Retard ou refus du mariage : l évolution récente de la première nuptialité en France et sa prévision - article ; n°6 ; vol.37, pg 1009-1044
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Retard ou refus du mariage : l'évolution récente de la première nuptialité en France et sa prévision - article ; n°6 ; vol.37, pg 1009-1044

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Population - Année 1982 - Volume 37 - Numéro 6 - Pages 1009-1044
Le Bras Hervé y Roussel Louis. — Postergación o rechazo del matrimonio : evolución reciente de la nupcialidad en primeras nupcias en Francia y su prevision. Los autores observan dos series de tasas de nupcialidad en primeras nupcias por afio de edad (Francia y Suecia, 1972-1980). Tratan de encontrar, mediante modelos de simulación, la ley que habria presidio su evolución ano tras ano. Muestran que ni los cambios en la distribución por edad (calendario), ni los cambios en la proporción de mujeres solteras de una generation que logran contraer un primer matrimonio (intensidad), considerados aisladamente no pueden explicar las variaciones aleatorias de las tasass. La combinación de estas dos variables, no logra tampoco permitir reconstrucciones satisfactorias. Finalmente el modelo que mejor reproduce los datos observados, se obtiene descomponiendo las variables en dos sub-poblaciones : la primera, cada vez menos numerosa, sigue practicando las mismas tasas de nupcialidad anteriores al ano de inversion de la tendencia (1972 en Francia); la segunda, cada vez más numerosa, adopta una actitud de postergación del matrimonio, actitud que implica el riesgo de no contraer matrimonio en forma definitiva mientras más largo sea el periodo de postergación. Este modelo se considéra satisfactorio por la buena correspondencia entre tasas simuladas y observadas y por la simplicidad de las hipótesis formuladas. Se puede entonces considerar como un hecho que las nuevas generaciones han ya abandonado en su mayor parte el tipo de nupcialidad en que el 95 % de los jóvenes contraían primeras nupcias. Es muy probable que desde hoy en adelante la intensidad final de la nupcialidad femenina, de las generaciones nacidas entre 1955 y 1959, se situe en un 80 % como maximo y que incluso tienda a descender a una proporción aún más baja.
Le Bras Hervé et Roussel Louis. — Retard ou refus du mariage: l'évolution récente de la première nuptialité en France et sa prévision. Les auteurs observent deux séries de taux de première nuptialité, par année d'âge (France et Suède, 1972-1980). Ils tentent de trouver, par simulation la loi qui aurait commandé, d'une année sur l'autre ces évolutions. Ils montrent qu'un changement du seul calendrier, comme de la seule intensité, ne peut rendre compte de la dérive des taux. La combinaison de ces deux variables, à son tour, n'aboutit pas à des reconstructions satisfaisantes. Finalement, le modèle qui reproduit au plus près les données observées consiste à décomposer les variables en deux sous-populations : l'une, de moins en moins nombreuse, continuerait à suivre les taux de nuptialité antérieurs à l'inversion de la tendance (1972 pour la France); l'autre, de plus en plus nombreuse adopterait une attitude d'ajournement du mariage, attitude comportant un risque de célibat définitif qui augmenterait avec la durée de l'ajournement. La bonne correspondance obtenue entre les taux reconstruits et les données réelles, comme la simplicité des hypothèses prises en compte, permettent de considérer ce modèle comme un instrument d'analyse fiable. On devrait ainsi considérer comme acquis que les nouvelles générations ont déjà pour une large part, abandonné le type de nuptialité où 95 % des jeunes se mariaient. Il est désormais très probable que l'intensité finale des générations féminines 1955-1959 se situera au maximum vers 80%, et vraisemblable qu'elles descendent encore au-dessous de cette valeur.
Le Bras Hervé and Roussel Louis. — Delay in Marriage or Refusal to Marry? Recent Movements in First Marriages in France and Prospects for the Future. Two series of age-specific rates of first marriage are studied (those for France and Sweden between 1972 and 1980). Simulation methods are used in an attempt to find a law which would describe movements in these rates. It is shown that neither changes in the timing of marriage, nor changes in the level of nuptiality, are by themselves sufficient to account for the decline in nuptiality rates, nor does a combination of these two factors provide an adequate explanation. The model which fits the observed rates most closely is obtained when the population is divided into two groups. In the first group, which is steadily decreasing in numbers, marriage patterns remain the same as during the period before the trend began to change (1972 in France). Members of the second group which is increasing in numbers, delay their marriage. The probability that members of this second group will never marry is increasing, and the risk becomes greater the longer the marriage is delayed. The close fit between the model and the observed rates, as well as the simple nature of the hypothesis suggest that the model can be used as a reliable instrument to project nuptiality into the future. It may be concluded that members of the younger generations are unlikely to return to a marriage pattern in which some 95 per cent marry at least once. Indeed, it seems likely that among women born between 1955 and 1959, no more than 80 per cent will ever marry, and this proportion is likely to continue to decrease still further.
