Vision, par E. Baumgardt, Y. Galifret, H. Piéron - compte-rendu ; n°1 ; vol.57, pg 153-167
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Vision, par E. Baumgardt, Y. Galifret, H. Piéron - compte-rendu ; n°1 ; vol.57, pg 153-167

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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 1 - Pages 153-167
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

E. Baumgardt
Y Galifret
Henri Piéron
2° Vision, par E. Baumgardt, Y. Galifret, H. Piéron
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 153-167.
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Baumgardt E., Galifret Y, Piéron Henri. 2° Vision, par E. Baumgardt, Y. Galifret, H. Piéron. In: L'année psychologique. 1957 vol.
57, n°1. pp. 153-167.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_1_26591PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 153
2° Vision
PIRENNE (M. H.). — Physiological mechanisms of vision and the
quantum nature Of light (Mécanismes physiologiques de la vision et
nature quantique de la lumière). — Biol. Rev., 1956, 31, 194-241.
Revue critique des recherches sur la vision menées depuis 1941
du point de vue quantique, plutôt que selon la manière classique de
considérer le stimulus lumineux comme étant, de facto, un continuum.
Pirenne part de la constatation que les propriétés quantiques de
la lumière sont d'une importance particulière en Physiologie de la
Vision, parce que la lumière doit être absorbée dans les photo-récepteurs
rétiniens pour qu'il y ait action sur le système nerveux et parce que
cette absorption doit se manifester sous forme de processus individuel,
où 1 quantum de lumière est absorbé par 1 molécule. Or, la sensibilité
du système visuel est telle qu'une réponse est provoquée même lorsque
le nombre des quanta de lumière disponibles est infime par rapport au des cellules réceptrices présentes dans l'aire rétinienne stimulée.
Ce qui importe, n'est pas l'énergie lumineuse absorbée ; quel que soit
le produit /iv (h : constante de Planck ; v = fréquence de la lumière),
ce n'est que le nombre de quanta absorbé qui compte. Si un seul quantum
est absorbé durant une seconde dans une aire rétinienne contenant
5 000 bâtonnets, la vision liminaire est possible lorsque le stimulus
couvre une partie notable du champ visuel. On en déduit directement
qu'un stimulus de 1 000 000 de fois l'intensité liminaire (1 candela/m2,
soit une lumière crépusculaire) ne peut décomposer qu'au plus 1 % du
pourpre rétinien contenu dans les bâtonnets adaptés à l'obscurité,
lorsqu'on le fait agir pendant 1 heure. Et puisque le pourpre décomposé
se recombine, ce blanchissement est en réalité très inférieur à 1 %, d'où
l'impossibilité d'expliquer l'adaptation à l'obscurité par des théories
purement photochimiques qui ne tiendraient pas compte d'autres
mécanismes, encore insuffisamment connus.
Pirenne tâche de prouver que le nombre de quanta nécessaire pour
l'obtention d'une sensation lumineuse liminaire est 4. Il en fait la
preuve par l'interprétation des courbes de réponse obtenues avec des
stimuli de grandes dimensions et de longue durée. Il oublie qu'il s'agit
là d'un cas particulier et que les constantes de temps des unités rét
iniennes fonctionnelles sont fonction de leur taille, ainsi qu'on le sait
depuis Graham et Margaria (1935). Quelques observations faites par
des chercheurs français ont montré que pour des stimuli de faible dia
mètre et de courte durée, 3 quanta peuvent suffire. Ce fait s'interprète
aisément à la lumière des mesures de Graham (confirmées et étendues
par Baumgardt) : lorsque la constante de temps d'une unité fonctionnelle
est petite (grande unité), deux doubles absorptions provoquent le départ
de deux potentiels propagés. Lorsque la constante de temps d'une unité
fonctionnelle est grande (petite unité), 3 peuvent provoquer ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 154
deux influx nerveux, pourvu que la durée de la stimulation soit inférieure
à la constante de temps.
On discute les conditions de fixation et de présentation des stimuli
ainsi que les méthodes de détermination du seuil. On discute la signif
ication des fluctuations du seuil et on prouve qu'en majeure partie elles
