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VIH

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Publié le 11 juillet 2013
Nombre de lectures 51
Langue Français

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Numéro thématique // Special issue  
N° 26-27 | 2 juillet 2013
Vve vec le Vih : peme éultt de l’equête anrs-Vep2 // Lg wt hiv: fit ult of t anrs-vespa2 tudy Coordination scientifie // Scientific coordination France Lert , Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm, Villejuif, France Et pour le Comité de rédaction du BEH : Sandrine Danet , Atih, Paris, France et Hlène Therre , Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
SOMMAIRE  // Contents
ÉDITORIAL // Editorial Vivre avec le VIH aujourd’hui : données nouvelles // Living with HIV toda: new data  ............................... 284 Patrick Yeni Président du Conseil national du sida, France ARTICLE // Article État de santé de la oulation vivant avec le VIH en France métroolitaine en 2011 et caractéristiques des ersonnes récemment diagnostiquées . premiers résultats de l’enquête ANRS-Vesa2 // Health status of eole living with HIV followed at hosital in metroolitan France in 2011 and characteristics of those recentl diagnosed. Results of the ANRS-VESpA2 Stud .......................... . 285 Rosemary Dray-Spira et coll. Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm, U1018, Villejuif, France ARTICLE // Article Situation socioéconomique des ersonnes vivant avec le VIH suivies à l’hôital en France métroolitaine en 2011. premiers résultats de l’enquête ANRS-Vesa2 // Socioeconomic conditions of eole living with HIV followed at hosital in metroolitan France . Results of the ANRS-VESpA2 Stud .......................... . 293 France Lert et coll. Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm, U1018, Villejuif, France ARTICLE // Article Situation sociale et état de santé des ersonnes vivant avec le VIH au Antilles, en Guane et à La Réunion en 2011. premiers résultats de l’enquête ANRS-Vesa2 // Social status and health conditions of ersons living with HIV in French West Indies, French Guiana, and Reunion Island in 2011. First results of the ANRS-VESpA2 surve  ................................................. 300 France Lert et coll. Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm, U1018, Villejuif, France
ARTICLE // Article Comortements seuels des ersonnes vivant avec le VIH en France en 2011 : remiers résultats de l’enquête ANRS-Vesa2 // Seual behaviours of eole living with HIV in France in 2011: first results of the ANRS- VESpA2 stud ............................................................................ . 307 Nicolas Lorente et coll. Inserm, UMR912 (Sesstim), Marseille, France ARTICLE // Article La co-infection ar le virus de l’héatite C chez les ersonnes infectées ar le VIH : données de l’enquête ANRS-Vesa2 // Coinfection with heatitis C virus in eole living with HIV: data from the ANRS- VESpA2 surve .......... . 314 Perrine Ro et coll. Inserm, UMR912 (Sesstim), Marseille, France FOCUS // Focus Méthodologie générale de l’enquête ANRS-Vesa2 // General method of the ANRS-VES pA2 Stud ........ . 321 Rosemary Dray-Spira et coll. Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm, U1018, Villejuif, France La reproduction (totale ou partielle) du BEH est soumise à l’accord préalable de l’InVS. Conformément à l’article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle, les courtes citations ne sont pas soumises à autorisation préalable, sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source, et qu’elles ne portent pas atteinte à l’intégrité et à l’esprit de l’oeuvre. Les atteintes au droit d’auteur attaché au BEH sont passibles d’un contentieux devant la juridiction compétente. Retrouvez ce numéro ainsi que les archives du Bulletin épidémiologique hebdomadaire sur  http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire Directrice de la publication : Dr Françoise Weber, directrice générale de l’InVS Rédactrice en chef : Judith Benrekassa, InVS, redactionBEH@invs.sante.fr Rédactrice en chef adjointe : Jocelyne Rajnchapel-Messaï Secrétaires de rédaction : Laetitia Gouffé-Benadiba, Farida Mihoub Comité de rédaction : Dr Pierre-Yves Bello, Direction générale de la santé ; Dr Juliette Bloch, CNSA ; Dr Sandrine Danet, ATIH ; Dr Claire Fuhrman, InVS ; Dr Bertrand Gagnière, Cire Ouest ; Anabelle Gilg Soit Ilg, InVS ; Dorothée Grange, ORS Île-de-France ; Dr Rachel Haus-Cheymol, Service de santé des Armées ; Dr Nathalie Jourdan-Da Silva, InVS ; Dr Guy La Ruche, InVS ; Agnès Lefranc, InVS ; Dr Marie-Eve Raguenaud, Cire Limousin/Poitou-Charentes ; Dr Sylvie Rey, Drees ; Hélène Therre, InVS ; Pr Isabelle Villena, CHU Reims. Institut de veillle sanitaire - Site Internet : http://www.invs.sante.fr Prépresse : Jouve ISSN : en cours
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EDITORIAL // Editorial
VIVRE AVEC LE VIH AujOuRD’HuI : DONNéES NOuVELLES // LIVING WITH HIV TODAy: NEW DATA Patrick Yeni
