Sur les plis cérébraux d un Aye-Aye (Cheiromys, Mysipilhecus) ou singe-rat - article ; n°1 ; vol.7, pg 12-20
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Sur les plis cérébraux d'un Aye-Aye (Cheiromys, Mysipilhecus) ou singe-rat - article ; n°1 ; vol.7, pg 12-20

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1896 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 12-20
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1896
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

Théophile Chudzinski
Sur les plis cérébraux d'un Aye-Aye (Cheiromys, Mysipilhecus)
ou singe-rat
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 7, 1896. pp. 12-20.
Citer ce document / Cite this document :
Chudzinski Théophile. Sur les plis cérébraux d'un Aye-Aye (Cheiromys, Mysipilhecus) ou singe-rat. In: Bulletins de la Société
d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 7, 1896. pp. 12-20.
doi : 10.3406/bmsap.1896.5626
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1896_num_7_1_562612 9 JANVIER 1896
courts qu'ils soient. Le dépouillement des publications de la
société d'Anthropologie va être fait également. De cette façon
notre Société aura donc bientôt sans bourse délier, un index de ses
publications qui sera à la hauteur des tables analogues publiés
récemment par les Sociétés anthropologiques de Londres, de
Berlin et de Florence.
périodiques (articles à signaler).
Revue scientifique. (4 janvier 1896). — V. Turquan : Durée de la
génération humaine.
The American Antiquarian (november 1895). — A. Dowing : The
Gherokees and their Neighbors; — T. -H. Lewis : Ancient mounds
in Northern Minnesota ; — W.-M. Beauchamp : Indian nations of
the Great Lakes ; — Ph.-J. Valentini : The frescoes of Mitla ; —
Flint implements or Thunder stanes ; — J. Wickersham : The In
dians as a Citizen.
Zeitschrift fur ethnologie (1895, heft. V). — F. Boas : Zur Anthro
pologie derNordamerikanischen Indianer ; — R. Virchow : Pithe
canthropus erectus Dubois.
Sur les plis cérébraux d'an Aye-Aye (Clieiromys, Mysipitliecus ou
singe rat).
par Théophile Chudzinski.
J'ai l'honneur de présenter à la Société d'Anthropologie ce
moulage de l'encéphale d'un Aye-Aye.
A cette occasion, je sollicite la permission d'entrer dans quelques
détails dans l'étude du plissement de l'écorce cérébrale de ce mamm
ifère. En effet, les plis cérébraux de F Aye-Aye ont plusieurs traits
communs qui le rattachent aux trois différents groupes de mamm
ifères, comme nous le verrons un peu plus bas.
L'aye-aye est un petit mammifère qui habite exclusivement Mada
gascar; seulement, sa place parmi les mammifères n'est pas éta
blie bien nettement, et cela à cause de caractères morphologiques
contradictoires, comme nous allons le voir.
D'abord l'aye-aye possède de très fortes incisives, comme les ron
geurs; mais ses mamelles sont pectorales, comme chez les chéi
roptères et les primates. TO. CHUDZINSKL — PLIS CEREBRAUX DON AYE-AYE 43
Ensuite, le gros orteil de l'aye-aye est opposable, comme celui
des singes; et avec cela son membre antérieur se termine par des
doigts très grêles, armés de griffes en forme de crochets, ce qui
indique qu'il se nourrit volontiers des insectes.
C'est à cause de cette conformation bizarre que les zoologistes
regardent l'aye-aye tantôt comme une espèce de passage entre les
rongeurs et les singes, ou bien comme une espèce intermédiaire
entre les mêmes rongeurs et les chéiroptères, et c'est pourquoi
on l'a rangé, quelquefois, dans la famille des Cheiromiens .
La véritable place que devrait occuper l'aye-aye serait plus facile
à déterminer, si on pouvait se baser sur la conformation de son
placenta, et surtout sur les diverses phases de son développement
embryonnaire. Malheureusement, ces documents importants font
encore défaut, au moins à notre connaissance personnelle.
Comme son corps entier, l'encéphale de l'aye-aye a des carac
tères contradictoires.
Ainsi, quoique la taille de l'aye-aye n'excède pas celle d'un tout
petit lapin, et encore il est beaucoup plus mince, son encéphale
est très volumineux et en même temps très riche en plis cérébraux.
La forme de l'encéphale est ovoïde, quoique son extrémité an
térieure est très arrondie. Ce dernier détail rapproche le cerveau
