Revue d appareils - article ; n°1 ; vol.5, pg 369-398
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Revue d'appareils - article ; n°1 ; vol.5, pg 369-398

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Description

L'année psychologique - Année 1898 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 369-398
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1898
Nombre de lectures 5
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J.-J. Van Biervliet
Heinrich Obersteiner
Karl Marbe
Y. Delage
Dr Tscherning
A. Druault
Revue d'appareils
In: L'année psychologique. 1898 vol. 5. pp. 369-398.
Citer ce document / Cite this document :
Van Biervliet J.-J., Obersteiner Heinrich, Marbe Karl, Delage Y., Tscherning Dr, Druault A. Revue d'appareils. In: L'année
psychologique. 1898 vol. 5. pp. 369-398.
doi : 10.3406/psy.1898.3058
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1898_num_5_1_3058XV
REVUE D'APPAREILS
I. — De l'ophtalmomètre
L'ophtalmomètre est un instrument destiné à mesurer la cour
bure de la surface antérieure de la cornée. Le nom de kérato-
mètre aurait donc été préférable pour le désigner. Cette surface
est de beaucoup la plus importante dans la réfraction statique de
l'œil ; en effet, son action peut être estimée en moyenne à 45 diopt
ries, tandis que celle du cristallin n'est que de 16 dioptries.
La connaissance de la courbure de la cornée présente en
quelque sorte un double intérêt, d'abord pour le physiologiste et
le physicien pour l'élude de la formation des images dans l'œil,
et ensuite pour le médecin, qui a surtout besoin de connaître
les irrégularités de courbure de cette surface afin d'y remédier
par le port de verres appropriés. Aussi l'ophtalmomètre est-il
à la fois un instrument de laboratoire et un instrument médical.
Principe de la méthode. — C'est l'évaluation du rayon de
courbure d'un miroir d'après la grandeur relative des images
qu'il produit. Pratiquement elle consiste dans la mesure de
l'image formée par un objet d'une déterminée, placé à
une distance connue.
On démontre en physique que la grandeur de l'image I d'un
miroir convexe est à la grandeur de l'objet 0 comme la distance
focale du miroir est à la distance l de au foyer. D'autre
part, la distance focale étant égale à la moitié du rayon R, on a
I _ R
~ II 0
d'où l'on peut déduire la formule
qui est la base de l'ophtalmométrie.
l'année psychologique, v. 24 370 MÉMOIRES ORIGINAUX
La détermination du rayon cherché nécessite donc la con
naissance de trois éléments : la grandeur de l'objet, sa dis
tance au centre de la cornée et la de l'image. De
nombreuses dispositions variant surtout dans les détails ont
été employées pour arriver à ce but. Dans toutes, l'objet est
représenté soit par deux points lumineux, soit par deux petites
surfaces blanches bien éclairées. La distance qui les sépare
entre seule dans le calcul comme grandeur de l'objet 0. Dans
toutes les dispositions également la de l'image I qui
est examinée au moyen
^_--l---_, d'une lunette est mesurée
1 £' * au moyen d'un appareil
optique adapté à la lunette
. .' „ et produisant le dédouble-
a,*' *2 tt nient des images. -£
Ce point mérite une expli
cation. Il semblerait plus
„ - ,i • simple en effet de mesurer
~Ki> directement l'image ou
a, • deux tôt la images distance lumineuses entre les
* • au moyen d'un micromètre
. placé dans la lunette, mais
*" l'œil examiné n'est jamais
F'o- &8- parfaitement immobile et
les petits mouvements qu'il
exécute produiraient des déplacements de l'image sur le micro
mètre. Au contraire, avec un appareil à dédoublement on
cherche à faire coïncider ensemble deux images, celles-ci se
déplacent toutes les deux en même temps, de sorte que si l'œil
fait quelques petits mouvements, ceux-ci ne sont même pas
perçus par l'observateur.
Le dédoublement doit être égal à la distance des deux
images qu'il s'agit de mesurer. Soit par exemple les a et b (1, fîg. 58), un appareil à dédoublement en fera
voir quatre at et at ,bt et bt (2, fîg. 58) et pour amener a2 à coïn
cider avec bu il faudra que «2 et 62 qui marchent parallèlement
