Les répercussions mécaniques de la dévaluation sur les prix - article ; n°1 ; vol.6, pg 3-15

Michel Dappe

Description

Economie et statistique - Année 1969 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 3-15
Intégré à la comptabilité nationale, le tableau d'échanges interindustriels est l'instrument privilégié de l'analyse des phénomènes intéressant l'ensemble du secteur productif. L'article de Michel Dappe commente à la fois les méthodes et les résultats d'une étude sur les répercussions delà dévaluation du 8 août 1969 au niveau des prix à la production et à l'utilisation. L'énoncé des hypothèses de départ et la critique qui en est faite montrent que si le rôle du tableau d'échanges interindustriels est indispensable au processus d'élaboration des budgets économiques, il n'apporte qu'une base de départ et ne peut être lui-même utilisé sans. référence à un modèle économique global.
As an integral part of the National Accounts, the Input-Output Table is the classical instrument for the analysis of phenomena affecting the whole of the productive sector. The article by Michel Dappe comments both on the methods and the results of a study of the effects of the devaluation of 8 August, 1969 on the level of producer and consumer prices. The enumeration of the basic assumptions and the criticism made of them show that while the role the Input-Output Table is irreplaceable in the process of formulating economic budgets, it merely affords a starting point and cannot be used on its own without reference to an overall economic model.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié le: 01 janvier 1969
• Nombre de lectures: 16
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Extrait