Présidnt du Consil national du sida, Franc
Les données fournies ar l’enquête Vesa2 (VIH : Enquête sur les ersonnes atteintes) sont essen -tielles our comrendre les conditions de vie de la oulation infectée ar le VIH, car elles sont d’une art globales, n’interrogeant as seulement les asects sanitaires mais aussi sociau, économiques et comortementau et, d’autre art, arce que la méthodologie de l’enquête les rend etraolables à l’ensemble de la oulation séroositive . Elles comlètent donc avantageusement les données recueillies ar la surveillance éidémiologique et à artir des bases hositalières et des cohortes . En outre, elles euvent être utilement comarées au données de la remière enquête Vesa, datant de 2003, et à des données de recensement dans la oulation générale. En ce qui concerne les données démograhiques et socio-économiques relevées en métroole, Vesa2 confirme le vieillissement de la oulation des ersonnes vivant avec le VIH et l’augmentation de la roortion d’immigrés d’Afrique subsaharienne ar raort à 2003. L’enquête a également relevé que les Français descendant d’immigrés  sont davan -tage rerésentés que dans la oulation générale, en articulier armi les usagers de drogues ar voie intraveineuse. L’évolution socio-économique globale au cours du tems est modeste deuis 2003, et contrastée : une faible augmentation du revenu disonible, mais une situation financière erçue comme dégradée . Cette observation est eut-être la résultante d’une amélioration de la santé des ersonnes contrastant avec la détérioration du contete social. La situation socio-économique globale des ersonnes infectées reste inférieure à celle de la oulation générale et diffère considéra -blement selon les catégories de oulation : ainsi, 18% des hommes aant des raorts seuels avec des hommes (HSH), mais 49% des hommes immi -grés d’Afrique subsaharienne erçoivent leur situa -tion financière comme difficile . Sur le lan sanitaire, et alors que les indicateurs de santé directement liés au VIH s’améliorent nette -ment, la ercetion du niveau général de santé ar les ersonnes infectées n’évolue que marginale -ment deuis 2003, au moins en artie en raison des fréquentes comorbidités : si les co-infections ar le VHC et le VHB sont en baisse, les rescritions d’anti-hertenseurs et d’holiémiants sont fréquentes (17% environ), 13% des atients raortent un
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éisode déressif majeur dans l’année et 24% une hositalisation comlète . Là encore, les diffé -rences sont imortantes entre les groues à risque . Quelques données raortées chez les ersonnes diagnostiquées VIH entre 2003 et 2010 soulignent les difficultés liées au déistage : un tau insuffisant de déistage volontaire, en articulier dans certains groues à risque, un déistage qui reste très tardif chez 30% des atients, et 13,5% des déistages considérés comme aant été réalisés à l’insu de la ersonne, une donnée qu’il conviendra d’analser lus en détail. Malgré des différences territoriales imortantes, la situation des DOM est également marquée ar le contraste entre les rogrès imortants réalisés dans la rise en charge médicale des ersonnes vivant avec le VIH et l’absence d’amélioration socio-économique nette. Le déistage tardif et un contete de stigmatisation ersistent également dans ces territoires, et contribuent à rendre comte de ces données. Sur le lan des comortements seuels, les ersonnes vivant avec le VIH utilisent davantage le réservatif qu’en 2003 à l’occasion de relations avec des artenaires occasionnels, mais cette utilisation est loin d’être sstématique et l’utilisation du réser -vatif est moins fréquente armi les coules stables qu’avec les artenaires occasionnels . Au total, la lecture des remiers résultats de Vesa2 nous éclaire déjà significativement sur les actions qu’il convient d’amlifier dans la lutte contre le VIH-sida, au-delà de la consolidation de la rise en charge médicale VIH des ersonnes infectées : rise en charge des comorbidités, amélioration du déis -tage récoce et renforcement du discours réventif incluant le Tasp ( Tratmnt as Prvntion ), otimisa-tion du soutien social au oulations les lus dému -nies. Des analses comlémentaires ermettront vraisemblablement de mieu comrendre l’intrication de aramètres de nature différente qui interfèrent our eliquer les conditions de vie des ersonnes vivant avec le VIH. n Citer cet article yeni p. Éditorial. Vivre avec le VIH aujourd’hui : données nouvelles. Bull Eidémiol Hebd . 2013 ; (26-27):284
ARTICLE // Article
éTAT DE SANTé DE LA POPuLATION VIVANT AVEC LE VIH EN F RANCE MéTROPOLITAINE EN 2011 ET CARACTéRISTIquES DES PERSONNES RéCEMMENT DIAgNOSTIquéES. PREMIERS RéSuLTATS DE L’ENquêTE ANRS-VESPA2 // HEALTH STATUS OF pEOpLE LIVING WITH HIV FOLLOWED AT HOS pITAL IN METROpOLITAN FRANCE IN 2011 AND CHARACTERISTICS OF THOSE RECENTLy DIAGNOSED. RESULTS OF THE ANRS-VESpA2 STUDy Rosemary Dray-Spira (rosemary.dray-spira@inserm.fr) 1,2 , Kayian Wilson d’Almeida 1,2 , Cindy Abrière 1,2 , Fabienne Marcellin 3,4,5 , Brno Spire 3,4,5 , France Lert 1,2 et le rope Vespa2  1 Cntr d rchrch n épidémiologi t santé ds populations, Insrm U1018, Villjuif, Franc 2 Univrsité d Vrsaills Saint-Quntin-n-Yvlins, UMRS 1018, Villjuif, Franc 3 Insrm, UMR912 (Ssstim), Marsill, Franc 4 Aix-Marsill Univrsité, UMR_S912, IRD, Marsill, Franc 5 ORS Paca - Obsrvatoir régional d la santé Provnc-Alps-Côt d’Azur, Marsill, Franc Soumis le 09.04.2013 // Dat of submission: 04.09.2013
