La croissance lente marque l emploi - article ; n°1 ; vol.112, pg 3-19
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La croissance lente marque l'emploi - article ; n°1 ; vol.112, pg 3-19

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Economie et statistique - Année 1979 - Volume 112 - Numéro 1 - Pages 3-19
Alors que la production a fléchi depuis 1974, les ressources en main-d'œuvre sont plus abondantes du fait de l'arrivée des générations nombreuses de l'après-guerre sur le marché du travail et du départ en inactivité des classes creuses de 1915-1919. Comment l'emploi s'est-il adapté à ce nouveau contexte? De 1974 à mi-1975, les compressions d'effectifs ont été contenues grâce à une réduction de la durée du travail ou à un chômage partiel. Depuis, les licenciements ont été nombreux et l'embauche raréfiée, de sorte que la productivité apparente des divers secteurs s'est ralentie. Globalement, l'emploi salarié en 1978 n'a crû que de + 0,3 % : la croissance du tertiaire, bien que modeste par rapport à l 'avant-crise, réussit à compenser les fortes réductions d'effectifs de l'industrie. L'emploi devient précaire du fait des licenciements économiques mais aussi du développement des emplois intérimaires. « Enquête emploi » de l'INSEE, statistiques du ministère du Travail et de l'ANPE, mettent en évidence la vive progression du chômage, malgré des mesures ponctuelles comme les pactes pour l'emploi des jeunes. En octobre 1978, on enregistre plus de 1 300 000 chômeurs.
Slow Growth Marks Employment Trends By - Although production has declined since 1974, manpower ressources have increased due to the arrival of the populous post-war generations on the labor market and the simultaneous receding of the thinly-populated generation of 1915-1919. How has the pattern of employment adapted to this new situation? From 1974 to mid-1975, the reductions in staff have been stabilized by reducing the work week or through partial unemployment. Since that time, lay offs have increased and hiring dropped, with a result that the productivity of different sectors has apparently been re-established. Overall, salaried employment in 1978 only grew by 0.3 %; growth within the tertiary sector, although modest compared with the pre-crisis period, has been able to compensate for the drastic reductions in the industrial sector. The employment situation is becoming precarious due to lay offs for economic reasons and the growth in the use of temporary help. «The Employment Survey » of the INSEE, statistics from the Ministry of Labor and the ANPE, clearly show the dramatic rise in unemployment, in spite of partial measures such as the « pacts » for the employment of the young. In October 1978, statistics showed over 1 300 000 unemployed.
El crecimiento lento deja huellas en el empleo - Mientras que la producción fué descendiendo desde 1974, los recursos laborales se verifican más abundantes a consecuencia de la llegada de las numerosas generaciones de la posguerra en el mercado laboral y del retiro y jubilacion de las generaciones escasas de 1915-1919. ¿ Como se adaptó el empleo en este nuevo contexto? De 1974 a mediados de 1975, las reducciones del numéro de trabajadores se contuvieron mediante una disminución de las horas laborales o de un desempleo parcial. Desde entonces, los despidos fueron numerosos y la contrata escasa, de manera que la productividad aparente de los diversos sectores se fué restaurando. Globalmente, el empleo asalariado en 1978 no se incrementó más que en un + 0,3 % : el crecimiento del sector terciario, si bien poco elevado con relación a antes de la crisis, consiguió compensar las fuertes reducciones intervenidas en el número de trabajadores de la industria. El empleo se verifica precario a consecuencia de los despidos por motivos económicos y tambien a raiz de los empleos interinos. La « Encuesta empleo » del INSEE, las estadísticas del ministerio de Trabajo y del ANPE ponen de manifiesto la aguda progresion del desempleo a pesar de medidas puntuales tales como pactos pro empleo juvenil. En octubre de 1978 se registraron más de 1 300 000 desocupados.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Pierre Revoil
La croissance lente marque l'emploi
In: Economie et statistique, N°112, Juin 1979. Dossier emploi. pp. 3-19.
