Une application de la méthode de l équivalent-travail : l évolution du système productif français entre 1971-1975 - article ; n°5 ; vol.28, pg 793-831
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Une application de la méthode de l'équivalent-travail : l'évolution du système productif français entre 1971-1975 - article ; n°5 ; vol.28, pg 793-831

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Revue économique - Année 1977 - Volume 28 - Numéro 5 - Pages 793-831
article expose brièvement les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre ainsi que les hypothèses que l'on doit poser afin de parvenir à un modèle opératoire. Dans la deuxième partie, nous reprenons un certain nombre d'observa­tions et de réflexions suggérées par ce mode d'évaluation. En premier lieu, nous établissons une relation statistique satisfaisante entre le mouvement de la productivité du travail total associé à la production d'une branche (i. e. le travail direct et le travail contenu dans ses consommations productives) et l'évolution de ses prix. Il apparaît même que la relation productivité-inflation soit sensiblement améliorée dès lors que l'on tient compte des performances du travail indirect. En second lieu, on assiste sur l'ensemble de la période à une décélération continue des gains de productivité du travail s'achevant par un recul absolu en 1975. Cette évolution est cependant différente selon les branches et les secteurs retenus. Cette diversité des situations s'explique (i) par les performances réalisées par la main-d'œuvre directe et («) par la possibilité inégale qui est offerte à chaque type d'activité de bénéficier de transferts de gains de productivité (au moyen du travail indirect utilisé).
An application of the « equivalent-travail « method : the evolution of the French productive system between 1971 and 1975
The « equivalent-travail » method is an attempt to value the direct and indirect labor content of the output of commodities by using input-output techniques. Part I gives a brief account of the difficulties of implementing the method and of the assumptions required to obtain an operational model.
Part II presents some thoughts suggested by this valuation method. First, we work out a satisfactory statistical relation between the variation of the productivity of the total labor embodied in a branch production (i. e. the direct labor and the embodied in its intermediate inputs) and the price evolution of the branch output. The productivity-inflation relation is improved when one considerg the pro­ductivity of the indirect labor.
Secondly, we observe over the entire period a continuous deceleration of labor productivity gains, with an absolute lowering in 1975. The évolution is different according to sectors and branches these differences are explained : (i) by the direct labor productivity ; (n) by the unequal opportunity, for each activity to take advantage of transfers of productivity gains (via the indirect labor used).
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 65
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Alain Lechuga
Une application de la méthode de l'équivalent-travail : l'évolution
du système productif français entre 1971-1975
In: Revue économique. Volume 28, n°5, 1977. pp. 793-831.
Citer ce document / Cite this document :
Lechuga Alain. Une application de la méthode de l'équivalent-travail : l'évolution du système productif français entre 1971-1975.
In: Revue économique. Volume 28, n°5, 1977. pp. 793-831.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1977_num_28_5_408350Résumé
article expose brièvement les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre ainsi que les hypothèses
que l'on doit poser afin de parvenir à un modèle opératoire. Dans la deuxième partie, nous reprenons
un certain nombre d'observa-tions et de réflexions suggérées par ce mode d'évaluation. En premier
lieu, nous établissons une relation statistique satisfaisante entre le mouvement de la productivité du
travail total associé à la production d'une branche (i. e. le travail direct et le travail contenu dans ses
consommations productives) et l'évolution de ses prix. Il apparaît même que la relation productivité-
inflation soit sensiblement améliorée dès lors que l'on tient compte des performances du travail indirect.
En second lieu, on assiste sur l'ensemble de la période à une décélération continue des gains de
productivité du travail s'achevant par un recul absolu en 1975. Cette évolution est cependant différente
selon les branches et les secteurs retenus. Cette diversité des situations s'explique (i) par les
performances réalisées par la main-d'œuvre directe et («) par la possibilité inégale qui est offerte à
chaque type d'activité de bénéficier de transferts de gains de productivité (au moyen du travail indirect
utilisé).
Abstract
An application of the « equivalent-travail « method : the evolution of the French productive system
between 1971 and 1975
The « equivalent-travail » method is an attempt to value the direct and indirect labor content of the
output of commodities by using input-output techniques. Part I gives a brief account of the difficulties of
implementing the method and of the assumptions required to obtain an operational model.
Part II presents some thoughts suggested by this valuation method. First, we work out a satisfactory
statistical relation between the variation of the productivity of the total labor embodied in a branch
production (i. e. the direct labor and the embodied in its intermediate inputs) and the price evolution of
the branch output. The productivity-inflation relation is improved when one considerg the pro-ductivity of
the indirect labor.
Secondly, we observe over the entire period a continuous deceleration of labor productivity gains, with
an absolute lowering in 1975. The évolution is different according to sectors and branches these
differences are explained : (i) by the direct labor productivity ; (n) by the unequal opportunity, for each
activity to take advantage of transfers of productivity gains (via the indirect labor used).APPLICATION DE LA MÉTHODE UNE
DE L'ÉQUIVALENT-TRAVAIL
L'évolution du système productif français
entre 1971 et 1975
JLfORS d'une précédente recherche 1, nous avions étudié les moyens
de calculer, à partir essentiellement de documents issus de la Compt
abilité Nationale, les quantités de travail direct et indirect que l'on
pouvait associer aux différentes composantes du produit intérieur brut.