RéSuMé  // Abstract Cet article résente les caractéristiques de l’état de santé des ersonnes vivant avec le VIH ( pVVIH) suivies à l’hôital en France dans ses différentes dimensions, et décrit le rofil et le contete de déistage des ersonnes diagnostiquées dans la ériode récente . Les informations reosent sur l’enquête ANRS-Vesa2, enquête nationale rerésentative aurès des p VVIH suivies à l’hôital en 2011, qui fait suite à une remière enquête réalisée en 2003 selon un rotocole similaire . L’ancienneté du diagnostic en 2011 est en médiane de 12 ans, avec des différences marquées selon les groues socio-éidémiologiques . plus de 9 atients sur 10 (93,3%) reçoivent un traitement antirétroviral en 2011 . parmi eu, 56,7% ont lus de 500 CD4/mm 3 et 88,5% ont une charge virale contrôlée, aramètres en net rogrès ar raort à 2003. Globalement, 16,3% des atients ont été infectés ar le VHC, 17,5% ont un traitement ho -liémiant, 17,1% un traitement antihertenseur, 4,2% un traitement hoglcémiant, et 12,9% raortent un éisode déressif majeur dans l’année . presque un quart (24,0%) ont été hositalisés dans l’année . parmi les ersonnes nouvellement diagnostiquées deuis 2003, 36,4% sont des hommes aant des raorts seuels avec des hommes, 39,7% des immigrés d’Afrique subsaharienne, 2,4% des usagers de drogues et 21,5% d’autres hommes et femmes hétéroseuels . Les caractéristiques sociodémograhiques, les circons -tances du diagnostic VIH et l’avancée de l’infection au moment du diagnostic diffèrent fortement entre ces groues. This articl provids dscriptiv information on th various aspcts of halth conditions of popl living with HIV (PLWH) and followd at hospital in Franc and on th profil and contxt of HIV tsting of prsons nwly diagnosd in th rcnt priod. Rsults ar basd on data from th ANRS- VeSPA2 study, a national rprsntativ survy conductd in 2011 among HIV-infctd hospital outpatints, following a first study conductd in 2003 using th sam protocol. In 2011, mdian duration sinc HIV diagnosis is 12 yars ovrall, with markd diffrncs across th various socio-pidmiological groups. Mor than 9 patints out of tn (93.3%) rciv an antirtroviral tratmnt. Among thm, 56.7% hav mor than 500 CD4/mm 3 and 88.5% hav a controlld viral load, indicating major improv -mnts sinc 2003. Ovrall, 16.3% hav bn HCV-infctd, 17.5% hav a lipid-lowring tratmnt, 17.1% an antihyprtnsiv tratmnt, 4.2% a glucos-lowring tratmnt and 12.9% rport a major dprssiv pisod in th past yar. Almost on quartr (24.0%) hav bn admittd at hospital in th past yar. Among prsons nwly diagnosd sinc 2003, 36.4% ar mn who hav sx with mn, 39.7% ar immigrants from sub-Saharan Africa, 2.4% ar drug usrs and 21.5% ar othr htrosxual mn and womn. Socio- dmographic charactristics, HIV tsting circumstancs and disas advancmnt at diagnosis strongly diffr across ths groups.
Mots-cls : Infection VIH, Traitement antirétroviral, Comorbidités, Déistage  // Kywords:  HIV infction, Antirtroviral tratmnt, Comorbiditis, HIV tsting
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Introdction Au cours des dernières années, la mise sur le marché de nouvelles molécules antirétrovirales d’efficacité accrue et la démonstration de l’intérêt d’une initiation récoce du traitement ont modifié la rise en charge du VIH 1 , ermis de réduire la mortalité 2 et consolidé la qualité des résultats théraeutiques . Dans le même tems, de nouvelles réoccuations ont émergé autour de la fréquence des comorbidités, dont l’étio -logie n’est as comlètement comrise : en effet, l’effet de l’infection à VIH elle-même, l’eosition de longue durée à certains antirétrovirau ou le niveau élevé des comortements à risque (tabagisme, suroids, etc.) dans certains groues de la oula -tion séroositive euvent contribuer au niveau élevé de révalence des comorbidités et à leur survenue lus récoce qu’en oulation générale . par ailleurs, les estimations récentes font état d’une ersistance d’un niveau élevé de transmission du virus dans certains sous-groues de la oulation 3 . Les informations fournies ar l’enquête Vesa2 (voir le focus « Méthodologie générale de l’enquête ANRS-Vesa2 » dans ce même numéro), arce qu’elles sont etraolables à l’ensemble de la oulation des ersonnes vivant avec le VIH ( pVVIH) suivies à l’hô -ital dans leur diversité et qu’elles ortent sur des indicateurs de santé variés incluant les comorbidités et l’état de santé général, comlètent les données eistantes issues des bases de données hositalières ou des cohortes. L’étude Vesa2 aorte également des informations de nature sociale et sur le contete de déistage comlémentaires des données de