Stratégie du taux de change et mesures d accompagnement. Une analyse des coûts et avantages à partir d exercices quantitatifs - article ; n°5 ; vol.37, pg 857-884
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Stratégie du taux de change et mesures d'accompagnement. Une analyse des coûts et avantages à partir d'exercices quantitatifs - article ; n°5 ; vol.37, pg 857-884

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Description

Revue économique - Année 1986 - Volume 37 - Numéro 5 - Pages 857-884
Rate of exchange strategy and accompanying measures of economic policy
In this study the authors have established with French Medium Term econometric model DMS an assesment of economic policy measures necessaries to get a successful devaluation in order to avoid increasing the deficit of external balance and inflation.
In this context, the lowering of activities earnings is such as it is necessary to sustain economic activity. In the case where the measures of sustaining economic activity are structural (productive investment), the wage earners find again after a time the level of wage which would prevail in absence of an accompanied devaluation.
Stratégie du taux de change et mesures d'accompagnement. Une analyse des coûts et avantages à partir d'exercices quantitatifs
Dans ce travail, les auteurs ont réalisé à l'aide du modèle économétrique de moyen terme de l' INSEE DMS, une quantification des mesures d'accompagnement nécessaires à la réalisation d'une dévaluation « réussie », c'est-à-dire qui n'aggrave pas dans un premier temps le déficit extérieur et qui ne relance pas l'inflation intérieure.
Dans un tel contexte, la rigueur qui pèse sur les revenus d'activité, qui est nécessaire au maintien des prix est d'une telle ampleur qu'elle oblige à des mesures correctrices de soutien à l'activité économique.
Dans le cas où ces mesures de soutien sont d'ordre structurel (investissement productif), les salariés retrouvent en définitive vin niveau de revenu comparable à celui que l'on observerait en l'absence de dévaluation accompagnée.
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Paul Zagamé
Monsieur Joël Maurice
Monsieur Michel Catinat
Stratégie du taux de change et mesures d'accompagnement.
Une analyse des coûts et avantages à partir d'exercices
quantitatifs
In: Revue économique. Volume 37, n°5, 1986. pp. 857-884.
Abstract
Rate of exchange strategy and accompanying measures of economic policy
In this study the authors have established with French Medium Term econometric model DMS an assesment of economic policy
measures necessaries to get a successful devaluation in order to avoid increasing the deficit of external balance and inflation.
In this context, the lowering of activities earnings is such as it is necessary to sustain economic activity. In the case where the
measures of sustaining economic activity are structural (productive investment), the wage earners find again after a time the level
of wage which would prevail in absence of an accompanied devaluation.
Résumé
Stratégie du taux de change et mesures d'accompagnement. Une analyse des coûts et avantages à partir d'exercices quantitatifs
Dans ce travail, les auteurs ont réalisé à l'aide du modèle économétrique de moyen terme de l' INSEE DMS, une quantification
des mesures d'accompagnement nécessaires à la réalisation d'une dévaluation « réussie », c'est-à-dire qui n'aggrave pas dans
un premier temps le déficit extérieur et qui ne relance pas l'inflation intérieure.
Dans un tel contexte, la rigueur qui pèse sur les revenus d'activité, qui est nécessaire au maintien des prix est d'une telle ampleur
qu'elle oblige à des mesures correctrices de soutien à l'activité économique.
Dans le cas où ces de soutien sont d'ordre structurel (investissement productif), les salariés retrouvent en définitive vin
niveau de revenu comparable à celui que l'on observerait en l'absence de dévaluation accompagnée.
Citer ce document / Cite this document :
Zagamé Paul, Maurice Joël, Catinat Michel. Stratégie du taux de change et mesures d'accompagnement. Une analyse des
coûts et avantages à partir d'exercices quantitatifs. In: Revue économique. Volume 37, n°5, 1986. pp. 857-884.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1986_num_37_5_408945STRATÉGIE DU TAUX DE CHANGE
ET MESURES D'ACCOMPAGNEMENT
Une analyse des coûts et avantages
à partir d'exercices quantitatifs
L et après, équilibres de /ancien une l'affectation qui théorème externes signification a débat rejailli des et sur lors internes « et la instruments élasticités de une stratégie la portée question (Mundell) critiques du de que taux la du revêt, leur choix politique » de prêtent change, près du Mrs. régime économique d'un J. les suscité Robinson, demi-siècle développede change par aux le et
ments de la macro-économie ouverte, l'extension de la pratique des
modèles macro-économétriques et cela dans un contexte tout différent
d'organisation des échanges internationaux.
En nous limitant aux cas et aux auteurs français 1 et au passé récent,