de l'aye-aye des cerveaux de certains rongeurs monodelphes
(castor, porc-épic) ou bien de didelphes, comme
par exemple, le phascolome.
Cependant, malgré le développement considérable des hémis
phères cérébraux, le cervelet reste aussi très volumineux, de sorte
que ses trois quarts postérieurs sont découverts et n'ont plus de
connexion avec le cerveau.
Les lobes olfactifs sont aussi très larges. En effet, leur base me
sure 17 millimètres et probablement 20 à l'état frais. Au niveau
du bulbe olfactif, les mêmes lobes n'ont que 9 millimètres de
largeur. Pourtant, le bulbe des olfactifs ne dépasse pas l'e
xtrémité antérieure du cerveau, au moins sur les cerveaux qui vien
nent d'être extraits de leur boîte crânienne.
Les lobes des hippocampes ont le volume médiocre, et avec cela
ils sont mal limités, car souvent ils se confondent avec les lobes
temporaux sans aucune ligne de démarcation. En revanche, le
bulbe rachidien est énorme.
Ceci dit, abordons maintenant l'étude des plis cérébraux de
l'aye-aye. En premier lieu, la scissure de Sylvius droite se conti- 9 janvier 1896 14
nue avec la scissure des lobes olfactifs, comme d'ailleurs cela est
presque la règle chez tous les quadrupèdes. Ces deux scissures
réunies forment un arc très étendu, et dont la concavité est tour
née en haut et un peu en avant. Sur le même hémisphère droit,
le lobe de l'hippocampe se continue directement avec le lobe tem
poral, car la scissure de l'hippocampe externe fait complètement
défaut.
D'une manière générale, la scissure de Sylvius est très recour
bée en arrière; elle occupe le tiers postérieur de l'hémisphère; son
trajet est un peu oblique clans sa partie inférieure et elle est
presque verticale dans sa partie supérieure.
La longueur du parcours de la scissure de Sylvius est de 16 mil
limètres.
La conformation de la scissure de Sylvius gauche diffère notam
ment. En effet, la scissure de Sylvius gauche est indépendante de
la scissure-hippocampo-olfactive. Cette indépendance est effectuée
par l'apparition d'un pli de passage large à peu près de 3 mill
imètres.
Ainsi rendue indépendante, la scissure de Sylvius gauche se
présente sous la forme d'un sillon vertical, très profond, dont la
longueur ne dépasse pas 11 millimètres.
La scissure olfactive gauche est légèrement onduleuse; son
extrémité postérieure se relève verticalement en haut, comme
pour rejoindre l'extrémité inférieure de la scissure de Sylvius. Ce CHUDZINSRI. — PLIS CEREBRAUX D UN ÀYE-AYE 15 TH.
trajet vertical de la scissure olfactive n'a que 4 millimètres de par
cours.
Au-dessous de la scissure de Sylvius et un peu en arrière on
voit un sillon transversal, légèrement onduleux; c'est le sillon de
séparation entre le lobe temporal et le lobe de l'hippocampe.
La partie de l'hémisphère cérébral qui est située au-devant de
la scissure de Sylvius présente une large surface, laquelle est
coupée par deux longs sillons obliquement ascendants et dont la
forme rappelle celle d'un Y. Sur l'émisphère gauche, ces deux
sillons sont plus profonds. Le sillon antérieur commence par une
incisure verticale, laquelle, après 4 millimètres de trajet, devient
presque horizontale et se prolonge en arrière dans l'étendue de
10 millimètres. En arrière de ce sillon on en aperçoit un autre,
lequel, dans sa portion supérieure, commence par deux simples
incisures obliques qui tombent sur un sillon vertical, c'est-à-dire
que chaque extrémité de ce sillon forme un angle ouvert en avant.
Au-dessous de ce sillon, on voit une petite incisure qui se
dirige vers la scissure olfactive dans laquelle elle se termine. Ces
deux, portions du sillon frontal postérieur sont séparées l'une de
l'autre par un pont de la substance cérébrale de deux millimètres
de largeur.
Donc, dans le tiers antérieur du cerveau, on voit deux sillons
obliquement ascendants et séparés l'un de l'autre par un inter
valle de 12 millimètres. D'après notre réflexion, les deux sillons
de la région frontale ont la signification suivante.
Le sillon frontal antérieur représente le vrai sillon frontal, et
le postérieur, plus profond et moins oblique, rappelle, quoique
très vaguement, le sillon ou plutôt la sci

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