Réflexions sur l action des Organisations internationales et des Assistances bilatérales dans le domaine de l alimentation humaine - article ; n°63 ; vol.16, pg 653-669
18 pages
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Réflexions sur l'action des Organisations internationales et des Assistances bilatérales dans le domaine de l'alimentation humaine - article ; n°63 ; vol.16, pg 653-669

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Description

Tiers-Monde - Année 1975 - Volume 16 - Numéro 63 - Pages 653-669
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Dupin
Réflexions sur l'action des Organisations internationales et des
Assistances bilatérales dans le domaine de l'alimentation
humaine
In: Tiers-Monde. 1975, tome 16 n°63. pp. 653-669.
Citer ce document / Cite this document :
Dupin Henri. Réflexions sur l'action des Organisations internationales et des Assistances bilatérales dans le domaine de
l'alimentation humaine. In: Tiers-Monde. 1975, tome 16 n°63. pp. 653-669.
doi : 10.3406/tiers.1975.2576
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1975_num_16_63_2576RÉFLEXIONS SUR L'ACTION
DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
ET DES ASSISTANCES BILATÉRALES
dans le domaine de l'alimentation humaine
par Henri Dupin*
L'assistance technique internationale a évolué au cours des deux ou trois
dernières décennies et cette évolution est intéressante à considérer, mais il
apparaît avec évidence que l'aide demeure encore mal adaptée aux tâches
qu'elle doit assumer.
Le xxe siècle qui a connu tant d'erreurs politiques et de guerres, a vu
naître un début de solidarité internationale débordant largement les frontières
nationales pour concerner notre planète tout entière, et ceci constitue incontes
tablement un apport très positif de notre époque; mais l'égoïsme des nations,
les intérêts économiques, le manque d'imagination des pays nantis, ont
abîmé l'image de cette solidarité et en ont limité la portée.
Dans les pages suivantes, je présenterai quelques remarques sur l'action
des organisations internationales et des assistances bilatérales, dans le domaine
de l'alimentation humaine.
Il n'est pas question de dresser un « bilan »; celui-ci serait bien difficile
à établir et je n'ai nullement la compétence pour le faire; je me limiterai donc
à quelques observations et réflexions.
L'action des agences spécialisées des Nations Unies — en particulier celle
de la F.A.O. et de l'O.M.S. — est connue de tous; mais avant de formuler
des remarques et critiques, il faut d'abord rappeler brièvement les domaines
dans lesquels cette action a incontestablement été très utile.
a I Meilleure connaissance de la situation alimentaire. Durant les années
qui précédèrent immédiatement la seconde guerre mondiale et dans les
* Ecole nationale de la Santé publique, section de Nutrition (avenue Léon-Bernard,
35043 Rennes Cedex, France).
Revue Tien Monde, t. XVI, n° 63, juillet-septembre 75 653 HENRI DUPIN
qui la suivirent, on constata — avec stupeur — qu'en de vastes régions du
monde la situation alimentaire était préoccupante et que, loin de s'améliorer,
elle s'aggravait d'année en année. Cette prise de conscience fut pénible.
Jusque-là, on considérait que bien des pays étaient « en retard » par rapport
aux pays industrialisés, mais on estimait que l'évolution se faisait peu à peu
vers une amélioration des conditions de vie. Des études précises et des enquêtes
alimentaires montrèrent qu'en Asie du Sud-Est et plusieurs régions d'Amérique
du Sud, les disponibilités alimentaires par habitant ne progressaient pas, mais
bien au contraire avaient tendance à diminuer. A la même époque, on prit
conscience que dans ces mêmes pays l'accroissement démographique était
plus rapide qu'on ne le pensait.
Une des premières missions confiées à la F.A.O. fut donc de réunir toutes
les informations disponibles et de promouvoir de nouvelles études ou enquêtes,
afin de mieux connaître la situation alimentaire dans les diverses régions du
monde, et l'évolution prévisible.
La F.A.O. a donc rassemblé de très nombreuses informations sur l'agri
culture, l'élevage, la pêche, les disponibilités alimentaires dans les divers pays ;
elle a suscité des enquêtes (et a fourni des experts pour les réaliser) dans les
