Tawney, La perception des deux points par le toucher, la question de l exercice et de la production des illusions tactiles Tawney et Hodge, Quelques expériences sur la production successive de sensations doubles Pillsbury, Quelques points relatifs à la sensibilité cutanée Parrish, Localisation des impressions tactiles par les mouvements du bras sans toucher la peau Victor Henri, Les perceptions de l espace par le toucher - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 513-531
20 pages
Français

Tawney, La perception des deux points par le toucher, la question de l'exercice et de la production des illusions tactiles Tawney et Hodge, Quelques expériences sur la production successive de sensations doubles Pillsbury, Quelques points relatifs à la sensibilité cutanée Parrish, Localisation des impressions tactiles par les mouvements du bras sans toucher la peau Victor Henri, Les perceptions de l'espace par le toucher - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 513-531

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Description

L'année psychologique - Année 1897 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 513-531
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 20
Langue Français
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Extrait

Victor Henri
Tawney, La perception des deux points par le toucher, la
question de l'exercice et de la production des illusions
tactiles__**__Tawney et Hodge, Quelques expériences sur la
production successive de sensations doubles__**__Pillsbury,
Quelques points relatifs à la sensibilité cutanée__**__Parrish,
Localisation des impressions tactiles par les mouvements du
bras sans toucher la peau__**__Victor Henri, Les perceptions
de l'espace par le toucher
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 513-531.
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Henri Victor. Tawney, La perception des deux points par le toucher, la question de l'exercice et de la production des illusions
tactiles__**__Tawney et Hodge, Quelques expériences sur la production successive de sensations doubles__**__Pillsbury,
Quelques points relatifs à la sensibilité cutanée__**__Parrish, Localisation des impressions tactiles par les mouvements du bras
sans toucher la peau__**__Victor Henri, Les perceptions de l'espace par le toucher. In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp.
513-531.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1897_num_4_1_2955SENSATIONS DU TOUCUER ET D'AUTRES SENS 51 3
qui, en outre, n'avance guère la question. Il termine son étude par
une expérience extrêmement ingénieuse. Il fait l'hypothèse que si on
perçoit, dans certains cas, une pointe, dans d'autres deux pointes,
cela ne tient pas à ce que la simplicité ou la dualité de perception
résulte de la sensation même; mais c'est une conclusion tirée de la
sensation qu'on éprouve; par notre expérience, pcnse-t-il, nous avons
appris à associer à certaines sensations l'idée d'un contact simple et
à d'autres l'idée d'un double contact, à peu près comme nous asso
cions une image auditive à une silhouette de lettre. Donc, si cette
hypothèse est vraie, il serait possible de modifier cette association et
de la remplacer par une association tout opposée, de manière à ce
qu'une personne, grâce à cette éducation à rebours, perçût deux
pointes quand il n'y en a qu'une, et vice versa. Voici comment on s'y
est pris : on applique sur une région déterminée du bras deux
pointes assez écartées pour que le sujet les distingue facilement;
toutes les fois, on applique les pointes par un coup brusque; cette
brusquerie doit s'associer avec la perception de deux pointes, et dans
des exercices répétés on rapproche lentement les deux pointes pour
que le caractère tiré de l'éloigncment des pointes perde son import
ance. Sur une autre partie du bras, on applique une pointe unique
et on l'enfonce lentement; ce dernier caractère, cette pression gra
duelle doit devenir pour le sujet un signe de pointe unique. Après un
exercice suffisant, on change les méthodes. Sur la région habituée à
percevoir deux pointes, on n'en met qu'une, mais on donne un coup
brusque; de même sur la région habituée à ne percevoir qu'une
pointe on en applique deux, mais en leur donnant une pression gra
duelle. Quel fut le résultat ? Très laconiquement l'auteur nous dit :
le jugement du sujet fut renversé, un fut appelé deux, deux fut
appelé un; il suffit d'un changement dans le lieu et dans le mode
d'application pour modifier les effets produits par des pointes simples
et doubles. Ce serait donc la confirmation de l'hypothèse de l'auteur.
II nous promet d'autres expériences. Espérons qu'il les exposera d'une
façon plus détaillée, et attendons.
