Variation des temps de réaction auditifs en fonction de l intensité à diverses fréquences - article ; n°1 ; vol.41, pg 65-124
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Variation des temps de réaction auditifs en fonction de l'intensité à diverses fréquences - article ; n°1 ; vol.41, pg 65-124

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Description

L'année psychologique - Année 1940 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 65-124
60 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

R. Chocholle
Variation des temps de réaction auditifs en fonction de l'intensité
à diverses fréquences
In: L'année psychologique. 1940 vol. 41-42. pp. 65-124.
Citer ce document / Cite this document :
Chocholle R. Variation des temps de réaction auditifs en fonction de l'intensité à diverses fréquences. In: L'année
psychologique. 1940 vol. 41-42. pp. 65-124.
doi : 10.3406/psy.1940.5877
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1940_num_41_1_5877VARIATION DES TEMPS DE REACTION AUDITIFS
EN FONCTION DE L'INTENSITÉ À DIVERSES FREQUENCES
Par René Chocholle
I. — Introduction
II peut paraître osé de vouloir utiliser l'étude des temps de
réaction à l'amélioration de nos connaissances dans un domaine
sensoriel déterminé : il est fort compréhensible, en effet, que
la Psychométrie ou la Psychologie appliquée aient de grands
intérêts à envisager les temps de réaction comme des éléments
d'étude de première importance ; mais, que la Physiologie, la
Psychophysiologie puissent en tirer des déductions, voila qui
peut paraître, a première vue, fort difficile ; et pourtant, les
recherches peuvent être poussées dans ce sens : la voie a été
tracée par Piéron, dès 19U, qui, au moyen d'analyses pré
cises de la latence sensorielle dans le domaine de la vision, a pu
aboutir à des résultats intéressants sur quelques points de la
Psychophysiologie de cette sensation (35-36-38)1. A la suite de
ses travaux, d'autres auteurs ont tenté d'appliquer cette
méthode d'étude à d'autres sensations ; mais, jusqu'à présent,
les phénomènes de l'audition ont, à peine, été explorés ainsi ;
le travail présent essaie de combler cette lacune.
En réalité, il y a eu des travaux antérieurs sur les temps de
réaction auditifs, mais ils sont fort peu nombreux, et on ne
peut rien en déduire de précis ; examinons-les rapidement.
Laissons de côté les travaux intéressant plus spécialement la
.Psychométrie et la Psychologie appliquée, car ils visent à un
autre but, et n'apportent rien à nos connaissances physio
logiques. Les premières recherches furent celles de Wundt (53),
qui montra, mais d'une façon encore peu nette, dans ses élé-
1. Les références sont données en fin du travail, aux numéros indiqués.
l'année psychologique, xli-zlii 5 66 MÉMOIRES ORIGINAUX
ments de Psychophysiologie en 1874, que les temps de réac~
tion auditifs varient avec l'intensité ; il énonça la loi suivante :
les temps augmentent quand l'intensité diminue, et cela
d'autant plus vite que est plus faible ; de plus, les
temps ne diminuent pas indéfiniment, quand l'intensité croît,
mais ont tendance à être sensiblement constants, quand l'in
tensité est suffisamment forte ; cette loi fut appelée, par la
suite, loi de Wundt ; mais, cette étude n'a paru que dans la.
deuxième édition de son Traité, et disparut dans les éditions
suivantes ; Martius (32), ensuite, et Slattery (46) ne retrou
vèrent pas, pour l'audition, de variations nettes avec l'inten
sité ; Kiesow (28), par contre, montra l'existence d'une légère
variation, comme le veut la loi de Wundt ; il est évident, à lire
tous ces travaux, que la marge des variations de l'intensité
utilisée était trop faible, pour que l'on y puisse constater une
variation de latence j et aussi, de nombreuses difficultés, en
particulier pour l'étalonnage, rendaient les mesures peu
correctes. ,
II fallut en arriver aux recherches de Piéron, pour que la
variation soit nettement prouvée ; en effet, Piéron, ayant
obtenu des résultats intéressants dans l'étude des temps de
réaction visuels, voulut constater si, dans d'autres domaines
sensoriels, des résultats analogues ne pouvaient être obtenus ;