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Hervé Le Bras
Louis Roussel
Retard ou refus du mariage : l'évolution récente de la première
nuptialité en France et sa prévision
In: Population, 37e année, n°6, 1982 pp. 1009-1044.
Citer ce document / Cite this document :
Le Bras Hervé, Roussel Louis. Retard ou refus du mariage : l'évolution récente de la première nuptialité en France et sa
prévision. In: Population, 37e année, n°6, 1982 pp. 1009-1044.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1982_num_37_6_1298Resumen
Le Bras Hervé y Roussel Louis. — Postergación o rechazo del matrimonio : evolución reciente de la
nupcialidad en primeras nupcias en Francia y su prevision. Los autores observan dos series de tasas
de nupcialidad en primeras nupcias por afio de edad (Francia y Suecia, 1972-1980). Tratan de
encontrar, mediante modelos de simulación, la ley que habria presidio su evolución ano tras ano.
Muestran que ni los cambios en la distribución por edad (calendario), ni los cambios en la proporción de
mujeres solteras de una generation que logran contraer un primer matrimonio (intensidad),
considerados aisladamente no pueden explicar las variaciones aleatorias de las tasass. La
combinación de estas dos variables, no logra tampoco permitir reconstrucciones satisfactorias.
Finalmente el modelo que mejor reproduce los datos observados, se obtiene descomponiendo las
variables en dos sub-poblaciones : la primera, cada vez menos numerosa, sigue practicando las
mismas tasas de nupcialidad anteriores al ano de inversion de la tendencia (1972 en Francia); la
segunda, cada vez más numerosa, adopta una actitud de postergación del matrimonio, actitud que
implica el riesgo de no contraer matrimonio en forma definitiva mientras más largo sea el periodo de
postergación. Este modelo se considéra satisfactorio por la buena correspondencia entre tasas
simuladas y observadas y por la simplicidad de las hipótesis formuladas. Se puede entonces considerar
como un hecho que las nuevas generaciones han ya abandonado en su mayor parte el tipo de
nupcialidad en que el 95 % de los jóvenes contraían primeras nupcias. Es muy probable que desde hoy
en adelante la intensidad final de la nupcialidad femenina, de las generaciones nacidas entre 1955 y
1959, se situe en un 80 % como maximo y que incluso tienda a descender a una proporción aún más
baja.
Résumé
Le Bras Hervé et Roussel Louis. — Retard ou refus du mariage: l'évolution récente de la première
nuptialité en France et sa prévision. Les auteurs observent deux séries de taux de première nuptialité,
par année d'âge (France et Suède, 1972-1980). Ils tentent de trouver, par simulation la loi qui aurait
commandé, d'une année sur l'autre ces évolutions. Ils montrent qu'un changement du seul calendrier,
comme de la seule intensité, ne peut rendre compte de la dérive des taux. La combinaison de ces deux
variables, à son tour, n'aboutit pas à des reconstructions satisfaisantes. Finalement, le modèle qui
reproduit au plus près les données observées consiste à décomposer les variables en deux sous-
populations : l'une, de moins en moins nombreuse, continuerait à suivre les taux de nuptialité antérieurs
à l'inversion de la tendance (1972 pour la France); l'autre, de plus en plus nombreuse adopterait une
attitude d'ajournement du mariage, attitude comportant un risque de célibat définitif qui augmenterait
avec la durée de l'ajournement. La bonne correspondance obtenue entre les taux reconstruits et les
données réelles, comme la simplicité des hypothèses prises en compte, permettent de considérer ce
modèle comme un instrument d'analyse fiable. On devrait ainsi considérer comme acquis que les
nouvelles générations ont déjà pour une large part, abandonné le type de nuptialité où 95 % des jeunes
se mariaient. Il est désormais très probable que l'intensité finale des générations féminines 1955-1959
se situera au maximum vers 80%, et vraisemblable qu'elles descendent encore au-dessous de cette
valeur.
