Rentabilité, investissement et financement - article ; n°1 ; vol.138, pg 33-47
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Economie et statistique - Année 1981 - Volume 138 - Numéro 1 - Pages 33-47
On peut rapprocher l'investissement des sociétés de 1967 à 1978 de leurs conditions financières. La cassure de 1974 apparaît nettement : assainissement progressif des structures de bilan après leur dégradation des années 1970, rupture dans l'évolution des divers taux de rentabilité. Mais les écarts de rentabilité entre secteurs ne diminuent pas et la hiérarchie des taux de profit reste assez stable, mis à part l'effondrement de certains secteurs des biens intermédiaires. Le freinage général de l'investissement a touché à des degrés divers et avec des décalages tous les secteurs. L'effet d'accélération de la demande rend bien compte de l'évolution de l'investissement dans la majorité des cas. Les contraintes financières en revanche fournissent des résultats moins tranchés : si l'endettement et son coût ont pu limiter l'effort d'investissement dans certains secteurs, pour d'autres on ne met pas en évidence d'impact des conditions financières sur l'évolution récente de l'investissement. Il paraît donc difficile de parler de contrainte globale d'endettement et on a plutôt l'impression d'un jeu différencié des contraintes financières selon les secteurs.
Profitability, investment and Financing - For the 1967-1978 period it is possible to compare the investments of firms with their financial situation. In 1974 there is a clear break : balance sheets were progressively reorganized after the deterioration of the seventies, and there was an abrupt shift in the trends of various profitability rates. However, the differences in profitability from one sector to another did not diminish, and the hierarchy of rates of profit remained fairly stable, except for the collapse of certain intermediate goods sectors. The general slowdown in investment hit all sectors in varying degrees and at different times. The effect of the acceleration of demand accounts for the investment trends in most cases. However, the impact of financial restrictions is less clear-cut, for althought indebtedness and its costs did limit investment in certain sectors, in others, financial conditions seem to have had little impact on recent investment trends. Thus, it is not really possible to speak of an overall constraint due to indebtedness, but rather of varying interactions of financial constraints depending on the sector.
Rentabilided, inversion y financiación - Es factible cotejar la inversion de las sociedades de 1967 a 1978 con sus condiciones financiers. La ruptura de 1974 aparece netamente : saneamiento progresivo de las estructuras de balance tras su deterioro de los anos del 70, ruptura en la evolución de las diversas tasas de rentabilidad. Mas los descartes de rentabilidad entre sectores no aminoran y la jequarquía de las tasas de beneficio permanece bastante estable, aparte del derrumbamiento de algunos sectores de bienes intermedios. El frenazo general de la inversion afectó según grados diferentes y con descartes todos los sectores. El efecto de acceleración de la demanda ilustra de sobras la evolución de la inversion en la mayoría de los casos. Los apremios financieros, en cambio, facilitan resultados menos patentes : si el endeudamiento y su coste pudieron limitar el esfuerzo inversionista en algunos sectores, con relación a otros no es factible evidenciar el impacto de las condiciones financeras en la reciente evolución inversionista. Por lo tanto, parece dificultuoso hablar de apremio global de endeudamiento y mas pronto se desprende una impresión de juego diferencial de apremios financieros según sectores.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Benjamin Camus
Rentabilité, investissement et financement
In: Economie et statistique, N°138, Novembre 1981. pp. 33-47.
Citer ce document / Cite this document :
Camus Benjamin. Rentabilité, investissement et financement. In: Economie et statistique, N°138, Novembre 1981. pp. 33-47.
doi : 10.3406/estat.1981.4543
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1981_num_138_1_4543Résumé
On peut rapprocher l'investissement des sociétés de 1967 à 1978 de leurs conditions financières. La
cassure de 1974 apparaît nettement : assainissement progressif des structures de bilan après leur
dégradation des années 1970, rupture dans l'évolution des divers taux de rentabilité. Mais les écarts de
rentabilité entre secteurs ne diminuent pas et la hiérarchie des taux de profit reste assez stable, mis à
part l'effondrement de certains secteurs des biens intermédiaires. Le freinage général de
l'investissement a touché à des degrés divers et avec des décalages tous les secteurs. L'effet
d'accélération de la demande rend bien compte de l'évolution de l'investissement dans la majorité des
cas. Les contraintes financières en revanche fournissent des résultats moins tranchés : si l'endettement
et son coût ont pu limiter l'effort d'investissement dans certains secteurs, pour d'autres on ne met pas
en évidence d'impact des conditions financières sur l'évolution récente de l'investissement. Il paraît
donc difficile de parler de contrainte globale d'endettement et on a plutôt l'impression d'un jeu
différencié des contraintes financières selon les secteurs.
Abstract
Profitability, investment and Financing - For the 1967-1978 period it is possible to compare the
investments of firms with their financial situation. In 1974 there is a clear break : balance sheets were
progressively reorganized after the deterioration of the seventies, and there was an abrupt shift in the
trends of various profitability rates. However, the differences in profitability from one sector to another
did not diminish, and the hierarchy of rates of profit remained fairly stable, except for the collapse of
certain intermediate goods sectors. The general slowdown in investment hit all sectors in varying
degrees and at different times. The effect of the acceleration of demand accounts for the investment
trends in most cases. However, the impact of financial restrictions is less clear-cut, for althought
indebtedness and its costs did limit investment in certain sectors, in others, financial conditions seem to
have had little impact on recent trends. Thus, it is not really possible to speak of an overall
constraint due to indebtedness, but rather of varying interactions of financial constraints depending on
the sector.
