Téléphone et sécurité routière
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Ce rapport présente les travaux du groupe d'experts réunis par l'Inserm et l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar, ex Inrets) dans le cadre de la procédure d'expertise collective, pour répondre à la demande de la Délégation à la sécurité et à la circulation routières du ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer concernant les risques liés à l'usage du téléphone au volant. Ce travail s'appuie sur les données scientifiques disponibles en date du premier semestre 2010. Près de 400 documents ont constitué la base documentaire de cette expertise.

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Publié par
Publié le 01 mai 2011
Nombre de lectures 17
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Téléphone et sécurité routière
Téléphone et sécurité routière
ISBN 978-2-85598-879-9
© Les éditions Inserm, 2011 101 rue de Tolbiac, 75013 Paris
Dans la même collection pour la santé des jeunes. Démarches Éducation et méthodes. 2001  Alcool. Effets sur la santé. 2001  Cannabis. Quels effets sur le comportement et la santé ? 2001  Asthme. Dépistage et prévention chez l’enfant. 2002  Déficits visuels. Dépistage et prise en charge chez le jeune enfant. 2002  Troubles mentaux. Dépistage et prévention chez l’enfant et l’adolescent. 2002  Alcool. Dommages sociaux, a é  té  sant de Étapendancbus et d H péta.e2 003nsrassmie it TC.imoc.ela noioson et devenir des personnes atteintes. 2003  Santé des enfants et des adolescents, propositions pour la préserver. Expertise opérationnelle. 2003  Tabagisme. Prise en charge chez les étudiants. 2003  Tabac. Comprendre la dépendance pour agir. 2004  Psychothérapie. Trois approches évaluées. 2004  cadi dpsrionegiicéecnete snah D p rénitala.e  Dépistage et prise en charge. 2004  Tuberculose. Place de la vaccination dans la maladie. 2004  Suicide. Autopsie psychologique, outil de recherche en prévention. 2005  Cancer. Approche méthodologique du lien avec l’environnement. 2005  Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent. 2005   ecna .srnorPitso àcson lteg e.rmÉ 600   2C  thers de glycol. Nouvelles données toxicologiques. 2006  Déficits auditifs. Recherches émergentes et applications chez l’enfant. 2006  Obésité. Bilan et évaluation des programmes de prévention et de prise en charge. 2006  La voix. Ses troubles chez les enseignants. 2006 lie.alcuan   Bilgohthpar ,eicsydys Dxile de,orys   des données scientifiques. 2007  Maladie d’Alzheimer. Enjeux scientifiques, médicaux et sociétaux. 2007  Croissance et puberté. Évolutions séculaires, facteurs environnementaux et génétiques. 2007    Activité physique. Contextes et effets sur la santé. 2008  Autopsie psychologique. Mise en œuvre et démarches associées. 2008  Saturnisme. Quelles stratégies de dépistage chez l’enfant. 2008  Jeux de hasard et d’argent. Contextes et addictions. 2008  Cancer et environnement. 2008  Tests génétiques. Questions scientifiques, médicales et sociétales. 2008  Santé de l’enfant. Propositions pour un meilleur suivi. 2009  Transplantation d’organes. Quelles voies de recherche ? 2009  Santé des enfants et des adolescents. Propositions pour la préserver. 2009  Réduction des risques infectieux chez les usagers de drogues. 2010  Stress au travail et santé. Situation chez les indépendants. 2011 Ce logo rappelle que le code de la propriété intellectuelle du 1erjuillet 1992 interdit la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants-droits. Le non-respect de cette disposition met en danger l’édition, notamment scientifique. Toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage est interdite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC, 20 rue des Grands-Augustins, 75006 Paris).
Expertise collective
Téléphone et sécurité routière
Ce rapport présente les travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm et l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménage-ment et des réseaux (Ifsttar, ex Inrets) dans le cadre de la procédure d’exper-tise collective (voir annexe), pour répondre à la é lasécuritéetàlacirculationroutièresduministèrdeedmealnÉdceoldoegilea,DdeéllÉganteirognieà, du Développement durable et de la Mer concernant les risques liés à l’usage du téléphone au volant. Ce travail s’appuie sur les données scientifiques disponibles en date du pre-mier semestre 2010. Près de 400 documents ont constitué la base documen-taire de cette expertise. Le Centre d’expertise collective de l’Inserm, rattaché à l’Institut thématique multi-organismes Santé publique, et l’Ifsttar, ont assuré la coordination de cette expertise collective.