Citer ce document / Cite this document :
Revoil Jean-Pierre. La croissance lente marque l'emploi. In: Economie et statistique, N°112, Juin 1979. Dossier emploi. pp. 3-
19.
doi : 10.3406/estat.1979.4144
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1979_num_112_1_4144Résumé
Alors que la production a fléchi depuis 1974, les ressources en main-d'œuvre sont plus abondantes du
fait de l'arrivée des générations nombreuses de l'après-guerre sur le marché du travail et du départ en
inactivité des classes creuses de 1915-1919. Comment l'emploi s'est-il adapté à ce nouveau contexte?
De 1974 à mi-1975, les compressions d'effectifs ont été contenues grâce à une réduction de la durée
du travail ou à un chômage partiel. Depuis, les licenciements ont été nombreux et l'embauche raréfiée,
de sorte que la productivité apparente des divers secteurs s'est ralentie. Globalement, l'emploi salarié
en 1978 n'a crû que de + 0,3 % : la croissance du tertiaire, bien que modeste par rapport à l 'avant-
crise, réussit à compenser les fortes réductions d'effectifs de l'industrie. L'emploi devient précaire du fait
des licenciements économiques mais aussi du développement des emplois intérimaires. « Enquête
emploi » de l'INSEE, statistiques du ministère du Travail et de l'ANPE, mettent en évidence la vive
progression du chômage, malgré des mesures ponctuelles comme les pactes pour l'emploi des jeunes.
En octobre 1978, on enregistre plus de 1 300 000 chômeurs.
Abstract
Slow Growth Marks Employment Trends By - Although production has declined since 1974, manpower
ressources have increased due to the arrival of the populous post-war generations on the labor market
and the simultaneous receding of the thinly-populated generation of 1915-1919. How has the pattern of
employment adapted to this new situation? From 1974 to mid-1975, the reductions in staff have been
stabilized by reducing the work week or through partial unemployment. Since that time, lay offs have
increased and hiring dropped, with a result that the productivity of different sectors has apparently been
re-established. Overall, salaried employment in 1978 only grew by 0.3 %; growth within the tertiary
sector, although modest compared with the pre-crisis period, has been able to compensate for the
drastic reductions in the industrial sector. The employment situation is becoming precarious due to lay
offs for economic reasons and the growth in the use of temporary help. «The Employment Survey » of
the INSEE, statistics from the Ministry of Labor and the ANPE, clearly show the dramatic rise in
unemployment, in spite of partial measures such as the « pacts » for the employment of the young. In
October 1978, statistics showed over 1 300 000 unemployed.
Resumen
El crecimiento lento deja huellas en el empleo - Mientras que la producción fué descendiendo desde
1974, los recursos laborales se verifican más abundantes a consecuencia de la llegada de las
numerosas generaciones de la posguerra en el mercado laboral y del retiro y jubilacion de las
generaciones escasas de 1915-1919. ¿ Como se adaptó el empleo en este nuevo contexto? De 1974 a
mediados de 1975, las reducciones del numéro de trabajadores se contuvieron mediante una
disminución de las horas laborales o de un desempleo parcial. Desde entonces, los despidos fueron
numerosos y la contrata escasa, de manera que la productividad aparente de los diversos sectores se
fué restaurando. Globalmente, el empleo asalariado en 1978 no se incrementó más que en un + 0,3 % :
el crecimiento del sector terciario, si bien poco elevado con relación a antes de la crisis, consiguió
compensar las fuertes reducciones intervenidas en el número de trabajadores de la industria. El empleo
se verifica precario a consecuencia de los despidos por motivos económicos y tambien a raiz de los
empleos interinos. La « Encuesta empleo » del INSEE, las estadísticas del ministerio de Trabajo y del
ANPE ponen de manifiesto la aguda progresion del desempleo a pesar de medidas puntuales tales
como pactos pro empleo juvenil. En octubre de 1978 se registraron más de 1 300 000 desocupados.DOSSIER EMPLOI
La croissance lente
marque l'emploi
par Jean-Pierre Revoil
Cinq années se sont écoulées, depuis que la production effectifs occupés, démographie et chômage; il convient égal
connaît un rythme de croissance ralentie. Comment la ement de mettre l'accent sur les problèmes nouveaux induits
population active s'est-elle adaptée à ce nouveau contexte, par le déséquilibre durable du marché du travail : instabilité
alors que les ressources en main-d'œuvre se trouvent croissante des emplois et acuité du chômage.
amplifiées par l'arrivée des jeunes ?
