Recherche d une organisation interne dans un ensemble de données - article ; n°2 ; vol.75, pg 575-597
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Description

L'année psychologique - Année 1975 - Volume 75 - Numéro 2 - Pages 575-597
Résumé
Dans un premier temps, on recense les différents indices de mesure du degré d'organisation (depuis Bousfield, 1953) et on cherche à comparer leurs avantages et leurs inconvénients respectifs. Ces mesures se font sur des listes de mots rappelés par des sujets. Parfois, ces listes sont organisées a priori en catégories par l'expérimentateur ; les classes sont donc connues à l'avance. D'autres fois, c'est le sujet qui induit, consciemment ou non sa propre organisation sur le matériel ; les groupements sont donc à définir par l'analyse.
Ensuite, on s'intéresse aux différentes méthodes qui permettent de classer un matériel, de déterminer la structure qui le sous-tend : clustering construction hiérarchique indicée, analyse des correspondances.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D. Coquin-Viennot
Recherche d'une organisation interne dans un ensemble de
données
In: L'année psychologique. 1975 vol. 75, n°2. pp. 575-597.
Résumé
Dans un premier temps, on recense les différents indices de mesure du degré d'organisation (depuis Bousfield, 1953) et on
cherche à comparer leurs avantages et leurs inconvénients respectifs. Ces mesures se font sur des listes de mots rappelés par
des sujets. Parfois, ces listes sont organisées a priori en catégories par l'expérimentateur ; les classes sont donc connues à
l'avance. D'autres fois, c'est le sujet qui induit, consciemment ou non sa propre organisation sur le matériel ; les groupements
sont donc à définir par l'analyse.
Ensuite, on s'intéresse aux différentes méthodes qui permettent de classer un matériel, de déterminer la structure qui le sous-
tend : clustering construction hiérarchique indicée, analyse des correspondances.
Citer ce document / Cite this document :
Coquin-Viennot D. Recherche d'une organisation interne dans un ensemble de données. In: L'année psychologique. 1975 vol.
75, n°2. pp. 575-597.
doi : 10.3406/psy.1975.28113
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1975_num_75_2_28113Année psychol.
1975, 75, 575-597
RECHERCHE
D'UNE ORGANISATION MNÉMONIQUE INTERNE
DANS UN ENSEMBLE DE DONNÉES
par Daniele Coquin-Viennot
Laboratoire de Psychologie1 E.R.A. n° 417
Université de Poitiers
L'esprit humain est ainsi fait que lorsqu'il est en présence d'une
grande quantité d'objets, d'individus, disons de manière générale d'items,
il ne peut les appréhender globalement. Il est amené à construire des
regroupements, des classifications, des hiérarchies pour mieux les saisir.
Comment ces structures sont-elles construites ? Peut-on mesurer un
degré d'organisation ? Voilà des problèmes que les chercheurs ont voulu
résoudre afin d'étudier le rôle de différents facteurs sur les phénomènes
d'organisation, ou inversement afin d'étudier l'effet de l'organisation
sur certains comportements, en particulier dans le domaine de
l'apprentissage.
Historiquement, une des premières expériences portant sur les phé
nomènes d'organisation est due à Bousfield (1953). Elle est ainsi décrite
par M. F. Ehrlich (1972) : « On présente aux sujets (au nombre de 100)
une liste de 60 substantifs appartenant à 4 catégories différentes :
animaux, prénoms, professions, légumes (15 mots de chaque catégorie).
Les mots sont présentés dans un ordre aléatoire et on ne donne aux sujets
aucune information quant à leur nature. Tout de suite après la présent
ation, les sujets sont invités à reproduire, dans un ordre libre, le plus
grand nombre possible de mots. » L'auteur compare ensuite le nombre
de groupes réalisés par les sujets à celui qui serait dû à l'effet du hasard.
Dans d'autres cas, on cherche à mettre en relation la performance
de rappel et la manière dont le sujet organise ses réponses.
Dans l'exemple précédent, on étudie l'organisation des réponses du
sujet relativement à la classification prévue a priori par l'expérimentat
eur. D'autres expériences utilisent un matériel quelconque, ne présen
tant aucun « groupement » préalable. On se préoccupe alors de l'organi
sation mise en œuvre par chaque sujet sans faire référence à un
« rangement » extérieur à celui-ci. On pourra donc rencontrer des sujets
1. 95, avenue du Recteur-Pineau, 86 Poitiers. REVUES CRITIQUES 576
présentant le même taux d'organisation de leurs réponses, bien que les
critères de classification utilisés soient totalement différents.
