LE MODÈLE TÉLÉVISUEL TRADITIONNEL FACE AUX NOUVEAUX USAGES DE CONSOMMATION
75 pages
Français

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Description

Mémoire réalisé dans le cadre du master 2 Management de la Communication du CELSA.
Problèmatique : En quoi les nouveaux usages de consommation mettent-ils en péril le modèle télévisé traditionnel ?
Première partie :
La télévision, un média de masse qui évolue dans un écosystème dense marqué par une législation forte
Deuxième partie :
Internet : une plateforme souple et innovante en adéquation avec les critères de consommation, pharmakon de la télévision traditionnelle

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Publié par
Publié le 18 octobre 2013
Nombre de lectures 276
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait



École des hautes études en Sciences de l’Information et de la Communication
Université Paris-Sorbonne (Paris IV)

MASTER PROFESSIONNEL
Mention : Information et Communication
Spécialité : Management et Communications Interculturelles
Option : Management de la Communication en apprentissage


« LE MODÈLE TÉLÉVISUEL TRADITIONNEL FACE AUX NOUVEAUX
USAGES DE CONSOMMATION »
Préparé sous la direction de Pauline Escande-Gauquié



Adélaïde Stella
Promotion : 2012 – 2013

Sommaire


Remerciements p.3

Introduction p.4

Première partie : p.16
La télévision, un média de masse qui évolue dans un écosystème dense
marqué par une législation forte

A) La télévision : un média de masse au fonctionnement top-down p.17

B) La télévision face à des difficultés économiques fortes dans un p.25
environnement législatif étouffant

Deuxième partie : p.34
Internet : une plateforme souple et innovante en adéquation avec les critères
de consommation, pharmakon de la télévision traditionnelle

A) Internet a permis l’émergence de nouveaux acteurs en adéquation avec p.35
l’évolution des usages et des attentes des consommateurs

B) Internet : acteur international à la législation floue p.40

C) Internet : au-delà de la menace, une opportunité pour la télévision p.44
traditionnelle

Conclusion p.50

Sommaire des annexes et annexes p.57

Bibliographie p.71

Mots-Clés p.75







2
Remerciements
En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser mes remerciements aux personnes
qui m’ont apporté leur aide et qui ont contribué par leurs points de vue et leurs conseils
avisés à l’élaboration de ma réflexion.
Je tiens à remercier tout d’abord Pauline Escande-Gauquié, qui, en tant que Directeur de
mémoire, a su m’accorder du temps afin de me guider dans mes interrogations, m’ouvrir des
pistes d’études théoriques nouvelles et m’orienter vers des professionnels à interroger.
Mes remerciements s’adressent également à mon rapporteur professionnel, Jean-Pierre
Dusséaux, qui, à travers son séminaire et l’entretien qu’il m’a accordé, a su nourrir mon
travail par son regard professionnel diachronique et critique.
Je remercie également David Gauquié pour le temps qu’il m’a accordé et qui, à travers une
prise de position forte, m’a aidé à prendre du recul sur ma problématique et remettre en
questions mes certitudes.
Ce mémoire est réalisé dans le cadre d’une année universitaire en apprentissage. J’ai eu le
privilège d’effectuer cette immersion professionnelle auprès du service de Communication
Corporate du groupe M6. Je remercie particulièrement mon équipe qui, par ses
connaissances et sa patience, a su m’initier aux enjeux que rencontre le secteur de
l’audiovisuel actuellement, ce qui a nourri, au quotidien, ma réflexion.