surveillance éidémiologique des nouveau diagnos -tics d’infection à VIH. Les objectifs de cet article sont de caractériser l’état de santé de la oulation vivant avec le VIH et suivie à l’hôital en France dans ses différentes dimensions, et de décrire le rofil et le contete de déistage des ersonnes diagnostiquées dans la ériode récente . Matriel et mthodes Enquête nationale rerésentative aurès de la ou -lation vivant avec le VIH suivie à l’hôital, l’enquête Vesa2 (VIH : Enquête sur les ersonnes atteintes) effectuée en 2011 fait suite à une remière enquête réalisée en 2003 4 selon un rotocole similaire (voir le focus « Méthodologie générale de l’enquête ANRS-Vesa2 », dans ce même numéro) . Cet article décrit l’état de santé des pVVIH suivies à l’hôital en 2011, globalement et selon les groues socio-éidémiologiques, et leur évolution deuis 2003. Les indicateurs d’intérêt sont les aramètres sécifiques de l’infection à VIH (traitement antirétro -viral, tau de CD4, charge virale au seuil de détecta -bilité de 50 coies - en 2003, le seuil était à 400), l’état de santé général (question sur l’état de santé erçu du questionnaire de qualité de vie SF12 et antécé -dent d’hositalisation comlète dans les 12 mois) et les comorbidités fréquentes établies à artir du dossier médical (antécédent d’héatite C) ou des
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médicaments rescrits (traitement antihertenseur, traitement holiémiant, traitement hoglcé -miant). En outre, l’état de santé mentale est évalué ar la résence d’un éisode déressif majeur dans les 12 derniers mois mesuré (ar le CIDI-SF) et les tentatives de suicide dans l’année . pour les ersonnes nouvellement diagnostiquées entre 2003 et 2010, les caractéristiques démogra -hiques et sociales et le contete du diagnostic sont décrits. Afin de limiter les biais de mémorisation, les circonstances du déistage et le délai d’entrée dans les soins arès le diagnostic ont été renseignés uniquement our les ersonnes diagnostiquées dans les 36 mois récédant l’enquête . Toutes les données résentées sont ondérées et redressées, fournissant ainsi des estimations etraolables à l’ensemble de la oulation séroosi -tive diagnostiquée deuis au moins si mois et suivie à l’hôital à l’échelle de la France métroolitaine . Rsltats Distribtion par ropes socio-pidmioloies de la poplation vivant avec le VIH sivie  l’hpital en France mtropolitaine (fire 1) En 2011, la oulation infectée suivie à l’hôital se réartit en 39,1% d’hommes aant des raorts seuels avec des hommes (HSH), 10,9% d’usagers de drogues ar injection (UDI) (6,8% d’hommes et 4,1% de femmes), 23,7% de ersonnes immigrées originaires d’Afrique subsaharienne (7,9% d’hommes et 15,8% de femmes) et 26,3% d’autres atients (12,8% d’hommes et 13,5% de femmes) . par raort à 2003, on observe une augmentation de la roor -tion de femmes, de 28,8% à 32,9%, une stabilité de la roortion d’HSH, une forte baisse des UDI (18,0% en 2003), un doublement de la art des immi -grés d’Afrique subsaharienne (de 11,5% à 23,7%) et une diminution de la art des « autres » hommes et femmes, de 31,5% à 26,3% . état de sant des personnes vivant avec le VIH sivies  l’hpital en 2011, comparaison avec 2003 (tablea 1) Indicateurs sécifiques de l’infection à VIH L’ancienneté du diagnostic en 2011 est en médiane de 12 ans, avec des différences marquées selon les groues, reflétant la dnamique de l’éidémie : de 8 ans chez les ersonnes originaires d’Afrique subsaharienne à 22 ans chez les usagers de drogue . Au total, 40,7% des pVVIH ont été diagnostiquées avant 1996, 24,6% entre 1996 et 2002 et 34,7% entre 2003 et 2011. plus de 9 atients sur 10 (93,3%) reçoivent un trai -tement antirétroviral en 2011, avec une hétérogé -néité selon l’ancienneté du diagnostic et le groue socio-éidémiologique . Alors que la quasi-totalité (97,5%) des ersonnes diagnostiquées avant 2003 sont traitées, 12,0% de celles diagnostiquées deuis
2003 sont encore naïves en 2011, arès une durée sous-groues de la oulation, et en articulier avec médiane de 4 ans deuis le diagnostic . par ailleurs, des tau etrêmement élevés armi les UDI (87,7% la art des ersonnes traitées déasse 90% dans armi les hommes et 86,3% armi les femmes) tous les groues, sauf les immigrés africains our ainsi que, dans une moindre mesure, armi les HSH lesquels elle est légèrement inférieure (88%) . (9,1%) ; en ecluant de ce groue les HSH aant parmi l’ensemble des ersonnes traitées, 56,7% ont une eérience de toicomanie intraveineuse, cette lus de 500 CD4/mm 3 (4,9% moins de 200) et 88,5% révalence est de 6,5% . ont une charge virale contrôlée au seuil de 50 coies/ La rescrition de traitement holiémiant ml, soit des aramètres en net rogrès ar raort à concerne 17,5% des atients, variant de 2,9% armi 2003. À cette date, 42,3% des atients sous traite - les femmes migrantes africaines à 30,4% armi les ment avaient un tau de CD4 suérieur à 500/mm 3  hommes « autres ». Les roortions de atients sous (11,9% moins de 200) tandis que la roortion d’in - traitement