Culture de la vigne et traces de plantation des IIe-Ier s. av. J.-C. dans la proche campagne de Nîmes (Gard) - article ; n°1 ; vol.32, pg 67-123
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Culture de la vigne et traces de plantation des IIe-Ier s. av. J.-C. dans la proche campagne de Nîmes (Gard) - article ; n°1 ; vol.32, pg 67-123

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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1999 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 67-123
In 1998 a preventive excavation carried out in Nimes on a land located inside the Augustean wall, allowed to point to an area of about 800 square meters signs of planting quite well preserved under remnants built during the Early Empire. Three different and successive organizations, characterized by trenches or pits lengthened or stocky in shape were identified during a period stretching from the last quarter of the 2 century to the third quarter of the 1 st century B.C. These traces of agricultural ways, interpreted as witnesses of early wine cultivation, have been linked to others, ofien more tenuous, spotted out when previous diggings were carried out around the pre-Augustean town. The thorough archeological analysis of these documents, highlighted by informations yielded by texts from ancient and modern agronomists, leads to a first synthesis on the forms of farming around the urban area of Nimes during the 2 and 3 centuries B.C.
En 1998, une fouille préventive menée à Nimes sur un terrain situé dans l'emprise de l'enceinte augustéenne a permis de mettre en évidence, sur une surface de 800 m2 environ, un ensemble de traces de plantation particulièrement bien conservées sous des vestiges bâtis du Haut-Empire. Trois organisations distinctes et successives, caractérisées par des tranchées ou par des fosses de forme allongée ou ramassée, ont pu être identifiées pour une période comprise entre le dernier quart du IIe s. et le troisième quart du Ier s. av. J.-C. Interprétées comme le témoignage d'une culture précoce de la vigne, ces traces de façons agricoles ont été réunies à d'autres, souvent plus ténues, repérées à l'occasion de fouilles plus anciennes localisées dans la périphérie de la ville préaugustéenne. L'analyse archéologique détaillée de ces documents, éclairée par les informations qui ressortent des textes des agronomes antiques et modernes, débouche sur une première synthèse sur les formes d'exploitation agricole de la proche campagne de l'agglomération nimoise des IIe -Ier s. av. J.-C.
57 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Extrait

