Psychophysiologie du sommeil. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 536-542
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Description

L'année psychologique - Année 1928 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 536-542
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 25
Langue Français

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2° Psychophysiologie du sommeil.
In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 536-542.
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2° Psychophysiologie du sommeil. In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 536-542.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1928_num_29_1_4856536 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
de l'attitude (maintenir les yeux fermés, un bâton vertical) ; l'atten
tion sensorielle par un test de barrage de Bourdon- Whipple ; abstraite par les tests de Sterzinger (barrer toutes les lettres
isolées entre deux voyelles ; ou chaque lettre précédée d'une lettre
identique, etc.) ; la mémoire d'acquisition des syllabes artificielles ;
l'association libre et l'association dirigée (trouver le genre auquel
appartient un concept). Trois séries d'expériences comprenaient cha
cune cinq jours d'alcool (un par boisson) et cinq jours sans alcool ;
l'alcool était absorbé quelques dix minutes avant le début des tests
en quantité telle qu'il y eût 40 cm3 d'alcool pur (hommes) ou 30 cm*
(femmes). Dans une 4e série, on a employé de l'alcool à différentes
concentrations. *
Malgré les précautions prises pour éliminer les causes d'erreur,
notamment l'influence de l'apprentissage, les résultats ne sont pas
toujours très nets, vraisemblablement en raison des variations jour
nalières. Pour le dynamographe les différences semblent assez incons
tantes. Elles sont nettes, toutefois, pour la précision motrice où
l'augmentation des erreurs va, en moyenne, pour tous les sujets et
toutes les boissons de 9,6 % à 22,8 % ; cependant, dans les deux
dessins les plus difficiles (1 et 0,5 mm. d'écartement entre les lignes),
il y a parfois diminution des erreurs. Un résultat analogue se re
trouve dans les tests d'équilibre où la moyenne des erreurs a aug
menté de 42,9 à 78 % dans les trois séries d'alcool par rapport aux
jours sans alcool ; mais une complication du test dans la 4e série a
pour conséquence de faire disparaître la différence e^ntre les jours
d'alcool et les jours sans alcool. Dans les tests d'attention il y a ten
dance, sous l'influence de l'alcool, à augmenter les erreurs (augmentat
ion qui va jusqu'à 35 % dans le test de Bourdon, jusqu'à 11, 7 %
dans le test d'attention abstraite), alors que le temps diminue
légèrement (jusqu'à 2,4 %) ; les sujets ont, en général, l'impression
d'une plus grande facilité, mais lorsqu'ils s'aperçoivent de l'augmen
tation des erreurs, le temps s'allonge et les erreurs diminuent. La
mémoire d'acquisition fléchit (le nombre de présentations nécessaires
augmente jusqu'à 35,4 % et l'acquisition se fait bien moins réguli
èrement, avec de nombreux retours en arrière). Dans les associations,
la recherche du genre des concepts abstraits devient plus difficile.
Tels sont les résultats moyens ; il y a toutefois de fortes différences
individuelles entre les sujets, qui rendent particulièrement difficile
l'étude de l'influence différentielle des boissons différentes. Il semble
que1 l'alcool dilué agit moins que les vins, notamment dans la préci
sion de la main et dans les tests d'attention ; au contraire dans l'équi
libre et la mémoire les vins agiraient moins que l'alcool dilué.
D. W.
2° Psychophysiologie du Sommeil 1
644. — Ed. CLAPARÈDE. — Opinions et travaux divers relatifs
à la Théorie Biologique du Sommeil et de l'Hystérie. — Ar. de Ps.,
XXI, 82, 1928, p. 113,174.
Il est extrêmement difficile de résumer cet important mémoire. Ce
1. Voir aussi les n0B 501-933 [961-967]. PSYCHOPHYSIOLOGIE 537
serait je crois faire injure à G. que de rappeler ici sa théorie du Somm
eil et de l'Hystérie. Chacun connaît les substantielles études qu'il
fit paraître de 1904 à 1912, dont la dernière ici même sur« La question
du sommeil » {An. Ps., XVIII, p. 419-459). — Ce qu'il a voulu dans
