L’influence de la perception du RMI sur la sortie vers l’emploi ; suivi d un commentaire de David Margolis - article ; n°1 ; vol.357, pg 23-47
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Economie et statistique - Année 2002 - Volume 357 - Numéro 1 - Pages 23-47
La influencia del cobro de la RMI sobre la salida al empleo
Basándose en unos datos registrados en las encuestas
Empleo, la influencia del cobro de la RMI (renta mínima de inserción) sobre el riesgo de salida del paro se examina al constituir un grupo testigo formado por individuos elegibles que no cobran el subsidio. Entre esa población de elegibles, los jóvenes, los parados de larga duración y las familias monoparentales son los que con más frecuencia recurren al dispositivo. Las diferencias de incitación financiera que existen para los beneficiarios en función de la configuración familiar no aparecen en el riesgo de salida del paro. La influencia del cobro de un subsidio sólo es importante y negativa en el seno de las familias monoparentales. Unos errores de muestreo debidos a la imperfecta calidad de los datos podrían sin embargo sesgar las estimaciones, pero el sentido de ese sesgo resulta difícil de identificar. La influencia de la RMI podría al fin y al cabo afectar más los comportamientos de participación en el mercado laboral que el riesgo de salida del paro de las personas que buscan un empleo en el mercado laboral.
L’influence de la perception du RMI sur la sortie vers l’emploi
Sur la base des données collectées dans les enquêtes
Emploi, l’influence de la perception du RMI sur le risque de sortie du chômage est examinée à partir de la constitution d’un groupe témoin formé d’individus éligibles ne percevant pas l’allocation. Parmi cette population d’éligibles, les jeunes, les chômeurs de longue durée et les familles monoparentales ont le plus fréquemment recours au dispositif. Les différences d’incitation financière qui existent pour les allocataires en fonction de la configuration familiale ne se retrouvent pas dans le risque de sortie du chômage. L’influence de la perception d’une allocation n’est significative et négative qu’au sein des familles monoparentales. Des erreurs d’échantillonnage dues à la qualité imparfaite des données pourraient toutefois biaiser les estimations mais le sens de ces biais est délicat à identifier. L’influence du RMI pourrait finalement davantage affecter les comportements de participation au marché du travail que le risque de sortie du chômage des personnes poursuivant des démarches actives de recherche sur le marché du travail.
The Influence of Receiving the Minimum Integration Income on Returning to Work
The influence of receiving the minimum integration income on the possibility of exiting from unemployment is studied using the data collected by the Employment
surveys. A test group is constructed containing eligible individuals who do not receive the benefit. Young people, long-term unemployed and lone parent families in this eligible population use the mechanism most frequently. The differences in the recipients’ financial incentives by family configuration are not found in the possibility of leaving unemployment. The influence of receiving a benefit is significant and negative only for lone parent families. Nevertheless, sampling errors due to the imperfect quality of the data could bias the estimates, but it is hard to identify the direction of this bias. The influence of the minimum integration income could affect labour market participation behaviour more than the possibility of leaving unemployment for active job seekers.
Einfluss des Mindestlohns zur Eingliederung auf die Überwindung der Arbeitslosigkeit
Anhand der Daten aus den Beschäftigungserhebungen wird der Einfluss des Mindesteinkommens zur Wiedereingliederung auf die Wahrscheinlichkeit der Überwindung der Arbeitslosigkeit für eine Gruppe anspruchsberechtigter Individuen, die keine Beihilfe beziehen, analysiert. Unter dieser Population anspruchsberechtigter Personen erhalten die Jugendlichen, die Einelternfamilien und die Alleinerziehenden am häufigsten das Mindesteinkommen zur Wiedereingliederung. Die unterschiedlichen finanziellen Anreize, die es für die Leistungsberechtigten entsprechend ihrer Familiengröße gibt, werden bei der Wahrscheinlichkeit der Überwindung der Arbeitslosigkeit nicht berücksichtigt. Der Bezug einer Beihilfe hat nur bei Einelternfamilien einen erheblichen und negativen Einfluss. Stichprobenfehler, die auf die unvollständige Qualität der Daten zurückzuführen sind, könnten die Schätzungen allerdings verzerren; die Art der Verzerrung ist aber schwer zu ermitteln. Der Einfluss des Mindesteinkommens zur Eingliederung könnte schließlich die Verhaltensweisen hinsichtlich der Teilhabe am Arbeitsmarkt stärker beeinflussen als die Wahrscheinlich, dass Personen, die aktiv nach einer Arbeit suchen, die Arbeitslosigkeit überwinden.
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2002
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Langue Français

Extrait

EMPLOI
Linfluence de la perception du RMI sur la sortie vers lemploi
Pierre Granier et Xavier Joutard*
Sur la base des données collectées dans les enquêtesEmploi, linfluence de la perception du RMI sur le risque de sortie du chômage est examinée à partir de la constitution dun groupe témoin formé dindividus éligibles ne percevant pas lallocation. Parmi cette population déligibles, les jeunes, les chômeurs de longue durée et les familles monoparentales ont le plus fréquemment recours au dispositif.