Martial Monteil
Sébastien Barberan
Michel Piskorz
Laurent Vidal
Valérie Bel
Laurent Sauvage
Culture de la vigne et traces de plantation des IIe-Ier s. av. J.-C.
dans la proche campagne de Nîmes (Gard)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 32, 1999. pp. 67-123.
Abstract
In 1998 a preventive excavation carried out in Nimes on a land located inside the Augustean wall, allowed to point to an area of
about 800 square meters signs of planting quite well preserved under remnants built during the Early Empire. Three different and
successive organizations, characterized by trenches or pits lengthened or stocky in shape were identified during a period
stretching from the last quarter of the 2 century to the third quarter of the 1 st century B.C. These traces of agricultural ways,
interpreted as witnesses of early wine cultivation, have been linked to others, ofien more tenuous, spotted out when previous
diggings were carried out around the pre-Augustean town. The thorough archeological analysis of these documents, highlighted
by informations yielded by texts from ancient and modern agronomists, leads to a first synthesis on the forms of farming around
the urban area of Nimes during the 2 and 3 centuries B.C.
Résumé
En 1998, une fouille préventive menée à Nimes sur un terrain situé dans l'emprise de l'enceinte augustéenne a permis de mettre
en évidence, sur une surface de 800 m2 environ, un ensemble de traces de plantation particulièrement bien conservées sous
des vestiges bâtis du Haut-Empire. Trois organisations distinctes et successives, caractérisées par des tranchées ou par des
fosses de forme allongée ou ramassée, ont pu être identifiées pour une période comprise entre le dernier quart du IIe s. et le
troisième quart du Ier s. av. J.-C. Interprétées comme le témoignage d'une culture précoce de la vigne, ces traces de façons
agricoles ont été réunies à d'autres, souvent plus ténues, repérées à l'occasion de fouilles plus anciennes localisées dans la
périphérie de la ville préaugustéenne. L'analyse archéologique détaillée de ces documents, éclairée par les informations qui
ressortent des textes des agronomes antiques et modernes, débouche sur une première synthèse sur les formes d'exploitation
agricole de la proche campagne de l'agglomération nimoise des IIe -Ier s. av. J.-C.
Citer ce document / Cite this document :
Monteil Martial, Barberan Sébastien, Piskorz Michel, Vidal Laurent, Bel Valérie, Sauvage Laurent. Culture de la vigne et traces
de plantation des IIe-Ier s. av. J.-C. dans la proche campagne de Nîmes (Gard). In: Revue archéologique de Narbonnaise,
Tome 32, 1999. pp. 67-123.
doi : 10.3406/ran.1999.1521
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1999_num_32_1_1521•
CULTURE DE LA VIGNE ET TRACES
DE PLANTATION DES IIe-Ier S. AV. J.-C.
DANS LA PROCHE CAMPAGNE
DE NÎMES (Gard)
Martial avec des MONTEIL, contributions Sébastien de Valérie BARBERAN, BEL et Laurent Michel SAUVAGE** PISKORZ et Laurent VIDAL*
Résumé — En 1998, une fouille préventive menée à Nimes sur un terrain situé dans l'emprise de l'enceinte augustéenne a permis
de mettre en évidence, sur une surface de 800 m2 environ, un ensemble de traces de plantation particulièrement bien conservées sous
des vestiges bâtis du Haut-Empire. Trois organisations distinctes et successives, caractérisées par des tranchées ou par des fosses de
forme allongée ou ramassée, ont pu être identifiées pour une période comprise entre le dernier quart du IIe s. et le troisième quart
du Ier s. av. J.-C. Interprétées comme le témoignage d'une culture précoce de la vigne, ces traces de façons agricoles ont été réunies à
d'autres, souvent plus ténues, repérées à l'occasion de fouilles plus anciennes localisées dans la périphérie de la ville préaugustéenne.
L'analyse archéologique détaillée de ces documents, éclairée par les informations qui ressortent des textes des agronomes antiques et
modernes, débouche sur une première synthèse sur les formes d'exploitation agricole de la proche campagne de l'agglomération ni-
moise des IIe -Ier s. av. J.-C.
Abstract — In 1998 a preventive excavation carried out in Nimes on a land located inside the Augustean wall, allowed to point to
an area of about 800 square meters signs of planting quite well preserved under remnants built during the Early Empire. Three
different and successive organizations, characterized by trenches or pits lengthened or stocky in shape were identified during a period
stretching from the last quarter of the 2 century to the third quarter of the 1 st century B.C. These traces of agricultural ways,
interpreted as witnesses of early wine cultivation, have been linked to others, ofien more tenuous, spotted out when previous diggings
were carried out around the pre-Augustean town. The thorough archeological analysis of these documents, highlighted by
informations yielded by texts from ancient and modern agronomists, leads to a first synthesis on the forms of farming around the
urban area of Nimes during the 2 and 3 centuries B.C.
INTRODUCTION (M. Monteil)
*M. Monteil (ATER Université de Provence; chercheur associé à l'UMR
154 et au Centre Camille-Jullian, CNRS); S. Barberan (AFAN) ; En 1990, une vaste fouille préventive était réalisée à
M. Piskorz (AFAN) et L. Vidal (Doctorant, Université Paul-Valéry, Nîmes, au cœur de la ville du Haut-Empire et en marge
Montpellier). Centre de Documentation Archéologique du Gard — 396, i < , . > \- > \ > > r* t ,. ^ ->nnr.n xT- des agglomerations médiévale et préaugustéenne. Connue avenue Johot-Cune — 30900 Nîmes. bb r &
**V. Bel et L. Sauvage (AFAN). Centre de Documentation Archéologique sous le nom de Z.A.C. des Halles, et menée en préalable à
du Gard — 396, avenue Joliot-Curie — 30900 Nîmes. la construction d'un centre commercial, cette opération
R.A.N. 32, 1999, p. 67-123. :
M. Monteil, S. Barberan, M. Piskorz et L. Vidal 68
inaugurait de nouvelles pratiques en matière d'archéologie LE SITE DU FLORIAN : PRÉSENTATION
urbaine à Nîmes. Pour la première fois, l'attention était GÉNÉRALE (M. Monteil, M. Piskorz)
portée, de manière extensive, sur le paléosol enfoui sous Situation dans la ville l'urbanisme d'époques augustéenne et plus tardive ainsi
Le terrain concerné par la fouille1 est situé sur un long pie- que sur les traces de sa première anthropisation. Un déca
page d'environ 635 m2 permettait alors de restituer l'his mont qui s'étend en pente douce depuis la base des collines
toire originale et inattendue d'une portion de campagne calcaires cernant la ville au nord et à l'ouest jusqu'à la
plaine du Vistre au sud (fig. I). Plus exactement, il est loproche de la partie orientale de l'agglomération préromaine
et républicaine (Poupet et al. 1990; Poupet et al. 1993; calisé à la base du versant oriental de la colline de
Monteil dir. 1993). Jusqu'à cette date, les sols situés à l'i Montaury et sur la rive gauche du cadereau d'Alès/
Camplanier (actuelle avenue Georges-Pompidou). Les ca- nterface entre le substrat et les premières constructions repé
rées n'avaient été atteints que sous la forme d'étroits son dereaux sont des cours d'eau temporaires qui incisent et
dages, généralement menés dans l'urgence en fin drainent les pentes des collines suivant des tracés en forte
d'intervention. pente, puis se poursuivent en plaine. L'eau ne s'y écoule
que rarement — ils sont à sec plus de 1 1 mois sur 12 — et,
A la suite de cette fouille de la Z.A.C. des Halles, un en règle générale, toujours de façon brutale et sur de projet d'archéologie spatiale, dit « Nîmes rurbain », a été
courtes durées à la manière des oueds méditerranéens. engagé par P. Poupet (CNRS) et d'autres chercheurs nî- Certaines crues peuvent même être très violentes. La plus mois, avec pour objectif de s'intéresser non seulement à la connue est celle, récente, du 3 octobre 1988 à l'occasion de
campagne environnant la ville augustéenne mais égal laquelle quelques débits exceptionnels ont pu être relevés ement à celle plus ancienne, ou plus récente, contenue dans en piémont : 363 m3/s de moyenne et 592 nrVs en pointe ses murs (Poupet, Célié 1991). Le projet d'ensemble, fort (Fabre dir. 1989; Fabre étal. 1994 : tabl. 1). Elle s'inscrit
ambitieux, et qui s'appuyait sur la multiplication des proj dans une longue série dont les premiers té

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