Y a t il des internements psychiatriques abusifs
5 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Y a t il des internements psychiatriques abusifs

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
5 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Y a t il des internements psychiatriques abusifs

Informations

Publié par
Nombre de lectures 246
Langue Français

Extrait

internements abusifs affaires en france L'inquiétante explosion du nombre des interne...
Page 1 sur 5
octobre 2005Y a t il des internements psychiatriques abusifsAucune indication n'est disponible sur l'âge, le troubleou le profil des patients hospitalisés sous contrainteL'inquiétante explosion du nombre des internements forcésIncapable d'expliquer la hausse vertigineuse du nombre d'hospitalisations psychiatriques sous contrainte, le ministère de la Santé continue de produire des statistiques entérinant cette tendance. Le 24 mai, la Direction générale de la santé (DGS) a livré une synthèse nationale des derniers éléments collectés auprès des Commissions départementales des hospitalisations psychiatriques (CDHP). Il s'agit des chiffres de 2000 et 2001, le ministère ayant pris un retard considérable dans le traitement des données. La circulaire, qui retrace aussi l'évolution des dix dernières années, demande désormais aux commissions de fournir«une analyse du contexte, des causes et des conséquences de l'augmentation».Le 12 mai, la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale avait rejeté la création d'une commission d'enquête destinée à comprendre cette progression, mais avait toutefois suggéré la mise en place d'un groupe de travail sur ce sujet. Hier, au cours d'une visite au service psychiatrique de l'hôpital général d'Argenteuil (Val-d'Oise), Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, a annoncé la présentation«dans les mois qui viennent»d'un plan pour la santé mentale comportant cinq axes stratégiques.Delphine Chayetle figaro [04 juin 2004]La société française enfante-t-elle plus de malades mentaux qu'il y a vingt ans ? Entre 1992 et 2001, le nombre d'internements d'office a augmenté de 86% pour atteindre 72 519. L'emploi de cette procédure d'exception représente désormais 13% des hospitalisations psychiatriques totales, contre 11% dix ans plus tôt. «Et tout indique que la tendance se perpétue ces trois dernières années», souligne un psychiatre parisien.Ce sont pourtant des données brutes que se borne à livrer la Direction générale de la santé : aucune indication sur l'âge, le trouble ou le profil des patients hospitalisés sous la contrainte. Rien, non plus, sur la durée de leur privation de liberté. «De plus, les variations très fortes entre départements ne trouvent aucun fondement épidémiologique», souligne le docteur Guy Gozlan, secrétaire général de l'association CDHP France. En 2001, la Vienne déclare ainsi 271 cas d'internements forcés pour 100 000 habitants. Ce taux est de 54 dans les Hautes-Alpes. Dans quatorze départements français, la contrainte représente entre 20% et 30% des hospitalisations.Inexpliqué et inégal, le recours toujours plus grand aux internements forcés alimente donc les fantasmes et donne lieu à des interprétations controversées.Car il n'existe pas, souligne le ministère, de «facteur unique à l'augmentation». Un premier argument met en avant la pénurie de places générée par la fermeture massive des lits psychiatriques publics, ces dernières années. «Dans ces conditions, le seul moyen d'aller à une hospitalisation nécessaire devient l'internement d'office qui contraint le service public à dégager une place», explique le docteur Pierre Rivière.Corollaire inévitable, la durée de séjour des patients raccourcit. «Pour libérer des lits, nous sommes de plus en plus souvent tenus de faire sortir des malades mal préparés à une vie à l'extérieur», indique un chef de service.Dès lors, le système favorise un phénomène d'entrées et de sorties répétées, touchant le même patient. «Il n'est plus rare aujourd'hui de voir un schizophrène revenir quatre fois la même année», déplore ainsi Jean Canneva, président de l'Union nationale des amis et familles de malades psychiques (Unafam). D'autant que les moyens alloués aux hôpitaux de jour et aux dispensaires – censés prendre le relais de
http://dbminos.club.fr/libreinfo/plaquette03_2.html
18/05/2008
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents