Psychologie pathologique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.19, pg 354-375
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Description

L'année psychologique - Année 1912 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 354-375
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Wallon
G. L. Duprat
Henri Piéron
4° Psychologie pathologique.
In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 354-375.
Citer ce document / Cite this document :
Wallon Henri, Duprat G. L., Piéron Henri. 4° Psychologie pathologique. In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 354-375.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1912_num_19_1_7308^^
354 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
tale à V étude des types de travail mental). — Riv. di Psic, VIII, 1,
1912, p. 1-9.
Expériences effectuées sur deux petites filles de dix ans par la
méthode des additions de Krœpelin, d'une part en les laissant
procéder spontanément, d'autre part en les invitant à donner leur
maximum.
Voici les résultats quantitatifs dans les deux groupes pour diverses
épreuves, en une heure et demie (total d'additions effectives).
i il
Travail ( a. Épreuve spontanée 1208 1315
non ] b. Pauses de 1 minute toutes les 5 minutes. 1137 1697
maximal. ( c. — 30 — — 30 — . 1 296 1778
a. Épreuve spontanée 1 485 2 826
b. Pauses de 1 minute toutes les 5 minutes. 1 517 3 141
c. _ 30 — — 30 — . 1513 3 229
Travail d. Influence d'une impulsion terminale. . . . 1622 2 962
maximal, e. — d'excitations répétées 2 116 3 606
f. — d'un motif affectif 1 994 3 770
g. — d'une action disciplinatrice du
travail 2 694 4 030
Au point de vue de la distribution du travail dans le temps, qui
fournit une courbe individuelle, on constate que le premier sujet a
une courbe décroissante de façon à peu près continue, tandis que le
second reste toujours à peu près au même taux, ce qu'on explique
en invoquant dans le premier cas une influence prédominante de la
fatigue, dans le second une compensation de cette influence dépres
sive par l'influence exhaustive de l'exercice.
Et les facteurs qui agirent, de façon plus ou moins semblable, chez
les deux sujets ne modifièrent pas, le type, qui resta descendant
pour le premier, simplement oscillant pour le second.
Seule l'action disciplinatrice du travail transforma la courbe du
sujet en supprimant la descente, et en produisant une constance
remarquable du taux du travail. H. P.
4° Psychologie pathologique.
OSSIP-LOURIÉ. — Le langage et la verbomanie. Essai de psychol
ogie morbide. — 1 vol. in-8, Alcan, 1912.
O.-L. annonce qu'il a découvert une maladie : la verbomanie.
Il commence par deux chapitres de considérations diffuses, l'une
sur l'origine du langage et l 'automatisme verbal, l'autre sur le langage,
la pensée, l'intelligence : l'originalité philosophique y fait aussi tot
alement défaut que la connaissance des questions linguistiques et
psychologiques.
Il poursuit, par les définitions les plus vagues, par des assimila- PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE 355
tions que seule leur imprécision sauve de l'incohérence et par des
tirades qui ont tout juste l'intérêt de la thèse jadis soutenue par
Esope sur les langues, la chose du monde la plus détestable. La
parole, telle qu'il nous la présente ne pourrait, semble-t-il, qu'être
un obstacle à la sincérité, à la pensée, à la science. 11 incrimine
l'éducation, la famillle, les professeurs, la société, les institutions.
Il a naturellement en horreur particulière les orateurs et les femmes
trop bavardes. Il finit par une comparaison des différents peuples,
suivant leurs tendances plus ou moins grandes à la verbomanie.
Le remède à ce terrible mal? D'abord prophylactique : apprendre
aux enfants la méditation quelques instants par jour, les contraindre
à s'exprimer avec propriété. Quant aux adultes, aux contaminés, « ce
qui est nécessaire, ce qui est souverainement indispensable, c'est
l'organisation de retraites obligatoires annuelles de huit à quinze
jours, par exemple, pour tous ceux qui sont appelés à prendre la
parole en public, et aussi, sans restreindre la liberté qualitative de
la parole qui est sacrée, en limiter la durée... A cette époque de
neurasthénie générale tout pays civilisé devrait posséder des cou
vents laïques où les représentants des moteurs nerveux de la société
pussent se reposer et se ressaisir en s'exerçant à un travail manuel. »
Le livre s'achève sur un éloge de la solitude, « école de la connais
sance des hommes », et du silence. H. W.
DUPRÉ et LOGRE. — Les délires d'imagination; la mythomanie
délirante. — Enc, 1911, I, p. 209; p. 337; p. 430.
SÉGLAS et LOGRE. — Délire imaginatif de grandeur avec appoint
interprétatif. — Id., 1912, 1, p. 6.
AUG. GÖNNET. — Un cas de psychose interprétative et imaginat
ive. — Id., 1912, I, p, 330.
ANTHEAUME et TREPSAT. — Délire d'imagination et psychose
périodique. — Id., 1912, II, p. 161.
CAPGRAS et TERRIEN. — Délire d'imagiaation symptomatique. —
An. m. p., 1912, I, p. 407.
L. LIBERT. — Un cas de délire d'imagination. — Id., 1912, II,
p. 12.
Depuis que Dupré et Logre ont publié leurs premières études sur
les délires d'imagination, la question a suscité en quelques mois tout
un ensemble de travaux et d'observations nouvelles, qui permettent
d'en essayer une exacte mise au point.
Ils décrivent le délire d'imagination comme une variété très voi
sine du délire d'interprétation, dans lequel Sérieux et Gapgras
l'avaient même, en partie du moins, englobé; et ce rapprochement,
qui est de toute évidence clinique, offre un moyen de mieux définir,
par la comparaison des deux types morbides, les rapports qu'il y a ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 356
réellement entre l'imagination ou l'interprétation et la tendance au
délire qui fait les paranoïaques ou délirants systématiques.
Récemment, sous l'influence en particulier de Krœpelin, qui
rejette parmi les affections démentielles tout délire chronique hallu
cinatoire, l'attention s'est portée davantage sur les moyens formels
du délire : aux délires par interprétation, distingués par Sérieux et
Gapgras, l'observation ne pouvait manquer d'adjoindre bientôt les
délires par fabulation ou par imagination pure ; car, s'il y a des cas
mixtes, où interprétation etfabulations'entr'aident, si même l'inte
rprétation suppose à peu près constamment certaines complaisances
d'imagination, le rôle primordial de l'une ou de l'autre est, dans la
plupart des cas, très net, entraînant dans la tenue générale du sy
stème délirant et dans son évolution, une différence manifeste.
Mais il s'est trouvé que le type imaginatif, plus rare que l'inter
prétatif dans les psychoses systématisées chroniques, est par contre
beaucoup plus répandu, comme épisode ou manifestation secon
daire, dans des affections mentales d'origine variable. « Le délire
d'imagination, disent Dupré etLogre, peut se rencontrer soit à Vétat
relativement isolé comme une forme particulière des délires de persé
cution et surtout de grandeur, soit à titre de syndrome associé et plus
ou moins contingent, avec des psychopathies les plus diverses. » Ils
citent comme pouvant donner lieu à un délire d'imagination : les
obsessions, « l'intensité de l'angoisse et la vivacité du processus
imaginatif s'exagérant réciproquement », les perversions sexuelles,
les cénestopathies, les états mélancoliques et hypomaniaques, les
états d'excitation ébrieuse (alcool, opium, haschich...), de confusion
légère et de démence enfin, particulièrement la démence sénile
avec euphorie et la paralysie générale.
Les observations publiées depuis vérifient pleinement cette
remarque : dans le cas de Séglas et Logre il s'agirait d'une
psychose post-puerpérale en pleine régression après un séjour de
trois mois à l'asile. « Gomme l'idée post-onirique survit au rêve
hallucinatoire, l'idée de grandeur familiale a persisté malgré l'apa
isement de plus en plus marqué des processus imaginatifs, et malgré
l'élimination d'un grand nombre de récits, auxquels la malade
semble attacher peu d'importance et qu'elle oublie au fur et à
mesure. » La malade d'Antheaume etTrepsat passe par une alte
rnance d'accès maniaques et mélancoliques : « Les accès d'agitation

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