VII La relation quantité-durée dans l excitation lumineuse par radiations monochromatiques - article ; n°1 ; vol.43, pg 231-248
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VII La relation quantité-durée dans l'excitation lumineuse par radiations monochromatiques - article ; n°1 ; vol.43, pg 231-248

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Description

L'année psychologique - Année 1942 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 231-248
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1942
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Y Galifret
Henri Piéron
VII La relation quantité-durée dans l'excitation lumineuse par
radiations monochromatiques
In: L'année psychologique. 1942 vol. 43-44. pp. 231-248.
Citer ce document / Cite this document :
Galifret Y, Piéron Henri. VII La relation quantité-durée dans l'excitation lumineuse par radiations monochromatiques. In: L'année
psychologique. 1942 vol. 43-44. pp. 231-248.
doi : 10.3406/psy.1942.7877
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1942_num_43_1_7877VII
LA RELATION QUANTITÉ-DURÉE DANS L'EXCITATION LUMINEUSE
PAR RADIATIONS MONOCHROMATIQUES
Par Y. Galifret et H. Piéron
INTRODUCTION
Jusqu'à une certaine limite de temps, difficile à préciser,
mais dont l'ordre de grandeur est celui de la seconde, une aug
mentation de durée dans les stimulations lumineuses permet
d'atteindre le seuil d'excitation efficace avec une intensité
moindre. Toutefois, à partir de quelques millièmes de seconde,
la quantité liminaire — produit de l'intensité par le temps —
augmente avec la durée, contrairement à la loi de constance
admise en photochimie (loi de Bunsen-Roscoe), où elle n'est
d'ailleurs que très ap'proximative.
La relation de la quantité correspondant au seuil de l'exci
tation avec la durée du stimulus est parabolique et s'exprime
par une formule de type H = ain où i représente l'intensité,
i la durée, a une constante et n un exposant inférieur à l1.
La loi, qui s'applique aussi bien à l'excitation lumineuse
d'animaux dépourvus de récepteurs oculaires comme un
Lamellibranche tel 'que la Mye2, qu'à celle de l'appareil visuel
de l'homme, comporte des constantes a et n variables suivant
les organismes et les conditions d'excitation.
La nature de la lumière et la région de la rétine excitée
chez l'homme, ont une influence qui paraît réductible à celle
de l'intervention variable des deux catégories de récepteurs,
les bâtonnets dont la substance photosensible est le pourpre
rétinien, et les cônes, qui possèdent trois substances sensibles,
M caractéristiques différentes d'absorption lumineuse. Dans
1. Cf. H. Piéron. De la loi de variation des quantités liminaires dans
l'excitation sensorielle. C. E. Ac. des Se, t. 181, 1925, p. 818.
2. Cf. H. Les Lois de l'excitabilité lumineuse chez les Lamelli
branches. Bulletin de la Société scientifique d'Arcachon, t. 23, 1926, p. .25. .
232 MÉMOIRES ORIGINAUX
les excitations lumineuses exclusivement fovéales, les cons
tantes de la loi des quantités ont paru à l'un de nous rester
sensiblement les mêmes, quelle que soit la longueur d'onde de
la lumière stimulatrice, bien que des substances photosensibles
différentes puissent entrer en action, tandis que ces constantes
paraissent bien varier lorsqu'interviennent les bâtonnets avec
leur substance propre, le pourpre rétinien1.
La loi des quantités dépend-elle donc davantage des
caractéristiques propres des éléments nerveux excités que de
la nature du processus photochimique initial ? C'est là un
point assez important pour qu'il ait paru nécessaire de
reprendre des recherches systématiques de stimulation fovéale
avec des éclairements monochromatiques susceptibles d'agir
de façon élective sur les systèmes récepteurs fondamentaux,
dont l'absorption maxima correspond à la région rouge, verte,
ou bleue du spectre. Étant donné que, pour toute une série de
processus de la vision des couleurs, il existe effectivement des
constantes différentes (la latence étant plus grande, à niveau
constant de brillance, pour l'apparition de la sensation de bleu
que pour celle du rouge, l'établissement et l'évanouissement
se montrant également plus lents pour le bleu2), il pouvait
