Vingtième rapport sur la situation démographique de la France - article ; n°5 ; vol.46, pg 1081-1159
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Description

Population - Année 1991 - Volume 46 - Numéro 5 - Pages 1081-1159
79 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Vingtième rapport sur la situation démographique de la France
In: Population, 46e année, n°5, 1991 pp. 1081-1159.
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Vingtième rapport sur la situation démographique de la France. In: Population, 46e année, n°5, 1991 pp. 1081-1159.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1991_num_46_5_3736VINGTIEME RAPPORT
SUR LA SITUATION
DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE
I. - L'ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE RÉCENTE
La population de la France a dépassé 58 millions d'habitants en 1990,
année de recensement pour la métropole comme pour les départements
d'outre-mer. La population métropolitaine approche 56,6 millions en mars
1990, soit 2,2 millions de plus que huit ans plus tôt (tableau 1). Le taux
annuel d'accroissement (0,5 %) a été du même ordre que celui enregistré
de 1975 à 1982. L'accroissement naturel en a représenté les quatre cin
quièmes. Le reste, soit + 50 000 personnes par an, est une évaluation du
solde migratoire, c'est-à-dire de l'excédent de l'immigration sur l'émigrat
ion. Mais cette évaluation est assez fragile, car elle pourrait être surestimée
si la collecte des données dans le dernier recensement a été meilleure que
celle du recensement précédent. Il faut donc attendre une analyse plus fine
pour la confirmer. L'INSEE a d'ailleurs retenu prudemment un solde mi
gratoire nul dans son bilan démographique 1990. Celui-ci est marqué par
un très léger recul des naissances (762 000 contre 765 000 en 1989) et la
stabilité des décès à 529 000 (tableau 2). Il s'est donc dégagé, comme l'an
née précédente, un excédent naturel assurant une croissance de 4,1 p. 1000
de la population métropolitaine. Nous revenons ensuite plus en détail sur
les composantes de cette hausse.
Les départements d'outre-mer comptent près de 1,5 million d'habit
ants, soit 210 000 de plus qu'en 1982 (tableau 1). L'accroissement annuel
est beaucoup plus rapide métropole et il s'est fortement accéléré
par rapport à la précédente période intercensitaire. Trois facteurs sont en
jeu : une natalité encore relativement élevée, en particulier en Guyane et
à la Réunion, bien qu'elle continue à diminuer ; une mortalité très faible
(5 ou 6 décès pour 1 000 habitants), en raison d'une structure par âge plus
jeune ; un solde migratoire positif dans les quatre départements. Ce dernier
résultat doit être apprécié avec les mêmes réserves qu'en métropole, mais
il représente un remarquable renversement de tendance par rapport aux
années 1970.
Population, 5, 1991, 1081-1160 1082 SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE
Tableau 1. - Bilan démographique 1982-1990
Réunion Métrople Guadeloupe Martinique Guyane
Population recensée (en milliers)
1982 54 335 328,4 328,6 73,0 515,8
1990 56 556 386,6 359,8 114,9 596,6
Mouvements intercensitaires (nombres moyens annuels, en milliers)
Naissances 769 6,8 6,0 2,6 13,0
Décès 541 2,2 2,1 0,5 3,1
Accroissement naturel + 228 + 4,6 + 3,9 + 2,1 + 9,9
Solde + 50 + 2,7 + 0 + 3,2 + 0,2 total + 278 + 7,3 + 3,9 + 5,2 + 10,1
Taux bruts (p. 1 000)
Natalité 13,9 19,0 17,4 27,4 23,3
Mortalité 9,8 6,2 6,1 5,3 5,6
+ 4,1 Accroissement naturel + 12,8 + 11,3 + 22,1 + 17,7
+ 5,0 + 20,3 + 11,3 + 55,7 + 18,2 total
Source : INSEE
Tableau 2. - Mouvement de la population (en milliers) et taux bruts (p. 1 000)
Accroissement Taux bruts (p. 1 000) Population Naissances en milieu Décès Accroissement vivantes nées naturel migratoire total natalité mortalité d'année total naturel
1980 53 880 757 542 + 253 + 44 + 297 14,9 10,2 + 4,7 + 5,5
+ 306 1981 54 182 805 555 + 251 +56 14,9 10,2 + 4,6 + 5,7
1982 54 480 797 543 + 254 +37 + 291 14,6 10,0 + 4,7 + 5,3
560 + 189 +16 + 205 + 3,4 1983 54 728 749 13,7 10,2 + 3,7
1984 54 947 542 + 217 +14 + 232 + 4,0 760 13,8 9,9 + 4,2
+ 216 1985 55 170 768 552 + 216 0 13,9 10,0 + 3,9 + 3,9
1986 55 394 778 547 + 232 0 + 232 14,1 9,9 + 4,2 + 4,2
1987 55 630 768 527 + 240 0 + 240 13,8 9,5 + 4,3 + 4,3
55 884 771 + 247 + 20 + 267 + 4,4 1988 525 13,8 9,4 + 4,8
1989 56160 529 + 236 + 50 + 286 13,6 9,4 + 4,2 + 5,1 765
1990* 56 420 762 529 + 233 0 + 233 13,5 9,4 + 4,1 + 4,1
* Provisoire
Source : INSEE SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE 1083
La mortalité Le taux brut de mortalité est inférieur à 10 décès
pour 1 000 habitants en métropole. C'est la ci
nquième année consécutive qu'un tel résultat est obtenu. La table de mort
alité, qui combine aux âges successifs les probabilités de décéder propres
à chaque sexe, permet une analyse plus fine de cette évolution. Ces ré
sultats détaillés sont connus jusqu'en 1989. L'espérance de vie à la nais
sance en donne le résumé le mieux connu : indication du nombre d'années
que vivrait un nouveau-né s'il était soumis, sa vie durant, aux risques me
surés à chaque âge l'année considérée.