Dans une première partie, nous traitons des indices qui montrent
l'existence d'une organisation plus ou moins structurée. Dans une
deuxième partie, nous parlons des méthodes qui permettent de découvrir
la nature interne de cette organisation.
A) MESURE ET MISE EN ÉVIDENCE DE L'ORGANISATION
Depuis la première tentative de Bousfield (1953) beaucoup d'indices
ont été construits pour montrer la tendance à organiser une liste d'items
au cours d'un rappel libre.
Certains de ces indices traduisent la tendance du sujet à reproduire
les catégories prévues par l'expérimentateur, on parlera alors d'organi
sation a priori ; d'autres mesurent une organisation propre au sujet,
mais non apparente dans le matériel de départ : l'organisation subjective
a posteriori. C'est ce critère qui nous donnera les deux grands paragraphes
de ce texte.
Avant de poursuivre, énonçons un certain nombre de principes que
les auteurs ont cherché à respecter ou au contraire à combattre. Nous
reviendrons sur ces principes dans le courant du texte.
L'indice exprimant l'organisation doit :
— avoir subi la correction du hasard ; i. e. lorsque les éléments étudiés
« ne sont pas organisés », ou plutôt sont répartis selon une organisation
due au hasard, l'indice doit être minimum.
— avoir un maximum et un minimum indépendants de la longueur de la
liste, du nombre de mots rappelés, du nombre de catégories, du nom
bre de mots par catégorie ;
— être lui-même indépendant de ces variables ;
— se distribuer selon une échelle d'intervalle de sorte que deux diff
érences numériquement égales entre indices aient la même signi
fication.
Ces conditions sont nécessaires pour permettre de comparer des
sujets organisant un même matériel ou des organisations obtenues sur
des matériels différents. Il s'agit, en somme, d'obtenir une normalisation
des indices.
INDICES D'ORGANISATION OBJECTIVE OU « A PRIORI »
Dans cette première partie, nous parlerons de l'organisation d'un
matériel groupé au préalable en catégories par l'expérimentateur. Ceci
est indispensable pour définir ce que Bousfield appelle une répétition :
« une séquence de deux mots appartenant à la même catégorie ». Le D. COQUIN-VIENNOT 577
nombre de répétitions (R) est le fondement de la plupart des indices
calculés dans ce cas.
Les notations changent d'un auteur à l'autre. Nous nous excusons
donc auprès des auteurs de modifier ces notations afin d'homogénéiser
les formules.
Nous adoptons dans tout le texte les conventions suivantes :
N longueur de la liste ;
n nombre de mots rappelés ;
c de catégories ;
nombre de rappelées ; k d'items dans la catégorie i ;
nombre rappelés dans la catégorie i ;
R de répétitions ;
min valeur minimum que peut prendre la variable x ; (x)
max maximum que la x ; (x)
E expérience mathématique de la variable aléatoire x ; (X)
(x\ o écart type de la variable aléatoire x ;
(0,1) x est un aléa numérique distribué selon une loi normale
réduite : de moyenne nulle, d'écart type égal à 1.
Le premier, Bousfield (1953) cherche un indice de Répétition IR (1)
mettant en évidence la tendance des sujets à regrouper les mots d'une
même catégorie au cours d'un rappel. Il compare la valeur de cet indice
calculée pour les sujets, à la valeur obtenue en réalisant une expérience
artificielle qui simule le hasard.
Plus tard, IR subit une modification (Bousfield et Cohen, 1955) qui
inclut la correction du hasard. Cette correction utilise p : probabilité
qu'un mot donné soit suivi d'un autre mot dans la même catégorie si
l'ordre de rappel est au hasard (on suppose, ce qui est douteux, que tous
les items présentés sont également disponibles). On obtient alors sous
l'hypothèse de l'indépendance des choix successifs :
P —
(n — l)p(l-p)
IR2 e ./f (0,1) ; mais IR2 dépend de p et de la longueur de la liste.
En réalité, Bousfield utilise surtout le Rapport de Répétition RR,
d'un emploi plus facile :
R
(3) RR = -
ou (3') RR = -^-^ ;
ou (4) MRR = n — k r . 578 REVUES CRITIQUES
RR dépend de k, nombre de catégories rappelées : RR ne peut prendre
la valeur maximum 1 que si le sujet ne rappelle qu'une catégorie !
MRR a pour 1 quel que soit le nombre de catégories rappelées,
mais son minimum varie avec ni, nombre de mots rappelés dans la caté
gorie i.
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