Sur quelques ossements humains fossiles de la seconde caverne d Engihoul, près Liège - article ; n°1 ; vol.6, pg 370-386
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1871 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 370-386
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1871
Nombre de lectures 30
Langue Français

Extrait

Docteur Ernest-Théodore Hamy
Sur quelques ossements humains fossiles de la seconde
caverne d'Engihoul, près Liège
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 6, 1871. pp. 370-386.
Citer ce document / Cite this document :
Hamy Ernest-Théodore. Sur quelques ossements humains fossiles de la seconde caverne d'Engihoul, près Liège. In: Bulletins
de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 6, 1871. pp. 370-386.
doi : 10.3406/bmsap.1871.4478
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1871_num_6_1_4478370 SÉANCE DtJ 16 NOVEMBRE \ 871.
taille par petits éclats dans la confection du plus grand
nombre de ses instruments, et qu'il n'a eu recours au po
lissage, exigeant beaucoup de temps, que dans des cas
très-restreints. C'est ainsi que les armes façonnées de cette
manière, s'il en existe, ont pu échapper aux investigations.
Quant à la hache polie de l'homme de la période paléo
lithique, elle était par ses dimensions et probablement par
ses usages d'ime tout autre importance que les traits et les
pointes de lance de la période antérieure; capable de ré
sister à toutes les épreuves^ elle était inséparable du chas
seur ou du guerrier s c'était le témoin de toutes ses aven
tures, l'instrument de ses conquêtes sur la nature entière,
peut'être même l'objet d'un culte. Aussi nulle fatigue^ nui
labeur n'étaient trop grands pour se procurer et donner plds
de prix à cette arme, qui ne quittait pas, même après la
mort, celui qui Pavait acquise. »
NOTE
Sur quelques ossements humains fossiles de la seconde
caverne d'ËngihouI, près Liège ;
PAR LE DOCTEUR E.-T. HAMT.
L'opération intellectuelle à Eaide de laquelle un obser
vateur en général et un naturaliste en particulier cher
chent à déterminer les relations des choses qu'ils étudient,
doit avoir pour but et pour résultat de leur montrer tout
ensemble les analogies et les différences que présente l'ob
jet de leur examen avec ceux dont ils le rapprochent. Quo
les dissemblances l'emportent, ou bien qu'au contraire la
convenance entre les objets soit plus frappante, la com
paraison ne sera complète , et le jugement qui suivra ne
sera solidement établi que si les deux procédés positif et
négatif ont été successivement appliqués.
C'est en combinant les deux méthodes analogique . et HAMY. OSSEMENTS FOSSILES d'eNGIHOUL. 371 E.-T.
différencielle, mais avec des tendances diverses et des pré
férences marquées pour l'une ou pour l'autre, que les
maîtres de la science ont pu classer à leur véritable place
les innombrables corps qui nous entourent, et qu'ils ont
constitué les groupes multiples qui, de l'embranchement
à l'espèce et à la race, embrassent le vaste ensemble
des êtres organisés. Plus bas ils descendaient sur cette
immense échelle zoologique, plus ils s'entouraient de pré
cautions attentives. Et lorsqu'ils ont tenté de débrouil
ler le chaos des races animales, plus que jamais ils ont senti
la nécessité de s'entourer de toutes les lumières que pou
vaient leur founir les procédés d'investigation les plus oppos
és. C'est qu'en effet l'étude des races est parfois d'une dé
licatesse extrême. Les nuances qui les distinguent sont si
peu accusées pour quelques-unes d'entre elles (et ceci est
surtout vrai de plusieurs races humaines) qu'un observa
teur patient et réfléchi se voit contraint de multiplier les
rapprochements et les comparaisons, et ne peut qu'à la
longue, et après des recherches poussées dans les voies les
plus contraires, se décider à conclure.
Ces difficultés s'accroissent considérablement lorsque le
diagnostic ne peut s'appuyer que sur l'anatomie descrip- -
tive, et surtout quo l'investigation, au lieu de s'adresser à
l'individu tout entier, est restreinte à son système osseux,
ce qui est le cas dans l'étude des races humaines fossiles.