3
Introduction
Seuls 3% de la population ne possède pas de télévision à domicile. Chez les 97%
1restants, 50% déclarent posséder au moins deux postes. En plus de quatre-vingts années
d’existence, la télévision a su prendre une place de plus en plus importante, voire
incontournable, dans le quotidien des Français. Afin d’envisager la télévision dans sa
globalité, il est intéressant, au-delà du taux d’équipement, de se pencher sur l’évolution de
la durée d’écoute de ce média. En effet, contrairement aux idées reçues, celle-ci ne décroit
pas. Le « Bilan de l’année TV 2012 » présenté par Médiamétrie révèle que la durée d’écoute
2a atteint l’année dernière en France 3h50 par jour , soit une augmentation, légère mais
significative, de trois minutes par rapport à l’année 2011, et de trente minutes en dix ans.
Le « modèle télévisuel traditionnel » français est complexe. Il est le fruit d’évolutions
législatives qui ont permis notamment de passer d’un monopole d’état à un marché
concurrentiel dans lequel secteurs public et privé se côtoient. L’audiovisuel public, reliquat
3de l’ORTF , est constitué de France Télévisions (composé de six chaînes, les deux principales
en termes de chiffres étant France 2 et France 3), d’Arte France, de Radio France, de France
Médias Monde (anciennement l’Audiovisuel Extérieur Français), et enfin de l’Institut national
4de l’audiovisuel (INA). Les différentes chaînes qui constituent France Télévisions ont toutes
un statut public, peuvent être à vocation généraliste ou relativement spécialisée (France O),
e 5et à diffusion nationale ou régionale (Outre-Mer 1 ). Ces dernières années, France
Télévisions a subit de plein fouet le contexte économique global difficile et prévoit d'essuyer
une perte de 42 millions d'euros en 2013, soit 3,5% de baisse de recettes nettes par rapport
6à 2012.



1
CREDOC-ARCEP – Diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française,
étude. Décembre 2012
2
BAUDRY Claude – « La télévision est de plus en plus regardée » l’Humanité, 31 janvier 2013
3
ORTF : Office de Radio-Télévision Française, créé en 1964 pour remplacer la RTF, remplacé en 1974.
4
www.impots.gouv.fr
5
Il faut noter qu’avant l’apparition de la Télévision Numérique Terrestre, « TNT », en 2005, Arte et France 5 se
partageaient les plages horaires du même canal.
6
« France TV : perte nette prévisionnelle de 42M€ en 2013 avec passage de la trésorerie en négatif » Satellifax,
3 janvier 2013
4
Le groupe repose sur trois sources de revenus :
- La redevance, à laquelle chaque foyer français soumis à la taxe d’habitation et
détenant un poste de télévision contribue. Elle a été instaurée en 1933 et est indexée sur
l’inflation. En raison notamment des difficultés économiques rencontrées par France
Télévisions, elle a été augmentée en 2013 de 6€ et non simplement de 4€, pour atteindre
131€ par an.
7- Une dotation de l’Etat. Elle s’est élevée à 443,9 millions d’euros en 2012. Celle-ci va
cependant maintenant baisser de 2% en 3 ans à la suite d’une demande de la Ministre de la
Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, qui souhaite que France Télévisions
8retrouve l’équilibre budgétaire, par sa force éditoriale, d’ici 2015.
- La publicité, en journée uniquement, depuis la loi du 5 mars 2009. (Loi relative à la
nomination des présidents de France Télévisions, de Radio France et de France Médias
Monde d’un côté, et à la suppression de la publicité sur France Télévisions après vingt
heures, de l’autre.) Notons que cette loi a fait l’objet d’une évolution en 2013 et le point
relatif au maintien de la publicité exclusivement en journée sur France Télévisions au-delà de
92016 a été abrogé. Cette ressource est cependant variable dans la mesure où elle dépend
de la santé du marché des annonceurs et de l’attractivité des programmes mesurée par les
audiences. Martin Adjari, secrétaire général de France Télévisions, a précisé à cet égard dans
une interview à Enguerrand Renault du Figaro le 5 mars 2013, que les pertes de recettes
publicitaires étaient estimées à près de 25% entre 2011 et 2013.
Les difficultés économiques rencontrées par le groupe ont fait l’objet de nombreux débats
cette année, notamment dans le cadre de la publication de l’avenant au Contrat d’Objectifs
et de Moyens (COM) auquel il est assujetti. Le projet sera signé après avis de l’Assemblée
Nationale, du Sénat et du CSA à l’automne. Au-delà des objectifs qualitatifs en term

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