Michel Dappe
Les répercussions mécaniques de la dévaluation sur les prix
In: Economie et statistique, N°6, Novembre 1969. pp. 3-15.
Résumé
Intégré à la comptabilité nationale, le tableau d'échanges interindustriels est l'instrument privilégié de l'analyse des phénomènes
intéressant l'ensemble du secteur productif. L'article de Michel Dappe commente à la fois les méthodes et les résultats d'une
étude sur les répercussions delà dévaluation du 8 août 1969 au niveau des prix à la production et à l'utilisation. L'énoncé des
hypothèses de départ et la critique qui en est faite montrent que si le rôle du tableau d'échanges interindustriels est
indispensable au processus d'élaboration des budgets économiques, il n'apporte qu'une base de départ et ne peut être lui-même
utilisé sans. référence à un modèle économique global.
Abstract
As an integral part of the National Accounts, the Input-Output Table is the classical instrument for the analysis of phenomena
affecting the whole of the productive sector. The article by Michel Dappe comments both on the methods and the results of a
study of the effects of the devaluation of 8 August, 1969 on the level of producer and consumer prices. The enumeration of the
basic assumptions and the criticism made of them show that while the role the Input-Output Table is irreplaceable in the process
of formulating economic budgets, it merely affords a starting point and cannot be used on its own without reference to an overall
economic model.
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Dappe Michel. Les répercussions mécaniques de la dévaluation sur les prix. In: Economie et statistique, N°6, Novembre 1969.
pp. 3-15.
doi : 10.3406/estat.1969.1887
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1969_num_6_1_1887UNE APPLICATION DU TABLEAU D'ÉCHANGES INTERINDUSTRIELS
Les répercussions mécaniques
de la dévaluation sur les prix
par Michel DAPPE
Systématiquement utilisé dans les travaux de prévision à court et à moyen terme effectués dans
le cadre de la comptabilité nationale, le tableau d'échanges interindustriels est également un instrument
privilégié pour l'analyse des phénomènes touchant la totalité du secteur productif. Au cours des deux
dernières années il a été employé, par exemple, pour étudier les modifications apportées au système
des prix par la réforme de la taxe à la valeur ajoutée et pour déterminer l'incidence des accords de
Grenelle sur les coûts de production.
Le même outil fut repris, cet été, lorsqu'il s'agit de déterminer dans les délais les plus brefs x les
répercussions mécaniques, au niveau des prix à la production et des prix à l'utilisation, de la hausse
théorique de 12,5 °/of du coût des biens et des services importés. La rapidité d'exécution était d'autant
plus nécessaire que les résultats numériques étaient destinés non pas à être directement intégrés
au budget économique, mais à servir de base à une étude du comportement des différents agents.
Il s'agissait plus précisément d'établir une situation de
référence à partir de laquelle seraient déterminées, dans
!e cadre du budget économique, les réactions des différents I. Diffusion à travers agents. Le but ultime de l'étude était en fait de prévoir dans
quelle mesure le comportement de l'État, des consommat les coûts de production eurs et des producteurs français et étrangers conduirait
à un équilibre différent de celui qui avait été calculé pr
écédemment au niveau du tableau d'échanges inter-industriels.
Considérée non comme une prévision en soi, mais comme
le point de départ d'une analyse plus globale, l'étude se L'hypothèse de départ, toute théorique, s'énonce ainsi : place donc sur un plan tout à fait théorique et se déroule
le prix des biens et des services importés de l'étranger à partir d'hypothèses extrêmement simples et précises : augmentent de 12,5 % de même que les droits, taxes et on étudie les répercussions mécaniques de la hausse 'des subventions sur importation fixées ad valorem. Le but de prix-des importations, abstraction faite de tous les effets l'étude est de calculer la répercussion de cette hausse aux tendant soit à les- atténuer, soit à les amplifier. En parti
différents stades de formation des prix, en admettant que culier, on ne tient pas compte, à ce stade, des modifications les quantités échangées ne varient pas. prévisibles des circuits d'approvisionnement ou des quantités
achetées, non plus que de la situation du marché. En outre,
on considère! la hausse comme instantanée, c'est-à-dire Répercussion intégrale et exclusive que l'on néglige les multiples circonstances qui conduiront
selon les cas, soit à un étalement soit à une anticipation des L'hypothèse de base est que chaque agent producteur hausses. Ainsi ne sont pas considérées les réglementations répercute, intégralement et exclusivement, la hausse en ou les directives qui ont pu ou qui pourraient être prises valeur nominale du coût de ses achats (consommations interen ce qui concerne par exemple l'étalement des effets de médiaires plus, dans le cas du commerce, produits achetés la dévaluation ou le niveau des marges. pour revente aux consommateurs finals). Sauf hypothèse Ce sont ces résultats, volontairement mécanistes mais particulière, on travaille donc à valeur ajoutée constante parfaitement définis, qui seront, dans un second temps, (nominalement) : le montant de la production intérieure intégrés à un modèle plus complexe. On complétera alors brute n'est modifié que de la variation totale des droits, les hypothèses de départ en faisant jouer des lois de compor taxes et subventions sur importations. tement et en modifiant progressivement les règles de l'ana
lyse. Ainsi sera-t-on conduit de proche en proche à discerner
un nouvel équilibre des quantités et des prix traduisant
l'influence réciproque des répercussions mécaniques et 1. Cinq jours ouvrables — du 12 au 19 août 1969 — se sont écoulés entre la détermination des hypothèses de départ et l'obtention des résultats donnés dans des réactions des différents agents économiques. ce texte. Ces délais, relativement longs, auraient été ramenés à quelques heures Seul le premier stade des calculs est exposé ici. s'il avait été possible d'utiliser un traitement informatique. .
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TABLEAU! 1 . . TABLEAU D'ÉCHANGES INTERINDUSTRIELS
, 01 02 03 l 06 l 09,. 04 05 07 08 10 i 1 1 12
01 Produits de l'agriculture et de la
sylviculture 38 512 164 180 1582
02 Produits des industries agricoles et - - - - alimentaires... 5 394 3 15 4 7 916 96 846
,03; Combustibles minéraux rsolidesi et î . . - 180 282 Saz 2 1 166 3 360 , 1 800 68 i 674 120 |- 133 n - 04 Électricité, eau et divers 596 869 256 » 173 373 568 183 1. 340 '.il 264 472 * > .
- 05 Gaz naturel et produits pétroliers.. 917 622 si 820 943 501 884 172 89 908 359 915
06 ; Matériaux de construction et verre. 125 338 5 13 17 389 43 728 18 , 432 250 • r S J f
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' et électriques i * ... 636 071 r. 224 527 1. 019 : 596 803 li 96 b 1 259 458 1 834 V
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1 5 Services du logement
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Autres opérations sur biens et services .
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