Psychologie pédologique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.19, pg 344-350
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Description

L'année psychologique - Année 1912 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 344-350
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

Henri Piéron
Jean Philippe
2° Psychologie pédologique.
In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 344-350.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri, Philippe Jean. 2° Psychologie pédologique. In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 344-350.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1912_num_19_1_7306ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 344
moins d'expériences erronées dont il se corrigerait, assurant un
apprentissage plus sûr.
En somme, pour apprendre vite, il faudrait beaucoup se tromper
tout de suite et corriger ainsi toutes les erreurs possibles, car on
risque toujours de faire celles qu'on n'a pas encore faites, c'est du
moins la suggestion qui me paraît pouvoir se dégager des réflexions
du Pr Carr. H. P.
HAVELOCK ELLIS. — Etudes de psychologie sexuelle. IV. La sélec
tion sexuelle chez l'homme. — Traduction Van Gennep. In-8,
413 p., Paris, 4912.
Cette édition française du quatrième des 5 volumes consacrés
par Havelock Ellis à la psychologie sexuelle aura évidemment le
succès habituellement réservé à tout ce qui touche aux sujets
scabreux. En fait la documentation d'Ellis, un peu touffue et
dépourvue de critique, est loin d'être sans intérêt.
L'auteur étudie, comme intéressés à la préparation de l'acte
sexuel, quatre sens, le toucher, l'odorat, l'ouïe et la vision. Lui qui
a montré le rôle de la « tumescence » que l'activité musculaire
n'est pas sans contribuer à faire naître, aurait pu signaler les effets
des sensations musculaires. Il est vrai qu'il étudie les sensations
comme facteurs de sélection sexuelle; c'est du moins le titre de
l'ouvrage qui le dit, car à la lecture on pourrait l'oublier. En réalité
la question de sélection n'est guère discutée qu'à propos de la con
ception visuelle de la beauté et ce pour aboutir à la conclusion,
somme toute, qu'on ne sait rien de précis sur la nature ni même
sur l'existence d'une sélection sexuelle chez l'homme.
H. P.
2° Psychologie pédologique.
A. COLLIN. — Le syndrome infantile normal psycho-neuro-muscul
aire. — Th. méd. Paris, 1912, 56 p.1.
L'intérêt de cette thèse est dans la façon dont l'auteur a décelé
la valeur du signe objectif qu'il appelle « résistance à la fatigue ».
Au-dessous de deux ans et demi (trente mois) les enfants normaux
présentent 3 signes caractéristiques de l'état de développement de
leur système neuro-musculaire :
1° Les réflexes de Babinski aux gros orteils se font en extension ;
2° Les sont vifs, exagérés;
3° Si on fait étendre le bras de ces enfants, ou s'ils se mettent
spontanément dans une position d'équilibre fatigante pour l'adulte,
1. Cf. A. Gollin, Procédés de recherche de la résistance à la fatigue
chez l'enfant (Gazette des Hôpitaux, 20 juin 1911). PSYCHOLOGIE PÉDOLOGIQUE 345
ils peuvent conserver ces attitudes de trente à soixante minutes
et plus sans se fatiguer.
L'ensemble de ces signes constitue ce que G. appelle le syndrome
psycho-neuro-musculaire.
Le troisième signe se rencontre aussi chez les déments précoces
qui sont généralement des adolescents, et chez les paralytiques
généraux qui sont presque toujours des adultes : il manque au
contraire dès les premiers mois chez les idiots et les imbéciles et
ne se rencontre plus passé trente mois chez l'enfant dont le système
nerveux n'est pas retardé : c'est donc un signe de débilité motrice
physiologique. Chez les prématurés, il persiste d'autant plus long
temps, après le trentième mois, que la naissance fut plus prémat
urée : jusqu'à quatre ans et demi pour un mois de prématuration ;
jusqu'à six ou sept ans pour deux mois, etc. — Les maladies fébriles
hâtent la disparition de ce signe, même avant le trentième mois.
Ce signe paraît lié à l'exagération des réflexes et au signe de
