Saint-Louis du Sénégal au début du XIXe siècle : du comptoir à la ville. - article ; n°115 ; vol.29, pg 377-395
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Saint-Louis du Sénégal au début du XIXe siècle : du comptoir à la ville. - article ; n°115 ; vol.29, pg 377-395

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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1989 - Volume 29 - Numéro 115 - Pages 377-395
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Alain Sinou
Saint-Louis du Sénégal au début du XIXe siècle : du comptoir à
la ville.
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 29 N°115-116. 1989. pp. 377-395.
Abstract
A. Sinou—Saint-Louis of Senegal at the Beginning of the 19th Century: Front Trading Post to City.
The layout of several sub-Saharan African cities can be referred to models imported from Europe. Long before colonization
however, urbanization had taken form around trading post (comptoirs) along the coast. For more than a century, original types of
spatial organizations and practices developed there. Though neither well-known nor formalized, these did not vanish with
colonization but strongly affected the forms of production of towns, as this history of the development of Saint-Louis in the early
igth century shows.
Citer ce document / Cite this document :
Sinou Alain. Saint-Louis du Sénégal au début du XIXe siècle : du comptoir à la ville. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 29
N°115-116. 1989. pp. 377-395.
doi : 10.3406/cea.1989.1631
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1989_num_29_115_1631Alain Sinou
Saint-Louis du Sénégal au début
du XIXe siècle du comptoir la ville
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Cahiers tudes africaines 115-116 -4 pp 377-395 ALAIN SINOU 378
menées par administration au début du xixe siècle et enf la politique
urbaine engagée par Faidherbe au milieu de ce
La constitution un comptoir
Saint-Louis comptoir fondé par les Fran ais au milieu du xvne siècle sur
une île embouchure du fleuve Sénégal présente les caractéristiques
classiques des comptoirs de traite Il est implanté sur un site isolé du
continent et vide habitants les relations économiques se font princi
palement par voies maritime et fluviale dans une région où les formes
politiques ne sont pas alors très affirmées Le comptoir est pendant long
temps géré par une compagnie privilège qui possède exclusivité du
négoce des esclaves Mais la gestion court terme des compagnies qui
font faillite régulièrement implique que leurs représentants directeur ou
gouverneur influent guère sur organisation de la place Seul le fort
édifié dès la fondation du comptoir et où sont stockées les marchandises
et où est logé le personnel marque cette présence activité économique
du comptoir et son développement sont le fait des traitants locaux noirs
et métis bien plus que des peu nombreux Européens présents De plus
le caractère essentiellement commercial du comptoir et la mobilité de la
population entraînent pas installation un pouvoir politique fort et
centralisé et ne permettent pas reproduire des règles occidentales
établissement au plan foncier comme au plan immobilier lotisse
ments etc. ainsi que cela se produisit dans des lieux comparables par
exemple les villes des possessions fran aises des Antilles
Bien implanté sur une île Saint-Louis est pas un espace isolé du
continent Ce site étant pas cultivé et ne possédant pas de source
approvisionnement ne peut se faire que grâce aux alliances conclues
avec les peuples riverains qui fournissent aussi parfois une partie des
esclaves installation sur une île est justifiée que par la nécessité de se
défendre des attaques-surprises de bandes de pillards ou de navires
négriers une compagnie concurrente Les populations avoisinantes béné
ficient de la traite et les chefs locaux préfèrent négocier leur alliance plutôt
que de opposer violemment et de rejeter cette source de profit Nombreux
sont ceux qui abandonnent agriculture pour emigrer dans le comptoir où
ils font fonction intermédiaires dans ce commerce Ce flux de population
est ailleurs encouragé par les compagnies de traite qui voient un moyen
assurer la pérennité du comptoir et sa prospérité Très rapidement la
société se compose de groupes très différenciés En 1790 Golberry estime
la population de Saint-Louis environ ooo personnes réparties comme
suit 700 Européens 400 nègres libres ooo captifs de case et un
nombre variable esclaves en transit Deroure 1964)
La population européenne qui fluctue selon les époques elle évolue
entre une et plusieurs centaines habitants est composée des employés SAINT-LOUIS DU GAL DU COMPTOIR LA VILLE 379
de administration et de ceux de la compagnie auxquels ajoutent pro
gressivement des négociants indépendants particulièrement après la
suppression du régime des compagnies privilège en 1791 Les Africains
aux origines géographiques et ethniques diverses ils viennent principa
lement de Waalo du Cayor et du Wolof se répartissent en plusieurs
groupes les traitants abord noirs ou métis qui possèdent exclusi
vité du commerce de traite avec intérieur du continent et fournissent les
négociants les autres commer ants ensuite qui approvisionnent le comp
toir en denrées les gourmets et les laptots est-à-dire respective
ment les miliciens et les matelots qui assistent les traitants sans compter
une population flottante sans activité bien déterminée mendiants
intermédiaires de toute sorte journaliers marabouts Il existe pas de
cultivateurs dans cette société construite sur le négoce
Cette population africaine qualifiée de libre représente environ la
moitié de la noire du comptoir autre moitié étant composée
esclaves de case Ces hommes ont un statut particulier Souvent
ex-captifs et originaires de intérieur du continent ils ne sont pas destinés
exportation et servent leurs maîtres Cette communauté est elle-aussi
hiérarchisée en fonction des activités très diverses ma on forgeron
domestique demeure man uvre etc Les traitants peuvent parfois les
affranchir ou affranchir leur descendance mais leur dépendance reste forte
Ne disposant pas autres sources de revenu ils restent généralement au
service de leur ancien maître moyennant des gages symboliques Selon leur
travail ils logent dans la maison du maître sur un terrain voisin ou même
dans autres quartiers par exemple au nord de île dans des gallo
nom qui au Cayor et au Waalo désigne les cases des esclaves
Enfin au bas de échelle les esclaves destinés aux plantations Amé
rique vivent en marge de cette société Ils sont enfermés soit dans les
captiveries du fort soit dans des cases implantées écart des autres
zones habitées et ils demeurent pas longtemps Ils sont acheminés
depuis les escales de traite le long du fleuve dans le comptoir peu avant
arrivée des navires négriers
Tous ces groupes ne demeurent pas dans

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