et il s'attacha, en particulier, au problème de l 'audition;
l'ensemble de ses premières recherches parut en 1914, dans un
travail général sur les latences sensorielles (35) ; les résultats
étaient probants ; cependant, comme il le reconnut par la
suite, sa technique avait des inconvénients : au moyen de
racousi-esthésimètfe de Toulouse, Piéron faisait tomber d'une
hauteur connue une goutte d'eau distillée de 0 gr. 10 sur une
plaque d'aluminium ; celle-ci vibrait aux environs de 214 cps1 ;
ces vibrations agissaient, par l'intermédiaire d'un fil de pla
tine, sur un signal de Desprez, qui inscrivait, sur un cylindre
tournant à une vitesse connue, le début du stimulus auditif ;
la réponse étant enregistrée, le temps de réaction était égal
au temps écoulé entre les deux enregistrements ; mais la
durée et la mesure de l'intensité du stimulus étaient diffi
ciles à connaître, la fréquence mal déterminée, et le bruit de la
rotation du cylindre gênait considérablement. Piéron reprit,
1. Dans ce travail, les fréquences seront données en cycles par seconde
(cps), c'est-à-dire en vibrations doubles par seconde. CHOCHOLLE. VARIAT. DES TEMPS DE RÉACTION AUDITIFS 67 R.
de nouveau, la question ; les résultats de ses nouvelles mesures
furent publiés en 1922, dans un nouveau travail sur la latence
sensorielle, où il exposait ses recherchés récentes, et complét
ait ses hypothèses (36) ; cette fois, il utilisa, comme source
sonore, le chronoscope de Hipp, qui lui servait, en même temps,
à mesurer les temps de réaction ; le sujet percevait le son au
moyen de deux écouteurs téléphoniques, reliés à un transmet
teur téléphonique, à distance variable du chronoscope ; en
admettant que l'intensité du son varie en raison inverse du
carré de la distance entre le transmetteur et le chronoscope, il
pouvait calculer relative transmise aux écouteurs ;
il réglait convenablement la simultanéité du début de l'exci
tant et du départ du ehronoscope, celle-ci étant obtenue au
moyen d'une clé à contacts multiples et simultanés de mercure;
la technique était ingénieuse, mais comportait, encore, quelques
inconvénients : la fréquence du bruit émis par le chronoscope
de Hipp est constante, mais fort complexe, et comprend, en plus
de la fréquence principale de 1.000 cps, des harmoniques et
des bruits mal définis ; la marge de l'intensité utilisable est,,
nécessairement, fort restreinte, et le calcul de celle-ci fort
difficile, dans la pièce d'émission, et ne tient pas compte des
modifications dans les transmetteurs'; enfin, parmi quelques
autres difficultés d'utilisation de la méthode, on peut, encore,
se demander si le début du stimulus peut être obtenu, ainsi,
brusquement, et à un instant bien défini ; cependant, Piéronr
dans les deux travaux cités précédemment, retrouva la loi de
Wundt, et donna, pour la sensation auditive, des formules
analogues à celles des autres domaines sensoriels, ce qui lui
permettait quelques comparaisons entre les diverses sensations.
Il est évident que les recherches ne pouvaient être
reprises et menées à bien que si des appareils nouveaux, per
fectionnés, étaient mis à la disposition des chercheurs, de
même que pour toutes les études sur l'audition ; il fallait des
appareils à caractéristiques stables, bien définies, à fréquences
pures et étalonnées; à intensité graduée, bien connue et
variable dans d'assez grandes limites ; aussi, dès qu'ils eurent
entre les mains un tel appareil, appelé audiomètre, Fessard et
. Kucharski reprirent l'étude : une clé à contacts multiples et
simultanés de mercure leur servait à faire démarrer un chro
noscope de Hipp, et à fermer, en même temps, le circuit de
sortie de l'audiomètre ; le sujet était dans une cabine sourde ;
ces auteurs utilisèrent une technique fort soignée ; cependant^ 68 MÉMOIRES ORIGINAUX
ce n'était qu'un travail préliminaire, que les auteurs se pro
mettaient de reprendre par la suite, après d'autres recherches,
jugées utiles par ces premiers résultats ; ils en conclurent (18)
les faits saillants suivants : à fréquence fixe, la courbe de varia
tion dés temps de réaction en fonction de l'intensité excita

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