Psychologie sociale et religieuse. - compte-rendu ; n°1 ; vol.41, pg 468-479
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Description

L'année psychologique - Année 1940 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 468-479
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

c) Psychologie sociale et religieuse.
In: L'année psychologique. 1940 vol. 41-42. pp. 468-479.
Citer ce document / Cite this document :
c) Psychologie sociale et religieuse. In: L'année psychologique. 1940 vol. 41-42. pp. 468-479.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1940_num_41_1_5933'468 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES-
c) Psychologie sociale et religieuse
585. — VYSGHESLAVZEFF. — Mass psychology (La psychologie
des masses). — J. of Soc. Ps., 1940, XI, p. 59-77.
Dans cet article de caractère philosophique, le Pr V., de l'Uni
versité de Genève, se propose de jeter les bases d'une science sociale
destinée à résoudre la crise aiguë que le monde traverse, en- utilisant
les enseignements de la psychanalyse. — La sociologie ne peut pas
plus se passer de l'aide de la psychologie que la psychologie de l'aide
de la sociologie, car la personnalité est une totalité, un microcosme,
une monade. Mais l'esprit, individuel ou collectif, est constitué à là
fois par une conscience et par un inconscient. Il en résulte que les.
relations des personnalités peuvent s'établir par quatre voies, celles
de l'inconscient collectif, celle de la conscience collective, celle de la
conscience individuelle, et celle de l'inoonscient individuel. Des
quatre, la dernière est la plus profonde : elle conduit aux relations les
plus intijnes, à celles de l'amitié et de l'amour, et c'est cette quatrième
forme de relations humaines que la sociologie a le plus négligé d'étu
dier. — On est donc conduit à reconsidérer l'opposition « commun
auté » et « société », « Gemeinschaft » et « Gesellschaft », dont le premier
terme caractérise l'interaction sociale inconsciente, le second l'interac-
-tion sociale consciente. On a longtemps considéré, dans la civilisation
occidentale, la seconde forme d'interaction comme meilleure ; c'est
une erreur. Mais la thèse inverse ne serait pas plus juste. Les formes
les plus parfaites de culture sont celles qui unissent en une synthèse
« communauté » et « société », tradition et foi dans le progrès : l'Angle
terre nous en fournit un exemple. — Pour que la sociologie nouvelle
atteigne le but qu'elle s'est fixé, il faut qu'elle ne se borne1 pas à noter
objectivement les manifestations extérieures de l'inconscient collectif,
mais qu'elle le comprenne, et d'abord qu'elle en détermine les
archétypes, c'est-à-dire les complexes permanents qui maintiennent
en contact le primitif ou l'archaïque, et le contemporain et même le
futur. Les plus importants de ceux-ci sont ceux du pouvoir et de
l'autorité, liés à l'archétype du père, et auxquels s'opposent ceux du '
renversement du pouvoir et de l'autorité, les complexes d'Œdipe,
de Prométhée et de Lucifer. Il est vrai que pouvoir et autorité ne sont
pas synonymes : le leader et le prophète peuvent être deux personnes
distinctes. Se dégageant de l'inconscient collectif, des archétypes
du pouvoir (cherché, respecté, ou combattu), naît la personnalité
individuelle spirituellement libre, celle du philosophe, qui préfère
. enseigner la vérité, plutôt que la faire respecter en exerçant le pouvoir
^directement. S'il en possède le rare don, toutefois, tel le « démagogue
-charismatique » de Max Weber, ce sera la réussite la plus haute du
développement psychologique. Quant à la science sociale elle-même,
son problème essentiel, à là lumière des observations précédentes,
devient celui-ci : comment transformer le rassemblement des per
sonnes, souvent douées et spirituellement libres, qui ne forme com-
munéînent qu'une masse impersonnelle retombée dans l'inconscient.
■collectif, en une société librement organisée, en un Parlement, en un
conseil de. personnalités créatrices. J. St. PSYCHOLOGIE ETHNIQUE ET SOCIALE 469
