Repères sur la substitution capital-travail - article ; n°3 ; vol.38, pg 703-723
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Repères sur la substitution capital-travail - article ; n°3 ; vol.38, pg 703-723

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Description

Revue économique - Année 1987 - Volume 38 - Numéro 3 - Pages 703-723
Notes on capital labor substitution
At an empirical level we provide evidence of the large substitution of capital for labor which took place in France during the last 25 years and we analyze the resulting evolutions of factor productivities. At a theoretical level we use a simple model of the open sector of an economy to analyze a policy aimed at reducing the relative cost oi labor. We show that such a policy will have negative cumulative effects on the real wage only if technical progress is capital augmenting and the elasticity of substitution is larger than one.
Repères sur la substitution capital-travail
L'article retrace tout d'abord les évolutions des productivités dans les trois branches industrielles et met en évidence l'importance quantitative du phénomène de substitution du capital au travail. Il présente ensuite quelques éléments d'analyse théorique. L'analyse est conduite successivement sur la base d'une fonction de production agrégée puis d'une fonction à générations. Elle tente d'apprécier les marges de manœuvre, à court terme et à long terme, en matière notamment d'évolution du salaire, de l'emploi et du vieillissement du capital.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Philippe Michel
Monsieur Antoine d'Autume
Repères sur la substitution capital-travail
In: Revue économique. Volume 38, n°3, 1987. pp. 703-723.
Abstract
Notes on capital labor substitution
At an empirical level we provide evidence of the large substitution of capital for labor which took place in France during the last 25
years and we analyze the resulting evolutions of factor productivities. At a theoretical level we use a simple model of the open
sector of an economy to analyze a policy aimed at reducing the relative cost oi labor. We show that such a policy will have
negative cumulative effects on the real wage only if technical progress is capital augmenting and the elasticity of substitution is
larger than one.
Résumé
Repères sur la substitution capital-travail
L'article retrace tout d'abord les évolutions des productivités dans les trois branches industrielles et met en évidence l'importance
quantitative du phénomène de substitution du capital au travail. Il présente ensuite quelques éléments d'analyse théorique.
L'analyse est conduite successivement sur la base d'une fonction de production agrégée puis d'une fonction à générations. Elle
tente d'apprécier les marges de manœuvre, à court terme et à long terme, en matière notamment d'évolution du salaire, de
l'emploi et du vieillissement du capital.
Citer ce document / Cite this document :
Michel Philippe, d'Autume Antoine. Repères sur la substitution capital-travail. In: Revue économique. Volume 38, n°3, 1987. pp.
703-723.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1987_num_38_3_408995Repères sur la substitution
capital-travail
Antoine d'Autume
Philippe Michel
L 'article retrace tout d'abord les évolutions des productivités dans les trois
branches industrielles et met en évidence l'importance quantitative du phéno
mène de substitution du capital au travail. Il présente ensuite quelques
éléments d'analyse théorique. L'analyse est conduite successivement sur la
base d'une fonction de production agrégée puis d'une fonction à générations.
Elle tente d'apprécier les marges de manœuvre, à court terme et à long terme,
en matière notamment d'évolution du salaire, de l'emploi et du vieillissement
du capital.
Après une longue période d'accumulation du capital très soutenue,
l'économie française en crise a vu ses taux d'investissement chuter. Les
interrogations, quant à une possible suraccumulation, ont alors laissé la
place à la crainte d'une langueur fatale, à l'heure du nécessaire redé
ploiement dans une concurrence internationale accrue. En fait, l'évolu
tion du stock de capital ne peut évidemment être appréciée correctement
que si on la met en rapport avec celles de la production, d'une part, et
de l'emploi, de l'autre. Il convient d'avoir une vue d'ensemble du mouve
ment des productivités avant de faire la part de la substitution du capital
au travail et de ce progrès technique que l'on peine à expliquer véritable
ment mais dont on se doit, puisqu'on en constate l'existence, d'analyser
les formes et les biais. La question demeure alors de savoir s'il serait
sage de tenter de freiner cette substitution du capital au travail pour
mieux lutter contre un chômage croissant. Une réponse à cette question