sont dues aux seules fluctuations physiques du stimulus. La discussion
de l'équation de Poisson est particulièrement intéressante ; on montre
combien de difficultés subsistent encore pour expliquer les observations,
non seulement qualitativement, mais quantitativement.
L'organisation fonctionnelle de la rétine est discutée brièvement ;
on trouve aussi quelques données sur le Chat, le Hibou et Xenopus (tortue
d'eau de l'Afrique du Sud).
On souligne l'importance de récents travaux de Hartline sur Limulus
desquels il ressort entre autres sans contestation possible, qu'en adaptat
ion à la lumière, le domaine de fluctuation du seuil se resserre, ce qui
signifie que le nombre de quanta nécessaire à une réponse liminaire — un
seul potentiel d'action dans une fibre isolée — a augmenté. Pirenne
montre que la théorie de Wald est en contradiction avec ces observations.
En effet, Wald (1954) avait suggéré l'explication suivante du fait qu'une
très faible variation de la concentration de rhodopsine consécutive à une
adaptation à une lumière de faible intensité provoque une énorme
variation du seuil. Le bâtonnet paraît composé d'un millier de compart
iments, de disques empilés. Si l'absorption d'un seul photon par une
seule molécule d'un compartiment donné provoque l'incapacité de ce
dernier de répondre par un influx nerveux à l'absorption d'autres quanta,
aussi longtemps que la première molécule de rhodopsine n'aurait pas
été recomposée, on comprendrait que de quelques milliers
de quanta dans un bâtonnet contenant 18 millions de molécules de
rhodopsine pourrait rendre incapable ce bâtonnet de répondre à un
stimulus de n'importe quelle intensité. Cette hypothèse, très ingénieuse
et séduisante à première vue, ne peut pas expliquer l'effet observé sans
contestation possible par Hartline sur Limulus. L'auteur de cette analyse
a d'ailleurs montré par le calcul, que la théorie de Wald ne rend null
ement compte numériquement des données adaptométriques, des erreurs
de l'ordre de 10,86 % dépassant de très loin ce qu'on pourrait espérer
arranger ultérieurement par l'arrondissement de certains angles.
E. B.
DOBROWOLSKI (T. A.), JOHNSON (B. K.), TANSLEY (Kather
ine). — The spectral absorption of the photopigment of « Xœnopus
L' absorption spectrale du pigment laevis » measured in single rods (
photosensible de X. 1. mesurée dans un bâtonnet unique). — J. of
Physiol., 1955, 130, 533-542.
Les auteurs ont appliqué à des bâtonnets de X. 1. la méthode mise
au point par l'un d'eux (Johnson) à des globules rouges isolés. Leurs résul
tats en ce qui concerne la courbe d'absorption d'un bâtonnet isolé (avec PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 155
vérification de la photosensibilité par détermination de la courbe
avant et après action de la lumière) a montré des différences avec la
courbe d'absorption du pigment extrait par la digitonine de cette rétine
(maximum vers 530 m\i au lieu de 519, plus grande absorption à 619
qu'à 600 mfz). La possibilité de la présence d'un pigment que détruirait
la digitonine est envisagée par les auteurs.
H. P.
FORBES (A.), ENROTH (C), NEYLAND (M.), GONGA-
WARE (M. S.), DEANE (H. W.). — Color-shift response in turtle
retina and its relation to difference in wave length (Réponse au change
ment de couleur dans la rétine de tortue et sa relation avec la différence de
longueur d'onde). — Abstract, EEG Clin. Neurophysiol., 1956, 8, 524.
Lorsqu'une rétine est éclairée, et qu'on substitue brusquement un
nouveau flux éclairant au précédent, si la luminance est égale, rien ne
se manifeste dans l'ERG. Mais si l'on substitue un flux monochro
matique (avec filtres interférentiels) à un autre, de longueur d'onde assez
différente, en déterminant la luminance de manière à réduire au maxi
mum l'effet du passage, il y a toujours une manifestation de l'ERG
qui paraît bien comporter une superposition d'effets on et off, ce qui est
de nature à révéler un changement de récepteur (voir An. psychol.,
1956, 2, 480-481). Sur la Grenouille, le passage d'un flux jaune à un flux
bleu a des effets inverses suivant que l'œil est adapté à l'obscurité (où
la réception passe des cônes aux bâton

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