R. Mac Dougall Les caractéristiques physiques de l attention - compte-rendu ; n°1 ; vol.3, pg 467-477
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R. Mac Dougall Les caractéristiques physiques de l'attention - compte-rendu ; n°1 ; vol.3, pg 467-477

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Description

L'année psychologique - Année 1896 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 467-477
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1896
Nombre de lectures 37
Langue Français
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Extrait

Alfred Binet
R. Mac Dougall Les caractéristiques physiques de l'attention
In: L'année psychologique. 1896 vol. 3. pp. 467-477.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred. R. Mac Dougall Les caractéristiques physiques de l'attention. In: L'année psychologique. 1896 vol. 3. pp. 467-477.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1896_num_3_1_1893PERCEPTION. RAISONNEMENT 467 ATTENTION.
l'autre. Sans doute, ces dernières hypothèses peuvent servir
de base à une théorie purement matérielle de la reconnais
sance et de l'association des idées; mais ce sont des hypothèses
qui sont passibles de beaucoup d'objections.
A. Bin et.
R. MAC DOUGALL. — The Physical Characteristics of Attention
[Les caractéristiques physiques de l'attention). — Studies from Harvard
Psychological Laboratory (Travail du laboratoire psychologique
de Harvard). — Psycholog . Review. New-York, mars 1896, p. 158-
180.
Nous allons présenter une analyse très étendue, presque une
traduction intégrale, de ce travail, parce qu'il a pour objet une
question que nous étudions nous-même en ce moment { , et qui
présente un grand intérêt pour l'étude de l'attention. Les expé
riences que l'auteur a faites dans le laboratoire de Münsterberg
paraissent consciencieuses et ont porté sur 7 sujets ; nous les
croyons tout à fait dignes d'attention ; mais, de suite, pré
senterons à l'auteur deux objections : d'abord, il n'a fait aucun
historique, et c'est là une habitude très fâcheuse, car il n'y a que
les lecteurs absolument au courant qui puissent se rendre
compte de la nouveauté et de l'importance de ses recherches.
La recherche scientifique ne consiste pas seulement à grossir le
trésor des faits connus, mais à comparer les faits nouveaux aux
faits acquis et à déterminer exactement l'addition faite et les
changements apportés : c'est à cela que sert un historique.
Notre seconde objection est que ce travail manque complètement
de figures ; l'auteur ne nous a donné aucun échantillon de ses
tracés respiratoires ni des tracés bien plus délicats pris avec
le pléthysmographe. C'est cependant l'inspection des tracés qui
seule peut nous rendre compte de l'exactitude de ses observat
ions; et nous engageons vivement M. Mac Dougall, s'il doit
reprendre son travail et le publier quelque jour sous forme de
thèse, à combler cette lacune; sinon, on pourrait supposer que
les tracés qu'il a pris étaient si mauvais qu'il ne les a pas crus
dignes de la publication.
Les expériences ont été faites en sollicitant le sujet à un acte
d'attention pendant qu'on prenait sa respiration avec un pneu-
i Année Psychologique, II, p. 87 ; III. ANALYSES 468
mographe de Marey ; on a pris deux courbes respiratoires, à
différentes hauteurs du thorax. On prenait aussi la courbe
pléthysmographique au moyen d'un cylindre de verre de
50 centimètres de long, de 10 centimètres de diamètre, dans
lequel le sujet engageait son bras gauche : l'une des extrémités
du cylindre était fermée par un bouchon à travers lequel pas
sait un tube de verre continué par un tube de caoutchouc qui
mettait l'appareil en relation avec un tambour de Marey ; l'autre
extrémité, par laquelle le bras avait été introduit dans le
cylindre, était fermée par une bande de caoutchouc de 12 cen
timètres de large, qu'on attachait autour du bras pour éviter
les fuites d'air ; l'appareil était suspendu par une corde au pla
fond de la salle ; cette suspension, très utile, a pour effet de
diminuer l'influence des mouvements du bras sur les tracés. —
En troisième lieu, on étudiait au moyen d'an appareil de Dela-
barre l'état des muscles dans l'index de la main droite. Quatre
formes spéciales d'attention ont été étudiées tour à tour et