suppose que soient identifiées les conséquences macro-économiques d'une
telle politique. Quels sont les effets de modifications des coûts relatifs des
facteurs sur le niveau de la demande globale et sur sa répartition sector
ielle ainsi que sur le partage entre offre nationale et importations ?
L'utilisation d'un modèle macro-économique serait ici d'un grand secours
pour peser les différents effets. Mais une réflexion plus théorique est
également nécessaire pour préciser la forme du progrès technique et la
Nous remercions P. Joly de nous avoir fourni les données nécessaires et
B. Sabatier-Labeyrie pour ses conseils éclairés.
703
Revue économique — N' 3, mai 1987, p. 703-723. Revue économique
contrainte de compétitivité qui toutes deux jouent un rôle essentiel dans
l'analyse et pour mieux distinguer effets à court terme et à long terme 1.
La première section est consacrée au constat. Nous y retraçons les
évolutions des productivités dans les trois branches industrielles et mettons
en évidence l'importance quantitative du phénomène de substitution du
capital au travail. La seconde section présente quelques éléments d'analyse
théorique. Nous nous plaçons dans un contexte d'offre compétitive, en
étudiant le comportement d'un secteur exportateur. L'analyse est conduite
successivement sur la base d'une fonction de production agrégée puis
d'une fonction à générations. Elle tente d'apprécier les marges de manœuv
re, à court terme et à long terme, en matière notamment d'évolution du
salaire, de l'emploi et du vieillissement du capital.
L'EVOLUTION DES PRODUCTIVITES
Notre premier objectif est simplement de visualiser les évolutions des
productivités apparentes du capital et du travail dans les trois branches
industrielles. Pour cela nous portons pour chaque branche sur un même
graphique les coefficients de travail et de capital L/Q et K/Q corre
spondant aux différentes années de la période 1959-1984 en les reliant
dans l'ordre chronologique. Ces coefficients étant les inverses des pro
ductivités apparentes des facteurs, on représente ainsi implicitement l'évo
lution de ces dernières.
Les graphiques 1, 3, 5 * obtenus sont frappants puisqu'on distingue
nettement des isoquants décrits de bas en haut. A vrai dire, si l'on
accepte l'hypothèse de rendements d'échelle constants, et donc l'existence
d'une fonction de production que l'on peut écrire sous la forme
F (Kt/Qt, Lt/Qt, i) = 1, les graphes représentent la conjonction d'un
mouvement le long de cet isoquant unitaire traduisant une substitution
du capital au travail, et d'un déplacement d'ensemble de l'isoquant uni
taire vers l'origine traduisant les effets du progrès technique. Mais c'est
le premier mouvement qui est le plus visible : sur presque toute la
période, la productivité du travail augmente tandis que baisse celle du
capital.
Quelques précisions sur les mesures utilisées doivent être données.
En premier lieu, il faut souligner que nous utilisons le capital de la comptab
ilité nationale calculé selon la méthode de Mairesse [1972]. Il souffre
donc de la critique que l'on peut légitimement adresser à toute notion agré-
1. On trouvera des éléments d'analyse et des simulations macro-économiques
dans Maurice, Villa [1980], Artus, Sterdyniak et Villa [1980] et Bureau, Norotte
[1986].
* Les graphiques étant regroupés en fin d'article, nous prions le lecteur de s'y
reporter.
704 Antoine d'Autwne, Philippe Michel
gée de capital qui prend nécessairement mal en compte l'hétérogénéité
des différentes générations. Il repose également sur un traitement purement
démographique des déclassements, alors que la prise en compte d'un
comportement volontaire serait souhaitable. En second lieu, nous avons
tracé des isoquants en valeurs ajoutées qui n'ont de véritable signif
ication technologique que si l'on suppose que la part des consommations
intermédiaires dans la production est constante. Un événement tel qu'un
choc pétrolier devrait donc conduire à une rupture et il serait alors
préférable de représenter des isoquants en production. En fait, les résultats
sont proches, à l'exception de ceux du secteur des biens d'équipement
où l'isoquant en production, représenté sur le graphique 8, a une allure
plus régulière que celui en valeur ajoutée. Enfin, en troisième lieu, il
convient de tenir compte de la sous-utilisation des capacités de pro
duction. Ceci a été fait en définissant un capital utilisés K = vK obtenu
par application du taux d'utilisation des capacités de production tel
qu'il se dégage des enquêtes de conjoncture (marges de capacité avec
embauche) 1. Les graphiques 1, 3 et 5 représentent donc à la fois les
isoquants originaux et les isoquants corrigés, situés plus bas, et l'on
constate naturelleme

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