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Groupe d’experts et auteurs CorinneBRUSQUE, Laboratoire ergonomie et sciences cognitives pour les transports (Lescot), Ifsttar, Bron Marie-PierreBRUYAS, Laboratoire ergonomie et sciences cognitives pour les transports (Lescot), Ifsttar, Bron ColetteFABRIGOULE 5231,, Imagerie moléculaire et fonctionnelle, UMR CNRS, Université Victor Segalen, Bordeaux 2 FabriceHAMELIN, Département économie et sociologie des transports (Dest), Ifsttar, Noisy le Grand MartineHOURS, Unité mixte de recherche épidémiologique et de sur-veillance transport travail environnement (Umrestte), UMR 9405, Ifsttar-Université Lyon 1, Bron EmmanuelLAGARDE, Prévention et prise en charge des traumatismes, Inserm U 897, Université Victor Segalen, Bordeaux 2 Jean-LouisMARTIN, Unité mixte de recherche épidémiologique et de sur-veillance transport travail environnement (Umrestte), UMR 9405, Ifsttar-Université Lyon 1, Bron DominiqueMIGNOT, économiste, Direction scientifique, Ifsttar, Bron PierreVAN ELSLANDE, Laboratoire mécanismes accidents (MA), Ifsttar, Salon de Provence
Personnes auditionnées RenéAMALBERTI, Programme de recherche et d’innovation dans les trans-ports terrestres (Predit) et Haute Autorité de Santé, Saint-Denis-la-Plaine FrançoisECVANAEBLL, Service de l’enseignement des méthodes quantitatives de gestion, HEC Montréal, Québec Jean-PierreCAUZARD, Laboratoire de psychologie de la conduite (LPC), Ifsttar, Satory Jean-MarieDANJOU, Association française des opérateurs mobiles (Afom), Paris ThierryFASSENOT, Département prévention des risques professionnels, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), Paris ClaudeGOT, Faculté de Médecine de Paris-Ouest, Université René Descartes, Paris AnneGUILLAUME, Laboratoire d’accidentologie et de biomécanique (Lab), GIE PSA Peugeot Citroën et Renault, Nanterre MarcHEDDEUBTA, Laboratoire électronique, ondes et signaux pour les trans-ports (Leost), Ifsttar, Villeneuve-d’Ascq
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BernardLAUMON, Unité mixte de recherche épidémiologique et de sur-veillance transport travail environnement (Umrestte), UMR 9405, Ifsttar-Université Lyon 1, Bron MichaelREGAN, Laboratoire ergonomie et sciences cognitives pour les trans-ports (Lescot), Ifsttar, Bron AlanSTEVENS, Transport Research Laboratory (TRL), Berkshire, Grande-Bretagne
Coordination scientifique, éditoriale, bibliographique et logistique FabienneBONNIN, chargée d’expertise, Centre d’expertise collective de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris CatherineCHENU, attachée scientifique, Centre d’expertise collective de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris JeanneÉTIEMBLE, directrice (jusqu’en août 2010), Centre d’expertise collec-tive de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris CécileGOMIS, secrétaire, Centre d’expertise collective de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris BernardLAUMON, directeur de recherche, Unité mixte de recherche épidé-miologique et de surveillance transport travail environnement (Umrestte), UMR 9405, Ifsttar-Université Lyon 1, Bron Marie-ChristineLECOMTE, directrice, Centre d’expertise collective de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris Anne-LaurePELLIER, attachée scientifique, Centre d’expertise collective de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris ChantalRONDET-GRELLIER, documentaliste, Centre d’expertise collective de l’Inserm, Faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris
Iconographie Jean-PierreLAIGNEAU, Inserm
Sommaire
Avant-propos......................................................................
Analyse
1. Facteurs humains et causalité des accidents de la route ..................
2. Processus psycho-cognitifs impliqués dans la conduite d’ n véhicule routier ....................................................................... u
3. Impact de l’usage du téléphone sur l’activité de conduite ..............
4. Prévalence de l’usage du téléphone au volant et accidents ............
5. Approche épidémiologique du risque d’accident lié au téléphone au volant ..........................................................................................
6. Perception du risque lié au téléphone au volant chez les conducteurs ........................................................................
7. De la réglementation à la délibération : les réponses gouvernementales à l’usage du téléphone au volant ...
8. Impact socio-économique de l’interdiction du téléphone au volant ..........................................................................................
Synthèse et recommandations...........................................
Communications
Distraction, téléphone au volant, routines de conduite et cognition ..
Vitesse de déplacement et autres facteurs d’accident routier ...............
Téléphone au volant : quels sont les biais ? .........................................
Prévention du risque routier au travail : quelles propositions ? ...........
Usage du téléphone au volant : législation, recherche et perspectives en Grande-Bretagne .............................................................................
Distraction du conducteur : définition, mécanismes, effets et facteurs modulateurs .........................................................................
Point de vue : Laboratoire d’accidentologie et de biomécanique (LAB) ................................................................................................... Annexe................................................................................
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IX
Avant-propos
Depuis les années 1970 en France, les accidents de la route constituent la cible d une politique de sécurité routière ayant pour objet de diminuer le nombre de décès imputables à la circulation routière. Les premières mesures ont porté sur la limitation du taux d’alcoolémie, le port obligatoire de la ceinture de sécurité et la limitation de vitesse. Elles ont été suivies d’une baisse continue du nombre de décès sur la route qui est passé de près de 16 000 par an en 1972 à 4 000 en 2007. Cette diminution est également observée dans les autres pays européens. Parallèlement à une action publique centrée sur la répression de comportements jugés à risque, l’amélioration de l’environ-nement routier et des équipements des véhicules ainsi que les progrès réalisés dans le domaine de la formation des conducteurs ont contribué à la réduction des traumatismes routiers.
Les éléments de connaissance apportés par la recherche scientifique per-mettent maintenant de considérer la conduite d’un véhicule comme une tâche complexe dont la performance est soumise à de nombreux facteurs individuels et environnementaux.
Parmi les facteurs susceptibles d’altérer les capacités de conduite et de provo-quer des accidents, la distraction au volant fait l’objet d’une attention gran-dissante depuis une vingtaine d’années, en particulier la distraction liée à l’usage de systèmes de télécommunication. En effet, le développement expo-nentiel et rapide des téléphones mobiles utilisés par tous et dans toutes les situations de la vie quotidienne ainsi que la construction de véhicules de plus en plus équipés en systèmes télématiques justifient cette préoccupation.
L’ age du téléphone tenu en main en conduisant est interdit en France us depuis 2003 et a fait l’objet de campagnes régulières de sensibilisation dans les médias de la part des pouvoirs publics. Cependant, l’impact de ces mesures, le risque associé à l’usage du téléphone « mains-libres », et à ses nouveaux usages (SMS, consultations de sites web...) ainsi que celui des systèmes de navigation restent peu évalués.
La Délégation à la sécurité et à la circulation routières du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer a confié à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en partenariat avec l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar), la réalisation d’une expertise col-lective sur l’impact de l’ sage du téléphone sur la sécurité des usagers de la u route au regard des autres sources de distraction du conducteur. L’objectif est
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de faire le bilan de la littérature scientifique sur l’impact de l’usage du télé-phone portable (tenu en main et « mains-libres ») ainsi que des autres sys-tèmes d’information et de communication par les conducteurs de véhicule routier, sur le risque d’accident. Pour répondre à cette demande, l’Inserm et l’Ifsttar ont réuni un groupe pluridisciplinaire de neuf experts, spécialistes de différentes disciplines scien-tifiques appliquées à l’étude de la sécurité routière : épidémiologie, sciences cognitives, psychologie, ergonomie, économie, science politique. Le groupe d’experts a centré sa réflexion sur les questions suivantes :  Quelle compréhension des processus cognitifs de la conduite de véhicule routier avons-nous actuellement (processus attentionnels, décisionnels, notion de vigilance...) ?  Sait-on comment ces différents processus sont impliqués dans le risque d’accident ?  Quelles connaissances avons-nous de l’impact de l’usage des instruments électroniques de communication (téléphone, systèmes de navigation) sur les capacités et performances de conduite d’un véhicule ? Quelles sont les données sur la perception du risque d’accident lié à l’usage du téléphone et des autres technologies de communication au volant chez les conducteurs (connaissances, attitudes, comportements) ?  Quels sont les types d’études qui permettent d’évaluer le risque d’accident lié à l’usage du téléphone et des autres technologies de communication au volant ?  Quelles sont les données disponibles en France et à l’étranger sur le risque d’accident de la route (fréquence, degré de gravité...) lié à l’usage du télé-phone et des autres technologies de communication au volant ?  Le risque d’accident lié à l’usage du téléphone en conduisant est-il associé à des facteurs individuels (genre, âge, kilomètres parcourus...) ?  Quelles sont les formes d’action publique concernant l’usage de la télépho-nie mobile au volant en France, dans les différents pays d’Europe, en dehors de l’Europe ? Connaît-on leur impact ?  Est-il possible d’estimer le coût pour la société des accidents de la route attribués à l’usage du téléphone au volant et le rapport coût-bénéfice des mesures visant à réguler cet usage ? Pour compléter l’état des lieux des connaissances réalisé à partir de la littéra-ture scientifique et nourrir sa réflexion, le groupe d’experts a auditionné onze personnalités, chercheurs, représentants des constructeurs automobile, opéra-teurs de téléphonie, Caisse nationale d’assurance maladie, qui ont apporté un point de vue ou une approche de la question. Certains de ces intervenants ont transmis un texte présenté dans la partie « Communications » de ce rapport.
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