paraître vraisemblable que l'on trouverait aussi des constantes
de temps différentes pour les quantités d'excitation, malgré
les résultats négatifs des expériences antérieures. Nous verrons
qu'il n'a rien pu se dégager de net à cet égard et nous aurons à
dégager la leçon de cet échec.
I. — La technique expérimentale
La durée d'exposition des plages lumineuses stimulatrices
est réglée par l'ouverture de la fente du disque tachistos-
copique de Michotte, mû par un moteur électrique à vitesse
constante à raison d'un tour en 2 sec. ; l'ouverture maxima de
la fente étant de 45°, les durées d'exposition peuvent aller
jusqu'à 0,25 sec. L'ouverture minima utilisée, d'un demi-
. degré, permet une exposition de 2,75 msec. Mais il n'a pas été
1. Cf. H. Piéron. Du problème de la loi variable des quantités limi
naires pour les très brèves durées de stimulation lumineuse. Annales de
Physiologie, t. 15, 1939, p. 116.
2. Cf. H. Piéron. Physiologie de la vision. Traité (V Ophtalmologie,
t. II, 1939, p. 661, 668, 673. — La Sensation chromatique. Année Psychol
ogique, t. 32, 1932, p. 1. . GALIFRET ET PIÉRON. RADIATIONS MONOCHROMATIQUES 233
toujours possible d'utiliser cette durée réduite, faute de pou
voir réaliser une brillance suffisante de la plage, le seuil n'étant
pas atteint.
Avec le tachistoscope de Michotte, la plage est vue au
moyen d'un dispositif optique comprenant un prisme à
réflexion totale : le flux provenant de la plage, après traversée
de la fente du disque, est réfléchi à 90°, traverse une glace sans
tain, inclinée à 45°, et sort par une pupille circulaire de 2 mm2.
La glace sans tain permet de réfléchir l'image d'une plage
servant de point de fixation, le flux, obturable au moyen d'un
volet mobile, passant en dehors du disque tachistoscopique et
ne subissant pas, de ce chef, d'occultation.
Entre l'oeil et la fente du disque, il y a une distance de
20 cm. Le point de fixation a été placé à une de
64 cm. de l'œil, la plage l'ayant été, avec un dispositif, à cette
même distance de 64 cm., et avec un autre dispositif à 87 cm.,
l'accommodation étant évitée par emploi d'un verre conver
gent de 1,25 dioptrie.
Comme point de fixation, a été utilisée une ouverture cir
culaire de 1 mm. de diamètre dans un écran opaque recou
vrant un diffuseur éclairé par derrière et recouvert d'un filtre
ne laissant passer que des radiations rouges supérieures à
650 m[x de longueur d'onde.
La plage stimulatrice était un cercle de 2 mm. de diamètre,
dont l'image se trouvait située au-dessous du point de fixation,
à une distance égale à ce diamètre.
Les dimensions de l'image rétinienne étaient, pour la plage,
de 10' 47" environ pour le dispositif le plus proche (64 cm.),
un peu moins de 8' le plus éloigné.
La fixation se faisant sur la base du point rouge, la limite
inférieure de la plage se trouvait à environ 22' ou 16' du
centre fovéal. La stimulation restait donc, dans de bonnes
conditions de fixation, exclusivement fovéale (le diamètre de
la fovéa étant en movenne de 50'1).
1. Au moment de nos expériences, nous n'avions pas connaissance des
données nouvelles relatives à la tritanopie centro-fovéale, redécouverte par
WiJlmer, mais que König avait déjà signalée il y a près d'un demi-siècle.
Les expériences précises de Willmer et Wright ont effectivement montré
que, dans l'étendue d'une plage de 20" bien centrée, l'œil est dichro-
mate, par absence de la composante bleue (Nature, t. 156, 28 juillet 1945,
p. 1 19). Mais cette tritanopie ne paraît pas s'étendre à la fovéa tout entière,
et, dans la région où nous avons opéré, la perception du bleu s'effectue
bien. 234 MÉMOIRES ORIGINAUX
Pour assurer des excitations monochromatiques nous avons
utilisé divers écrans, avec le double souci des exigences contra
dictoires d'une sélectivité sévère et d'une perméabilité lumi
neuse assez grande, permettant une marge suffisante des
stimulations pour atteindre encore le seuil avec de courtes
durées.
Comme écrans rouges, nous avons utilisé, soit un couple
d'écrans Monpillard, L'un rouge (laissant passer une forte
bande verte) et l'autre orangé (intercepta

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