pays qui ne possédaient pas de statistiques valables concernant la production
agricole. Les documents publiés : Situation mondiale de l'Agriculture et surtout
le Plan indicatif mondial de la F.A.O. pour le développement de l'agriculture (1969),
représentent un effort considérable de recueil et de mise en ordre des données ;
il est évident, comme J. Klatzmann Га rappelé dans un chapitre précédent,
que ces documents comportent de graves lacunes, ou appellent des réserves,
mais ce sont des instruments de travail fort utiles.
b I Meilleure connaissance de la fréquence et de la répartition des maladies
de la nutrition, études sur les relations entre alimentation et santé. L'O.M.S.
a suscité des recherches sur les malnutritions protéino-caloriques de l'enfant
et leur prévention, sur les avitaminoses A, sur les anémies nutritionnelles,
sur le goitre endémique, sur les interrelations entre nutrition et infection, etc.
Mais l'O.M.S. s'est également intéressé aux maladies de la nutrition qui
touchent principalement les pays riches ou les classes sociales aisées (études
sur l'athérosclérose par exemple).
с I Distribution d'aliments. Chacun sait que l'Unicef a donné, dans de
nombreux pays, de grandes quantités de lait en poudre; ceci a incontesta
blement contribué à sauver des centaines de milliers d'enfants atteints de
malnutrition protéino-calorique, mais, comme nous le rappellerons plus loin,
bien des critiques peuvent être faites à cette politique de distribution de lait
en poudre et autres denrées alimentaires.
On peut mentionner aussi la fourniture gratuite aux formations médicales
654 L'ACTION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
de nutriments destinés à lutter contre des carences spécifiques : ainsi l'envoi
de capsules de vitamine A en Inde, ou en Indonésie permet de protéger des
milliers d'enfants contre l'avitaminose A qui était responsable, de lésions
oculaires graves et de nombreux cas de cécité. La fourniture de comprimés
de fer et d'acide folique contribue à lutter contre les anémies nutritionnelles
qui sont, en bien des régions, d'une extrême fréquence surtout chez les femmes.
L'équipement des dispensaires, des centres de santé ruraux, ainsi que la
fourniture de matériel pédagogique ont également été fort utiles.
à I Devant l'importance des malnutritions protéino-caloriques du jeune
enfant, la F.A.O., l'O.M.S. et l'Unicef ont porté grand intérêt à la mise au
point, dans les pays en développement, « d'aliments riches en protéines ».
Le but est de mettre à la disposition des mères de famille des aliments destinés
aux nourrissons, proches des préparations traditionnelles, mais plus riches en
protéines et mieux équilibrés en acides aminés — ils associent le plus souvent
une céréale locale et une légumineuse ou une autre source de protéines
(maïs + soja, ou maïs + farine de coton, mil -f arachide, ou encore blé -f- len
tilles et pois chiches comme cela est fait en Algérie). Dans ce domaine, on
a enregistré d'incontestables succès et pas mal d'échecs (produit peu apprécié
des populations, ou trop coûteux); bien souvent on avait fait des études très
poussées sur la valeur nutritionnelle du produit, mais négligé les aspects
économiques concernant sa commercialisation. F.A.O. et Unicef ont tenu
compte de ces erreurs et depuis quelques années des études de marketting
sont effectuées.
e I Un groupe d'experts est spécialement chargé d'étudier le problème des
protéines, et les voies à suivre pour accroître les disponibilités, c'est le Protein
Advisory Group (P.A.G.). Au cours des années ses attributions ont été
progressivement élargies.
// F.A.O., O.M.S. et Unicef se sont également intéressés à l'alimentation
de l'enfant d'âge scolaire et ont incité bien des gouvernements à créer un
service d'alimentation scolaire. En certains pays, les repas distribués aux
écoliers sont extrêmement modestes; en d'autres le programme est plus
ambitieux, associant alimentation et éducation nutritionnelle. Mais on a
souvent sous-estimé les difficultés et le coût : un service d'alimentation scolaire
est d'autant plus difficile à faire fonctionner que la région est plus sous-
développée.
g I La F.A.O., avec la collaboration du P.N.U.D.

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