antihertenseur (17,1%) et traitement détectables au seuil de 400 coies était de 77,7% . hoglcémiant (4,2%) ne varient as de façon signi -parmi les atients non traités en 2011, 11,9% ont ficative entre les groues . La résence d’un éisode moins de 350 CD4/mm 3 . Sous traitement, la roor- déressif majeur dans l’année concerne 12,9% des tlion dée écrhatairognes  vdirea lea tcieonnttsr ô;l éelel ee sdté haosmsoe g8è5ne%  ednatrnes  ersonnes suivies, révalence articulièrement es g n élevée armi les HSH (16,1%) et les UDI (16,2% armi tous les groues, sauf les immigrés africains our les hommes et 16,7% armi les femmes) . De lus, lesquels elle est légèrement inférieure (83,1% chez 1,5% des atients déclarent avoir fait une tentative les hommes et 84,7% chez les femmes) . de suicide dans l’année . vEinr a2le0 11d,é 1te6,c6ta%b ldee. s paerrmsio nelnleess , su6i4v,i2es% o nsto unnt et rcahitaéregse,  État de santé général 8,3% en interrution de traitement et 27,5% naïves, presque un quart (24,0%) des atients déclarent et le niveau de charge virale est lus faible armi les avoir été hositalisés au moins une nuit au cours traitées (66,4% ont une charge virale comrise entre des 12 derniers mois (en dehors d’un accouche -50 et 1 000 coies, contre 14,7% des ersonnes en ment), avec des tau articulièrement élevés armi interrution de traitement et 15,7% des non traitées ; les femmes « autres » (27,7%) et les UDI (29,9% des <0,0001). hommes et 37% des femmes) . L’état de santé est Comorbidités erçu comme ecellent ou très bon ar 25,8% des atients, et mauvais ou médiocre ar 12,3% . Les UDI Globalement, 16,4% des ersonnes vivant avec hommes et femmes déclarent un moins bon état de le VIH suivies à l’hôital en 2011 ont été infec - santé. La comaraison avec 2003 fait aaraître une tées ar le VHC, avec de fortes variations selon les diminution des réonses etrêmes en faveur de la Figure 1 Part des différents groupes socio-épidémiologiques dans l’ensemble de la population vivant avec le VIH en France métropolitaine. Enquêtes ANRS-Vespa (2003) et ANRS-Vespa2 (2011), données pondérées et redressées 45% HSH 40% 35%
30% 25% 20% 15% 10% 5% 0%
39,0% 39,1%
2003 2011
UDI 5,7%
4,1% 12,3% 6,8% 2003 2011
Immigrés d'Afrique subsaharienne 15,6%
7,2% 7,9% 4,3% 2003 2011
Autres
16,0%Femme 13,5% Homme 2003 Homme 2011
15,4% 12,8% 2003 2011
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valeur moenne « bonne santé » qui asse de 56% à 61,9%. Caractristies des personnes novellement dianosties entre 2003 et 2010 (tablea 2) Dans l’ensemble de la oulation des p VVIH suivies à l’hôital, 34,7% ont été diagnostiqués deuis 2003 . parmi elles, 36,4% sont des HSH, 39,7% des immi -grés originaires d’Afrique subsaharienne, 21,5% d’autres hommes et femmes hétéroseuels, et 2,4% des UDI (regroués avec les hétéroseuels non immigrés d’Afrique subsaharienne en raison de leur faible effectif) . HSH Lors de leur diagnostic, les HSH avaient 37 ans en médiane. Ils ont été diagnostiqués, our 6 sur 10, lors d’une démarche volontaire de déistage, et 7,9% disent avoir été déistés à leur insu . Selon les défini-tions aujourd’hui standard 5 , 34,8% résentaient lors du diagnostic une infection avancée à un stade tardif (<350 CD4/mm 3 ou sida dans l’année du diagnostic) et 19,6% à un stade ultra-tardif (<200 CD4/mm 3  ou sida dans l’année du diagnostic) . L’entrée dans les soins a été effectuée dans un délai de moins d’un mois our 86,1% d’entre eu, et 14,2% étaient toujours naïfs de traitement en 2011. La luart des HSH (90,4%) sont Français, dont 12,9% ont au moins un arent immigré . près de la moitié ont un dilôme universitaire et ils se réar -tissent dans l’ensemble des catégories sociorofes -sionnelles. Au moment du diagnostic, 84,9% d’entre eu travaillaient. Hommes et femmes immigrés originaires d’Afrique subsaharienne parmi les immigrés originaires d’Afrique subsaha -rienne nouvellement diagnostiqués, les femmes (66,7%) sont nettement majoritaires . Elles étaient lus jeunes que les hommes au moment du diagnostic (33 ans d’âge médian, contre 38 ans our les hommes). Le lieu estimé de la contamination est le as d’origine our la majorité des hommes et des femmes (54,5% et 59,5%), la France our 19,1% et 20,0%, et il est inconnu our les autres . La durée médiane entre l’arrivée en France et le diagnostic est de 2 ans our les hommes (intervalle interquartiles, IIQ : 0-13) et 1 an our les femmes (IIQ : 0-3) . Le diagnostic résulte d’un déistage volontaire our resque la moitié des hommes (46,5%) mais our moins du tiers des femmes (32,2%), et 20% et 15%, resectivement, disent avoir été testés sans en être informés. La très grande majorité est entrée dans les soins raidement arès le diagnostic, mais our 10% des hommes et 7,8% des femmes, ce délai a déassé 6 mois, des roortions lus élevées que dans les autres groues. La majorité des immigrés d’Afrique subsaharienne ont été diagnostiqués à un stade tardif (61,8% des hommes et 56,4% des femmes) et, our 42,4% des hommes et 34,2%, à un stade ultra-tardif .
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En 2011, 16,6% des hommes et 10,6% des femmes n’avaient as encore initié de traitement . Les femmes ont un niveau d’études faible (74% n’ont as de dilôme au-dessus du bac), tandis que le niveau de dilôme des hommes est lus diversifié avec autant d’hommes au-dessous du bac (43,1%) qu’avec des dilômes universitaires (39,6%) . Ils sont très majoritairement emloés ou ouvriers (72,9% des hommes et 87,1% des femmes) . Environ la moitié des individus avaient un emloi lors du diagnostic . Autres hommes et femmes Ce groue, qui rassemble les hétéroseuels non origi -naires d’Afrique subsaharienne et les UDI nouvelle -ment diagnostiqués entre 2003 et 2010, a une légère dominante masculine (55%) . Lors du diagnostic, les femmes étaient âgées en médiane de 39 ans, les hommes de 44 ans. parmi eu, la grande majorité (81,7% des hommes et 73,6% des femmes) sont nés en France. La distribution des as de naissance des immigrés ne distingue aucun as ou région du monde en articulier. La art de l’initiative ersonnelle dans la démarche de déistage aant conduit au diagnostic est articuliè -rement faible chez les hommes de ce groue (25,3%, contre 47,4% armi les femmes) et les tests à l’insu concernent 21,6% des hommes et 13,1% des femmes . Le diagnostic à un stade tardif ou ultra-tardif est arti -culièrement fréquent chez les hommes (65,6% et 47,0%, resectivement, contre 39,7% et 17,7% chez les femmes). L’entrée dans les soins s’est faite dans le mois suivant le diagnostic our 94% des hommes et 87,5% des femmes, et 3,4% et 12,6%, resective -ment, étaient toujours naïfs de traitement en 2011 . Deu nouveau déistés sur 3 ont un niveau d’études inférieur au bac et la majorité (55% des hommes et 72,7% des femmes) sont emloés ou ouvriers. Au moment du diagnostic, la luart des hommes (86,5%), mais seulement 59% des femmes, travaillaient. Discssion Les informations aortées ar l’enquête Vesa2 ortent sur toutes les générations de atients VIH - à l’ecetion des tout nouveau diagnostics de moins de si mois – et sur l’ensemble du territoire métrooli -tain. Sont ceendant eclues les ersonnes diagnos -tiquées mais non suivies our le VIH, ainsi que celles suivies dans les hôitau les lus etits (file active de moins de 100 atients VIH) ou eclusivement en médecine de ville. Aujourd’hui, le suivi de l’infection à VIH est rincialement effectué dans des services hositaliers sécialisés et le suivi eclusif en ville reste limité, suggérant que les estimations issues de l’en -quête Vesa2 s’aliquent à l’immense majorité de la oulation séroositive en France . Les estimations issues de l’enquête Vesa2 concernant les roor -tions de ersonnes traitées et la réonse immunolo -gique et virologique au traitement sont très roches de celles basées sur les données de la base de
données hositalière française sur l’infection à VIH (FHDH-ANRS-CO4) 6 . De lus, la comaraison avec les données de surveillance montre que, armi les ersonnes nouvellement diagnostiquées entre 2003 et 2010, la réartition des différents groues de conta -mination estimée à artir de Vesa2 est très roche de celle raortée armi les nouveau cas de séroo -sitivité déclarés à l’InVS 7 , tendant ainsi à confirmer la validité et la rerésentativité de ces données . L’évolution entre 2003 et 2011 de la comosition de la oulation vivant avec le VIH suivie à l’hôital ar groue socio-éidémiologique reflète, à la fois, les dnamiques anciennes (récocité de la diffusion massive de l’infection VIH chez des UDI très jeunes dans les années 1980) et les tendances récentes de l’éidémie 7 , en articulier la stabilité de l’éidémie chez les HSH et la baisse de l’incidence coulée à une forte mortalité armi les usagers de drogue (très eu de nouveau diagnostics deuis 2003, aucun moins de 30 ans et très eu de lus de 60 ans dans ce groue). Le nombre de nouveau diagnostics armi des ersonnes nées à l’étranger a diminué au cours de la ériode récente, mais est néanmoins restée à un niveau bien lus élevé que armi les ersonnes hétéroseuelles nées en France et les usagers de drogue 7  eliquant l’augmentation entre 2003 et , 2011 de la art relative des immigrés, en articulier ceu originaires d’Afrique subsaharienne, au sein de la oulation des pVVIH. Traduction des avancées théraeutiques, les résul -tats de la rise en charge sont améliorés ar raort à ceu qui étaient observés en 2003, notamment en raison de l’augmentation de la roortion des ersonnes traitées. Ceendant, la non-inclusion des atients aant un diagnostic datant de moins de si mois tend robablement à surestimer l’état de santé, les ersonnes résentant un stade avancé au diagnostic aant une très forte surmortalité endant les si remiers mois 2,8 . Les résultats suggèrent que l’amélioration des aramètres biomédicau de l’in -fection à VIH concerne tous les groues de atients sous traitement. Avec l’avancée en âge et l’amélioration des résul -tats théraeutiques, le oids des comorbidités sur l’état de santé et les conditions de vie des ersonnes séroositives s’accroît 9 . Outre qu’elle fournit des estimations sur la révalence des comorbidités les lus fréquentes (héatite C, troubles métaboliques, diabète), l’enquête Vesa2 ermet, our la remière fois, d’estimer la fréquence de la déression à l’échelle de la oulation séroositive en se basant sur un outil de mesure validé. La roortion de ersonnes raortant un éisode déressif majeur dans l’année au sein de la oulation séroositive (12,9%) aa -raît beaucou lus élevée que celle observée avec le même instrument en oulation générale (de 5 à 8% selon les études) 10,11,12,13 . Le tau d’hositalisa -tion comlète dans l’année estimé à artir de Vesa2 (24,0%) est beaucou lus élevé que celui raorté dans la FHDH (5,3%) 6 . Ce résultat nécessite d’être investigué de manière arofondie .
L’effet du traitement antirétroviral fait l’objet d’at -tentes imortantes quant à son effet réventif our renverser la dnamique éidémiologique, notam -ment en France dans la oulation homoseuelle masculine. L’amélioration du déistage en est consi -dérée comme l’un des instruments majeurs, car l’ini -tiation du traitement ermet de baisser la charge virale « communautaire » grâce au traitement initié tôt. Les observations de Vesa2 sur le stade au diagnostic sont cohérentes avec celles aortées ar la surveillance éidémiologique 7 . Concernant les circonstances du diagnostic, les données de Vesa2 raellent la art dominante du déistage volontaire chez les HSH. Elles montrent que c’est aussi le cas chez les hommes originaires d’Afrique subsaha -rienne, résultat cohérent avec les observations de la cohorte SIRS (Santé, Inégalités et Rutures Sociales) en Île-de-France sur le recours au déistage dans cette oulation 14 . Le déistage à l’insu est raorté ar une fraction non négligeable des ersonnes récemment diagnostiquées et souligne la néces -sité d’un rael du rincie de consentement de la ersonne au test, articulièrement oortun à l’heure où les médecins sont invités à rooser le test de façon sstématique. La révalence de la oulation non diagnostiquée est estimée autour de 1 our 1 000 15 , voire inférieure 16 . Elle est réartie en trois groues de taille voisine : HSH, hétéroseuels immigrés et hétéroseuels fran -çais. Aujourd’hui, les modélisations attribuent de 43 à 64% des cas incidents en France à la oulation non diagnostiquée 15 . La taille et la réartition des différentes comosantes de la oulation cachée sont donc cruciales our la révision des stratégies de déistage. Les informations sur le tems écoulé entre l’arrivée en France et le diagnostic de l’infection VIH indiquent que ce délai est lus long our les hommes que our les femmes d’Afrique subsaharienne, ce qui est cohérent avec les différences concernant le stade au diagnostic. En outre, ces ersonnes ont déclaré en majorité qu’elles ensaient avoir acquis l’infection à VIH dans leur as d’origine, avant l’ar -rivée en France. Ces données nouvelles suggèrent que our ces individus, seul le tems deuis l’im -migration (et non celui deuis la contamination) doit être ris en comte our l’estimation de la oulation non diagnostiquée vivant en France . Les marges our améliorer l’effet réventif du trai -tement antirétroviral armi les ersonnes rises en charge euvent être envisagées du côté de l’initia -tion du traitement et du suivi des résultats théra -eutiques, mais elles aaraissent étroites : armi les atients diagnostiqués deuis 2003, seuls 12% étaient encore naïfs de traitement en 2011, et le délai médian de mise sous traitement n’était que de set mois. De lus, les ersonnes aant une charge virale non contrôlée sont rincialement des ersonnes en traitement dont le niveau de la charge virale, bien que détectable, est beaucou lus bas que armi les ersonnes non traitées, suggérant un moindre oten -tiel de transmission en cas de raorts non rotégés .
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Ces remiers résultats descritifs seront rolongés ar des analses arofondies afin de différencier le oids resectif des facteurs de risque, de l’avancée en âge et des facteurs rores à l’infection VIH dans l’évolution de l’état de santé des ersonnes vivant avec le VIH en France. n Rfrences [1] Ministère de la Santé et des Sorts . Raort 2010 sur la rise en charge médicale des ersonnes infectées ar le VIH -Recommandations du groue d’eerts, sous la direction du p r p. yeni. Ministère de la Santé et des Sorts: p aris; 2010. 417 . ht t : //w w w.sante .gouv.fr/raor t-2010 -sur-la-rise - en-charge-medicale-des-ersonnes-infectees-ar-le-vih-sous-la-direction-du-r-atrick-eni .html [2] Roussillon C, Hénard S, Hardel L, Rosenthal E, Aouba A, Bonnet F, t al. Causes de décès des atients infectés ar le VIH en France en 2010 . Etude ANRS EN20 Mortalité 2010 . Bull Eidémiol Hebd. 2012(46-47):541-5. ht t : //oac .invs .s a nte .f r/ in de . h? lvl = noti c e _ dis  la &id=11148 [3] Le Vu S, Le Strat y, Barin F, pillonel J, Cazein F, Bousquet V, t al. poulation-based HIV-1 incidence in France, 2003-08: a modelling analsis. Lancet Infect Dis. 2010; 10(10):682-7. [4] peretti-Watel p, Riande B, Dra-Sira R, Bouhnik AD, Sitta R, Obadia y, t al.  Comment enquêter la oulation séro-ositive en France ? L’enquête-VES pA 2003. poulation. 2005; 60(4):525-50. htt://www.cairn.info/revue-oulation-2005-4-age-525 .htm [5] Antinori A, Coenen T, Costagiola D, Dedes N, Ellefson M, Gatell J, t al. Late resentation of HIV infection: a consensus definition. HIV Med. 2011; 12(1):61-4. [6] Base de données hositalière française sur l’infection à VIH (FHDH - ANRS CO4) . Retour d’Informations clinico-éidémiologiques (RICE) . Février 2013. htt://www.ccde.fr/_fold/fl-1364308704-649 .df. [7] Cazein F, Le Strat y, pillonel J, Lot F, Bousquet V, p inget R, t al.  Déistage du VIH et découvertes de séroositivité, France, 2003-2010. Bull Eidémiol Hebd . 2011(43-44):446-54. htt://oac.invs.sante.fr/inde.h?lvl=notice_disla&id=10153 [8] Montlahuc C, Guiguet M, Abgrall S, Daneluzzi V, De Salvador F, Launa O, t al. ; on behalf of the FHDH ANRS CO4 cohort. Imact of late resentation on the risk of death among HIV-infected eole in France (2003-2009) . J Acquir Immune Defic Sndr. 2013; (sous resse) .