586. —P. A. BERTOCCI. — Sentiments and attitudes (Sentiments-
et attitudes). — J. of Soc. Ps., 1940, XI, p. 245-257.
G. W. Allport et W, McDougall prétendent trouver, l'un dans le
concept d'attitude, l'autre dans celui de sentiments, la base essent
ielle de toute la psychologie sociale. L'attitude est une manière d'être
générale, une disposition favorable ou défavorable qui oriente l'acti
vité sans lui donner l'impulsion. Au contraire le sentiment est le
motif , le moteur, la source" de l'élan de l'activité. Mais, en approfond
issant et en nuançant ces notions, l'un et l'autre auteurs finissent
par se rejoindre, certaines attitudes poussent à l'action, et, inver
sement, à côté des sentiments d'amour ou de haine, on trouve des
sentiments de simple préférence. — Bertocci s'efforce de distinguer
dans cette confusion. L'un et l'autre concepts peuvent être conservés.
Un sentiment s'adresse toujours à des personnes, ou à des objets
personnifiés, ou ayant des conséquences personnelles et très impor
tantes pour le sujet. L'attitude, au contraire, est générale, elle
concerne des principes, des ensembles d'objets ou de personnes non
individualisés, des généralités. Il se peut, il est vrai, qu'une généralité
se personnalise, qu'une attitude patriotique devienne l'amour du
Drapeau, du Chef, de la Mère Patrie : mais elle est devenue un senti
ment. De même, un sentiment peut s'irradier et se généraliser dans
une attitude. Mais c'est qu'il y a une continuité psychologique réelle-
entre l'attitude et le sentiment, entre la simple préférence et l'émot
ion. La seule erreur à éviter, c'est de croire le sentiment plus profond
comme cause d'action que l'attitude. Le sentiment, comme l'attitude,
n'est pas une cause ultime, mais seulement une cause prochaine du
comportement. J. St.
587. — ROSS STAGNER. — The cross-out technique as a method
in public opinion analysis (La méthode des mots rayés comme
N méthode d'analyse des opinions). - — J. of Soc. Ps., 1940, XI,.
p. 79-90.
Les techniques communément utilisées pour étudier les opinions-
sont 1'« opinionnaire » et l'interview. Toutes deux présentent aux.
sujets des propositions à accepter ou à rejeter. Elles offrent des
inconvénients sérieux : 1° la proposition peut être équivoque (par
exemple l'acceptation de la : «la guerre fait ressortir les
meilleures qualités de l'homme » n'exclut pas l'acceptation simul
tanée de la proposition contraire : « la guerre fait ressortir ses pires
défauts ») ; 2° ces méthodes s'adressent à des sujets cultivés ; 3° elles
sont lentes et coûteuses. La méthode des mots rayés> utilisée déjà par
Pressey en 1921, et reprise par quelques auteurs depuis cette époque,
est supérieure à ces points de vue, sans leur céder en fidélité ni en
validité.
C'est ce que S. établit dans une étude expérimentale, ayant porté
sur 500 étudiants d'Université, à qui il demande simultanément 1° de
rayer dans une liste de 40 stéréotypes sociaux, politiques, écono
miques et religieux, ceux qui leur paraissent déplaisants, 2° de réagir-
par « OUI », « oui », « ? », « non », « NON », à 10 propositions exprimant
des opinions, 3° de marquer leur préférence, dans une liste de noms
/ et d'adjectifs présentés par paires, à l'un des termes de chaque paire» 470 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
La comparaison des différentes réponses montre que la technique
des mots rayés est fidèle et, par conséquent, valide.
Cette procédure apparaît qn outre comme utile, car la plupart
des attitudes sont organisées autour de stéréotypes, et le compor
tement public est, en majeure partie, constitué de séries de réactions
à des idées stéréotypées. De plus, cette méthode doit permettre de
déterminer les lignes de stratification sociale : on appartient à un stéréotypes.'groupe quand on en épouse les J. St.
588. — L. W. FERGUSON. — The measurement of primary, social
-attitudes (Mesure des attitudes sociales primaires) . — J. of Ps., X,
1940, p. 199-205.
On trouvera là la présentation du questionnaire que l'auteur a
déjà travaillé l

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