Les différences dincitation financière qui existent pour les allocataires en fonction de la configuration familiale ne se retrouvent pas dans le risque de sortie du chômage. Linfluence de la perception dune allocation nest significative et négative quau sein des familles monoparentales. Des erreurs déchantillonnage dues à la qualité imparfaite des données pourraient toutefois biaiser les estimations mais le sens de ces biais est délicat à identifier.
Linfluence du RMI pourrait finalement davantage affecter les comportements de participation au marché du travail que le risque de sortie du chômage des personnes poursuivant des démarches actives de recherche sur le marché du travail.
* Pierre Granier et Xavier Joutard appartiennent à lUniversité de la Méditerranée et au Greqam (Groupement de recherche en économie quantitative dAixMarseille), et à lIdep (Institut déconomie publique). Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin darticle.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 357358, 2002
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e dispositif RMI a connu durant les années L 1990 une progression rapide du nombre de ses allocataires que la baisse récente est loin davoir compensée. Cette évolution qui témoi gne de la progression de la pauvreté parmi les actifs et, en particulier, parmi les chômeurs nest certainement pas étrangère au regain dintérêt suscité par la question des interactions entre les dispositifs de minima sociaux et les performances du marché du travail. Les réfor mes qua connues le système de protection du risque de chômage au tournant des années 1990 ont sans doute une part de responsabilité dans cette évolution, mais il convient davantage den rechercher les causes premières dans linadé quation croissante entre un marché du travail en profondes mutations et un système dassurance chômage dont les principes essentiels nont finalement guère évolué.
De fait, la multiplication des parcours profes sionnels chaotiques alternant brèves périodes demploi et épisodes de chômage, comme la fré quence élevée du chômage de longue durée excluent du système dassurance chômage une part croissante des demandeurs demploi dont lactivité est insuffisante en regard des critères requis pour louverture des droits, ou qui ont épuisé leurs droits. Ces demandeurs demploi se tournent vers le RMI qui simpose comme un étage supplémentaire du système dindemnisa tion du chômage (cf. par exemple, JoinLam bert, 1998).
Il serait toutefois réducteur de restreindre la question de larticulation entre le système de protection sociale et les performances du mar ché du travail à cette seule absence de couver ture des nouveaux risques engendrés par les transformations du marché du travail. Il con vient aussi de sinterroger sur la manifestation de trajectoires de pauvreté au sein desquelles sinscriraient les bénéficiaires des dispositifs de minima sociaux. Des travaux récents (par exem ple, Laroque et Salanié, 1999 et 2000 ; Pisani Ferry, 2000) ont ainsi contribué à relancer le débat sur les mécanismes de trappe à pauvreté ou à inactivité au sein desquelles les dispositifs de minima sociaux contribueraient à enfermer les bénéficiaires.
En dépit de limportance du sujet et du débat quil suscite, on connaît finalement assez mal les trajectoires dinsertion des allocataires du revenu minimum dinsertion. Cette méconnais sance est largement due à un manque dinfor mations statistiques quune enquête récente de
lInsee menée auprès dun échantillon dalloca taires de décembre 1996 a contribué à combler. Les premières exploitations de cette enquête apportent dutiles et importantes informations sur les sorties vers lemploi des allocataires tant en termes de rythme que de nature ou de durée des emplois recouvrés. Ces données denquêtes réalisées auprès déchantillons dallocataires sont, en revanche, difficilement exploitables pour identifier un éventuel effet de la perception dune allocation dans le processus de sortie vers lemploi.
Cet article cherche à identifier un tel effet en exploitant les données des enquêtesEmploisuc cessives couvrant la période 19901997. En rai son entre autres dune sousreprésentation mar quée des bénéficiaires du RMI et de lacunes dans linformation, ces données ont rarement été utilisées pour lanalyse des sorties vers lemploi des allocataires (1) (cf. encadré 1). Elles permettent cependant de suivre pendant une certaine durée les parcours professionnels dindividus initialement bénéficiaires ou non du RMI, information indispensable pour pouvoir espérer identifier un effet propre de la percep tion dune allocation sur les trajectoires profes sionnelles futures.
En particulier, lun des attraits des données de lenquêteEmploipour létude des effets du RMI sur le processus de sortie vers lemploi est de rendre possible la constitution dun échantillon de ménages satisfaisant, au moment de lenquête, aux conditions de ressources néces saires à lobtention du RMI. Le fait que toutes les personnes du ménage soient, théoriquement, interrogées permet, en effet, de disposer dune information relativement détaillée sur la situa tion et le revenu de chacun au sein du ménage. Il est ainsi possible de calculer, de manière évi demment imparfaite, le revenu global du ménage qui peut être comparé aux conditions de ressources imposées en fonction de la configu ration du ménage.
Comme une fraction seulement des ménages satisfaisant aux conditions de ressources déclare, lors de la même interrogation, perce voir le RMI, cet échantillon déligiblesva servir à constituer un groupe témoin nécessaire pour apprécier limpact de la perception dune allo cation sur la sortie vers lemploi.
1. Le terme dallocatairesrenvoie dans cet article aux alloca taires du RMI.
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