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ARTICLE // Article
SITuATION SOCIOéCONOMIquE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH S uIVIES à L’HôPITAL EN FRANCE MéTROPOLITAINE EN 2011. P REMIERS RéSuLTATS DE L’ENquêTE ANRS-VESPA2 // SOCIOECONOMIC CONDITIONS OF p EOpLE LIVING WITH HIV FOLLOWED AT HOS pITAL IN METROpOLITAN FRANCE. RESULTS OF THE ANRS-VES pA2 STUDy France Lert (france.lert@inserm.fr) 1,2 , Marot Annein 1,2 , Lare Tron 1,2 , Cindy Abrière 1,2 , Christine Hamelin 1,2 , Brno Spire 3,4,5 , Rosemary Dray-Spira 1,2 et le rope Vespa2
1 Cntr d rchrch n épidémiologi t santé ds populations, Insrm, U1018, Villjuif, Franc 2 Univrsité d Vrsaills Saint-Quntin-n-Yvlins, UMRS 1018, Villjuif, Franc 3 Insrm, UMR912 (Ssstim), Marsill, Franc 4 Aix-Marsill Univrsité, UMR-S912, IRD, Marsill, Franc 5 ORS Paca - Obsrvatoir régional d la santé Provnc-Alps-Côt d’Azur, Marsill, Franc Soumis le 09.04.2013 // Dat of submission: 04.09.2013
RéSuMé // Abstract
Bien que les dernières années aient confirmé l’efficacité des traitements antirétrovirau, les ersonnes vivant avec le VIH ( pVVIH) subissent la détérioration du contete socioéconomique général . Cet article a our objectif de décrire les caractéristiques démograhiques, sociales et économiques des p VVIH en 2011 et leur évolution deuis 2003, en France . Les données résentées reosent sur l’enquête ANRS-Vesa2 (VIH : Enquête sur les ersonnes atteintes), enquête nationale rerésentative aurès des p VVIH suivies à l’hôital en 2011, qui fait suite à une remière enquête réalisée en 2003 selon un rotocole similaire . Les données ont été analsées selon lusieurs groues sociodémograhiques : hommes aant des raorts seuels avec des hommes, usagers de drogues, ersonnes originaires d’Afrique subsaharienne, autres . L’âge médian est assé de 41 à 48 ans entre 2003 et 2011 . Les immigrés rerésentent un tiers des p VVIH contre 21% en 2003, hausse en lien avec une forte augmentation des ersonnes originaires d’Afrique subsaha -rienne, en articulier des femmes . près de la moitié des ersonnes vivent seules ou en famille monoarentale, roortion stable deuis 2003 . En revanche, le tau d’activité rofessionnelle a augmenté de 5 oints deuis 2003. La roortion d’allocataires des minima sociau est stable, mais les difficultés financières sont devenues lus fréquentes. près de 9 ersonnes sur 10 ont un logement ersonnel, situation stable deuis 2003, avec une augmentation de 3% des roriétaires . Ces caractéristiques diffèrent fortement selon les groues socio-démograhiques, avec des conditions de vie articulièrement difficiles our les ersonnes infectées ar usage de drogue et our les malades originaires d’Afrique subsaharienne . Ainsi, armi les pVVIH, les rogrès théraeutiques ont eu de traduction en termes d’amélioration de la situa -tion sociale. Rcnt yars hav sn th fficacy of antirtroviral tratmnts confirmd. Howvr, popl living with HIV (PLWH) fac th dtrioration of th ovrall social and conomic nvironmnt. This articl aims at dscribing th main faturs of PLWH’s socioconomic conditions in th currnt contxt in Franc. Rsults ar basd on data from th ANRS-V eSPA2 Study, a national rprsntativ survy conductd in 2011 among HIV-infctd hospital outpatints, following a first study conductd in 2003 using th sam protocol. This articl provids dscriptiv information on dmographic, social and conomic charactristics of PLWH in 2011, ovrall and by socio-pidmiological group, and thir tim trnds sinc 2003. Mdian ag incrasd from 41 to 48 yars btwn 2003 and 2011. Immigrants account for a third of PLWH in 2011 versus 21% in 2003, an incras attributabl to prsons originating from sub-Saharan Africa, particularly womn. Almost half of th population livs alon or in a singl-parnt family, proportion unchangd sinc 2003. Th rat of occupational activity incrasd by 5 points sinc 2003. Th proportion of bnficiaris of social wlfars showd limitd chang, though financial difficultis hav bcom mor frqunt. Almost 9 prsons out of 10 hav a prsonal accommodation, proportion unchangd sinc 2003 though th proportion of homownrs incrasd by 3%. Ths charactristics show markd diffrncs across th various socio-pidmiological groups, with particularly advrs living conditions among prsons infctd through intravnous drug us and among patints originating from sub-Saharan Africa. Ths rsults suggst that among PLWH, thraputic advancs hav rsultd in limitd changs rgarding social conditions.
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