Resumen
Rentabilided, inversion y financiación - Es factible cotejar la inversion de las sociedades de 1967 a
1978 con sus condiciones financiers. La ruptura de 1974 aparece netamente : saneamiento progresivo
de las estructuras de balance tras su deterioro de los anos del 70, ruptura en la evolución de las
diversas tasas de rentabilidad. Mas los descartes de rentabilidad entre sectores no aminoran y la
jequarquía de las tasas de beneficio permanece bastante estable, aparte del derrumbamiento de
algunos sectores de bienes intermedios. El frenazo general de la inversion afectó según grados
diferentes y con descartes todos los sectores. El efecto de acceleración de la demanda ilustra de
sobras la evolución de la inversion en la mayoría de los casos. Los apremios financieros, en cambio,
facilitan resultados menos patentes : si el endeudamiento y su coste pudieron limitar el esfuerzo
inversionista en algunos sectores, con relación a otros no es factible evidenciar el impacto de las
condiciones financeras en la reciente evolución inversionista. Por lo tanto, parece dificultuoso hablar de
apremio global de endeudamiento y mas pronto se desprende una impresión de juego diferencial de
apremios financieros según sectores._
PRODUCTION
Rentabilité, investissement
et financement
par Benjamin Camus
Une première partie décrit les structures financières des
secteurs et leur évolution à partir des statistiques fiscales.
On rappelle ensuite les grandes tendances de l'investissement des' de" la puis on essaye de rapprocher celles-ci fluctuations de Une cette à On et pas des à conditions assiste 1974 manqué des une degrés faiblesse manifestations est chute en divers de la même financières de soulever baisse l'investissement et la temps avec rentabilité. de les difficiles une des à l'investissement plus une décalages, interrogation montée Une marquantes ? est-elle telle tous de l'endettement à évolution les qui : l'origine de l'existence secteurs. la touche, crise n'a de
demande et de la diversité des situations financières.
Assainissement depuis 1974...
L'analyse sectorielle à laquelle se livre cet article montre
d'abord que les écarts de rentabilité sont restés importants
L'examen du bilan agrégé de l'ensemble des sociétés et assez stables. Il apparaît ensuite que l'évolution de
soumises aux BIC révèle une déformation sensible dés strucl'investissement est principalement expliquée par l'effet
tures de 1967 à 1978 (tableau 1). La structure de l'actif d'accélérateur de la demande, les structures financières
s'est modifiée assez régulièrement. On observe ainsi une des secteurs jouant un rôle moins net.
baisse de la part des immobilisations nettes (qui passe 'de
29 % à 23 %,du total) et une progression des autres valeurs
immobilisées nettes (de 11 ,% sur 1968-1970 à 14 % en 1978).
Les stocks voient leur importance relative croître de 22 %
à 24 % en 1974 et rester à ce niveau depuis. Les valeurs
réalisables et disponibles présentent en revanche une remar
quable stabilité d'ensemble. Au passif, apparaît . une. tenDe nombreuses études ont déjà porté sur le financement
dance très nette à la réduction de la part des fonds propres des investissements. Dans cet article on vise simplement
de 1967 à 1974 (de 36 % à 28 %) ; ce mouvement semble à jeter un nouvel éclairage sur ces questions en mettant
se ralentir depuis. En contrepartie, l'importance de l'endeplutôt l'accent sur la diversité des situations entre secteurs :
ttement à court terme croît rapidement de 1967 à 1970 puis on distingue trente-huit secteurs d'activité. L'étude s'appuie
de façon beaucoup plus lente depuis, avec quelques fluctuasur la Comptabilité nationale pour ce qui concerne l'inve
tions. L'endettement à terme, lui, augmente assez régulistissement, le capital et la production et sur les statistiques
èrement depuis 1969 passant de 14 % à 17 % en 1977. fiscales des sociétés soumises à l'imposition des bénéfices
industriels et commerciaux (BIC) pour les aspects finan
ciers 1. L'analyse porte sur la période 1967-1978. Ceci
permet de mettre en perspective la rupture de 1974 en
couvrant deux sous-périodes contrastées : de 1967 à 1973,
* Au moment de la rédaction de cet article, Benjamin Camus une phase de croissance rapide qu'explique la relance de la
faisait partie, de la division « Études des entreprises » du dépardemande due à la du pouvoir d'achat des salariés tement « Entreprises » de VINSEE. en 1968 puis à la dévaluation de 1969; depuis 1974, une
Les chiffres entre crochets , [ ], renvoient à la bibliographie en phase .d'adaptation structurelle à un régime de ..croissance
fin d'article. - . . . .• . : ralentie jusqu'en 1979 qui correspond au7 deuxième choc
pétrolier. 1. Pour une présentation de cette source statistique voir [4].
33 ,
Tableau 1
Évolution des structures de bilan pour l'ensemble des sociétés
1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978
Actif
Immobilisations nettes (y compris
27 23 29 28 27 28 27 25 24 24 23 23 frais d'établissement)
Autres valeurs immobilisées nettes. 11 12 13 12 13 13 13 12 11 11 13 14
22 22 22 22 22 24 24 24 24 23 Stocks nets 23 21
Valeurs réalisables et disponibles . . 36 40 40 39 38 39 40 40 39 40 40 40
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Passif
27 28 Capitaux propres 36 34 32 31 32 29 29 28 29 27
Dette à long et moyen terme 14 15 16 17 16 16 17 17 17 17 14 14
Dette à court terme 49 51 52 52 51 52 53 55 53 55 55 54
2 1 1 Résultat net (bénéfice — perte) . . . 1 1 2 2 1 2 1 1 1
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Ratios de structure
Capitaux permanents 1 : 122 122 121 121 121 120 120 120 125

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