En outre, l'adaptation profonde du volume de travail
Ce bilan retrace les évolutions de l'emploi et du chômage aux nécessités de l'économie s'est traduite par des effets
sur la dernière décennie et analyse leurs conséquences d'ampleurs très diversifiées selon les secteurs d'activité,
sectorielles et régionales. selon les régions, selon les types d'emploi et selon les caté
gories de main-d'œuvre occupée ou en chômage.
Dans une enveloppe en progression modeste, les emplois
deviennent plus instables et les licenciements plus fré
quents. Il s'ensuit un réel développement du chômage
qui touche désormais toutes les catégories de salariés.
L'atonie de l'emploi
Fin 1978, la population active occupée avoisinait
21 230 000 personnes. C'est donc 60 000 emplois qui ont
été créés par rapport à l'année précédente, ce qui correspond
à une croissance très modeste de 0,3 %.
Sur l'ensemble des actifs, 17,1 % sont des non-salariés. Depuis environ cinq ans, une croissance économique faible Bien que ceux-ci aient subi pendant longtemps des pertes n'a pas permis de créer suffisamment d'emplois pour pré
annuelles supérieures à 100 000 personnes, la baisse de server une situation équilibrée du marché du travail. Après
une longue période d'adaptation à ce nouveau rythme de la
production, l'évolution conjoncturelle de l'emploi semble
présenter en 1978 les caractéristiques qui affecteront les
prochaines années de croissance ralentie. Il paraît donc
opportun de dresser un premier bilan montrant les interac * Jean-Pierre Revoil fait partie de la division « Emploi » du
département « Population-Ménages » de l'INSEE. tions entre production, productivité, durée du travail,
9 677008 5 29 .
/
i
i
Graphique I ces effectifs s'est ralentie depuis 1975 et ne concerne plus
qu'environ 30 000 personnes par an. Cette cassure s'explique Effectifs salariés de 1955 à 1978
essentiellement par l'évolution du nombre d'exploitants en millions agricoles qui constituent 42 % des 3 630 000 non-salariés à
la fin de 1978 : les départs actuels en inactivité touchent des Toutes activités ( hors agriculture et services non marchands ) 14 - classes relativement creuses. Outre cet effet démographique,
le mouvement semble avoir au moins deux autres causes. 13 - Il s'agit tout d'abord d'un comportement attentiste face à
un marché du travail dégradé qui, entre autres, n'incite 12 -
pas à l'exode rural. Il s'agit également d'un certain regain
de l'artisanat. Plus dynamique, ce dernier aspect peut néan
moins masquer une certaine forme de sous-emploi. C'est
ainsi que dans le bâtiment, une chute des effectifs salariés
n'empêche pas, et se traduit même, par une légère croissance
du nombre de non-salariés, certains s'étant mis à leur compte.
Toujours est-il que la part des salariés n'a progressé que
d'un point et demi entre 1973 et 1978 contre neuf points
lors de la décennie précédente.
L'effectif des indépendants étant relativement stagnant,
la progression globale des emplois reflète celle du salariat.
Mais la détérioration du marché du travail est évidente :
durant les cinq années précédant la crise, de 1969 à 1973,
l'économie française avait assuré une croissance nette de
1 835 000 emplois salariés (+ 2,3 % l'an) ; sur les cinq an
nées suivantes, elle en a procuré environ cinq fois moins,
soit 340 000 (+0,4 % l'an) [graphique I]. Malgré le sursaut
de 1976 (-f 1

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents