Toucher - compte-rendu ; n°1 ; vol.1, pg 342-353
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Description

L'année psychologique - Année 1894 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 342-353
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 10
Langue Français

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Toucher
In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 342-353.
Citer ce document / Cite this document :
Toucher. In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 342-353.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1894_num_1_1_1121IV
SENSATIONS DU TOUCHER ET D'AUTRES SENS
SOMMAIRE
Toucher. — Expériences de Dresslar et de Krohn, relatives à l'influence de
l'exercice sur la finesse du toucher, mesurée au compas (esthésiomètre
de Weber). — de Galton et de Dehn sur l'influence du sexe
et du degré de culture. — Etudes de Scripture et de Preyer sur la per
ception des changements de sensation, etc. — Expériences de Dresslar.
de Flournoy, de Rivers sur les illusions du toucher.
Autres sensations. — Expériences de Kiesow sur les sensations de goût. —
Expériences de Segsworth sur les sensations de mouvement. — Expé
riences de Riley sur la sensation thermique.
I. — TOUCHER
V. BART. — Étude sur le sens du lieu de la peau et sur la mémoire
du lieu (en russe). (Dissert. Juriew., 1894, 40 p.)
Les expériences faites par l'auteur ont eu pour but de déterminer
comment nous localisons les sensations tactiles ponctuelles ; trois
sujets ont été soumis à ces expériences; la partie étudiée était le bras.
Le sujet avait son bras gauche caché par un écran, on touchait un
point et il devait avec un crayon qu'il tenait dans la main droite tou
cher le même point de la peau. L'expérience étant terminée, on
demandait au sujet comment il avait fait la localisation et quelle
était, croyait-il, l'erreur commise. Les résultats ont montré que le
sujet pour faire la localisation se servait seulement des sensations
tactiles, c'est-à-dire qu'il cherchait un point de la peau où la sensa
tion tactile était la même qu'au point touché ; le sujet appréciait en
général assez bien la valeur de l'erreur commise, cette erreur est plus
faible que la distance qu'il faut donner dans la même région aux
deux pointes de compas pour provoquer une sensation double ; enfin,
l'auteur n'a pas trouvé de direction constante pour les erreurs. Une
seconde série d'expériences consistait à toucher un point de la peau
et à prier le sujet de toucher le même point après un certain inter
valle ; l'auteur arrive à la conclusion que lorsque l'intervalle est infé- DEHN 343
rieur à une minute, on se rappelle le contact même ; si l'intervalle est
plus long, on se rappelle le raisonnement qu'on avait fait pour rete
nir le point ; nous nous permettons d'émettre quelques doutes au
sujet de cette question, nous avons en effet observé dans nos expé
riences personnelles que la manière dont on retient le lieu d'un con
tact dans la mémoire est différente suivant les individus : on peut
distinguer deux grandes classes d'individus, ceux qui ont des images
visuelles nettes et ceux qui n'en ont pas ou très peu ; les premiers
ont, dès qu'on touche un point de la peau, une image visuelle de la
portion de la peau touchée et sur cette image ils voient le point tou
ché, ils retiennent l'endroit touché comme image visuelle ; les der
niers emploient en effet le procédé indiqué par l'auteur, c'est-à-dire
qu'ils décrivent l'endroit par des mots en se servant le plus souvent
de points de repère et ils retiennent ce raisonnement.
Un dernier résultat est relatif à la variation de l'erreur commise
dans la mémoire ; la valeur de l'erreur augmente d'abord avec la
durée de l'intervalle, et à partir d'une certaine limite, environ quatre
minutes, cette erreur varie très peu.
Victor Henri.
W. DEHN. — Vergleichende Prüfungen über den Haut-und Gesch-
macksinn bei Männern und Frauen verschiedener Stande {Études
comparatives sur les sensations de la peau et les sensations gusta-
tives chez les hommes et les femmes de différentes classes.) Dissert.
Juriew., 1894, 88 p.
Sur 88 pages, 61 sont occupées par l'énumération des travaux faits
jusqu'ici sur le sens du lieu de la peau, sur les sensations de pres
