S. Abraham et F. Kiefer, A theory of structural semantics  ; n°1 ; vol.8, pg 98-101
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L'Homme - Année 1968 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 98-101
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Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 7
Langue Français

Extrait

C. Fuchs
S. Abraham et F. Kiefer, A theory of structural semantics
In: L'Homme, 1968, tome 8 n°1. pp. 98-101.
Citer ce document / Cite this document :
Fuchs C. S. Abraham et F. Kiefer, A theory of structural semantics. In: L'Homme, 1968, tome 8 n°1. pp. 98-101.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hom_0439-4216_1968_num_8_1_366961Co COMPTES RENDUS
du sexe de l'enfant à naître, aides magiques de l'accouchement, l'enfant né coiffé,
les rapports de la sage-femme et de la sorcellerie, le statut social des sages-femmes
d'autrefois. Pour chacun de ces chapitres, l'auteur cite les croyances et les cou
tumes dans leur ordre historique, partant en général de l'Antiquité, passant par
la médecine arabe, le Moyen Age et la Renaissance, pour aboutir à l'aube des
connaissances scientifiques. Pour l'auteur, la « superstition » est effectivement
affaire historique : « Les superstitions ressemblent aux gens et aux époques qui
les ont produites. » Si, autrefois, les tentatives d'explication rationnelle, dont
les superstitions tenaient lieu, ont échoué, c'est parce que des inferences correctes
étaient tirées de prémisses fausses. Plus les temps sont reculés, plus les croyances
sont éloignées de la pensée rationnelle, qui émerge peu à peu, pour culminer de
nos jours dans la science.
Néanmoins ce livre représente une somme considérable de documentation :
l'auteur cite près de neuf cents sources bibliographiques. Il semble que rien ne
lui ait échappé du domaine dont il s'occupe. Et cependant, malgré cette érudition
déployée à chaque page, la lecture de The midwife and the witch est divertissante
de bout en bout.
N.B.
LINGUISTIQUE
Samuel Abraham et F. Kiefer, A theory of structural semantics. La Haye, Mouton,
1966, 98 p.
La théorie sémantique d'Abraham et Kiefer se situe elle-même dans le cadre
des tentatives de formalisation linguistique apparues aux États-Unis depuis
1950. Maintenant que la grammaire (comprenant phonologie, morphologie et
syntaxe), considérée comme un premier niveau de la description linguistique,
a été l'objet de recherches formelles, il s'agit de la compléter par un second
niveau : celui de la sémantique. La distinction opérée par Chomsky entre traits
formels et traits sémantiques constituait une étape méthodologique nécessaire
en vue de l'établissement des grammaires formelles, mais, à la suite de Bar-
Hillel, les auteurs réintroduisent la sémantique et considèrent comme postulat
de départ que la sémantique peut être érigée, elle aussi, en théorie formelle.
Ils adoptent la distinction de Katz et Fodor1 entre traits sémantiques formali-
sables (domaine de leur recherche) et traits sémantiques non formalisables
(domaine de la sémantique générale et des disciplines annexes : psycholinguisti
que,...). Mais, s'ils reconnaissent à Katz et Fodor le mérite d'avoir fixé les limites
du domaine de la formelle, les auteurs adressent à ceux-ci maintes
critiques, dont la plus grave est de n'avoir pas, malgré certaines formalisations
partielles, construit une véritable théorie formelle ; on rencontre en effet, tout
au long de l'exposé de Katz et Fodor, un certain nombre de termes traditionnels,
dont on sent intuitivement l'importance fondamentale pour la sémantique (par
1. J. J. Katz et J. A. Fodor, «The structure of a semantic theory», Language, 1963,
39 (2) ; traduit en français dans les Cahiers de Lexicologie, 1966, 9 (2), pp. 170-2 11 (à suivre). COMPTES RENDUS 99
exemple : « lecture », « signification », « sens », « contenu »), mais qui ne sont
jamais clairement définis ni posés comme notions primitives.
Une théorie linguistique générale envisagée comme théorie scientifique
exacte, suppose des notions primitives dont on ne donne pas de définition formelle
mais seulement empirique (ici les notions de monème1 et de catégorie), et des
notions dérivées obtenues à partir des primitives par application des règles