le présent article c'est en quelque sorte faire le point : passer en revue
d'une part, les critiques et approbations que suscitèrent ses théories
lors de leur apparition, examiner d'autre part les travaux originaux
qu'elles déterminèrent dans la direction nouvelle qu'elles indiquaient
aux psycho -physiologistes.
Faire admettre il y a un quart de siècle que « le sommeil est une
fonction de défense, un instinct qui a pour but, en frappant l'animal
d'inertie, de l'empêcher de parvenir au stade d'épuisement », n'était
pas chose aisée. Aussi de nombreuses critiques, que C. rappelle en
détail, se firent-elles jour immédiatement. Le mot d'instinct en
particulier, semblait bien difficile à admettre. Il semblait faire de la
théorie, une conception très finaliste, introduire sans rien expliquer
une nouvelle inconnue et une source de malentendus. C'était, avec
plusieurs autres, le reproche que formulaient coup sur coup, Bohn,
Lugaro, Veronese, Salmon, Colucci, Luciani, de Fleury, Pikier, etc.
Pour plusieurs de ces auteurs, transporter le problème du terrain
physiologique sur le psychologique, ne pouvait avoir de valeur heur
istique.
En face de ces auteurs et de leurs travaux, se dressent au contraire,
dès 1904, toute une série de chercheurs qui ont trouvé à la théorie
biologique du sommeil de nombreux avantages. Seule, comme le dit
Legendre, elle s'applique à toutes les formes si multiples du sommeil.
Bien plus, elle n'exclut nullement, comme certains tendaient à le
penser les facteurs physiologiques, puisqu'elle peut les accepter
comme stimuli de l'instinct du sommeil. L'inhibition, les substances
ponogènes, les sensations de fatigues deviennent les causes de l'inté
rêt que nous prenons, à un moment donné, à nous endormir. D'autre
part, mieux que beaucoup d'autres conceptions, elle est apte à rendre
compte des phénomènes pathologiques du sommeil.
L'hypnomanie, à la lueur de la théorie biologique, se présente,
comme une fuite devant la réalité, devant les difficultés de la vie, une sorte de « suicide psychologique » selon le mot employé
par C. lui-même dans l'un de ses premiers travaux. Enfin, avec le
temps, les psychologues ont fini par. comprendre, du moins pour la
plupart, que cette conception générale du sommeil, permettait de
faire rentrer celui-ci dans leur domaine puisqu'en définitive, c'est à
des facteurs psychologiques, l'intérêt ou l'habitude, qu'obéissent les
phénomènes physiologiques dans le sommeil normal quotidien.
Il ne faut donc pas s'étonner de voir, à partir de 1910 environ, et
surtout depuis la guerre, qui permit de nombreuses observations
inédites, toute une série de travaux originaux, s'appuyant or, tout
ou partie sur la conception de C. — Les psychanalystes eux-mêmes
bien que s'étant occupés presque exclusivement du rêve, ont consi
déré le sommeil comme une tendance active, ayant un rôle pro
tecteur. Ils s'écartent cependant de la théorie biologique classique
(en particulier Freud et Ferenczi) en ce qu'iis envisagent is sommeil,
comme une tendance à retourner à la vie fœtale, pour se protéger 538 ANALYSES
les. diifieu Liés de la vie dans le monde extérieur. Freud dira :
« Chaque réveil matinal est pour nous comme une nouvelle naissance:. »•
Tout cet historique, avec les nombreuses remarques critiques de
C qu'il comporte, montre que la conception biologique du sommeil,
s'impose de plus en plus à Patte fïtiort comme étant la settle qui
embrasse tes multiples aspects de ce phénomène-. La seule chose
étonnante,, est de constater eo-mbien les physiologistes, même dans
les tFaités les plus autorisés, feignent encore d'ignoré» eoMiplète-
ment cette si importante question, ou ne mei&tionnent eommae
explication possible que la théorie toxique, évideiHuaue-at tout à fait
insuffisante comme explieatioa d'ensemble. — Selon G", on doit
penser «■ que le sommeil gêne les physiologistes, parce qu'ils sentent
« qu'ils ne parviendront pas à le saisir sans tenir compte d'une fouie
«. de faeteuirs extra-cérébraux. Cependant <c la conception des ré-
« flexes conditionnés; leur permettrait, sans mxtit àe kt physsölbgi*
a de do-Mier du sommeil une descrigrtion ptas; a4équate à lai réalité ».
Cette cO'Hcl

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