l'émer
gence et l'évolution des conduites de la petite enfance.
J. Bideaud.
Horowitz (F. D.). — Review of child development research. —
Chicago, University of Chicago Press, 1975 (vol. 4), 690 p.
Comme les trois précédents, ce quatrième volume de Review of Child
Development Research se propose de présenter un état des connaissances
sur un certain nombre de problèmes sans entrer dans le détail des travaux
qui ont mené à des connaissances. Sans doute, les sujets rassemblés ici
couvrent-ils un éventail un peu trop étendu, de sorte que l'ensemble
paraît manquer quelque peu d'unité.
Scarr-Salapatek traite du rôle des facteurs génétiques dans le déve
loppement de l'intelligence ; rien de neuf n'est proposé, mais les défini
tions claires, le regroupement des recherches par thèmes ou par méthodes,
permettent de trouver là rapidement ce qu'on doit parfois chercher beau
coup ailleurs. Il en va de même pour le chapitre que Reed consacre aux
anomalies génétiques et à leurs effets sur le développement.
Sous le titre général de « Compétences comportementales chez le
nourrisson » Appleton et al. ont le mérite de dresser un tableau complet
et pourtant clair du développement de toutes les capacités du jeune
enfant ; c'est ainsi que capacités auditives, communication pré verbale
et progression de la compréhension du langage, capacités visuelles, et
développement sensorimoteur font chacun l'objet d'une présentation en
tableau analytique à recommander aux étudiants. Un dernier domaine :
acquisitions et développement cognitif ne bénéficie pas d'une telle pré
sentation (sans doute n'était-ce guère possible). On peut regretter pour
tant que des problèmes aussi centraux que la capacité du contrôle de
l'attention, les capacités de mémorisation, les conditionnements, les
stratégies de résolution de problèmes, la formation de concept, l'émer
gence des premières représentations symboliques soient, à eux tous,
traités en 12 pages. C'est probablement là le point faible de ce chapitre
dont l'intérêt didactique est par ailleurs indiscutable. Psychologie génétique et pédagogie 605
La prédictibilité des difficultés développementales à apparition tar
dive à partir d'énénements précocement décelés est souvent décevante.
C'est, d'après Samerofï et Chandler, qu'on en recherche les causes soit
dans les éléments congénitaux, soit dans les éléments environnementaux.
Si, dans l'histoire de l'enfant, on tient compte des deux types d'éléments
à la fois, les prédictions sont moins hasardeuses. Le concept de transac
tion entre le sujet et l'environnement dans la dynamique éducative
semble intéressant. Quatre « causes » précoces majeures d'ennuis ulté
rieurs sont analysées : l'anoxie, la prématurité, les complications obsté
tricales et les conditions sociales ; l'accent est mis sur l'importance des
facteurs socio-économiques pour le développement pré et post-natal.
Une description en termes de dynamique transactionnelle entre enfants
et milieu est avancée aussi pour l'étude des « enfants martyrs », qui
semblent aux Etats-Unis quitter la rubrique des faits divers pour
atteindre au statut d'objet d'études.
Bloom traite du développement du langage. Les études présentées
sont regroupées autour de trois axes : d'abord, ce qui est appris, puis les
processus d'acquisition, enfin les différences sociales et culturelles. En ce
qui concerne le premier thème, les travaux ont d'abord porté sur les
règles syntaxiques, puis sur le développement sémantique ; c'est dans le
développement cognitif précoce qu'on semblerait chercher les antécé
dents du langage. Deux courants principaux tentent d'expliquer les
processus d'acquisition : d'une part, on étudie la nature du système li
nguistique lui-même dans ce qu'il a d'universel et d'inné ; de l'autre, on
s'intéresse, de façon plus récente, aux interactions entre le développe
ment cognitif de l'enfant et les éléments, linguistiques et autres, de son
environnement. Ni le déterminisme linguistique ni le déterminisme
cognitif (pour reprendre les dénominations de Bloom) ne semblent pou
voir expliquer tous les faits de langage. C'est la seconde voie qui paraît
la plus fructueuse. Quant au th

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