C'est ainsi que partant de la méthode mise au point par J. Magaud 2
et nous apercevant de l'erreur logique qu'elle contenait 3, nous avions
finalement opté pour l'utilisation du modèle « ouvert » de Léontief 4.
Si nous présentions alors quelques résultats empiriques, ces der
niers avaient principalement pour but d'illustrer notre propos en éclai
rant davantage nos développements analytiques. Dans la présente
étude, nous essayons, au contraire, d'explorer quelques prolongements
de la méthode de l'équivalent-travail, en tirant parti de la parution
récente des « tableaux entrées-sorties » extraits du nouveau système
de Comptabilité Nationale (S.E.C.N.) et qui couvrent la période
1971-1975 5.
1. A. Lechuga, L'équivalent-travail de la production, thèse, Toulouse, 1975.
2. J. Magaud, « d'une production. Nouvelle méthode de
calcul et de prévision », Population, mars-avril 1967.
3. A. Lechuga, op. cit., page 25. Cf. également J. Freyssinet, M. Hollard,
G. Romier, Comptabilités sociales en temps de travail et « problème de l'agré
gation », Rapport CORDES, Grenoble, janvier 1976, pp. 137-138.
4. A. Lechuga, op. cit., pp. 30-36.
5. Les Comptes de la Nation de 1975, Coll. de l'INSEE, C47. Il faut préciser
néanmoins que seul le T.E.S. de l'année 1971 est « définitif ». Les autres T.E.S.
sont soit « semi-définitifs » soit même « provisoires » (année 1975). Il faut donc
s'attendre, par la suite, à devoir procéder à des rectifications — marginales,
nous l'espérons — des résultats obtenus. 794 REVUE ECONOMIQUE
Dans une première partie, nous rappellerons, brièvement, les prin
cipes généraux du modèle utilisé en examinant plus particulièrement
les modifications de présentation que nous devons appliquer aux don
nées de base afin d'obtenir un matériel statistique exploitable, compte
tenu des exigences de la méthode de l'équivalent-travail. Cette démar
che préalable requiert, notamment, l'adoption d'un certain nombre de
conventions relatives au traitement des activités du commerce et des
organismes financiers à caractère bancaire. Il s'agit, en effet, de réin
sérer leurs apports productifs dans la matrice des consommations
intermédiaires de manière à expliciter leurs rôles dans le processus
général de production. Par ailleurs, la déflation des T.E.S. annuels sur
la base des prix de 1971 exige également quelques hypothèses sup
plémentaires.
Au cours de la deuxième partie, nous examinerons les résultats
obtenus en privilégiant, notamment, l'étude de la productivité du
travail. C'est ainsi que nous pourrons dissocier les performances res
pectives du travail direct, du travail indirect et enfin du travail total.
On s'apercevra alors que la distinction de ces évolutions particulières
permet de mieux éclairer aussi bien le mouvement des prix relatifs que
la disparité des tensions inflationnistes qui se manifestent dans l'e
nsemble de l'appareil productif.
I — LE MODELE
Le système élargi de comptabilité nationale présente quelques
particularités qui se traduisent, entre autres, par une présentation des
T.E.S. différente de celle des anciens « Tableaux des échanges inter-
industriels ». Nous n'entrerons évidemment pas dans le détail des
changements apportés par le nouveau système, nous ne reprendrons
simplement que les points susceptibles de nous intéresser.
1. Le Commerce
En ce qui concerne le traitement de cette activité, nous recon
duirons la procédure déjà utilisée dans notre thèse, en considérant de
nouveau que le montant des marges commerciales représente la « pro
duction » du commerce 6.
6. Cf. A. Lechuga, op. cit., pp. 40-41. LA METHODE DE L'EQUIVALENT-TRAVAIL 795
Précisons cependant que :
a) les T.E.S. fournissent la ventilation des marges commerciales
selon qu'elles ont été réalisées à l'occasion de transactions portant
sur des consommations intermédiaires ou de portant des
« emplois finals » (elles-mêmes assorties d'une répartition selon le type
d'emplois finals). Cette information, désormais disponible annuelle
ment, nous évite d'avoir recours à l'approximation qui consistait à dé
terminer la ventilation des marges selon la destination des produits à
l'aide de coefficients de répartition observés au cours d'une année
de base ;
h) dans la nouvelle présentation, une autre branche est susceptible
de réaliser des marges commerciales. Il s'agit de la branche T29
« Réparations et commerce de l'automobile ». Si cela n'offre aucune
difficulté pour ce qui est des marges sur emplois finals, il n'en va pas
de même en ce qui concerne les marges sur consommations interméd
iaires. Nous avons donc dû faire l'hypothèse selon laquelle la tot

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