l'extension, lesquels disparaissent également chez les normaux à
mesure qu'avance l'organisation régulière du système neuro-musc
ulaire. Par contre, il manque chez les idiots et les imbéciles
congénitaux, sans doute parce que leur système nerveux n'étant
appelé qu'à un développement rudimentaire se met vite en har
monie avec leurs autres fonctions, elles-mêmes très réduites. !1
persiste plus longtemps chez les retardés parce que l'harmonie des
fonctions de leur système nerveux avec leurs autres facultés, est
plus lente à s'établir et ne s'établit que progressivement à mesure
que la croissance s'installe. — Une fois ce syndrome infantile
disparu — même avec un ou plusieurs ans de retard — il ne reste
plus trace de ce retard : l'évolution s'est faite plus lentement, mais
elle s'est faite normalement et complètement. — Mais parfois l'un
ou l'autre seulement des signes de ce syndrome disparaît et les
autres persistent, parce que l'équilibre ne s'est fait qu'entre certaines
des facultés de l'enfant.
C. rattache la persistance de ce syndrome surtout à de la tuber
culose (rachitisme, tubercules dans les os), et signale l'hystérie
comme étant fréquemment liée (surtout chez les fillettes) à la per
sistance de cette conservation sans fatigue des attitudes; quand, au
contraire, c'est l'exagération des réflexes et le Babinski en extension
qui persistent, l'enfant entre dans la catégorie des débiles moteurs.
Dr Jean Philippe.
0. DECROLY et Mlle J. DEGAND. — Observations relatives à l'évo
lution des notions de quantités continues et discontinues chez
l'enfant. — Ar. de Ps., XII, 46, 1912, p. 81-121.
L'observation soigneuse et continue d'une petite fille jusque vers
l'âge de cinq ans apporte des repères, évidemment individuels,
mais précieux comme document sur l'évolution mentale de l'enfance,
relatifs aux notions de quantités et à l'usage des noms de nombre.
Nous relevons quelques-uns de ces repères. 346 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Au quatorzième mois, l'enfant s'aperçoit de la disparition d'un
objet faisant partie d'un groupe de 2 ou 3; elle peut montrer deux
doigts par imitation au 19e mois; le mot « aco »., puis « encore »
est utilisé dans un sens de répétition, puis nettement d'addition du
20° au 22e mois; au 24e mois la différenciation du plus grand et du
plus petit paraît se faire; l'usage des mots « un, deux, trois » est
purement mécanique (rythmes).
Tandis que 3 paraissait le plus grand nombre au 23e mois, la
notion de plus de 3, mais non de 4, se manifeste à la fin du 24e mois.
Au 27e mois la copie de dessins formés de 3 bâtonnets est correcte,
mais non de plus; au 29e mois, le nombre 2 est traduit au moyen
des doigts; les noms de nombre sont répétés machinalement. A
noter que le nombre 2 est appliqué à des groupements d'objets
hétérogènes (« deux tasses verres » expriment un verre et une tasse).
L'invitation à prendre 2 objets seulement sur un certain nombre
est comprise au 30e mois et la question « combien » n'est comprise
qu'au 31e mois. Au 35e mois, l'enfant montre 2 sur ses doigts, et au
36e copie des dessins formés de 4 objets, mais pas de plus; au 37e
enfin les trois premiers nombres sont énumérés correctement.
Le groupe 4 est décomposé au 42e mois, et le nombre 3 est utilisé
à bon escient au 51e mois déjà, il est très bien connu au 54e. Au
56e mois, l'enfant désigne les 4 premiers objets d'un groupe avec le
doigt (test de cinq ans de Binet-Simon). Au 57e, elle imite un mou
vement d'un nombre quelconque de doigts, entre 1 et 10, mais ne
peut traduire la notion de nombre fournie par des doigts pour
l'appliquer à un groupe d'objets que jusqu'à 5.
Au delà l'éducation scolaire intervenant empêcha les observations.
Les auteurs dégagent de leurs remarques les données déjà signa
lées par Stern : usage doctrinal des noms de nombre, puis usage
pour la sériation et enfin pour le dénombrement. Les notions de
groupes précèdent la faculté de dénombrer.
La notion de deux précéderait celle de un; l'apparition de 3 dans
la copie des dessins formés par des

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