sion, de température, de douleur et de goût ; nous ne nous arrête
rons pas longuement sur cette enumeration historique, dans laquelle
on consacre à chaque auteur quelques lignes et la plupart du temps
sans aucune critique; indiquons seulement que nous trouvons ici
comme chez la plupart des auteurs qui se sont occupés de cette
question la même erreur concernant le sens du lieu : l'auteur donne
la définition que le sens du lieu de la peau est la faculté de perce
voir les excitations tactiles comme localisées ; puis il dit qu'on peut
mesurer ce sens en priant la personne d'indiquer l'endroit d'un
point de la peau qu'on touche, mais, ajoute-t-il, cette méthode ne
permet pas d'avoir une mesure précise du sens du lieu de la peau,
Weber a indiqué une méthode de mesure qui est la méthode du com
pas ; on voit donc chez l'auteur cette confusion entre la localisation
d'une sensation tactile ponctuelle qui consiste à indiquer le point de
la peau qui a été touché, et la perception de deux pointes de compas
avec lesquelles on touche la peau; donnons un exemple de cette con
fusion : on pourra par exemple, en touchant la face dorsale de la
première phalange du médius avec deux pointes de compas, trouver
que le sujet distingue deux contacts lorsque la distance des points l'année psychologique. 1894 34i
est de 4 millimètres; si au contraire on prie le sujet d'indiquer le
point de la peau qui a été touché, il pourra indiquer un point de
l'annulaire, c'est-à-dire qu'il fera une erreur de doigt ; on voit donc
que ce sont deux choses tout à fait différentes, percevoir distinct
ement deux contacts simultanés de la peau et indiquer l'endroit de la
peau touché.
Pour les théories du sens du lieu nous sommes étonnés de voir que
la théorie des signes locaux est attribuée à Wundt et non à Lotze qui
l'avait publiée en 1855.
Nous n'insisterons pas sur quelques lacunes graves dans l'énuméra-
lion historique ; passons aux expériences mêmes de l'auteur qui sont
rapportées en 13 pages de texte et 7 tables. Les expériences ont été
faites sur 9 étudiants et docteurs, 4 femmes instruites, 10 surveillants
et 9 surveillantes. L'étude du « sens du lieu », comme dit Fauteur, a
été faite avec la méthode du compas de Weber ; 18 endroits de la peau
ont été étudiés ; on touchait la peau avec deux pointes séparées par
une certaine distance qui était toujours la même pour les différents
endroits de la peau et le sujet devait dire s'il sentait deux contacts ou
un seul; les premières réponses étaient désignées comme exactes, les
dernières comme fausses; quelquefois on touchait la peau avec une
pointe ; si le sujet disait : « deux contacts », c'était un cas faux; s'il
disait « un contact », c'était un cas exact. Les résultats obtenus mont
rent que la sensibilité tactile est plus développée chez les hommes
instruits que chez les hommes non instruits, la différence entre 1 s
femmes instruites et les femmes non instruites est plus faible, enfin
la différence entre les hommes et les femmes est faible.
Pour étudier le sens de pression, l'auteur appliquait une pression
de 200 grammes, puis augmentait cette pression jusqu'à 220 grammes,
Si la personne disait pour cette dernière qu'elle n'avait pas
changé, on comptait cette réponse comme un cas faux ; si l'au
gmentation était perçue, c'était un cas exact. Les résultats sont les
suivants : il n'y a pas de différence marquée entre les hommes non
instruits et les femmes non instruites ; en comparant les ins
truits avec les instruites, on voit que les premiers ont une
sensibilité plus développée sur la face dorsale des doigts, la sensibil
ité est la même sur le bras et enfin les femmes sentent mieux les
pressions sur les lèvres que les hommes.
Pour les sensations thermiques, l'auteur a trouvé que les femmes
peuvent mieux percevoir les différences de température que les
hommes ; ensuite que les hommes instruits perçoivent moins bien
les changements de température que les hommes non instruits.
Les femmes sont aussi plus sensibles que les hommes pour la dou
leur, les excitations électriques et aussi pour les sensations gusta-
tives.
Tels sont les résultats que l'auteur rapporte. On pour

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