la définition de la juste parité a divisé les observateurs de la réalité
économique tout comme les praticiens. La défense de la parité était
naguère envisagée par le gouvernement de R. Barre comme la condition
essentielle de l'amorçage d'un cercle vertueux, visant à limiter l'inflation
importée et à contraindre les entreprises françaises à se moderniser et
à se restructurer. Se plaçant dans une perspective plus structurelle,
certains auteurs (Aglietta, Orléan, Oudiz [1]) ont dénoncé les risques
d'une telle politique envisageable pour un pays comme l'Allemagne,
mais guère transposable pour la France, en raison d'une spécialisation
internationale moins favorable. Kolm [8], plus récemment, propose
pour « sortir de la crise » une politique du franc qu'il qualifie « d'opti
male, de rationnelle et de naturelle ». Cette politique ne comporte pas
1. La littérature théorique anglo-saxonne que nous n'évoquons pas ici, est,
sur le sujet, très abondante (cf. W. Buiter, Dornbusch, J. A. Frenkel, J. Sachs, etc.).
De même les théoriciens franqais ont beaucoup développé depuis peu ce type de
recherche (cf. Cohen, P. Henin, D. Laskar, W. Marois, J. Mélitz, C. Wyplosz, etc.).
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Revue économique — N° 5, septembre 1986 Revue économique
de variations brusques par à coups (contrairement aux réajustements
de parité) et cela pour éviter la spéculation mais également les psycho
drames créés par les modifications fréquentes de parité. Pour cet auteur,
les évolutions « optimales » du change seraient celles qui devraient
assurer l'équilibre de la balance de base du pays en compensant les
effets des différences internationales d'inflation et de croissance sur
l'équilibre extérieur. Selon lui, une telle gestion permettrait de réduire
le chômage à 1 600 000 personnes en 1986 avec une inflation ramenée
à 4 %. En fait, S.-C. Kolm propose, pour rendre nos produits plus
compétitifs, de dévaluer (dans la douceur) et cela d'autant plus que
notre pays a besoin de croître. Mais n'est-ce pas là une forme à peine
voilée du « beggar-my-neighbour » difficilement pratiquable, nous sem-
ble-t-il, pour maintenir un pays dans une zone d'intégration économique
et monétaire ?
Ces débats ont eu un mérite certain : celui d'envisager le taux de
change comme une variable dont la gestion ne saurait être isolée de
l'ensemble de la stratégie économique (J. Maurice et al. [10]), comme
un instrument de compatibilité de choix macro-économique (G. Lafay
[9]) ou encore comme l'expression des différences de capacités pro
ductives des divers pays, de leur insertion dans le commerce mondial
et de leur spécialisation. Replacer le problème de la parité du franc
au cœur de la stratégie macro-économique, cela veut dire que les
modifications du taux de change sont utilisées comme un levier per
mettant de restaurer les grands équilibres macro-économiques : emploi,
mais aussi équilibre extérieur, prix, etc. En fait, la pluralité des objectifs
impose une utilisation conjointe de ce levier avec d'autres instruments
de la politique économique. En particulier, ajuster le change pour
augmenter l'emploi comporte des risques dus au renchérissement imméd
iat de nos approvisionnements susceptibles de creuser le déficit exté
rieur (c'est la fameuse courbe en J) et de relancer l'inflation. Toute
dévaluation du franc doit donc être accompagnée d'autres mesures
correctrices. L'objet de cet article est d'analyser en termes d'équilibres
fondamentaux 2 (emploi, prix, solde extérieur) les conséquences d'une
dévaluation et de quantifier et comparer diverses mesures d'accompa
gnement susceptibles de restaurer les équilibres remis en cause. En
particulier, on mettra en évidence la rigueur en matière de revenus
qu'impose une dévaluation.
Cet article est placé d'emblée sur le terrain analytique. Il y est
fait par là même abstraction des contraintes institutionnelles et poli-
2. Les simulations ont été réalisées par B. de Montety au Commissariat général
du Plan en X984, sur le modèle DMS de l'INSEE.
858 Michel Catinat, Joël Maurice, Paul Zagamé
tiques, en particulier de l'appartenance de la France au Système monét
aire européen. De même, on ne s'y interroge ni sur les possibilités ou
opportunités d'une dévaluation, ni sur les coûts et avantages des
diverses modalités d'ajustement de parité (flexibilité, ajustabilité). L'ap
proche retenue ici est différente : elle revient à supposer fictivement
qu'une dévaluation du franc de 10 % contre toutes devises puisse avoir
eu lieu en 1983 et à en analyser les conséquences macro-économiques,
selon que des mesures d'accompagnement aient été prises ou non.
La méthode retenue ici consiste à simuler une telle dévaluation
et des mesures sur le modèle macro-sectoriel de
l'INSEE (DMS). Ce modèle approprié pour l'analyse du court-moyen
terme permet de traduire les effets variantiels de mesures de politiques
conjoncturelles (par exemple, dépenses des administrations) mais aussi
ceux des mesures plus structurelles (relance de l'investissement). Les
modèles macro-économ&

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