(par exemple : le mot, dérivé du monème). On appelle « modèle d'une langue »
une description totale, qui rend compte des niveaux grammatical et sémantique
de façon formelle, c'est-à-dire comme un calcul.
Le premier niveau de description est une grammaire transformationnelle
de type chomskien. Il comprend donc lui-même deux composantes : tout d'abord
une grammaire de structure de phrase ayant pour notions primitives l'ensemble
des monèmes de la langue (plus quelques symboles auxiliaires), et qui engendre
à partir d'eux les phrases élémentaires de la langue, dites phrases-noyaux, en
associant à chacune l'indication codifiée de sa construction grammaticale. La
deuxième composante est un ensemble de règles transformationnelles dont chacune
permet d'obtenir une phrase à partir d'une ou plusieurs autres. Ainsi, grâce aux
règles, on peut engendrer, à de l'ensemble fini des phrases-noyaux (dont
la structure sera la base de l'analyse sémantique), l'ensemble infini des phrases
complexes de la langue décrite. On exigera de la grammaire un pouvoir explicatif,
c'est-à-dire, puisqu'on travaille au niveau de la phrase, de générer toutes les
phrases grammaticales et elles seules, de décider si une phrase donnée est gram
maticale ou non, de donner sa construction, et, si elle est complexe, d'indiquer
les phrases-noyaux dont elle dérive et par quelles transformations elle en dérive.
Le deuxième niveau de description est le niveau sémantique dont les buts
sont définis dans une métathéorie. Voici la liste des compétences propres aux
sujets parlants, que les auteurs se proposent de décrire et d'expliquer à l'aide
de leur sémantique formelle :
I. Dire d'une phrase grammaticalement correcte si elle est sémantiquement
correcte, et si oui, combien elle a de sens (connaissant sa structure de base).
IL Énumérer le nombre de sens communs à deux phrases (par exemple :
« The boy is riding his bicycle » et « The lad is riding his bicycle » sont partiellement
synonymes ; « The eye doctor examined me » et « The oculist examined me »
sont totalement synonymes).
III. Décrire la proximité sémantique ressentie entre plusieurs phrases (par
exemple : « The teacher has already arrived » et « The teacher has already left »,
« The boy has read the book » et « The book has been read by the boy », « There
is a stove in the corner » et « There is a thing in the corner which is a stove »).
IV. Détecter les propriétés logiques de certaines phrases, par exemple indiquer
celles qui sont analytiques (i.e. tautologiques), contradictoires ou synthétiques
(c'est-à-dire qui apportent une information vraie ou fausse, cela n'a pas d'import
ance, sur le monde). La théorie devra donc être capable d'étiqueter comme
analytique : « Bachelors are unmarried », contradictoire : « A bride is a groom »,
synthétique : « That woman is a spinster ».
V. Comme la grammaire engendre les phrases correctes et elles seules, et
i. N.B. : Nous avons traduit par « monème » le terme morpheme de la terminologie
américaine. 100 COMPTES RENDUS
leur attribue une « construction », la théorie sémantique devra générer toutes
les phrases sémantiquement correctes et elles seules, et leur attribuer une « cons
truction », puis indiquer leur dérivation sémantique ainsi que la caractérisation
sémantique des mots qui les composent1.
VI. Expliquer comment une phrase grammaticalement incorrecte peut être
tout de même comprise, par analogie avec une forme correcte proche.
VII. Énoncer les règles sémantiques en vertu desquelles plusieurs phrases
peuvent être associées pour constituer un discours (ce type de question est laissé
de côté par Katz et Fodor).
Il est impossible, dans les limites d'un compte rendu, de montrer en détail
comment fonctionne en fait la théorie sémantique d'Abraham et Kiefer. Disons
seulement que leurs règles aboutissent à associer une matrice particulière à chacune
des phrases grammaticales qui se trouvent être sémantiquement correctes, et
à elles seules : des règles dites lexicales associent d'abord à chaque monème une
matrice indiquant quelle est la position de ce monème par rapport à un certain
nombre de catégories s

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