Abstract
Le Bras Hervé and Roussel Louis. — Delay in Marriage or Refusal to Marry? Recent Movements in
First Marriages in France and Prospects for the Future. Two series of age-specific rates of first marriage
are studied (those for France and Sweden between 1972 and 1980). Simulation methods are used in an
attempt to find a law which would describe movements in these rates. It is shown that neither changes
in the timing of marriage, nor changes in the level of nuptiality, are by themselves sufficient to account
for the decline in nuptiality rates, nor does a combination of these two factors provide an adequate
explanation. The model which fits the observed rates most closely is obtained when the population is
divided into two groups. In the first group, which is steadily decreasing in numbers, marriage patterns
remain the same as during the period before the trend began to change (1972 in France). Members of
the second group which is increasing in numbers, delay their marriage. The probability that members of
this group will never marry is increasing, and the risk becomes greater the longer the marriage
is delayed. The close fit between the model and the observed rates, as well as the simple nature of thehypothesis suggest that the model can be used as a reliable instrument to project nuptiality into the
future. It may be concluded that members of the younger generations are unlikely to return to a
marriage pattern in which some 95 per cent marry at least once. Indeed, it seems likely that among
women born between 1955 and 1959, no more than 80 per cent will ever marry, and this proportion is
likely to continue to decrease still further.RETARD OU REFUS
DU MARIAGE :
L'ÉVOLUTION RÉCENTE
DE LA PREMIÈRE NUPTIALITÉ
EN FRANCE ET SA PRÉVISION
pays ont dès autres les été Après On industriels pays, années conclus a la d'abord seconde fréquence 60 a à en un connu attribué Scandinavie, âge guerre des une plus cette mariages mondiale, nuptialité tardif. et évolution à a partir jeune la diminué. grande à de et un 1970 intense. Plus majorité retard dans rare, Mais prodes les ils
gressif du calendrier de la nuptialité. Mais la prolongation
actuelle de la baisse rend cette explication difficilement accept
able. Il paraît de plus en plus certain que les jeunes générat
ions se marieront moins que leurs aînées. Dans quelle pro-
tion ? L'article de Hervé Le Bras * et Louis Roussel * y
répond ici en effectuant le partage entre variation du calen
drier et baisse de l'intensité. Cette nouvelle forme de la nupt
ialité tient évidemment à la généralisation de la cohabitation
juvénile ** ; en tenant compte de la diffusion de ce nouveau
comportement, les deux auteurs reconstituent le mouvement
observé au cours des dernières années et envisagent son
prolongement vraisemblable.
Après une assez longue période de stabilité, le nombre des mariages
célébrés en France est passé de 410 000 à 315 000 entre 1972 et 1981.
Cette diminution brutale ne peut pas être attribuée à une raréfaction des
candidats qui proviennent en effet des générations nombreuses nées de
* INED.
** C. Gokalp, « Quand vient l'âge des choix », cahier n° 95, Travaux et Docum
ents, INED/PUF, Paris, 1981, 180 p.
Population, 6, 1982, 1009-1044. RETARD OU REFUS DU MARIAGE 1010
1945 à 1965. En réalité, c'est un changement du comportement à l'égard
du mariage qui s'est amorcé. La nuptialité a diminué chaque année et
presque à chaque âge. Cette homogénéité et cette généralité et cette durée
du mouvement conduisent à écarter les explications purement conjonctur
elles. La question qui se pose désormais est celle de l'issue de cette évolut
ion. Or les avis divergent. Pour les uns, l'affaiblissement des liens fami
liaux, l'effacement progressif des différences entre les sexes, la libération
de la sexualité, se sont conjugués pour entraîner une proportion importante
des jeunes à refuser le mariage au profit d'arrangements privés moins
contraignants. Pour les autres, la baisse est temporaire; il s'agit d'un
simple changement du calendrier de la nuptialité tenant à l'extension
d'une cohabitation juvénile qui n'est peut-être elle-même qu'une simple
mode. Cette nouvelle étape du cycle de vie, s'interposant avant le mar
iage, en retarde l'âge. Dans ces conditions, nous serions dans une phase
de transition qui prendrait fin lorsque la cohabitation se serait stabilisée
ou commencerait à régresser. Les géné

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