Quasi-demande et demande effective : une note pédagogique - article ; n°4 ; vol.36, pg 797-816
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Description

Revue économique - Année 1985 - Volume 36 - Numéro 4 - Pages 797-816
Quasi-demand and effectif demand :
A pedagogic note
Alain Béraud, François Etner
The agregate demand and supply functions are convenient tools to formalize the behaviour of the agents according to the different market situations. Therefore it seemed useful to go into the details of their construction, without leaving out the intermediary stages. Thus it appears the traditional keynesian models and the theory of disequilibrium lead to functions generally distinct.
La demande et l'offre globales sont des outils commodes pour formaliser le compor­tement des agents selon la situation des différents marchés, sans omettre les étapes intermédiaires. Il apparaît ainsi que les modèles keynésiens traditionnels et la théorie du déséquilibre conduisent à des fonctions qui sont, en général, distinctes.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 73
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur François Etner
Monsieur Alain Beraud
Quasi-demande et demande effective : une note pédagogique
In: Revue économique. Volume 36, n°4, 1985. pp. 797-816.
Abstract
Quasi-demand and effectif demand :
A pedagogic note
Alain Béraud, François Etner
The agregate demand and supply functions are convenient tools to formalize the behaviour of the agents according to the
different market situations. Therefore it seemed useful to go into the details of their construction, without leaving out the
intermediary stages. Thus it appears the traditional keynesian models and the theory of disequilibrium lead to functions generally
distinct.
Résumé
La demande et l'offre globales sont des outils commodes pour formaliser le compor-tement des agents selon la situation des
différents marchés, sans omettre les étapes intermédiaires. Il apparaît ainsi que les modèles keynésiens traditionnels et la
théorie du déséquilibre conduisent à des fonctions qui sont, en général, distinctes.
Citer ce document / Cite this document :
Etner François, Beraud Alain. Quasi-demande et demande effective : une note pédagogique. In: Revue économique. Volume
36, n°4, 1985. pp. 797-816.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1985_num_36_4_408868QUASI-DEMANDE
ET DEMANDE EFFECTIVE
UNE NOTE PÉDAGOGIQUE *
/enseignement sur pas des toujours modèles de cohérents la issus macro-économie de avec l'analyse les résultats keynésienne repose des encore recherches qui ne aujourd'hui semblent actuell
L
es, en particulier avec les analyses des équilibres non walrasiens à prix
fixes. Danthine et Peytrignet, Benassy, Hénin et Michel 1 ont proposé
des formulations qui permettent de réduire cet écart entre enseignement
et recherche. Ils ont montré qu'il était possible de procéder dans un
cadre analogue à celui des modèles keynésiens à une analyse des
diverses situations possibles et de construire un « régionement » du
plan selon les valeurs du taux de salaire et du prix du produit. Les
modèles du type IS-LM apparaissent alors comme pertinents pour
l'étude d'un cas particulier, celui du chômage keynésien. Nous repren
drons ces résultats et nous nous appuierons sur ces conclusions pour
montrer qu'il n'est possible d'assimiler les fonctions de quasi-offre et
de quasi-demande à des fonctions d'offre et de demande effectives que
dans des situations spécifiques ; en dehors de ces cas, on cherchera à
préciser les positions relatives des fonctions effectives et des quasi-
fonctions.
* Nous remercions deux rapporteurs anonymes pour les critiques qu'ils ont
adressées à une version antérieure de cette note. Nous restons seuls responsables
des erreurs qu'elle pourrait encore comporter.
1. J.-P. Danthine et M. Peytrignet [1981] : J.-P. Benassy [1983] ; P. -Y. Hénin
et P. Michel [1983].
797 LE MODELE
Considérons le modèle économique habituel à quatre biens : le
produit y, le travail l, l'actif financier et la monnaie. Notons p le prix du
bien, W le taux de salaire monétaire et r le taux d'intérêt. On distingue
trois agents : le secteur public qui finance ses dépenses g par des impôts,
des emprunts ou l'émission de monnaie ; le ménage représentatif qui
offre une quantité de travail /0 inélastique aux variations des salaires
et des prix, qui répartit son revenu disponible entre consommation et
épargne et qui détient un portefeuille constitué de monnaie et d'actifs
financiers. Enfin, l'entreprise représentative maximise son profit sous la
contrainte d'une fonction de production concave :
(1) V = f (D ■
Elle procède à des investissements qui peuvent être financés par
des profits retenus ou par l'émission d'obligations.