s'écartent de a, et b, d'une distance égale à ab (3, fîg. 58).
L'appareil de dédoublement est ce qu'il y a de plus varié dans
les différents types d'ophtalmomètres, il a été obtenu par une
foule de dispositions de prismes, de lames de verre épaisses,
de lentilles, de cristaux biréfringents. DRUAULT. — DE l'OPHTALMOMÈTRE 371 A.
De tous les modèles d'ophtalmomètres il en est deux part
iculièrement intéressants à différents titres.
Ophtalmomètre de Heimholte. — C'est le premier ophta
lmomètre introduit dans les laboratoires.
Les deux objets sont deux lumières immobiles. Généralement
l'une d'elles est double (4, fig. 58) de façon à ce que, avec le dé-
Fig. 59.
doublement, on puisse voir l'image simple au milieu de l'image
double, ce qui permet d'arriver à une plus grande exactitude.
Le dédoublement des images est obtenu au moyen de deux
lames de verrre épaisses de 4 à 5 millimètres, placées devant
l'objectif l'une au-dessus de l'autre de sorte que la ligne de sépa
ration se trouve au niveau de l'axe de la lunette. Ces deux lames
peuvent tourner autour d'un axe perpendiculaire à leur ligne
de séparation. Elles sont mises en mouvement par un méca
nisme qui les fait tourner en sens inverse. — Si elles sont toutes
deux au 0, c'est-à-dire perpendiculaires à l'axe de la lunette,
le faisceau lumineux les traverse perpendiculairement à leurs
surfaces et n'est ni dévié ni dédoublé. Au contraire si les lames 372 MÉMOIRES ORIGINAUX
sont inclinées sur ce faisceau, les rayons qui les traversent sont
déviés et d'autant plus que l'inclinaison est plus grande.
Comme elles sont inclinées en sens inverse, les deux moitiés
du faisceau lumineux reçues par chacun d'elles sont déviées en
sens inverse, mais restent parallèles à leur direction antérieure.
Ophtalmomètre de J aval et Schiötz (fig. 59). — C'est un in
strument très pratique, dont la manœuvre est beaucoup plus
facile et plus rapide que dans celui de Helmholtz. Aussi, tandis
que ce dernier était resté un instrument de laboratoire, l'appar
eil de MM. Javal et Schiötz est devenu en outre d'un emploi
courant dans l'examen des yeux. A l'inverse de l'autre, la
grandeur de l'objet est variable et le dédoublement fixe.
La lunette est formée de deux objectifs achromatiques et
Fig. 60.
d'un oculaire de Ramsden avec un fil de réticule. Elle porte un
arc métallique mobile autour de son axe et dont le centre de
courbure est à son foyer. Sur cet arc glissent deux mires
blanches dont l'écart variable constitue la grandeur de l'objet.
Leur distance à l'œil examiné est toujours la même, puisque la
distance de la lunette et par suite de l'arc à cet œil est réglée
par la distance focale de la lunette.
Le dédoublement est produit par un prisme de Wollaston
(fig. 60). Ce prisme est composé de deux prismes rectangulaires
en quartz lesquels sont collés ensemble de manière à former
une seule plaque plan parallèle très épaisse. Les deux prismes
sont taillés différemment dans le cristal ; l'un a l'arête paral
lèle à l'axe du cristal, l'autre perpendiculaire. Chaque rayon qui
traverse le prisme est divisé en deux, et chacun de ces deux
nouveaux rayons est dévié un peu, de façon qu'ils sont presque
symétriques par rapport au rayon incident. — Le prisme est
placé de façon à dédoubler les images dans le sens de l'arc, et
lorsqu'on fait tourner celui-ci il tourne en même temps. DRUAULT. — DE l'OPHTALMOMÈTRE 373 A.
Le dédoublement est constant pour un même prisme, mais
chaque appareil comporte une série de prismes donnant des
dédoublements de 1 à 4 millimètres pour la distance de la
cornée. Cette série est suffisante pour toutes les mensurations
faites sur la cornée.
L'appareil est placé sur une table spéciale dont l'une des
extrémités présente un support au moyen duquel le menton
et le front du sujet sont immobilisés.
Emploi de V ophtalmomètre. — Pour faire une mensuration
au moyen de l'appareil de MM. Javal et Schiötz, on place la tête
du sujet convenablement appuyée dans le support. L'œil à
examiner fixe l'ouvertur

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