On ne saurait donc mettre trop de soin à rendre bien comp
lètes les recherches de ce genre ; entreprises partielle*
ment ou sommairement exécutées, ou mal coordonnées,
elles mènent tout au moins à des conclusions insuffisantes,
et parfois aux théories les plus étranges et les plus errottées.
l
Nos collègues n'ont pas oublié certaines discussions
q ui ont surgi au sein de notre Société $ et qui me fourni- 372 SÉANCE DU 1G NOVEMBRE 1871.
raient bien vite des exemples frappants à l'appui de ce que
je me permets de rappeler ici. Pour avoir négligé l'étude
de diverses pièces, l'un des champions ordinaires de nos
discussions sur la paléontologie humaine omettait des
côtés bien intéressants de l'histoire de ces races, tandis que
son adversaire, laissant volontairement de côté toute une sé
rie de documents comparatifs empruntés à certains groupes
humains, créait de toutes pièces un système ethnogénique
qui n'a pu soutenir un examen sérieux. Je ne veux pas r
enouveler un ediscussion qui nous ramènerait à trois années
en arrière et apporterait, sans grand profit peut-être, de la
perturbation dans un ordre du jour très-chargé. Il me suffît
de signaler des lacunes assez considérables dans l'étude
des races humaines paléontologiques, et en particulier de
celle que l'on connaît maintenant sous le nom de race de
Cro-Magnon, lacunes reconnaissant pour cause l'examen
incomplet des documents précédemment recueillis, et que
l'inspection attentive et minutieuse de quelques pièces im
portantes me permettra , j'ose l'espérer, de combler en
partie.
Je viens de dire, en rappelant la mémorable lutte anato-
mique qui a rempli plusieurs de nos séances enl868,quebien
des documents précieux y avaient été négligés. Et, en effet,
les orateurs qui ont pris paît à cette célèbre discussion, se
sont tous présentés à cette tribune avec des préoccupations
spéciales qui ont eu pour résultat de les détourner de l'étude
de certains fossiles antérieurement découverts, et parfait
ement comparables à ceux dont ils avaient entrepris la dia
gnose. M. Broca s'y montre surtout frappé des différences
considérables que présente le nouvel homme fossile avec
ceux que les fouilles de M. Ed. Dupont avaient exhumés de
la grotte funéraire de Furfooz, et il s'attache, en décrivant
les os découverts par M. Lartet, à mettre en relief avec sa
clarté habituelle l'idée de la pluralité originelle des groupes HAMY. — OSSEMENTS FOSSILES . d'eNGIHOUL. 373 E.-T.
humains l. De son côté, M. Primer-Bey s'ouvre, au milieu des
obstacles qui l'enserrent de toutes parts, une voie nouvelle
vers les régions inconnues du mongoloîdisme. Les pièces qu'il
a sous les yeux sortent des formes qu'il avait résolument at
tribuées jusque-là aux races humaines quaternaires, et il
lui faut à tout prix découvrir dans l'un des groupes septen
trionaux, parmi lesquels il s'obstine à chercher tous ses
types fossiles, quelques traits analogues à ceux des hommes
de Cro-Magnon, au profit desquels il constitue un groupe
ethnologique étrange dans lequel il les juxtapose aux Es-
thoniens actuels2. On oublie les crânes de Bruniquel pour
discuter la question du rachitisme des membres incidem
ment soulevée par M. Primer3, et la malencontreuse théo
rie esthonienne * fait complètement perdre de vue l'étude
analogique des ossements fossiles d'Engis, d'Engihoul, etc.
Et cependant le parallèle avec ces derniers fossiles eût
été particulièrement instructif, car, tout en jetant sur les
pièces recueillies par Schmerling<tet par M. Malaise, une
permis'
lumière nouvelle, il aurait de rattacher au point de
vue anthropologique, comme vient de le faire notre collègue
M. Ed. Dupont au nom de l'archéologie 8, la station de Gro-
1 Broca, Sur les crânes et ossements des Eyzies {Bull. Soc.anthrop. de
Paris, 1868, 2e série, t. III, p. 351 el 352). — Les Eyzies est le nom de
la commune; Cro-Magnon, le nom de l'abri qui contenait les fossiles
humains.
* Prûner-Bey, Sur les ossements humains des Eyzies {Ibid., p. 421 et
suiv.).
8 Ibid., p. 434 et suiv.

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