La demande notionnelle de travail est déterminée par l'égalité
du salaire réel et de la productivité marginale du travail :
(2) i*.* = f-i(J!L.\.
\ P )
L'offre de travail peut, ou non, faire apparaître des phénomènes
d'illusion monétaire :
(3) Z' = l> (W, p) .
Dans l'écriture des fonctions de quasi-offre 2, on suppose que l'équi
libre sur le marché du travail détermine le niveau de l'emploi :
(4) ld-* = l*
et que l'offre de bien est la production qu'autorise le niveau d'équi
libre de l'emploi :
(5) y-* = f (*"••) .
Si les agents sont exempts de toute illusion monétaire, l'offre de
produit est rigide par rapport au prix, sinon on la considère générale
ment comme une fonction du prix du produit.
2. William H. Branson [1979]. p. 109 et suiv.
798 Alain Beraud, François Etner
Pour simplifier l'argumentation, nous supposerons que l'offre de
travail est rigide par rapport au salaire et au prix :
(3') l' = /„•
Dans ce cas, la fonction de quasi-offre est une constante :
(5') y0 = f d0) .
Dans les modèles de déséquilibre, le salaire monétaire est fixe et
l'emploi est égal — si la demande de produit ne vient pas limiter la
production — au minimum de l'offre et de la demande de travail. Si
l'offre de travail est exogène, on écrira
(6) l = Min (I*-*, l0)
et l'offre de produit sera
(7) y' = f(l) = Min [/ (F-*), / (Zo)] .
En général, les fonctions d'offre et de quasi-offre sont distinctes
sauf à l'équilibre. Elles représentent deux expériences intellectuelles
différentes. Dans la construction de la fonction de quasi-offre, le marché
du travail est toujours en équilibre ; l'emploi et la production varient en
fonction du niveau général des prix si les salariés sont victimes d'une
illusion monétaire. Dans la construction de la fonction d'offre, le
marché du travail n'est pas nécessairement en équilibre ; l'emploi et
la production varient en fonction des prix — pour un salaire monétaire
fixé — parce que la demande de travail et, éventuellement, l'offre
dépendent des prix. Dans le cas particulier où l'offre de travail est
inélastique par rapport au salaire et au prix, les deux fonctions sont
confondues quand l'emploi est contraint par l'offre de travail, c'est-à-
dire quand le prix du produit est supérieur ou égal au niveau qui
assure l'équilibre sur le marché du travail, soit . .
7 (h>)
La demande effective de produit D est, en économie fermée, la
somme de la consommation, des investissements et des dépenses gouver
nementales. Elle dépend du revenu effectif y, du taux d'intérêt f, des
dépenses gouvernementales g, des impôts et de la richesse des agents.
Pour simplifier le raisonnement, nous l'écrirons comme une fonction des
trois premières variables :
(8) D = D (y, T, g) .
799 1. L'emploi « non contraint par la demande de produit » Graphique
î et la fonction d'offre
w
-4 ^ I p y
/ 1
/ 1
jf 1
. .... ^
w
- r
(/*■•)■
f
tfo
■+P w Alain Beraud, François Etner
Le revenu effectif est le minimum de l'offre et de la demande effec
tive de produit :
(9) y = Min (D, y) = Min [D, / (/"-*), / (/„)] .
L'emploi effectif, l, est l'emploi non contraint par la demande de
bien l, si le revenu effectif est égal à l'offre de bien ; mais, si le revenu
effectif est contraint par la demande de produit, l'emploi sera égal
à la demande contrainte de travail f~l (D) :
(10) / = Min [/-1 (D), /] = Min [/-1 (D), ld-*, l0] .
Le troisième marché est celui de l'actif financier. On peut cepen
dant définir par sommation des contraintes budgétaires des agents,
une demande de monnaie md à laquelle nous donnerons la spécification
habituelle :
(11) m* = L (y, f) .
Nous supposerons que le taux d'intérêt s'ajuste instantanément et
que le marché de l'actif financier est en équilibre. Nous adopterons une
spécification « d'équilibre en fin de période » 3, c'est-à-dire que nous
écrirons qu'un déséquilibre sur le marché du produit a pour contre
partie, si le marché des titres est en équilibre, un déséquilibre sur le
marché de la monnaie :
(12) (y — D) + m — L (y, f ) = 0 .
Cette écriture, qui n'est pas celle que l'on retient habituellement,
décrit le comportement d'un agent qui modifie la composition de son
portefeuille quand il ne peut pas satisfaire sa demande sur le marché
du produit.
LA QUASI-DEMANDE
On définit la quasi-demande com

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