clairement distinguées. Une des conclusions de ce travail,
disons-le de suite, a été de montrer que l'attention sensorielle
n'a pas les mêmes effets physiques que interne, celle
par exemple qui accompagne le travail mental. Chose curieuse,
nous sommes arrivés récemment, M. Courtier et moi, à une
conclusion tout à fait pareille, que nous avons indiquée bien
vaguement dans une note d'un précédent travail {.
Attention pendant la perception d'un bruit faible. — Le
sujet, commodément assis dans le laboratoire silencieux, reste
en repos pendant 30 secondes; au bout de ce temps, on lui
fait entendre à distance le bruit d'une montre, qu'on approche
graduellement de son oreille jusqu'à ce qu'il en perçoive le son ;
il l'écoute pendant 30 secondes; et, enfin, pendant une tro
isième période de 30 secondes, il revient à l'état de repos. Les
différentes courbes étaient prises pendant ces expériences, puis,
l'expérience terminée, le sujet était interrogé sur ce qu'il avait
éprouvé (nous notons que le résultat de ces interrogations
n'est point donné dans l'article). L'auteur a pris la peine de
mesurer la longueur moyenne des différentes parties des
courbes respiratoires et en donne le tableau suivant (il oublie
d'indiquer sur quel nombre de respirations il a calculé sa
moyenne).
1 Année Psychologique, II, p. 148. — PERCEPTION. RAISONNEMENT ATTENTION. 469
LONGUEUR MOYENNE DES PHASES RESPIRATOIRES
DURÉE TOTALE PAUSE PAUSE SUJETS INSPIRATION EXPIRATION de la PROFONDEUR INSPIRATOIRE EXPIRATOIRE RESPIRATION
0 État not ^mal 1
Secondes Secondes Secondes Millimètres Secondes Secondes
A 0,68 0,33 1,08 1,51 3,59 14
B 0,75 0,47 1,41 1,16 3,81 1!
C 1,35 1,08 2,59 2,55 7,45 36
D 1,21 0,11 1,08 1,93 4,34 40
E 0,77 0,24 1,03 1,34 3,38 17
1,31 0,27 2,07 1,71 5,35 24 F
3,62 27 G 0,95 0,32 1,31 1,14
2° Pendant l'attention
0,87 1,45 4,41 19 A 0,83 1,25
3,43 15 B 0,73 0,39 1,38 0,93
1,12 0,45 2,70 5,81 C 1,08 13
D 0,74 0,11 1,08 1,38 3,31 28
E 0,69 0,36 1,42 1,76 4,27 24
F 1,34 0,22 2,02 2,09 5,58 22
G 0,69 0,57 0,94 1,05 3,28 15
Qu'on nous permette d'abord quelques critiques au sujet de
ces différentes mesures. Il nous paraît très difficile, quant à
nous, de distinguer la pause et l'inspiration, la pause et l'expi
ration; la transition est insensible, et la fixation d'un point où
l'expiration cesse, par exemple, et où la pause commence nous
embarrasserait beaucoup. L'auteur ne dit pas comment il s'est
tiré de cette petite difficulté. — Autre objection, que nous ne
faisons pas seulement à l'auteur, mais à la plupart de ceux qui
emploient la méthode graphique. On nous donne ici en mill
imètres la profondeur de la respiration. A quoi ces millimètres
correspondent-ils ? Une respiration de 19 millimètres est-elle
profonde ou superficielle ? Cela dépend évidemment des condi
tions d'expérience adoptées par l'auteur, par exemple la lon
gueur du stylet de son tambour. N'aurait-il pas bien fait de
nous donner cette mesure ? Pour la prendre d'une manière
commode et complète, j'ai imaginé un petit piston qu'on intro
duit dans le circuit, on enfonce le piston d'une certaine quantité
déterminée d'avance, soit 1 centimètre cube, et on note quelle
est, dans les conditions complexes où se fait l'expérience, la
déviation de la plume correspondant à ce déplacement du piston. 470 ANALYSES
On a ainsi une mesure, un étalon, qui rend comparables des
tracés pris dans des conditions différentes.
L'examen des chiffres précédents conduit l'auteur aux r
emarques suivantes :
1° Raccourcissement de l'inspiration : les deux cas qui font
exception, A et F, ont comme compensation un raccourcisse
ment total de l'acte respiratoire ;
2° Allongement de l'expiration : n'a lieu que chez 4 sujets
sur 7 (Ne suffit pas à établir une règle ; l'auteur dit à ce pro
pos que, dans le sommeil, il y a une inspiration relativement
rapide, mais il n'indique aucune référence) ;
3° Accélération de la respiration : quand ceci n'a pas lieu, le
retard est dû à une prolongation de l'expiration et des pauses ;
4° Respiration : un peu plus superficielle ;
5° Irrégularité : l'attention apporte un trouble dans le pro
cessus automatique de la respiration, et il en résulte qu'il y a
de grandes variations dans la profondeur des respirations suc
ces

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