En 1989, l'espérance de vie atteint 72,4 ans pour les hommes et 80,6
ans pour les femmes. 1990 semble avoir été plus favorable encore, avec
une amélioration estimée à 0,3 an pour chaque sexe (tableau 3). Trois
points sont à souligner :
— les années récentes marquent la prolongation d'un mouvement de
progrès continu débuté avec les années 1970. Ce progrès et sa régularité
depuis vingt ans contrastent avec la stagnation qui avait marqué la décennie
1960 en France et dans la plupart des pays industriels. Au niveau très
élevé qui caractérise aujourd'hui les espérances de vie, le maintien de cette
tendance est remarquable ;
— depuis une douzaine d'années, l'écart entre hommes et femmes
est stabilisé autour de 8,1 ou 8,2 ans. Cette évolution est nouvelle, car
dans le passé les gains en espérance de vie avaient toujours bénéficié da
vantage aux femmes qu'aux hommes. Rappelons que la surmortalité mas
culine est plus forte en France que dans les autres pays occidentaux ;
Tableau 3. - Caractéristiques annuelles de la mortalité générale
Espérance de vie (ans) .oq.5(3) Taux de mortalité
(p. 1 000 nés vivants) (p. 1 000) Années à la naissance à 60 ans
infantile(1) néo-natale(2) hommes femmes hommes femmes hommes femmes
1980 70,2 78,4 17,3 22,4 10,0 5,8 15,7 5,5
1981 70,4 22,3 9,7 14,6 5,3 78,5 17,3 5,5
1982 70,7 78,9 17,6 22,7 9,5 5,3 14,6 5,2
1983 70,7 78,8 17,6 22,6 9,1 5,0 14,1 5,1
1984 4,7 13,7 4,9 71,2 79,3 17,9 23,0 8,3
1985 71,3 79,4 17,9 8,3 4,6 12,8 4,8
23,2 1986 71,5 79,7 18,0 8,0 4,3 12,7 4,6
1987 72,0 80,3 18,4 23,7 7,8 4,1 11,8 4,2
1988 72,3 80,5 18,7 23,9 7,8 4,1 12,1 4,2
72,4 12,2 1989 80,6 18,8 24,0 7,5 3,8 4,3 1990* 72,7 80,9 7,2
* Provisoire . Source : 1NSEE
* u) ' Décès avant un 28 jours an pour pour 1 000 1 O00enf>lc enfants nés n^s vivants. vivant
(3) Décès à 15-24 ans pour 1 000 survivant- u .d ans. 1084 SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE
— la mortalité des nourrissons continue de décroître malgré son très
bas niveau. Depuis une décennie, les progrès se concentrent sur la période
qui entoure la naissance : recul de la mortinatalité et de la mortalité des
enfants âgés de moins d'une semaine. Au contraire, les risques entre 28
jours et un an stagnent pour la sixième année consécutive. Sans doute cette
période reste-t-elle critique pour des enfants qui ont échappé à la mort au
moment de leur naissance.
L'augmentation de l'espérance de vie à la naissance trouve son ori
gine dans un recul de la mortalité qui bénéficie à presque tous les âges.
On peut évaluer la contribution de chacun en mesurant, en dix ans par
exemple, ce qu'aurait été l'allongement de la vie moyenne si la mortalité
n'avait diminué que dans un groupe d'âge.
Entre 1979 et 1989, les gains ont surtout été intenses aux deux ex
trêmes, chez les très jeunes enfants et chez les personnes âgées de 65 ans
ou plus (tableau 4). Les premiers sont sans doute les plus spectaculaires,
mais concentrés sur quelques mois d'âge, ils pèsent finalement moins lourd
que les seconds qui s'étalent sur plus de vingt-cinq ans. Les raisons à
l'origine de ces gains sont en outre très différentes : des enfants sauvés
en petit nombre mais qui se voient offrir une long

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