A. Binet.
TAWNEY. — Ueber die Wahrnehmung zweier Punkte mittelst des
Tastsinnes, mit Rücksicht auf die Frage der Uebung und die
Entstehung der Vexirfehler (La perception de deux points par le
toucher et la question de Vcxcrcicc et de la production des illusions
tactiles). Philosoph. Stud., XIII, p. 163-222.
TAWNEY. and HODGE. — Some experiments on the successive
double-point Threshold (Quelques expériences sur la production suc
cessive de sensations doubles). Psycholog. Review. Novembre 1897,
p. 591-614.
l'année psychologique, iv. 33 ANALYSES 514
PILLSBURY. — Some questions of the cutaneous sensibility (Quel
ques points relatifs à la sensibilité cutanée). Americ. Journ. ^of
Psych., VII, p. 42-57.
PARRISH. — Localisation of cutaneous impressions by Arm move
ment without pressure upon the skin (Localisation des impressions
tactiles par les mouvements du bras sans toucher la peau). Amer.
Jour, of Psych., VIII, p. 250-268.
Victor HENRI. — Ueber die Raumwahrnehmungen des Tastsinnes
(Les perceptions de l'espace par le toucher). 1 vol. in-8°. Berlin, 1897,
228 p.
L'étude des sensations tactiles a passé par différentes phases qu'il
est intéressant de décrire puisque cette évolution correspond dans
ses grandes lignes à l'évolution de la psychologie expérimentale. En
1829 paraît le travail de E.-H. Weber en latin sur les sensations de
la peau ; ce constitue une marque dans la psychologie expér
imentale; en effet, ce travail contenait un certain nombre de révéla
tions inattendues : on apprend que pour sentir deux contacts par le
toucher il faut que ces contacts soient assez éloignés l'un de l'autre
et que cette distance varie beaucoup, suivant les endroits du corps :
on apprend encore que la finesse du sens de pression et de températ
ure varie d'un point à l'autre et que cette finesse du sens de pression
ne va pas parallèlement avec la finesse du « sens du lieu » de la
peau; enfin on apprend encore que lorsqu'on distingue par la pression
à peine 11 grammes de 10 grammes, on ne distinguera pas 101
grammes de 100 grammes, on ne distinguera à peine que 1 10 grammes
de 100 grammes, et ce fait est général pour toutes les sensations !
Voilà donc brusquement annoncés plusieurs résultats d'ordre général;
et si on se demande comment ces résultats ont été obtenus, on voit que
c'est l'expérience psychologique qui l'a permis; remarquons qu'à
cette époque on ne savait pas ce qu'était une expérience de psycho
logie faite systématiquement.
La publication de ce travail capital provoque des études expériment
ales et théoriques des physiologistes et des philosophes les plus
éminents : Jean Müller, Lotze, Volkmann font peu d'expériences et
essayent de donner une théorie des phénomènes observés; Valentin,
Czermak, Fechner et bien d'autres répètent les expériences de Weber ;
ils les vérifient, les complètent; ils cherchent des méthodes permet
tant une mesure précise des différents seuils, ils étudient l'influence
de différents facteurs étrangers sur la valeur du seuil. Dans toutes
ces recherches l'attention est portée sur la mesure et c'est là une
tendance bien naturelle ; on se dit en effet : la psychologie classique,
celle des philosophes, repose sur l'analyse personnelle et sur des ra
isonnements logiques, elle n'a pas conduit à. des résultats précis, tandis
que voilà Weber qui en faisant des déterminations numériques est SENSATIONS DU TOUCHER ET D'AUTRES SENS 515
arrivé en peu de temps à plusieurs résultats importants. Ne voulant
faire que des déterminations quantitatives représentées par des nomb
res on est tombé dans une autre phase extrême ; l'individu est com
plètement négligé, il n'est là que pour répondre ce qu'il sent, cette
réponse doit être simple pour qu'on puisse additionner les différentes
réponses entre elles et puis le sujet ne doit pas savoir ce que l'on fait
en réalité avec lui. Il est en somme réduit au rôle d'un automate.
Pendant cette époque qui dure jusque vers 1885, on rassemble un grand
nombre de mesures quantitatives, les moindres détails sont étudiés
avec précision; ainsi pour les sensations tactiles on détermine le seuil
dans des conditions très variables, on trouve que pour chaque partie
de la peau il y a une valeur déterminée du seuil du sens du lieu, ce
seuil est diminué par l'exercice, il augmente dans tel cas, il diminue
dans tel autre, etc. Le sujet n'a dans ces expériences qu'à répondre
« un point », « deux points » ou « indéterminé ».
Vers l'époque de 1885 quelques psychologues remarquent que ces
réponses trop courtes et prescrites d'avance ne suffisent pas, qu'on
peut apprendre des résultats nouveaux en interrogeant le sujet, en lui
demandan

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