Les variations des revenus individuels entre périodes de chômage et d emploi - article ; n°1 ; vol.348, pg 61-79
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Les variations des revenus individuels entre périodes de chômage et d'emploi - article ; n°1 ; vol.348, pg 61-79

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Economie et statistique - Année 2001 - Volume 348 - Numéro 1 - Pages 61-79
Les personnes qui ont connu à la fois le chômage et l’emploi entre 1993 et 1995 ont eu un revenu individuel lors des mois de chômage inférieur de moitié environ à leur revenu lors des mois d’emploi. Cette estimation, tirée des trois premières vagues du Panel européen (1994-1996), retient un concept de revenu individuel assez large, incluant les revenus d’activité et de remplacement (hors prime de licenciement) mais aussi les minima sociaux (mais excluant les allocations logement ou les impôts). L’écart relatif entre revenu d’emploi et revenu de chômage est plus modéré quand l’emploi précède le chômage que dans la situation inverse. Une personne qui, en trois ans, a connu une période d’emploi suivie d’une période de chômage a un revenu de chômage inférieur d’un tiers au revenu d’emploi, tandis qu’une personne qui a effectué le parcours inverse double son revenu de chômage en prenant un emploi. L’écart est encore plus important pour les entrants sur le marché du travail. Les écarts de revenus varient également fortement avec l’âge: le revenu de chômage ne représente qu’un quart du revenu d’emploi chez les moins de 25 ans, contre plus des deux tiers chez les plus de 50 ans. Toutes choses égales par ailleurs, l’écart relatif entre revenus de chômage et d’emploi est plus important aux niveaux de diplôme ou de salaire élevés. Le niveau moyen des écarts de revenus peut être très sensible à la manière dont ils sont définis ou estimés (écarts mensuels ou annuels, prise en compte des indemnités de licenciement, etc.). Les indemnités de licenciement concernent 10 % des personnes ayant connu l’emploi et le chômage sur les trois années étudiées. Pour la moitié d’entre elles, la prime permet de compenser la perte de revenu liée au chômage pendant cinq mois ou plus.
ln the months that they were unemployed, those people who experienced both unemployment and employment from 1993 to 1995 had an individual income of approximately less than half the income they had in the months they were employed. This estimate is drawn from the first three waves of the European Panel (1994-1996). It uses a fairly broad concept of individual income, which includes earned income and replacement income (excluding severance pay) as weil as supplementary benefits (excluding housing benefit and taxes). The relative deviation between earned income and unemployment income is more moderate when employment precedes unemployment than vice versa. A person who has had a period of employment followed by a period of unemployment over a three-year period has an unemployment income one-third lower than their earned income. However, a person in the inverse situation doubles his unemployment income when he takes a job. The deviation is greater for new arrivals on the labour market. Income deviations also vary a great deal with age. Unemployment income represents only one-quarter of the earned income of under-25s, as opposed to over two-thirds for the over-50s. Other things being equal, the relative deviation between unemployment income and earned income is greater when qualifications and wages are high. The average lever of income deviations can be highly sensitive to the way in which they are defined and estimated (monthly or annual deviations, incorporation of severance pay, etc.). Some 10% of the people who had been both employed and unemployed over the three years studied received severance pay. Half of these people used their severance payto offset the loss of income due to being unemployed for five or more months.
Die Personen, die zwischen 1993 und 1995 sowohl arbeitslos ais auch beschaftigt waren, bezogen ein Pro-Kopf-Einkommen, das in den Monaten der Arbeitslosigkeit ca. um die Halfte unter dem Arbeitseinkommen lag. Bei dieser Schatzung, die anhand der ersten drei Reihen des europaischen Panels (1994-1996) vorgenommen wurde, wird ein recht weit gefasstes Konzept des Pro-Kopf-Einkommens herangezogen, bei dem das Einkommen aus Erwerbstätigkeit und das Ersatzeinkommen (ohne Entlassungsentschadigung) sowie die sozialen Mindestleistungen (nicht aber das Wohngeld oder die Steuern) Berücksichtigung finden. Die relative Abweichung zwischen Arbeitseinkommen und Arbeitslosenunterstützung ist geringer, wenn der Arbeitslosigkeit eine Erwerbstatigkeit vorausging, ais im umgekehrten Fall. Eine Person, die innerhalb von drei Jahren zunachst erwerbstatig und danach arbeitslos war, bezieht eine Arbeitslosenunterstützung, die um ein Drittel unter dem Arbeitseinkommen liegt, wahrend eine Person, die die umgekehrte Situation kannte, bei Aufnahme einer Erwerbstätigkeit ihre Arbeitslosenunterstützung verdoppelt. Noch grösser ist die Abweichung bei den Neuankömmlingen auf dem Arbeitsmarkt. Die Einkommensabweichungen hangen zudem in starkem Masse vom Alter ab : die Arbeitslosenunterstützung stellt lediglich ein Viertel des Arbeitseinkommens bei den unter 25-jahrigen dar, wahrend sie bei den über 50jährigen mehr aIs zwei Drittel ausmacht. Bei ansonsten gleichen Merkmalen ist die relative Abweichung zwischen Arbeitslosenunterstützung und Arbeitseinkommen desto grösser, je höher die Qualifikation oder das Arbeitsentgelt ist. Das durchschnittliche Niveau der Einkommensabweichungen kann wesentlich davon abhangen, wie diese definiert oder geschatzt werden (monatliche oder jahrliche Abweichungen, Berücksichtigung der Entlassungsentschadigungen usw.). Entlassungsentschadigungen erhalten 10 % der Personen, die in den untersuchten drei Jahren sowohl erwerbstätig als auch arbeitslos waren. Für die Halfte von ihnen kann die Entschadigung den Einkommensverlust infolge der Arbeitslosigkeit fünf Menate lang oder noch langer ausgleichen.
Aquellas personas que estuvieran a la vez en situacion de para y de empleo entre 1993 y 1995, tuvieron una renta individual inferior de por mitad en los meses de para a la que tuvieron en los meses de empleo. Esta cifra, sacada de las tres primeras tandas dei Panel europeo (1994-1996), se basa en un concepto de renta individual bastante abierto, que incluye las rentas de actividad y de reemplazo (con excepcion de la prima de despido) y también unos minimos sociales (pera sin contabilizarse los subsidios para la vivienda o los impuestos). La diferencia relativa entre la renta de empleo y la renta de para es mas limitada cuando el empleo precede al para que lo contrario. Una persona que, en tres arios, ha tenido un periodo de empleo seguido de un periodo de para, ha tenido una renta de para inferior en un tercio a la renta de empleo, mientras que la que ha tenido un itinerario inverso duplica su renta de para al ocupar un empleo. La diferencia es todavia mas importante para aquellas personas que entran en el mercado laboral. Las diferencias de rentas varian fuertemente segun la edad : la renta de para solo representa una cuarta parte de la renta de empleo entre los menos de 25 anos, yes mas de las dos terceras partes entre los mas de 50 anos. La diferencia relativa entre las rentas de para y de empleo es mayor para los niveles de diplomas o de salarios altos. El nivel media de las diferencias de rentas puede ser muy sensible a como se definen o estiman esas diferencias (diferencias mensuales o anuales, toma en cuenta de las indemnizaciones de despido, etc.). Las indemnizaciones de despido conciernen al 10 % de las personas que estuvieran en situacion de para y de empleo en los tres arios estudiados. Para la mitad de ellas, la prima permite compensar la pérdida de renta ligada al para durante al menos cinco meses.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2001
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